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Chiff' - Page 81

  • Lemashtu

    Les vampires ne sont pas un mythe. Nommés stryges, ils vivent dans un ghetto en Europe de l'est. Après des siècles d'extermination, c'est une race en voie de disparition. Lemashtu est le dernier des voïvodes de son peuple, en quelque sorte le dernier roi des vampires. Infiniment précieux pour ceux de sa race, il est aussi celui qu'il faut abattre. Maintenu sous haute surveillance par Féhik Alamédu et Aratar Déochétor et soigneusement maintenu à l'écart des autres élèves, il poursuit ses études dans une high school anglaise huppée.

    Jusqu'au jour où le Bras de la miséricorde et de l'expiation,branche extrêmiste de l 'Eglise qui a juré l'extermination des stryges refait parler d'elle. Et où le seul moyen de maintenir Lem en vie est de le mêler aux adolescents humains de son âge avec Liéga, un jeune strigoï venu le rejoindre. Arthur, Pauline, Lem, Liéga et les autres vont beaucoup appendre les uns des autres...

     

    Griffe d'encre nous a habitué à ses excellentes anthologies, ses non moins bonnes novellas, ses fabuleux recueils de nouvelles. Je ne m'étais pas penchée avant Lemashtu sur ses romans, mais celui-ci relève de la bonne littérature vampirique, c'est le moins que je puisse dire en guise de prémisses après ce résumé qui ne lui rend pas justice.

    Qu'y a-t-il donc dedans: de l'histoire et de la sociologie, de la passion, des aventures, des complots, de l'amitié et de la haine, des combats sanglants, du suspense, de l'humour, bref, de quoi prendre le lecteur dans ses filets! Li-Cam insère l'histoire des stryges dans le canevas bien connu de l'histoire européenne, la donne géopolitique n'étant guère bouleversée par leur existence, pas plus que les luttes de pouvoir au sein du Vatican. De même, le fonctionnement des sociétés roumaines, hongroises et britanniques (principalement) et plus largement européenne ne diffère guère de ce que l'on connaît. A certains égards, la manière dont le stryges sont considérés et traités dans la zone de confinement rappelle à la fois les ghettos, et plus récemment le sort des roms. Cet arrière-plan est déjà passionnant, mais il faut y rajouter le rôle central de l'Eglise catholique dans l'histoire et l'avenir du peuple des stryges. Une faction veut leur extermination pure et simple, une autre lutte pour leur reconnaissance et leur survie. On voudrait parler de l'éternel balancement entre ouverture et fermeture du Vatican (et d'autres que le Vatican) qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Avec intelligence en plus: les méchants sont certes très méchants, mais les gentils ne sont pas tous blancs et il y a un joli lot d'indécis. Les stryges ne sont pas seulement de pauvres créatures persecutées puisque leur position de prédateur naturel de l'humain et la folie qui parfois les guette a provoqué son lot de bains de sang, de peur et de haine.

    Chose que j'ai trouvé appréciable, Li-Cam a pris le temps de créer une espèce et une société stryge, avec ses caractéristiques biologiques, sa hiérarchie, ses coutumes, son histoire. Les informations les concernant sont distillées au fur et à mesure du récit à travers des fiches signalétiques, des extraits d'archives, des histoires racontées par les tuteurs de Lem. L'univers dans lequel se place l'intrigue de Lemasthu se met ainsi en place petit à petit sans nuire au rythme soutenu du récit qui n'est pas seulement une succession de rebondissements et de batailles, mais aussi l'histoire de la confrontation d'un adolescent (stryge certes et prince, mais adolescent quand même avec des hormones en pagaille et un charme fou) de quinze ans à sa nature et au monde qui l'entoure dont il a été relativement protégé. Les personnages ayant tous un sacré caractère et un drôle de sens de l'humour, tout cela ne va pas sans sourires, voire éclats de rire. J'admettrais avoir un léger penchant pour Aratar et ses performances acrobatiques et pour Merlin (mais ça je ne vous dis pas pourquoi, vous n'avez qu'à le lire!).

    J'ai donc passé un très très bon moment plein de suspense, d'hémoglobine et d'amour en compagnie de Féhik, Aratar, Lem et les autres. Je ne peux que vous conseiller de faire à votre tour leur connaissance!

     Pour lire le premier chapitre, c'est par là! Le site de l'auteur est ici!

    L'avis de Lucile.

     

    Li-Cam, Lemashtu, Griffe d'encre, 2009, 410 p. 4/5

  • Du rangement

    J'avais dit au détour d'une conversation avec Caro[line]que le tag qui fleurit sur la blogosphère ces dernières semaines me serait fort utile pour ranger ma PAL. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde, et me voilà dans l'obligation de vous dévoiler l'ampleur de ma névrose livresque. D'autant que j'ai de nouveau été taguée entre-temps! Par Rose par exemple! Je n'arrive plus à retrouver les autres!

    Ce n'est pas que je ne range pas ma bibliothèque, non, bien au contraire., j'ai des crises qui me voient passer un dimanche après-midi à réorganiser tout ça. Ce n'est pas non plus que je ne range pas ma PAL, c'est juste qu'au gré des ajouts, retraits, consultations, revirements et autres atermoiements de la LCA en quête de sa prochaine lecture, ladite PAL subit moult bouleversements. Et comme je n'ai décidément pas envie du tout de ranger ce soir, vous l'aurez en l'état. Et que les choses soient claires, je ne maltraite pas mes livres!

     

     En premier lieu, les règles du jeu:

    - Prendre en photo la PAL ou les PALs pour ceux qui poussent le vice... Oui, je pousse le vice, j'attends de pieds ferme celui qui me jettera le premier Barbara Cartland!

    - Présenter celui qui vous motive le plus.

    - Présenter celui qui vous motive le moins.

    - Taguer quatre autres personnes.

     

    Pour que vous compreniez quelque chose à ce qui va suivre, je classe mes bibliothèques comme suit: classement par format, par genre et par ordre alphabétique d'auteur. Il y a donc quelques étagères de grands formats, puis des étagères de format poche, le policier et la SF étant à part. Tout comme les albums et la BD. Et les mangas. Et les essais. Et... Bref, c'est un bazar organisé dans lequel je me retrouve!

    Pour vous donner une vue d'ensemble, voilà l'une des étagères incriminées

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    Vue générale tout d'abord... Mangas de la bibliothèque, bandes dessinées, livres jeunesse, empilements instables... Oui, je sais, c'est un désastre...

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    Dans le tas, il y a la PAL des prêts (oui, oui, ils sont bien là):

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    Et puis la PAL bibliothèque (qui a pris de l'ampleur depuis que j'ai pris les photos mais ceci est un autre problème)

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    Et la PAL SF

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    Deuxième couche

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    La PAL polar et bazar

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    La PAL des grands formats: vous noterez la chouette de la sagesse devant...

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    Je vous épargne la PAL essais dont on paerçoit un bout à gauche de la photo précédente (histoire, géopolitique, cuisine, histoire des religions principalement), la PAL BD, la PAL manga délocalisée dans le salon, etc...

    Dans tout ça, qu'est-ce quej 'ai le plus envie de lire? C'est une question à laquelle je vais avoir du mal à répondre! A peu près tout en fait! Dernièrement Giono avait ma préférence mais s'est effacé devant Ursula Le Guin! Je suis atrocement versatile! Ce que j'ai le moins envie de lire? Mmmmmmh, L'histoire des peuples arabes achetée au temps de mes études et qui est restée sur mes étagères depuis! Je finirai par y revenir!

     

    Je devais être une des dernières à être passée entre les mailles du filet! Je refile donc le bébé et l'eau du bain à qui veut!

  • Le début de la fin

     

    Je ne cache pas plus ma folle passion pour Jasper Fforde que mon incommensurable vénération de Neil Gaiman. Il y a des choses comme ça dans la vie qu'il ne faut pas avoir honte de clamer. Bref. J'avais donc terminé, à la fois hilare et désespérée le quatrième tome des aventures de Thursday Next, atterrée par la prespective d'attendre une bonne année avant que le tome 5 ait la décence de se matérialiser au format poche. Pour vous situer le drame, j'étais devant la table de la librairie le jour même de la sortie en poche du quatrième... Lequel s'était vu achevé deux pauvres petits jours plus tard malgré mes tentatives de ralentissement.

    Mais c'était sans compter sur SBM qui a eu la merveilleuse et adorable idée de me faire la fabuleuse surprise de m'envoyer par les mains de mon facteur préféré (vu les paquets qu'il se coltine, je peux vous dire que j'ai acheté le calendrier Martine sans moufter), le tome 5!! J'ai sautillé dans tous le sens, piaillé peu dignement et ai du me contenter de le regarder d'un oeil chagrin pendant au moins deux semaines (l'enfer sur terre) pour cause d'urgence lecturesque. La vie est parfois atroce. Mais bon, tout est bien qui finit bien dans cet exposé ennuyeux de ma vie follement trépidante puisque vous vous en doutez, j'ai fini par me jeter sur Le début de la fin comme la peste sur le choléra, la Chiffonnette sur le chocolat ou tout autre comparaison hasardeuse que vous souhaiteriez utiliser ici.

     

    Parlons peu, parlons bien, qu'est-ce que ça raconte donc: Thursday Next est marié, mère d'un adolescent de 16 ans boutonneux et mutique, de deux filles dont l'une au QI surdéveloppé. Pickwick pouique toujours et Landen s'occupe de tout son petit monde pendant qu'elle pose des moquettes en bonne mère de famille et célébrité sur le retour. Enfin, ça, c'est pour la galerie. Parce que Thursday qui raccroche, c'est comme un petit-déjeuner sans café. Impossible. Entre la chute du nombre de lecteurs, la formation de stagiaires de la jurifiction qui lui ressemblent comme deux gouttes d'eau, les tentatives de meurtre du minotaure, la fin du monde en approche et le grave problème de l'excédent de bêtise, elle a beaucoup trop à faire pour songer à faire des devis.

    Cinquième tome, cinquième réussite. A son habitude, Jasper Fforde trousse un roman certes un brin foutraque mais palpitant, intelligent, drôle et mine de rien drôlement érudit sans jamais tomber dans la pédanterie. Cet homme est un génie. Si, si.

    Déjà, le simple fait que Thursday se retrouve coincée avec deux stagiaires qui sont ses sosies parfaits est drôle. Ajoutez-y le fait que l'une est une espèce de psychopathe et l'autre une végétarienne pacifique et vous obtiendrez un cocktail détonnant dans lequel il faut ajouter les emprunts et les références habituels à la littérature sous toutes ses formes et les miltiples rebondissements et fils d'intrigues qui finissent par se rejoindre. J'ai également a^pprécié à sa juste valeur les réflexions sur le voyage dans le temps qui parvienne tà faire tourner la tête de nos héros et celle du lecteur apr la même occasion.

    Et puis mine de rien, c'est à une sacré réflexion sur la place et le rôle du lecteur qu'il invite. Le fameux projet de livre-réalité dont je ne parlerais pas plus de peur de spoiler est une mine de de questions d'une brûlante actualité. Le lecteur peut-il être tout puissant? Le lecteur doit-il être tout puissant? Et en conséquent, quelle est le rôle de l'édition? Produire toujours plus pour répondre aux goûts mouvant du public? Priviliégier l'exigence? Quelle est la place de l'écrivain dans tout cela, son droit sur son oeuvre? Beaucoup de questions, et pas des moindres vous me l'accorderez.

    Voilà fonc. Pour les afficionados de la série, il n'est pas besoin d'en jeter plus, pour ses détracteurs non plus. Et pour ceux qui ne connaîtraient pas, mieux vaut commencer par le début!

     SBM propose de faire voyager Thursday! Les volontaires sont donc priés de se faire connaître!

    L'avis de SBM, Keisha.

    Mes notes de lecture sur les quatre tomes précédents: L'affaire Jane Eyre, Délivrez-moi!, Le puit des histoires perdues, Sauvez Hamlet!.

  • Jacek Yerka

    J'ai récemment découvert l'univers du peintre polonais Jacek Yerka. Né en 1952, il s'inspire des surréalistes, de maître nords européens comme Bosch. 

    Je retrouve dans ses toiles un peu de l'univers de Miyazaki, un peu de celui de Neil Gaiman et Dave McKean,... De la poésie, de l'étrange qui s'installe dans des cuisines, des jardins, des champs, parmi les objets de la vie quotidiennes. On frissonne, on contemple le sourire aux lèvres, on rit parfois.

    Je vous laisse en profiter:

     

     

     

     

     

     

  • Ombres

    Une épidémie de scorbut, une cloche qui se remet à sonner après des années de silence, des fantômes qui errent dans les rues de la ville. Quand les morts reviennent venger un naufrage causé par l'amour fou, la jalousie et la vénalité, brumes et mort viennent mettre en cause tout ce qui faisait la vie de Laurence, la jolie infirmière, et la lancent dans une quête qui sera dorénavant toute sa vie.

     

    Ombre est l'histoire d'un amour fou, celui de Laurence pour Bernard, son ami et son amant, emporté par les marins du Solitaire, le bâteau fantôme. Seule solution pour le retrouver, se plier aux exigences de l'Ombre, un homme masqué qui vit figé dans le temps et qui cherche à réunir la cargaison du Solitaire, navire perdu par la faute de son armateur, jaloux de l'amour unissant sa promise et un marin.  Une cargaison qui contenait les reliques d'Ozbek, suceptibles d'apporter l'immortalité à ceux qui sauraient l'utiliser.

    En fait, il est extrêmement difficile de faire un résumé complet de l'intrigue de ces sept tomes. C'est que ses fils se mêlent et s'entremêlent. On y trouve un navire fantôme, une ombre détachée de son maître, une divinité maîtresse du temps, un sablier porteur de mort, des fantômes, des sorcières, des esprits et des démons, des failles temporelles. Le tout donne une série à l'ambiance mystérieuse dont on se plaît à suivre les rebondissements et les révélations. 

    L'Ombre cherche à exister par et pour elle-même, Laurence à rejoindre son amour perdu par-delà la mort. Seule solution, dominer le temps, et donc, se rendre maître des reliques d'Ozbek, de son sablier, du diamant et de ses os. C'est l'occasion de réflechir à ce qu'est l'amour, au désir d'immortalité des hommes et à leur peur de la mort.

    La construction en elle-même est intéressante: de l'exposition des personnages et de l'intrigue à la quête de Laurence, chaque partie de l'intrigue se découpe en deux albums. Seul regret pour moi, un nombre finalement trop peu nombreux de tomes qui ne permet pas d'exploiter au maximum le potentiel du scénario.

    Bref, un scénario riche, des dessins qui servent à merveille l'atmosphère de l'histoire, qui me laisseront un excellent souvenir.

    Un article sur SFMag.

    Ombres, Dufaux, Rollin, 7 tomes, Glénat