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Chiff' - Page 48

  • Le choc des titans

    Il y a quelques courtes semaines de cela, alors que j'allais la bouche en coeur et le coeur en fête me poser dans une salle pour voir un bon (si, si je vous jure) film, ma route a croisée celle de Zeus. Le vrai, le grand, le brillant, le barbu, le tonnant, Zeus quoi. Encore que je n'avais jamais entendu parler du halo bleu, mais ma foi, une information avait fort bien pu m'échapper. Après tout, on trouve difficilement le Closer de l'Olympe, même à Paris. Un drame si vous voulez mon avis mais bon, ce n'est pas franchement la question et nous reviendrons sur les problèmes fondamentaux de la vie quotidienne une autre fois si vous le voulez bien.

    Une rencontre hors du commun, je peux vous l'assurer! Une de celles qui captent instantanément votre attention. J'ai juré sur mon honneur que ce film là, je n'allais pas le manquer. Ceci dit, je mens un peu: il y a avait déjà un moment que mon attention avait été captée dans le métro par une sublime affiche. Je ne sais pas vous, mais moi quand je vois trois ou quatre personnages qui semblent tout à fait prêts à prendre le départ du marathon de Paris, ça m'intrigue.

     

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    Et quand on plus, on me colle à toutes les stations un Sam Worthington hurlant avec une épée à la main, que voulez-vous, mon intérêt est en alerte maximum. Autant vous dire que la bande-annonce m'a fait un effet boeuf et que je me suis empressée de faire part de la nouvelle à mes copines de daube préférées, vantant avec enthousiasme le superbe Zeus bleuté magnifiquement campé par Liam Neeson. Je n'ai pas eu à faire preuve de beaucoup d'éloquence. Fashion, notre grande prêtresse de la daube a immédiatement couiné, suivie de prêt par une Bookomaton prête à se lancer dans l'aventure avec nous.

     

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    Dont acte. Oui, acte, vous avez bien lu. Vous ne pensiez quand même pas que nous allions louper ça alors que le début d'année a été aussi pauvre en daubes!

     

    Et alors? Alors à la sortie je me suis demandée comme diable j'allais bien pouvoir pondre un billet sur la question. Pas que l'inspiration manque, mais une telle avalanche de références hautement culturelles m'a laissée littéralement sans voix. Je vais néanmoins tenter de rendre hommage comme il se doit à cette magnificente réécriture daubesque de la mythologie greco-popularo-pulpesque qui pose des questions existentielles profondes sur le slip de superman et les bisounours.

    Tout commence, comme vous pouvez-vous en douter avec quelques nébuleuses (dans lesquelles sont écrites les plus vieilles histoires en forme d'amas d'étoiles diverses et variées, c'est bien connu), des titans, leurs rejetons, une terre et un ou deux raccourcis. Ce ne sont que les premiers, et la Méduse ne sera certes pas la seule couleuvre qu'il faudra avaler en deux heures. Le scénariste aurait du s'offrir la mythologie grecque pour le nuls, ça nous aurait évité un Kraken et une vache sacrée, mais ceci est une autre question.

    Nous voilà donc en mer avec un sympathique pêcheur barbu quand "bloup"! surgit des vagues un sarcophage contenant entre autre, un mignon petit bébounet qui deviendra très très musclé. Le problème des bébounets qui deviennent très très musclés, c'est que quand on leur bave sur le steak, ça les énerve, et que dieu de l'Olympe ou pas, ça ne va pas se passer comme ça, non mais!

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    Voilà donc notre Persée très très énervé qui recrache l'eau de mer que ce crétin de Hadès lui a fait avaler (perché sur la seule planche qui a surnagé au naufrage, heureusement que l'eau n'est pas trop froide sous ces latitudes et que Rose n'était pas là, sinon il aurait fini comme Jack) et qui jure de venger sa petite famille ( qui n'est pas sa famille, je ne sais pas si vous avez suivi, Persée est le fils de Zeus et pas du sympathique pêcheur barbu qui l'a repêché, puisque c'est son métier).

    Ça, c'est avant d'apprendre qu'il est un demi-dieu dans le palais du roi d'Argos, de se prendre quelques baffes et d'accepter son destin grâce à Io dont on ne sait pas trop ce qu'elle vient faire dans cette galère. Attention hein, pas son destin de demi-dieu! Non parce que le grand barbu en armure qui brille ne s'est jamais occupé de lui, alors il peut continuer à jeter des éclairs, rien à cirer! Si Persée se bat, ce sera comme un homme!! Je vous jure, il y avait des résonances de Kipling dans tout ça, des trémolos, de la virilité! On aurait presque entendu une respiration chuintante par-dessus,mais à notre grand étonnement, l'armure est restée luisante, aucun casque noir n'a fait son apparition, et Persée n'a pas perdu sa main et criant "Noooooooooooooooooooooooo"! Même pas peur Persée, il envoie paître son dieu de géniteur! Son père à lui, c'est un pêcheur, na! Et pas un grand type bizarre à la respiration chuintante qui brille et qui est tout énervé parce qu'il ressemble à Michael Jackson dans ses clips (enfin, c'est l'interprétation de Bookomaton).

    Voilà donc notre Persée partit en jupette et armure à ailette accompagné de son boys band aux cheveux gominés et à la barbe tressée, et d'une Io qui se balade à moitié nue et les cheveux à l'air, ce qui est effectivement la tenue préférée de grecques de l'époque. ctitans4.jpg

     

    En route il croise des scorpions géants mais sans leur roi, des ents en plus petit et qui grognent comme Chewbaka (mais sans Han pour faire la traduction) et qui sont des djinns comme dans Aladin, il marche sur des crètes comme dans Le seigneur des anneaux mais sans la neige parce que les scorpions vivent dans le sable, sort du bide d'un scorpion géant couvert de morve, fait un tour dans le manège de Pirate des Caraïbes, et se révèle super doué. Ben oui, l'avantage d'être un demi-dieu, c'est quand même de pouvoir manier le glaive (oui, le glaive) magique ou non sans avoir besoin de s'entraîner et de papouiller Pégase himself après que Io lui ait parlé au creux de l'oreille. C'est vrai, j'ai oublié de vous parler du glaive magique qui marche encore mieux qu'un sabre laser. Non seulement il brille bleu, mais en plus il ne marche que quand son propriétaire l'utilise. De quoi éviter bien des problèmes.

    le-choc-des-titans-2010-15030-774814062.jpgAprès avoir bousillé trois sorcières et une Méduse à dreadlocks, pleuré un bon coup sur le cadavre de Io massacrée par un vilain pas beau tout brûlé (le mari de sa mère, c'est que c'est compliqué la mythologie grecque quand même: Zeus fait des bébés à des mortelles, les époux légitimes ne sont pas contents, ils tuent tout ce qui bouge y compris les rejetons de Zeus, et en plus de tout ça, chez les dieux eux-même rien de va plus, la preuve, Hadès fait des nuages noirs au mépris du développement durable, tout ça pour se démarquer de l'armure brillante de son traître de frangin), il grimpe sur Pégase, marave le Kraken amené dans le coin par le gulf stream, effectue un plongeon impeccable pour sauver la princesse sacrifiée à l'Alien au milieu des débris de muraille. Il se réveille grâce à son cheval ailé (toute ressemblance avec un barbu tombé d'une falaise serait purement fortuite), largue Andromède sur sa plage déserte des tropiques parce qu'il n'est qu'un homme (on l'aura compris), après tout, il y a quelques trirèmes qui s'annoncent à l'horizon, et d'abord il ne veut pas régner sur Argos,  et s'envole sur fond de soleil couchant. On entendrait presque "I'm a poor lonesome cow-boy", c'est vous dire. Revenu sur les lieux du naufrage initial, il écrase une larme, échange quelques blagues viriles avec son divin papounet qui en fait a de l'humour dès qu'il réussit à se débarasser de son armure qui brille, et retrouve Io. Elle n'avait pas épuisé ses points de vie, c'est quand même sympa.

    J'ai quand même une question qui me taraude: la princesse (Andromède donc) après avoir été attachée par les poignets au-dessus des murailles se paie une chute d'une cinquantaine de mètres dans l'eau, accompagnée par quelques monceaux de très gros cailloux. Après avoir tué le méchant, le héros plonge, la retrouve et la sauve. La princesse est forcément wonderwomen, parce que seule wonderwoman ne se noit pas une fois dument assommée. Mais si elle est wonderwoman, il est superman. Et s'il est Superman que diable a-t-il fait du slip? Et était-il bleu? Aidez-moi, la réponse pourrait sauver le monde et permettra sans doute par déduction scientifique de savoir à quoi ressemblent les bisounours à poil. Et que diable venait faire Eusèbe dans cette galère?

    Autre question: qui est le coiffeur de l'Olympe? Et je veux le styliste aussi! Les coiffures sont démentes de bouclettes et choucroutes, et les fringues des dieux transcendantes, c'est le cas de le dire! Je veux les mêmes fringues qu'Athéna!

     

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    Hem. Désolée. Quand on atteint à la quintessence de la daube ultime, quand le tréfond des abysses de la daube est atteint et que le scénariste continue à creuser encore, c'est purement et simplement incroyable. Le choc des titans est un film extraordinaire, un de ceux qu'on n'oublie pas et qui provoquent des phénomènes étranges! J'ai vu pour la première fois Fashion regarder sa montre pendant une daube. Vous avez bien lu! Je vous jure! Stéphanie, si tu avais pu voir ça! Incredible comme elle dirait elle-même!

    Alors Le choc des titans, c'est de la référence à tous les étages, de la jupette, du muscle utile, de la barbe tressée, des répliques fracassantes, du soleil couchant que même dans les telenovas il n'osent pas. On en sort médusé et c'est peu de le dire, comme l'a si bien dit Fashion.

    Bon, je laisse le dernier mot à la bande-annonce, c'est un tel bonheur que je ne peux pas y résister!

     

  • Freaks of Heartland

    FreaksOfTheHeartland_06012008_185640.jpgUne vallée isolée, quelques fermes, un secret soigneusement préservé par les familles depuis des années : des enfants monstrueux sont nés, soigneusement cachés et tenus à l’écart. Jusqu’à ce que la peur et l’incompréhension deviennent trop fortes et que la violence se déchaîne. Trévor, dont le frère Will est un de ces enfants décide de le sauver quand son père prend la décision de l’abattre.

     

    Habituellement, j’ai un peu de mal avec les dessins de comic books : même avec des scénarios qui m’enthousiasment, il me faut faire un petit effort. Et puis il y a les exceptions, où dessin et scénario s’allient pour satisfaire mes exigences de lectrice de comics du dimanche. Freaks of heartland est de ces exceptions. Le dessin est purement et simplement somptueux : dans des teintes ocres et sépia, les détails se dessinent en douceur jusqu’aux explosions de violence qui brouillent tout repère et traduisent à merveille la souffrance de Will, de Trévor et des autres. Par moment, ce sont des toiles et non pas des cases qu’on a sous les yeux. En guise de décors, le lecteur découvre l’Amérique profonde, ses villages perdus et faussement tranquilles, le monde rural dans la splendeur de ses champs et l’horreur de ses secrets. La grande force du dessinateur est d’instiller par petites touches le fantastique. En fait, alors qu’on sait, qu’on sent qu’il y a quelque chose d’anormal, seuls des détails et des sous-entendus permettent de se faire une idée de ce qui a pu se passer : mutations due à un nuage étrange, grossesses simultanées, on pense bien sûr à toute la littérature fantastique et aux comics dans ce genre, ou encore aux histoires de complots, d’extraterrestres, d’expériences scientifiques qui ont mal tourné. Sans ces allusions, on pourrait presque penser à un drame de la consanguinité, le genre de chose qui a pu arriver dans des villages isolés et fermés au monde comme celui où vit Trevor.
    Steve Niles, le scénariste met en scène la relation, touchante, de deux frères, et la capacité, aussi, des enfants à accepter l’autre dans ses différences sans peur. Bien sûr le choix a été fait de montrer deux enfants normaux accepter ceux qui ne le sont pas, en opposition aux parents qui rejettent une différence qui les terrifie. Les enfants peuvent être aussi cruels que les adultes, et surtout, aussi cruels que leurs parents. Mais dans le cas de Trevor et de Will, et de Maggie qui va les accompagner et les aider, c’est la confiance, l’acceptation, l’ouverture d’esprit qui est mise en valeur et la richesse qu’elle apporte. Rien d’original en fait puisque la plupart des histoires de freaks touchent à ces thématiques (Cristal qui songe, Elephant Man, Lilliputia…) , mais une manière de raconter, de dessiner, qui font de Freaks of heartland une très belle œuvre.

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    C’est une belle histoire, qui se clôt malheureusement de manière un peu abrupte : j’aurais bien continué l’aventure avec Trevor, Will, Maggie et les autres….

    Greg Ruth, Steve Niles, Freaks of hearland, Semic, 2007, 170p., 4/5

  • L'arbre aux haricots - Barbara Kingsolver

    9782743602291.gifS’il y a une chose que Taylor Greer n’a pas l’intention de faire, c’et bien pondre une portée de petits dans sa petite ville perdue du Kentucky. Le jour où elle se décide à grimper dans sa vieille guimbarde, c’est avec l’idée chevillée au corps de rouler le plus loin possible vers l’ouest et de ne surtout pas se laisser arrêter. C’est sans compter avec le destin qui lui arrive droit dans les bras sous la forme d’une petite indienne mutique et abandonnée… Heureusement qu’il y a le hasard qui fait bien les choses, la générosité qu’on trouve où on ne l’attendait pas, et les arbres à haricot pour que le bonheur fleurisse.

     

    Il en va de Barbara Kingsolver comme de Paul Auster dans ma vie de lectrice : un de ces auteurs dont on entend parler en long, en travers et en enthousiasme par des gens tellement différents qu’on se dit qu’il ne va vraiment, mais alors vraiment plus être possible de continuer sans avoir, au moins, tenté une incursion dans leur univers. Le problème de ce genre de tentative, c’est qu’on se retrouve bien souvent avec toute une œuvre à lire… Barbara Kingsolver a écrit si je ne m’abuse 8 romans qui sont traduits et un tout beau tout neuf qui a fait sautiller Fashion. Il me reste donc 8 grands moments de bonheur.

    Parce que c’est bien ce qui m’est tombé sur le coin de la figure : le bonheur. Bonheur de découvrir  l’univers de cette romancière qui décrit à merveille le désert américain, bonheur de faire un bout de chemin avec Tayor, Turtle et les autres, bonheur de lire une histoire débordante d’humanité et de tendresse, d’humour et de larmes. C’est un petit bijou qui commence comme un road trip sur les routes américaines, avant de se transformer en un superbe apprentissage de la maternité, en un apprentissage de l’amitié, de l’amour aussi. Barbara Kingsolver dresse une galerie de portraits savoureux : des gens ordinaires, chacun avec son petit grain de folie, ses espoirs, ses déceptions, qui décident un beau jour de s’accorder le bonheur de se découvrir et de vivre ensemble, d’affronter le pire en se serrant les coudes. C’est la grande force de ce récit d’ailleurs, de raconter le pire avec un humour et une volonté de voir le meilleur : immigration clandestine, politique étasunienne en Amérique centrale et du Sud, pédophilie, chômage, l’arrière-plan pourrait glacer le sang et donner lieu à une histoire sordide. Mais non. A la place, on a ce rayon de soleil qui donne envie de croquer la vie à pleine dent.

    Kingsolver, Barbara, L'arbre aux haricots, Rivages, 1997, 340 p., 5/5

     

  • La tête en friche - Marie-Sabine Roger

    tete-en-friche-blog.jpgQuand Germain grande brute d'une cinquantaine d'année rencontre Margueritte frêle grand-mère de quatre-vingt six ans, ce sont deux vies qui changent. Parce que parfois il suffit de petits rien: des pigeons à compter, un roman et la tendresse qui s'attrape comme la peste et vous retourne le monde d'un coup.

    Mais pourquoi est-ce que j'ai attendu si longtemps avant de me m'embarquer dans la vie de Germain et Marguerite, vous pouvez me le dire? Parce que des romans comme ça, débordant de tendresse, d'humour, de joie et de bonheur, on n'en croise pas si souvent que ça! Et des romans qui parlent en plus aussi bien du bonheur de lire, de partager les livres, de découvrir encore plus rarement! Pourtant, Dieu sait que Germain n'a pas la vie facile et qu'il aurait été facile de sombrer dans le sordide et dans la leçon de chose: la lecture ça vous change une vie et patati et la culture patata. Foin de tout cela, Marie-Sabine Roger trousse une histoire qui sert le coeur et donne le sourire tout à la fois. Elle fait entrer dans la tête et les mots du grand Germain, ses obsessions, ses réflexions sur la vie et les choses, son regard sur son quotidien chamboulé par Margueritte et ses livres, Margueritte et sa robe à fleur, ses cheveux violets, sa solitude et son bonheur de partager. La tête en friche, c'est l'histoire d'un homme qui s'ouvre au monde, d'une vieille dame solitaire qui se trouve une famille, une histoire de lecteurs. C'est tout doux, malgré les thèmes graves qui sous-tendent l'histoire. Parce qu'il ne faut pas croire, il n'a pas la vie facile Germain: bâtard mal-aimé par une mère abandonnée par l'homme qui l'avait mise enceinte, considéré comme l'idiot du village, le fort de foire un peu crétin tout juste capable de raconter de blagues au bistrot, il a grandit et vécu dans l'indifférence. Pourtant, il suffit d'un rien, d'une rencontre pour changer les choses, pour s'ouvrir, pour donner corps aux potentialités qui sommeillent en lui.

    On pourrait se dire que c'est un peu facile cette histoire qui dit que la culture, la lecture changent tout, que l'intelligence se dissimule parfois sous les dehors les plus frustres, que la condescendance guette. Et pourtant, c'est beau, et sensible, et on se dit que oui, ça arrive et que même si tout le monde n'a pas les mêmes chances au départ, le bonheur s'attrape aux moments où on ne l'attendait plus. La tête en friche, c'est la nique au malheur, à la crasse, à la pauvreté, au profit des moments partagés, des familles qu'on se crée, de l'amitié. C'est un style facile, enlevé, qui tourne les clichés pour en faire de beaux moments de lecture et d'humour. C'est un coup de coeur en ce qui me concerne, et un roman que je vais garder bien au chaud pour les moments de déprime.

    Yvon a aimé, Joëlle aussi, tout comme Leiloona, et bien d'autres! Canel est plus réticente.

    Roger, Marie-Sabine, La tête en friche, Ed. du Rouergue, 2008, 217 p. 4/5

     

     

     

  • A vos marques!

    Par un plock attirée, j'ai porté mon attention vers le nid d'une certaine dame Pickwick qui a eu la lumineuse idée de nous concocter un petit concours de derrière les fagots, façon psychanalyse des compulsifs et compulsives que nous sommes. Parce que soyons honnêtes, très chers, non content d'amasser les livres comme les écureils les noisettes, nous sommes également sujets à certaines maniaqueries touchant par exemple, un exemple, juste comme ça l'exemple, hein, les marques-pages. Avouez, vous cornez, vous utilisez vos tickets de bus ou de métro, des objets divers et variés, voire des marque-pages, des vrais, et ptêtre bien même que vous en offrez!

    Bref, foin de ces considérations! J'ai décidé de vous dévoiler mon rapport à ces petites choses... Chez moi, les marque-pages nichent dans les endroits les plus incongrus. On en retrouve fréquemment au milieu des chaussettes (je me demande s'ils les mangent, cela expliquerait bien des choses), des tee-shirts, des fiches de paie et autres. Ils ont aussi élu domicile sur mes étagères et cohabitent joyeusement avec d'autres locataires.

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    De temps à autres, ils échouent dans mes romans et autres lectures en cours. Les grands gagnants ces derniers temps sont:

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    Oui, il m'arrive d'être un brin déconcentrée pendant que je lis... Et c'est la faute d'Isil!

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    Ce petit bonhomme, je l'ai brodé de mes blanches mimines. Il se cache souvent entre deux pages!

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    Mais il faut bien que je dévoile aussi qu'ils leurs arrive d'être remplacés par ces petites choses qui me tombent sous la main au moment crucial:
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    Au hasard de mes activités...

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    Oui, je sais...

    D'autant que les renforts ne manquent pas! La preuve en image:
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    Ca, c'est la réserve cachée!
    Avec des petites merveilles!
    Celles qui me rappellent de beaux souvenirs: des voyages, des gens que j'aime:

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    Celles qui me dévoilent un peu:

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    Et ceux que j'ai chiné au gré de mes périgrination de salons en bibliothèques! Qui me font sourire, qui me rendent fière, les rares, les moins rares... Je les aime!

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