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Chiff' - Page 43

  • Les enchantements d'Ambremer - Pierre Pevel

    pevel Les Enchantements dAmbremer.jpgParis, 1909. Les messieurs portent la redingote, les dames des jupons, les voitures sont encore objet rare. Rien d'inhabituel si on oublie une tour Eiffel en bois blanc et un étrange château dans le lointain du bois de Boulogne. Celui d'Ambremer. Car les fées ont décidé de dévoiler aux hommes l'existence de l'OutreMonde, et nulle part ailleurs qu'à Paris, la féerie n'est aussi présente. Dans la vie comme dans la mort: une étrange série de meurtres défraie la chronique, meurtres sur lesquels Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan de son état, est chargé d'enquêter et qui vont le mener au coeur de dangers dont le moindre n'est pas Isabel de Saint-Gil, fée rénégate avec laquelle il est contraint de faire équipe. Notre magicien n'est pas au bout de ses peines...

    Ou comment découvrir la magie de Paris sous un autre angle: une tour Eiffel qui a une drôle de couleur, des sirènes dans la Seine, des arbres qui parlent, des animaux dotés de raison,  gargouilles vivantes, un métro dont le terminus est le royaume des fées, il y a de quoi faire rêver et frissonner!

    Ce à quoi s'emploie Pierre Pevel avec un beau bout de plume, une imagination débridée, un sens du rebondissement indéniable, un art de la mise en scène et du dialogue qu'on ne peut nier. On pense aux romans feuilletons, à Sherlock Holmes, à la Ligue des gentleman extraordinaires, aux délicieux romans policiers de ces temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, et à juste titre: l'auteur maîtrise son sujet et sait parfaitement glisser au fil des pages des hommages et des clins d'oeil qui font sourire. Il installe une ambiance au charme suranné, y fait se mouvoir des personnages hauts en couleur, et s'il n'échappe pas à quelques clichés et facilités, il veut manifestement se faire plaisir et faire plaisir à son lecteur ce qui est totalement réussi. J'ai passé quelques trop courtes heures de bonheur à suivre Louis dans ses aventures, à le voir se chamailler avec Isabel, côtoyer la police, explorer une bibliothèque magique qui me fait saliver et vivre de folles aventures, le tout emballé dans le style enlevé de Pierre Pevel qui m'en a fait oublié les quelques petits défauts que j'ai pu trouver à l'ensemble. Parce qu'il y en a: une fin un peu rapide, un univers qu'on aurait aimé pouvoir explorer un peu plus,des répétitions... Mais en face il y a ce croisement réussi entre roman policier, roman feuilleton, conte de fée et fantasy, un univers entraînant, confortable, amusant qu'on quitte à regret. Il y a ces créatures magiques qu'on croise avec plaisir, de gnomes en fées en passant par les elfes, les dragons, quelques membres des Brigades du Tigre, des sorciers maléfiques et un petit roi des rêves!


    "Il était une fois le Paris des Merveilles..." Effectivement, c'est à une belle balade dans Paris que nous convie Pierre Pevel. J'ai passé un excellent moment, trop vite terminé et qui me donne envie de mettre la main sur la suite des aventures de Louis et Isabel, apparemment trèèèès difficilement trouvable. Comme si c'était ce qui peut m'arrêter!

    L'avis d'Uncoindeblog, celui de SBM.

    Pevel, Pierre, Les enchantements d'Ambremer, LGF, 2007, 350p. 4/5

  • Here I go again, lalalalala

    Souvenez-vous, oui, convoquez à vous vos souvenirs des rives brumeuses où ils se sont égarés...

    Hem...

    Bon, revenez juste à l'année dernière, même date, même heure ou à peu près, nous ne sommes plus à une licence poétique près chers amis. L'année dernière, même date, même heure, une drôle d'idée nous venait avec Fashion sous l'influence conjuguée du caffé latté et de Tarantino. Depuis nous avons changé notre fusil d'épaule et nous contentons sobrement de champagne (enfin presque). Avec sobriété j'ai dit. Et modération (enfin presque). Bref, Harlequinades donc. 58 participants plus tard, de l'encre virtuelle coulant à flot tel le sang de l'intrépide guerrier en kilt, le challenge improbable était devenu un truc tout aussi improbable baigné dans l'enthousiasme, les fous rires, le glucose et le début d'une addiction dont certaines ne se sont pas remises.

    Du coup, que voulez-vous, nous nous sentons un brin obligées, pour ne pas dire contraintes (ouhhhh, que c'est dur) de lancer les Harlequinades 2010 (affreuse, atroce torture) (ok, j'arrête). Oui, vous avez bien lu.

    Le principe est le même que l'année dernière: lire un roman Harlequin ou assimilé (personnellement je recommande chaudement le J'ai Lu Aventures et Passion, mais c'est vous qui voyez, si vous préférez le Harlequin médical, personne ne vous lancera Safari à Marakunda à la tête bien au contraire), le chroniquer. Tout est permis: une thèse sur l'utilité du kilt en période passionnelle, un rapport sur l'influence de la lune sur les bestioles à crocs et sang chaud chaud chaud, un rapport sur les vertus aphrodisiaques méconnues du jasmin, un mémoire sur le vol de bétail en tant que ressort narratif... Vous pouvez même aller jusuqu'à rédiger une nouvelle "harlequin", quelques pages ou quelques paragraphes dans lesquels votre imagination débridée et sans borne, assoiffée de passion pourra laisser libre court à ses instincts.

    Pour participer, il vous suffira de crier votre passion (oui, encore), dans les commentaires de ce billet et de tenter de respecter la (kiss me) dead(ly) line (oups, je sors... et puis non) du 30 septembre 2010 où vous voterez avec hystérie bien entendu pour votre billet préféré.

    D'ici là, bonne chasse sur les terres sans limites de la passion et que la force soit avec vous!

    Ps: comme Ofélia est superbe, merveilleuse, inimitable, adorable, fabuleuse, stiltonienne, elle nous a concoté de magnifiques logos avec lesquels vous pourrez embellir vos antres virtuels. Elle est pas belle la vie? Et en plus vous avez le choix!

     

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    Oh yeahhhhh!

    http://www.hautetfort.com/admin/posts/post.php?post_id=2825614&evnt=editPost&signature=b023e88561d8054e05f77399bdec9c5eae8bf6261685698970.jpg
    Graouuuuuu!
    Edit: nous avons donc parmi nous:
    Chimère
    Emma (on attend les zombies avec impatience)
    Ofelia (la seule, l'unique, la wonderful)
    Pickwick (ploc)
    Sid
    Officieusement, on ne sais jamais ce qu'il peut se passer chez Monoprix
    Ah ouais, et Erzébeth a osé imité la signature de sa maman. Vilaine va!
    Et un jour on aura Isil à l'usure!
  • En avant, route! - Alix de Saint-André

    Trois fois Alix de Saint-André a pris le chemin. Trois fois elle s’est dirigée vers Compostelle, elle, la croyante intermittente, fumeuse invétérée et pas sportive pour deux sous. Trois fois elle a vécu une formidable aventure humaine, faite d’ampoules aux pieds, de chats mal doués, de rencontres, de disputes et de réconciliations qu’elle raconte avec humour.


    Autant vous le dire, j’ai adoré faire ce bout de chemin avec Alix de Saint-André et les autres. Le chemin, je ne l’ai jamais parcouru même si je le regarde depuis quelques années avec envie et le sentiment qu’un jour, j’irai le parcourir, en entier ou pas, on verra bien. Du coup, le découvrir sous cette plume réjouissante a été un vrai bonheur. Alix de Saint-André raconte son expérience, la vie quotidienne des pèlerins, les agacements, les moments de bonheur, les rencontres banales et extraordinaires, l’âne Pompon, ses sept maris, le botufumeiro, les raisons qui poussent un jour à prendre la route sac au dos pour trouver les réponses et même les questions, chacun avec son vœu, chacun avec une histoire qu’il choisit de raconter ou pas puisque l’important sur le chemin ce n’est pas ce qu’on est hors du chemin mais ce qu’on y partage, ce qu’on y vit ensemble ou dans la solitude. C’est un beau regard qu’elle porte sur elle-même et les autres, plein de tendresse, d’ironie douce et de lucidité sur la nature humaine.
    C’est un récit fort, qui mêle les détails triviaux du quotidien à des pages passionnantes sur la foi, les choix de vie, ce que l’engagement dans ce pèlerinage représente et apporte. On rit, on s’émeut, on vit un peu cette aventure à quatre kilomètres-heure et cette drôle d’odyssée dont on ne guérit apparemment jamais vraiment quelques aient été les raisons de s’y engager.
     

    Cuné m'avait donné envie de découvrir cette belle aventure, qu'elle en soit remerciée!

    Saint-André, Alix de, En avant route!, Gallimard, 2010, 307 p., 4/5
     

     

  • Le ruban rouge - Carmen Posadas

     

    1794, la Terreur bat son plein. Les exécutoins se succèdent à un rythme soutenu. Parmi les condamnés, deux jeunes femmes se lient d'amitié et survivront grâce à la chute de Robespierre. L'une deviendra impératirce, l'autre sera une des femmes les plus adulées de la Révolution avant de devenir l'égérie du Directoire. Devenue vieille, Thérésa Cabarus raconte le destin extraordinaire qui a mené une jeune aristocrate espagnole à s'inscrire dans l'histoire de France.

    Je ne sais pas trop ce que j'attendais en cochant la petite case devant ce titre lors de l'opération Masse Critique de Babélio, mais certainement pas à ça. Une romance historique m'aurait fait grand plaisir, un essai romancé m'aurait au moins intéressée, mais cette espèce de pensum indigeste m'a laissé un goût d'inachevé. Sans doute parce qu'après avoir lutté sur deux cent pages, j'ai jeté l'éponge. Carmen Posadas se flatte de brosser le portrait d'une femme hors du commun, prise dans les remous d'une époque de ruptures et de violence. Ça aurait pu être fascinant, ça se transforme en un cours d'histoire de France mal digéré. L'histoire des moeurs, le portrait de femme, tout cela est noyé dans des descriptions longues comme le bras de la situations politique et des intrigues de salon. Et alors même qu'il semble qu'elle ait joué un rôle important encore qu'effacé par son statut de femme, Thérésa est présentée, en tout cas sur la grosse moitié que j'ai lue, comme une jeune femme intuitive mais finalement peu intéressée par quoi que ce soit d'autre que ses futilités et son confort. Quiconque un tant soi peu familier avec l'histoire de la période n'apprendra rien de bien passionnant. Et alors que des mémoires pourraient se révéler enlevées et passionnantes, Carmen Posadas utilisant la voix de Thérésa ne parvient jamais à la rendre proche à son lecteur ou intéressante par le récit qu'elle pourrait faire des événements qu'elle a vécu. Ajoutons à cela que le style est pour le moins plat et que les dialogues ne sonnent jamais, ou du moins rarement juste, la coupe était pleine. Bref, on est dans un entre-deux qui rend le récit ennuyeux comme rarement. Pour être tout à fait franche, mes cours de licence étaient plus enthousiasmants.

    Choupynette a un avis plutôt similaire au mien.

    Merci malgré tout à Babelio et au Editions du Seuil pour cet envoi.

     

      

  • Looking for Books

    books 2010.JPGEt de trois donc! Assez bizarrement, les habitudes s'installent au bout de trois ans... Constituer les sacs de lots à minuit en comptant sur ses doigts, transbahuter 1 tonne 28 de livres divers et variés de la chambre au salon et parfois retour, trimballer le tout jusqu'au carrosse d'Amanda et sa bonne fée qui parle, armées de nos sandales. Regarder d'un air blasé les premières gouttes de pluie tomber, commencer à paniquer à mort quand les trois gouttes se transforment en déluge digne d'un arche que nous ne nous voyons pas construire là comme ça... Boire pleeeeeinnn de café sous l'oeil goguenard d'un serveur qui se demande ce que diable ces deux glamourous girls font dans son café armées d'un caddie à papillon, d'un gigantesque parapluie et recevant la visite de gens ma foi fort étranges. Voir débouler des équipes qui nous détestent, mais alors vraiment nous détestent profondément, et-d'abord-qu'est-ce-que-c'est-que-cette-énigme-non-mais-on-a-pas-idée-franchement, des fous rires, des angoisses, des coups de fils et des SMS dans tous les sens,...

    A la fois tout pareil et tout pas pareil et toujours le même plaisir à voir filer la journée et les équipes, à rire aux larmes devant les inventions des uns et des autres. Il faut dire qu'entre des demoiselles de Rochefort zombie abattues par un parapluie de Cherbourg, une poupée en paille et tissu, un morceau du bûcher d'Esmeralda, un film d'horreur dans les toilettes, les tee-shirts de l'équipe Tribbiani ou les badges de Sean Connery, et les cogitations sur des énigmes ma foi retorses (mea culpa et tout ça, mais que voulez-vous, quand on nous dit que c'était trop facile l'année dernière, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres et aux tendances sadiques des organisatrices), nous aurons été gâtées. De toute manière, vous vous êtes vengés. Parce que les photos à la manière Harcourt, ce fut grandiose. J'entends encore l'une me dire "Prends l'air méprisant" pendant qu'une deuxième derrière son épaule faisait "ohhhh ouiiiiiii, prends l'air mépriiiissaaannnt Chiiifff'"! Ou "Souris moins"! Vous auriez réussi à garder votre sérieux vous? Ben moi non! Et au moins je sais pourquoi je n'ai pas fait porte-manteau professionnel dans la vie! Et non mon mètre cinquante-cinq et mes hanches n'ont vraiment mais alors vraiment rien à faire dans ce non-choix de carrière!

    Et puis moi, ce que j'aime, c'est écouter Amanda, boire du café avec elle et apprendre pleeeeinde choses sur la mode. J'ai découvert l'existence de Suzy Menckes par exemple. Savez pas qui c'est? Franchement...La papesse de la mode!! Ok, moi non plus. Mais maintenant oui parce que non seulement Amanda parle superbement de littérature, couine, mais en plus elle sait tout plein de choses et elle les partage avec enthousiasme et passion! A ma décharge je change de chaussures quand je suis obligée de rentrer pied nus chez moi et de tee-shirt quand il y a des trous dedans. Un jour je promets, je parviendrai à marcher avec des talons!

    Bref, ce fut encore une bien belle jouréen, humide à souhait! Merci Amanda de m'avoir supportée toute la journée. Merci les participants pour votre bonne humeur et vos inventions... hilarantes, merci aux éditeurs pour leur aide cette année encore, merci les GO parce que quand même, on aura bien rigolé!

    Pour la petite histoire, j'ai affiché mes couleurs toute la journée, parce qu'il y a des choses fondamentales dans la vie et ce n'est pas Fashion et Karine:) qui me contrediront!

     

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    Et vous n'avez pas vu le dos...

    Vous retrouverez toute la listes de comptes-rendus et bientôt les réponses et autres inventions des participants sur le blog de Books!

    Et un petit article sur MyBoox!