1794, la Terreur bat son plein. Les exécutoins se succèdent à un rythme soutenu. Parmi les condamnés, deux jeunes femmes se lient d'amitié et survivront grâce à la chute de Robespierre. L'une deviendra impératirce, l'autre sera une des femmes les plus adulées de la Révolution avant de devenir l'égérie du Directoire. Devenue vieille, Thérésa Cabarus raconte le destin extraordinaire qui a mené une jeune aristocrate espagnole à s'inscrire dans l'histoire de France.
Je ne sais pas trop ce que j'attendais en cochant la petite case devant ce titre lors de l'opération Masse Critique de Babélio, mais certainement pas à ça. Une romance historique m'aurait fait grand plaisir, un essai romancé m'aurait au moins intéressée, mais cette espèce de pensum indigeste m'a laissé un goût d'inachevé. Sans doute parce qu'après avoir lutté sur deux cent pages, j'ai jeté l'éponge. Carmen Posadas se flatte de brosser le portrait d'une femme hors du commun, prise dans les remous d'une époque de ruptures et de violence. Ça aurait pu être fascinant, ça se transforme en un cours d'histoire de France mal digéré. L'histoire des moeurs, le portrait de femme, tout cela est noyé dans des descriptions longues comme le bras de la situations politique et des intrigues de salon. Et alors même qu'il semble qu'elle ait joué un rôle important encore qu'effacé par son statut de femme, Thérésa est présentée, en tout cas sur la grosse moitié que j'ai lue, comme une jeune femme intuitive mais finalement peu intéressée par quoi que ce soit d'autre que ses futilités et son confort. Quiconque un tant soi peu familier avec l'histoire de la période n'apprendra rien de bien passionnant. Et alors que des mémoires pourraient se révéler enlevées et passionnantes, Carmen Posadas utilisant la voix de Thérésa ne parvient jamais à la rendre proche à son lecteur ou intéressante par le récit qu'elle pourrait faire des événements qu'elle a vécu. Ajoutons à cela que le style est pour le moins plat et que les dialogues ne sonnent jamais, ou du moins rarement juste, la coupe était pleine. Bref, on est dans un entre-deux qui rend le récit ennuyeux comme rarement. Pour être tout à fait franche, mes cours de licence étaient plus enthousiasmants.
Choupynette a un avis plutôt similaire au mien.
Merci malgré tout à Babelio et au Editions du Seuil pour cet envoi.
Commentaires
même ressenti... inintéressant au possible. Tu en as lu la moitié? tu as été plus courageuse que moi!!
Euh vu ton avis, je passe! Dommage, c'était tentant!
@ Choupynette: j'ai lutté à mort, mais c'était un ko!!
@ Edelwe: franchement, je ne te le conseille pas, mais après tout, tous les goûts sont dans la lecture!! ;-)
je suis entièrement d'accord avec vous je vais mettre un lien vers votre blog. j'ai détesté ce livre . C'est agréable de voir qu'on n'est pas seule , car c'est un livre qui s'est bien vendu , parait-il!!
Amicalement
Luocine
http://luocine.over-blog.com/
@ Luocine: ça arrive parfois! Les voies des succès de librairie sont impénétrables! Mais je dois dire que j'en garde un très mauvais souvenir!