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Chiff' - Page 129

  • Jane par-ci, Jane par-là

    Biens chers lecteurs égarés du côté de mon antre,

    Je me dois de vous faire, ce jour, une confession qui me coute, mais que l'amour de la vérité m'impose. Je suis atrocement fleur bleue. Oui, moi, qui reste stoïque (ou presque) devant les pires manifestations de violence  (intelligente) à l'écran, moi qui ai été terrassée par une crise de fou rire au cours de La cité des anges, moi donc, je suis fleur bleue. J’adore les histoires d’amour, surtout quand elles se finissent mal.

    Ces prémisses étant établies, vous ne serez plus étonnés par ce qui va suivre. D'autant que ceux qui me connaissent un peu savent mon amour immodéré de Jane Austen et de son oeuvre. Jane Austen et ses héroïnes, Jane Austen et ses personnages masculins (Darcy *soupire*), Jane Austen et son art incomparable de l'ironie, son regard d'entomologiste sur la société bourgeoise et aristocratique de son temps.
    Malgré, ou à cause de cet amour, me voici aujourd'hui devant vous pour vous dire que oui, quoi qu'en disent les critiques, Becoming Jane est un très bon film.



    Attention, cet avis ne va pas sans arguments solidement étayés, totalement objectifs et imparables.
    - Joe Anderson qui joue le rôle d'un des frères de Jane Austen est absolument à croquer. D'ailleurs la diabolique cousine des Austen ne s'y trompe pas. Une femme de goût.
    - Les soupirants transis de Jane (à l'exception d'un) ne manquent certes pas de charme.
    - Les tasses à thé sont absolument ravissantes.
    - Il y a McGonagall déguisée et sans baguette magique.
    - On ne voit pas les looonnggues jambes d'Anne Hattaway, lesquelles sont soigneusement planquées sous sa jupe.
     
    Ceci étant dit, passons au subjectif. Jane Austen est un écrivains dont nous savons très peu de choses hormis ses dates de naissance et de mort et quelques unes des circonstances de sa vie : le nom des ses frères et sœurs, son célibat, le moment où ses romans ont été écrits et publiés, la profession de son père par exemple, sa brève histoire d’amour avec Tom Lefroy. Sa sœur Cassandra ayant à sa demande brûlé toute sa correspondance à sa mort, le mystère plane qui permet toutes les extrapolations et les inventions.
    Les scénaristes se sortent remarquablement bien de l’exercice qui consiste à inventer la vie de Jane Austen en s’inspirant du peu qui est connu et de son œuvre. Il dresse un beau portrait de jeune femme découvrant l’amour dans une société où il est mal vu d’être femme, intelligente et de surcroît, pauvre.
    On retrouve un peu de tous les personnages de Jane Austen, et un peu de tous ses romans. Je ne détaillerais pas, on ne sait jamais qui pourrait avoir l’idée saugrenue de filer le voir, mais d’Orgueil et Préjugé à Northanger Abbey en passant par Lady Susan et Raison et Sentiments, tout y passe ! Jane elle-même a un petit côté d’Elisabeth Bennet mâtiné de Marianne Dashwood et de Lydia Benett ! Et c’est enthousiasmant.
    Le film revient sur un certain nombre d’aspects de la vie en société à cette époque : le statut des femmes, la dépendance financière des hommes en attente d’héritages, le rôle de la bienséance et le poids des regards.
     
    Comme en plus de tout cela les acteurs sont excellents, les costumes très réussis et les scènes de bal et de thé proches de la perfection, je ne peux que vous pousser à ne pas bouder votre plaisir. Les austeniens (à part peut-être les intégristes) apprécieront les références, les non –austeniens la belle histoire d’amour contrariée. Tout le monde devrait se retrouver sur les éléments sus-énumérés. Même si, effectivement, le tout reste de facture classique, mieux vaut parfois un film classique réussi qu’un film original et raté. Ceci, mes chers, sera le mot de la fin !!
     
     
     

  • This is not a love song




    Vincent a une femme et deux filles. Il a réussi sa vie professionnelle et familiale en Angleterre. Poussé par sa femme qui décide de partir une semaine sans lui chez ses parents, il va revenir à contrecœur dans la ville où il a vécu son enfance, son adolescence et le début de sa vie d’adulte. Un pèlerinage de sept jours à la rencontre d’un passé tenace qu’il aimerait oublier. Un pèlerinage qui ne va pas le laisser indemne. Etienne, son ami d’alors, son alter-ego s’est volatilisé. Et les révélations de Céline, sa belle-sœur ne vont soulever des voiles qui auraient peut-être gagné à rester baissés.

     

    Je ne pourrais pas comparer This is not a love song à d’autres œuvres de l’auteur que j’aborde pour la première fois. Pas de commentaires donc sur une rupture dans l’écriture qui est soulignée dans un certain nombre d’articles qui ont été faits sur ce roman. Je me contenterais de dire que j’ai apprécié le découpage des chapitres, les phrases courtes, hachées qui permettent de suivre au plus près les pensées de Vincent, les chocs successifs qu’il subit au cours de son séjour chez ses parents.

    Ce style est au service d’une histoire dure, violente. Vincent est un personnage qu’on aimerait antipathique. Son arrogance de self-made-man, son regard cynique sur sa famille et la petite ville de province dont il est originaire, l’autosatisfaction dont il fait preuve ne font que cacher ses faiblesses, ses fêlures.  Vincent n’est pas pire que n’importe qui.

    This is not a love song pose des questions fondamentales sur l’individualisme, l’égoïsme notamment, l’amitié, l’amour filial et fraternel, l’amour tout court. Difficile de ne pas se sentir concerné. Vincent a laissé filer le temps, persuadé que ce qui était resterait tel quel. Il s’aperçoit en revenant, que sous la surface, sous ce et ceux qu’il croyait connaître se cachent des inconnus. Rien n’est immuable. Il a fuit quand cela devenait nécessaire pour sa survie, aidé en cela par Susan, sa femme. Mais la fuite ne peut être que la solution de facilité. Elle n’efface pas la réalité, et surtout, se pose au retour une question : est-on responsable de ce que deviennent ceux que l’on a abandonné derrière soi ?

    Cela donne une histoire crue, violente, une description des petites médiocrités quotidiennes parfois difficile à supporter. J’ai apprécié l’absence de happy end. Pas de rédemption réelle pour les personnages ; Ils se quittent sans que rien ne soit résolu. La médiocrité reste quand les bonnes intentions sont passées.

    Par contre, j’ai trouvé parfois pesantes les révélations de Céline, et l’utilisation faite de la stérilité du couple qu’elle forme avec le frère de Vincent. A vouloir trop frôler le glauque, Jean-Philippe Blondel en vient à friser le sordide et le mélodramatique.



    Anne, Clarabel, Incoldblog, Caroline ont aimé.
    Emeraude aussi. Et Tamara.
    Laure a un avis plus mitigé.
    J'ai dû oublier du monde! Signalez-vous!

     


     

     

    Jean-Philippe Blondel, This is not a love song, Robert Laffont, 2007, 211 p.

  • Le combat d'hiver

     



    Quatre adolescents évadés de leur orphelinat prison reprennent le combat perdu 15 ans plus tôt par leurs parents contre la barbarie de la dictature. Milana à la voix d’ange, Bartoloméo le charismatique, Milos et Helen les courageux. Poursuivis par une phalange sûre de son impunité, ils vont devoir se battre pour leur vie, leur liberté et celle des autres. Un combat perdu d’avance ? Peut-être, mais un combat qu’il faut mener.
     
    Mourlevat offre avec Le combat d’hiver un excellent roman de politique fiction pour adolescents comme pour adultes. Dans le combat qu’ils découvrent et reprennent, les quatre adolescents dont Mourlevat a fait ses héros perdent leur naïveté, leur innocence, leur regard d’enfant sur le monde. Ils avaient 17 ans, vivaient des choses dures dans leur orphelinat, mais en en sortant, ils découvrent que conserver sa liberté signifie parfois se salir les mains, risquer de perdre son âme. Ils découvrent la complexité. Car si la phalange est parvenue au pouvoir, c’est que la population l’a voulu, et si elle s’est maintenue au pouvoir, c’est que personne n’a plus eu le courage de se dresser ouvertement contre elle. Ils découvrent que la différence entre la vie et la mort tient parfois aux concessions et aux compromissions que l’on est prêt à faire.
    Les thèmes abordés tout au long de ces pages sont traités de manière approfondie et sans céder à la facilité. Mourlevat n’hésite pas à décrire la peur, la panique, les interrogations morales. Il n’hésite pas à décrire le sang qui coule. Il allège le tout avec deux belles histoires d’amour sans pour autant sombrer dans le sentimentalisme. Car tout ne finit pas bien. Et c’est bien justement, car c’est ainsi que va la vie. Ce faisant, il met en valeur la courage la loyauté, l’amitié, l’amour, le désir de liberté et la force de combattre pour ses idéaux. J’ai aimé le rôle qu’il donne à l’art, à la musique. Par le chant, un peuple trouve le courage de se battre, par la musique vient la pensée et la révolte.
    Ce qui est extraordinaire c’est la résonance que l’auteur parvient à donner à son intrigue. En utilisant des références à l’Antiquité, des paysages typiques de l’Europe de l’Est, il amène à penser au passé européen. Les systèmes décrits, notamment politiques ne sont pas inconnus. C’est avec une petite touche semi-fantastique qu’il construit un univers bien particulier.
    De la grande littérature « jeunesse ».
     

     

    Jean-Claude Mourlevat, Le combat d’hiver, Gallimard Jeunesse, 2006, 330 p.
  • Zoli

     

    Née en Tchécoslovaquie dans les années 20, la petite Zoli va connaître un destin extraordinaire. Elle grandit dans une communauté tzigane encore nomade, vivant selon des traditions ancestrales. Ayant appris à lire et à écrire dans un communauté qui se méfie du papier, chanteuse et poète, elle va devenir l’égérie du parti communiste, précipiter à son insu la sédentarisation forcée de son peuple, aimer un gadjo, être trahie par lui, être bannie par son peuple, connaître l’exil avant que d’atteindre à l’amour et l’apaisement.
     
    Zoli est un magnifique portrait de femme libre, indépendante, et pourtant enfermée dans l’amour qu’elle porte à son peuple, dans des traditions et des lois dont elle a besoin pour respirer et que pourtant, elle transgresse. Elle va tout supporter pour apprendre à lire et à écrire : la méfiance des siens, les quolibets à l’école, les préjugés des instituteurs. Mais elle va aussi se marier selon les traditions, voyager avec les siens. Elle suit en cela un grand-père communiste qui transporte dans sa poche Le Capital caché sous la couverture d’un missel et dont la roulotte est décorée par un portrait de Lénine soigneusement dissimulé sous la Vierge Marie. Celui-ci est un personnage extraordinaire, brut de décoffrage, plein d’humour, de philosophie, de force. Il lui en faut d’ailleurs pour survivre dans une Europe de l’Est en proie au démon du fascisme puis à l’invasion des armées nazies.
    Le grand talent de Colum McCann est de faire vivre ses personnages principaux, mais aussi ses personnages secondaires. Avec son écriture sobre mais sensuelle, il fait passer une foule d’émotions, d’odeurs, de sons, d’images.
    Il décrit avec talent un peuple qui fait peur. Ces tziganes que l’on perçoit comme voleurs, sales, rusés ont une culture complexe, riche, des us et des coutumes incompréhensibles pour les gadjé et les sédentaires. L’enfance de Zoli, sa vie de femme mariée donnent des pages d’une intensité folle. Et surtout, elle montre l’impasse où se trouve ce peuple. A la fois nomade dans l’âme, farouchement libre, mais poussé à la sédentarisation, aux démons de la modernité et aux idées des bonnes âmes. Un peuple en butte à un monde qui le refuse et le hait, sans doute pour la liberté qu’il prend même quand on la lui refuse. Un peuple qui, quand il ne le hait pas, ne le comprend pas. Le point de vue de Stephen Swann que l’on suit pendant toute une partie le montre bien. La diversité culturelle, l’ouverture à l’autre n’est pas chose si facile, et elle peut difficilement être imposée. L’échec du parti communiste en est la preuve : il a tenté d’intégrer le peuple tzigane mais en lui faisant perdre son âme et sans que la manière dont il est considéré soit réellement changée. D’ailleurs, la situation actuelle des tziganes n’a pas tant changé. A la différence que c’est le peuple tzigane, ou une partie du peuple tzigane qui cherche à affirmer politiquement, artistiquement et socialement son existence, à s’intégrer sans s’acculturer. Une autre reste dans une misère noire.
    Pourtant, tout n’est pas noir dans ce monde. S’il y a la haine, il y a aussi la bonté de gens rencontrés au passage, l’amour de certains, un amour qui n’est pas destructeur comme celui de Swann pour Zoli. Et la bêtise est présente des deux côtés. McCann ne donne pas dans l’angélisme.
     
    « Je n’arrive pas à expliquer pourquoi, si nombreux, ils nous ont détestés avec tant de ferveur et pendant tant d’années. Et si j’y arrivais, ça leur rendrait les choses encore bien trop facile. Ils nous font taire en nous coupant la langue, ensuite ils viennent nous demander les réponses. Ils refusent de penser par eux-mêmes, et ils méprisent ceux qui ont des idées. Ils ne se sentent bien qu’avec un fouet au-dessus de la tête et, la plupart du temps, notre arme la plus dangereuse n’est qu’une chanson. Je suis pleine du souvenir de ceux qui ont vécu et de ceux qui sont morts. Nous avons aussi nos couillons et nos démons, chonorroeja mais la haine des autres, autour et partout nous rassemble. Montre-moi un seul coin de terre dont nous ne sommes pas partis, d’où nous ne partirons pas, un seul endroit qu’il n’a pas fallu éviter. Si j’ai maudit beaucoup des nôtres, nos supercheries, notre double langage, ma propre vanité et ma propre bêtise, le pire d’entre nous ne s’est jamais retrouvé avec les pires d’entre eux. Ils nous appellent leurs ennemis pour n’avoir pas à se regarder. Ils retirent la liberté de l’un pour la donner à l’autre. Ils transforment la justice en vengeance mais continuent à l’appeler justice. On attend de nous qu’on lise l’avenir, ou du moins qu’on lui vide les poches. Ils nous rasent la tête, nous traitent de voleurs, de menteurs, d’ordures, et nous demandent ensuite pourquoi in ne ferait pas comme eux. »
     
    Ce qui est aussi magnifique dans ce roman, c’est l’amour des mots, de la musique, de la musique des mots mis les uns après les autres, avec les autres. Zoli écrit comme elle respire, comme elle chante. La musique est sa vie, celle de son peuple. J’ai eu envie de réécouter des chants tziganes après les dernières lignes époustouflantes que nous offre Colum McCann.
    On peut reprocher quelques longueurs à ce roman, mais il donne envie de mieux connaître les tziganes et leur situation aujourd’hui.
     

    Colum McCann, Zoli, Belfond, 2007, 328 p.

     

  • Culture ou kulture?

    Mon petit organisme fragile a été mis à rude épreuve ce week-end! Youpala étant venue faire des siennes de par chez moi, nous avons écumé les musées, les boutiques et le salon du chocolat. Oui, me direz-vous, c'est beau l'abnégation!

    Bref, je en suis pas là pour m'envoyer des fleurs et lui en envoyer, nous avons fait ça très bien sur le canapé! Je suis là pour vous parler un peu de musées que j'aime beaucoup et d'une exposition très sympathique!

    Le
    musée Carnavalet pour commencer! Imaginez deux fondues d'histoire lachées dans le musée consacré à l'histoire de la ville, et vous commencerez à avoir une idée de la tornade qui s'est abattue sur cette vénérable institution! La non historienne du lot a dû entendre des "enfoirés" vipérins adressés aux vandales révolutionnaires par des personnes par ailleurs farouchement républicaines. Lesquels, morts et enterrés depuis des lustres n'en avaient évidemment plus rien à cirer. Mais on n'a pas idée aussi de casser les vieilles pierres et de brûler les vieux livres! Pamoison devant la représentation de la Bastille sculptée dans une pierre de la Bastille, bouche ouverte devant les quelques possessions de la famille royale rescapées du désastre, tableaux divers et variés, quelques pirogues néolithiques, des cailloux taillés et autres. On trouve de tout dans ce musée! Même la reconstitution de la piaule de ce vieux Marcel! Marcel, oui, Proust bien sûr! Et puis aussi celle d'Anna de Noailles! D'où un écrasement de larmes! J'en avais gardé l'image d'un musée assez poussiéreux, mais en fait non! C'était sympathique comme tout! Nous avons fini par lézarder au soleil dans les jardins du musée! Une épreuve puisqu'il a fallu, comme dans Lara Croft, vaincre une gardienne revêche avant d'atteindre l'Eden!
    Pour en savoir plus sur cette vénérable institution et les magnifiques batiments où sont présentés ses collections, allez donc voir
    !


    Un de mes musées préférés ensuite, le musée de Cluny! Dans un magnifique hôtel particulier, on passe de vitraux en épées, de cotes de mailles en manuscrits. Au détour d'une vitrine on tombe sur des miniatures en ivoire, une statue de la Vierge, des enseignes de pélerin. Il faut d'ailleurs se méfier puisqu'entre deux enseignes religieuses se trouvent quelques petites choses assez paillardes.
    Mais surtout, surtout, il y a les magnifiques tapisseries de la Dame à la Licorne. Six pans de tapisserie tissées entre 1584 et 1500. Inspirées d'une légende allemande, du 15e, elles sont une allégorie des cinq sens. Les couleurs, la finesse du tissage, la beauté des motifs en font une merveille devant laquelle je tombe chaque fois en pamoison. Pour la petite histoire, c'est Georges Sand qui aurait signalé l'existence de la tapisserie au Père Prosper.
    Et au sous-sol, le visiteur trouve les vestiges des thermes de Cluny et du pilier des Nautes, une colonne érigée par une confrérie de personnels navigants en l'honneur de Jupiter. 
    Bref, de quoi rester béat pendant plusieurs heures avant que d'aller se reposer dans les jardins aménagés à l'arrière, armé d'un gobelet de ce liquide chaud et de couleur relativement noire qu'affectionne Fashion qui est vendu dans un troquet assez connu!


    Et enfin, j'ai été trainé mes guêtres du côté de l'exposition Arcimboldo au musée du Luxembourg! Courte, elle n'en est pas moins intéressante. 
    Arcimboldo est surtout connu pour ses personnages constitués de fruits, mais il a fait bien d'autres choses

    Ce fils de peintre milanais né en 1527 a été un peintre de cour assez extraordinaire! Et il a fait un travail proche de celui des naturalistes qui est époustouflant! Autant ses personnages faits de fruit ou de bois sont intriguants et agréables, autant ceux qui représentent le genre animal  sont à la limite de l'angoissant. En tout cas, ils m'ont mis assez mal à l'aise!
    Ce qui m'a le plus époustouflée est une toile appelée Le bibliothécaire! Je n'aurais pas été là où j'étais, j'aurais juré de me trouver devant un Picasso! De loin je vous l'accorde, mais on comprend mieux en voyant cette toile et celles qui sont moins connues pourquoi il a inspiré les surréalistes notamment!

    Bref, une exposition à voir! Et comme Overblog refuse de mettre en ligne des images, vous n'en aurez pas!