Une fois n’est pas coutume, je viens vous faire part d’une déception. Dieu sait pourtant que j’apprécie l’œuvre de Jirô Taniguchi. Mais son dernier opus, La montagne magique, m’a laissée un arrière-goût de trop peu.
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Après Tomek dans La rivière à l’envers, c’est au tour d’Hannah de raconter son voyage. Un voyage bien différent de celui de son compagnon, plus dangereux et épique encore.
Je viens de tomber en amour. Non, non, pas d’un machin qui respire ! Attendez que je vous explique. Il y a quelques jours je terminais totalement enchantée La rivière à l’envers de Jean-Claude Mourlevat. Et bien après la lecture d’Hannah, je peux affirmer que je suis complètement conquise.
Brinquebalée dans un métro bondé, humide et bruyant comme à l’accoutumée, je me suis lancée dans ce roman qui est le pendant de La rivière à l’envers. Et j’ai tout oublié, transportée dans un autre univers par le magicien Mourlevat. J’ai souri, soupiré, tremblé un peu, sous les yeux un peu éberlués du monsieur assis en face de moi ! Et j’ai réitéré jusqu’à tourner la dernière page.
Déjà l’idée me plaisait. J’ai toujours bien aimé redécouvrir une histoire par les yeux d’un autre personnage. Mais en plus, Jean-Claude Mourlevat gagne en puissance et en poésie par rapport à La rivière à l’envers.
Autant Tomek était un rêveur un peu mou par moment, se laissant porter par les événements et la chance, autant Hannah fait preuve d’une énergie sans faille ou presque et d’un courage proche de la folie. Elle sait où elle va et ne se laisse jamais décourager, acceptant la perte de certaines choses pour atteindre ce qu’elle veut, apprenant à chaque étape de son voyage. Cela en fait un personnage que je préfère à celui de Tomek. Je la trouve plus touchante, plus adulte sans doute aussi. Une femme avant l’heure, amoureuse, sûre d’elle et de ses choix même les plus difficiles.
Quand à ses aventures… Jean-Claude Mourlevat développe de nouveaux mondes tout aussi poétiques et absurdes que ceux qu’il avait construits dans La rivière à l’envers. J’ai particulièrement aimé sa description du désert et des caravanes, mais aussi le pays des moches ! On est parfois proche du conte détourné, tout en flirtant avec le roman d’aventure mâtiné d’une bonne louchée de roman initiatique. Mélange étrange, mais passionnant, servi par un style agréable à lire.
C’est une œuvre plus intéressante que La rivière à l’envers, plus profonde à mon sens. J'aurais encore des choses à dire, mais il faudrait trop en dévoiler. Hannah m’accompagnera un petit moment je pense.
Pour le plaisir, les dernières phrases : « Maintenant, comme promis, je vais me taire. L’histoire est finie. Il n’y a plus rien à dire. Mais puisqu’il faut un dernier mot, moi, la bavarde, je choisirai le plus joli de tous. Je l’ai appris dans le désert. Il se prononce silence. »
Jean-Claude Mourlevat, Hannah, Pocket jeunesse, 2002, 157 p.
En un temps où l'on n'avait pas encore inventé le confort moderne, il y avait tout de même les arcs-en-ciel, la confiture d'abricot avec des amandes dedans, les bains de minuit et aussi les chagrins d'amour et le rhum des foins. C'est dans cet autrefois que vit Tomek, dans un petit village dont il tient l'épicerie. Il y vend tout Tomek. Ses tiroirs regorgent de trésors. Mais il n'a pas d'eau de la rivière Qjar, la rivière qui coule à l'envers et dont l'eau, lorsqu'elle cesse de couler donne la vie éternelle. Cete eau que lui demande la jolie demoiselle de passage dont il tombe amoureux. Faute d'avoir pu la satisfaire et su la retenir, il va partir sur ses traces. Peut-être ne l'aurait-il ps fait s'il ne s'était tant ennuyé...
Quelle différences entre une rivière qui coule à l'endroit et une rivière qui coule à l'envers? Ni plus ni moins celle qui sépare le joli quotidien de la magie! Avec la rivière à l'envers, Jean-Claude Mourlevat offre à ses lecteurs une petite merveille de roman. Beaucoup de poésie dans ces pages, et une utilisation des figures du merveilleux qui laisse un grand sourire aux lèvres. La forêt de l'oubli qui efface de la mémoire des vivants ceux qui pénètrent en son sein, la prairie aux fleurs tellement odorantes qu'elles rendent fous ceux qui la traverse, l'île inexistante puis existante, et finalement la rivière elle-même sont un cadre idéla aux aventures de Tomek. A chacune de ses étapes, il rencontre des hommes ou des femmes qui lui permettent de grandir, de s'affirmer et de comprendre le monde qui l'entoure. Il est question de la mort dans ce roman, mais aussi de l'amour, de l'amitié, du courage.
Avec la quête de l'eau de la rivière Qjar, Tomek quitte le domaine du rationnel. Il passe en quelque sorte de l'autre côté du miroir. Mais si ses aventures sont "réelles", elles ne sont que le prétexte à lui faire comprendre que le merveilleux et le bonheur sont aussi dans son village, dès lors qu'il sait ouvrir les yeux.
Une belle découverte. Je vais lire avec plaisir d'autres de ses oeuvres.
Jean-Claude Mourlevat, La rivière à l'envers, Pocket Junior, 2000, 190p.
Une énorme flemme se pose sur moi! J'ai pourtant des notes de lecture à écrire presque à la pelle et des photos à classer! Mais bon, puisque je me suis entaillé le pouce gauche en tentant de couper les tartines du petit-déj ce matin, la cuisine se rappelle à mon bon souvenir! Dont acte et une petite recette pour la route! Je ne sais absolument plus d'où je la tiens! Si quelqu'un reconnait sa recette, qu'il me contacte avant de m'attaquer en justice pour plagiat!
Donc, le gratin de mangue. Ben oui, si je parle d'exotisme, j'assume!
Choisir trois mangues pas trop mûres (entre le très mou et le bétonné donc), ou prendre deux mangues mûres (mais pas trop) et une mangue verte (donc dure) pour compenser. Couper les bestioles en tranchinettes sans vous entailler bêtement le pouce gauche comme moi (ce n'est pas le même doigt que la dernière fois, ça tombe bien).
Battre deux jaunes d'oeufs avec cent grammes de sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse et double de volume (je n'y suis personnellement jamais parvenue. En tout cas pas avec mes petits bras musclés), mélanger avec 20 cl de crème liquide très froide et battue elle aussi. Ajouter une lichette de rhum pour le côté exotique. Verser le tout sur les tranchinettes de mangue, parsemer d'amandes éffilées et passer 15 min à 210°C.
Je m'interroge sur les épices qui pourraient être copains avec ce mélange. Je vais faire des tests... Une pointe de piment? Un chouilla de gingembre? Quelques feuilles de menthe? Où qu'il est le fouet???? Nan, pas celui pour les méchants, celui pour battre les oeufs!
Il va falloir que je vous expose un de mes vices. J'aime les bonnes daubes. Et c'est ainsi que quand Fashion Victim a proposé de partir toutes en coeur voir La dernière légion, j'ai sauté sur l'occasion. Et bien chers amis, je vous l'annonce, c'était de la bonne daube bien comme il faut. Fashion racontera cela bien mieux que moi, mais entre Colin (Firth, bien sûr, qui d'autre!!!), les épées rouillées et les plastrons tout cracras, c'était le bonheur. Des dialogues ridicules, des effets de lumières hilarants, des clichés très clichés, tout était réuni pour un effet maximum. Les méchants étaient très méchants et sales, les gentils loyaux, gentils et tout aussi sales, les traitres pleins de traitrise. Les morts furent atroces, les têtes on volé, tout comme quelques bras, jambes et doigts. Les combats subtilement chorégraphiés étaient un plaisir pour les yeux. Si, si, je vous jure! Le coup de hache du barbare mort à la 38e séquence était très réussi!
Bon, les esprits chagrins ont fait remarquer qu'effectivement, nous n'avons pas vu les jambes de Colin, et encore moins ses fesses (regrets éternels). Mais il y avait son sourire en coin, ses petits soupirs désabusés et son maniement d'épée. Et puis même avec un pantalon sous sa jupette, ce monsieur reste vraiment, vraiment, vraiment sexy.
C'était une bonne soirée en tout cas, et j'étais heureuse de retrouver Fashion Victim, Emeraude, Caroline, et Delphine, et de faire la connaissance de Fafa!