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Chiff' - Page 125

  • Neverland

    Aujourd'hui, une partie de la bande des parisiennes s'est délocalisée en pays lointain. Et oui mesdames et messieurs! Nous avons dans notre infini courage osé franchir la frontière du périphérique pour nous diriger vers la librairie de La mousmée! Une fort jolie librairie, dévalisée par les indigènes locaux mais bien pourvue en livres, figurines et autres produits! 
    Les débats ont été intenses sur la rouquinitude, les biscuits, la plus jolie carte postale! Bref une rencontre réussie!



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    Avec de gauche à droite Fashion Victim, Amy, Tamara, Stéphanie, Emeraude, Caroline, Amanda, moi-même et Lamousmée!

    L'après-midi s'est poursuivie chez Stéphanie avec moults boissons et gâteaux (les biscuits de Stéphanie étaient fabuleux), des échanges de livres, de DVD et autres nourritures spiritu
    elles!

    Je n'arrivais pas à publier cet article au complet! Imaginez ma rage! 

    J'espère que nous aurons l'occasion de remettre le couvert avec d'autres bloggueuses! Vous trouverez des comptes-rendus de cette après-midi ailleurs dans le Terrier: chez
    Fashion, Caro[line] par exemple! Cherchez après l'étoile à droite pour les autres récits! Après tout, les jeux pimentent la vie!

  • Chagrin

     

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    Cher monsieur Pennac,

     

    Cette lettre est l’expression de mon grand amour pour votre travail et d’une déception.

    L’expression de mon grand amour… C’est un terme un peu grandiloquent, certes. Vous n’êtes pas à l’origine de mon amour des livres et de la lecture. J’ai subi les assauts du bovarysme, lu jusqu’à oublier le monde extérieur, tenté de repousser l’heure de dormir à l’aide d’une lampe de poche bien avant que de lire Comme un roman. Mais, vous avez été, monsieur Pennac, à l’origine de mes premiers émois de lectrice adolescente. C’est à vous que je dois mes premières nuits blanches passées sous ma couette, étouffant de rire à force de ne pas rire. Vos Malaussène et leur petit monde sont d’ailleurs restés de vieux compagnons.

    C’est à vous que je dois d’avoir cessé de lire jusqu’à la lie, d’avoir pris le temps et le plaisir de picorer au gré des pages, d’avoir cessé de culpabiliser en lisant la dernière page de mon roman. A vous aussi que je dois, et à votre frère, d’avoir lu Guerre et paix. Je n’ai jamais oublié cette jeune femme tombant amoureuse d’un homme et en épousant un troisième. Au point d’avoir promené la Pléiade empruntée à la bibliothèque six semaine de sacs en sacs.

    Tout ceci pour vous dire que j’ai toujours attendu avec impatience et plaisir une nouvelle de vos œuvres.

    Et pourtant, je n’ai pas retrouvé la magie avec Chagrin d’école. Il m’est difficile de l’avouer. Et j'ai bien du mal à expliquer cela clairement.

     J’ai retrouvé votre plume, le bonheur de vos expressions, de vos coups de gueule, de votre verve.

    J’ai aimé recroiser le chemin de votre frère, de vos parents.

    Votre réflexion sur le rôle de l’école, de l’enseignant, de l’amour dans la relation pédagogique, ancrée dans l’expérience de toute une vie m’a donné à penser. J’aurais aimé vous avoir pour professeur, vous qui avez su lier intimement le jeu et le savoir.

     

    Mais tout cela avec le goût d’une petite musique déjà entendue. Et un léger ennui, parfois la sensation d’une certaine facilité. Peut-être parce que j’ai eu la sensation de lire un développement de Comme un roman. Peut-être parce que j’attendais, soit un réel retour sur votre enfance, soit un essai creusant un peu plus la réflexion sur l’école d’aujourd’hui, les échecs scolaires, la dégageant de l’expérience, la votre, qui en est le départ.

    Ce n’est bien sûr qu’un simple ressenti qui n’augure pas de la qualité de votre œuvre, d’ailleurs couronnée par de bien hautes instances et aimée sans réserve par bien d’autres que moi. Et qui n’est pas une remise en cause inintelligente du poids de ce que vous avez accompli. Quand vous parlez d’élèves en difficulté, je me garderais bien de venir jouer la mouche du coche inexpérimentée.

     

    Vous avez le don, monsieur Pennac d’aborder avec intelligence, humour, sérieux et légèreté les problèmes les plus graves. J’aimerais, un jour, croiser votre route pour simplement vous écouter parler de tout cela. Et de vos bonheurs de lecteur, tellement communicatifs.

     

     Sans rancune monsieur Pennac, et avec l’espoir, de vous retrouver bientôt.

    Daniel Pennac, Chagrin d'école, Gallimard, 2007

  • Le swap fantastique

    Et pourtant cette fois-ci pas d'aventures dans les escaliers, ni des crises cardiaques chez les voisins. Je n'ai pas rougie comme une pivoine devant le gardien et n'ai pas dérapé dans les virages. Je me suis contentée de partir en quête du mystérieux graal détenu par un infame chevalier dont la loge était fermée pour cause de courrier en cours de distribution. Oui, j'aurais sans doute du attendre qu'il termine la tournée avant de courir sus au colis! La chair est faible, je n'ai pas pu m'en empêcher! Vous admettrez que la question était d'importance! Swap SFFF ou Swap Scandinavie?? Colis à ouvrir ou colis devant lequel baver?

    La réponse... Swap SFFF! Sandra m'a gâtée comme vous pouvez les constater!!

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    Une boite pleine de promesses et de jolis paquets! Qui une fois déballés ont révélé tout ça!

     

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    -Les dépossédés d'Ursula Le Guin, un auteur que je voulais découvrir depuis longtemps!

    - La maison de l'oubli d'Elisabeth Vonarburg dont Chimère m'a donné très envie!

    - Enchantement d'Orson Scott Card, un auteur que j'apprécie beaucoup!!

    Que du bonheur!

    Avec tout ça de magnifiques marques-pages, une belle carte et...

     

    Du thé plein d'étoiles pour une Théière comblée avec une boule à thé en forme de théière qui a rejoint aussitôt mon bureau pour illuminer les longues après-midi!!

     

    DSCN6600.JPGDSCN6607.JPGUn grand merci à Sandra qui a tapé en plein dans le mille et à Hydromielle et Loba nos GO!
    Mes colis à moi attendent encore leur touche finale ("dans deux ou trois jours mademoiselle" Arghh)!!

  • Précarité quand tu nous tiens!

    arton5895-9a3e4.jpgA la fin de son parcours universitaire, Iain Levison exerce une somme incroyable de petits boulots dans plusieurs Etats. Ce sont ces expériences qu’il relate dans ce récit : 42 emplois en dix ans. Des expériences qui, les unes après les autres, vont l’éloigner de son rêve ordinaire de maison et de famille.
    Pas de plainte, pas vraiment d’amertume dans ce récit. Juste un constat, celui d’un combat permanent pour la survie, pour ne pas se retrouver parmi les plus pauvres des plus pauvres, sans domicile fixe.
    Bien sûr c’est un constat fait avec une certaine drôlerie. Iain Levison ne manque pas d’humour. Ses mésaventures de serveur soûlant un mineur dans un patio sous la neige, de pêcheur en Alaska ou de livreur de fuel ne manquent pas de sel. Mais il y a dessous un constat noir de la situation sociale aux Etats-Unis. Le monde dans lequel vit Iain Levison est un monde où les hommes sont interchangeables et où il n’y a aucune compassion ni compréhension. Du coup si parfois on rit, c’est jaune. D’autant que lui manie aussi plus souvent le cynisme que l’humour.
    Pour ma part, je dois admettre que je n’ai pas franchement apprécié cette œuvre. J’avais entendu parlé des autres œuvres de cet auteur et je m’attendais à autre chose. J’ai trouvé cette accumulation d’expériences un peu fastidieuse, parfois un peu ennuyeuse. Manquant de rythme tout simplement. Je suis allée au bout pour la simple raison qu’il le fallait, par respect pour celui qui tenait la plume et pour les travailleurs dans la même situation que lui. Et aussi parce que c’est un tableau qui fait froid dans le dos d’un système qui risque d’arriver un jour où l’autre chez nous. Ceci dit, si le style adopté par l’auteur voulait faire ressentir au lecteur l’ennui, l’apathie, son acceptation de sa situation par le narrateur, c’est réussi !
    Je ne m’avoue donc pas vaincue par ce semi échec ! Je lirai les romans de monsieur Levison.
     Les avis plus ou moins enthousiastes de Laurent, Cunéipage, Michel.
    Une interview intéressante de l'auteur ici!

    Iain Levison, Tribulations d’un précaire, Liana Levi, 2007, 186 p.

     

  • Fascination

    fascination.jpgAvant que de parler de ce qui nous intéresse ici, il faut que je vous dise que mes relations avec Stéphanie Meyer datent d’il y a maintenant un certain temps. Bien avant que la blogosphère ne s’empare du phénomène et par la grâce d’une Mimine frangine plus qu’enthousiaste.
    Jugez plutôt : elle m’aura raconté de la première à la dernière page Fascination en trois heures de balade familiale. Elle a harcelé son monde jusqu’à se faire acheter le tome 3 en anglais la semaine de sa sortie ! Elle était tellement malheureuse que j’ai bien failli devoir traverser Paris jusqu’à la librairie anglaise la plus proche pour lui envoyer en chronoposte ! J’aurais pu la balancer sans une ravine à titre de représailles, mais je me suis contentée de lui piquer les deux premiers tomes de la série que je lui avais (masochisme quand tu nous tiens) offert.
     
    Bref ! Maintenant, ça y est, j’ai sauté le pas ! J’ai enfin lu le premier tome du récit des amours de Belle et Edward. J’en ai raté ma station de métro pas plus tard que la semaine dernière !
     
    Résumé : Isabella, dite Bella quitte sans aucun enthousiasme son bien-aimé Arizona pour rejoindre son père dans une petite bourgade pluvieuse du New Jersey. Elle ne sait pas qu’elle va croiser là-bas une créature de légende, un vampire dont elle va tomber profondément amoureuse. C’est le début d’aventures qu’elle n’aurait jamais pensé vivre un jour.
     
    Que dire qui n’a pas déjà été dit sur la toile ! C’est un très bon roman que nous sert Stéphanie Meyer.
    Si la plupart des personnages ne sont là qu’à titre décoratif et pour la vraisemblance du décor, (Jessica, Mike, etc.), Stéphanie Meyer a travaillé sur les principaux personnages jusqu’à leur donner une personnalité intéressante qui se dessine petit à petit. Bella l’adolescente maladroite et complexée, Edward le mystérieux, les membres de la famille Cullen…
    J’ai apprécié le fait que l’histoire d’amour de Bella et Edward ne coule pas de source. C’est une affaire d’attirance, de répulsion, de fascination avant que de devenir une passion amoureuse. Passion amoureuse qui n’est pas exempte de hauts et de bas d’ailleurs ! Et qui est contrainte par la nature d’Edward comme par les relations familiales et amicales de chacun des deux. Sans compter le fait que leurs natures et univers respectifs ne semblent guère être compatibles. Une chose est certaine, Stéphanie Meyer est tombée amoureuse : sa description des symptômes ne trompe pas !
    Ce sont l’un comme l’autres des personnages attachants, auxquels, du moins dans le cas de Bella, il est possible de s’identifier. D’autant qu’ils n’oublient ni leur sens de l’humour ni celui de l’autodérision quelque soit la situation.
    L’auteur utilise a mon avis intelligemment le mythe vampirique, réemployant des clichés connus (la soif de sang, la pâleur, etc.) et réinventant d’autres aspects des choses, comme le fait que les vampires se mettent à chatoyer au soleil par exemple.  Elle distille au compte-goutte les informations et fait entrer le surnaturel par petite dose, ne l’employant à plein qu’une fois le lecteur habitué. Du coup, il semble presque normal que les vampires jouent au base-ball en pleine montagne et de manière un peu… particulière !
    En tout cas, elle sait mener une histoire, maintenir le suspense doser les révélations et maîtrise les rebondissements de main de maître. Et elle fait passer son amour des livres : des Hauts de Hurlevent à Jane Austen, les références sont nombreuses et sympathiques ! Il est vrai que je suis un peu simplette puisque pour moi, qui aime Jane Austen ne peut être fondamentalement mauvais !
    Le style est simple mais soutenu, aéré et très agréable.
     
    Bref, que du plaisir !
     
    Mimine, je te ramène tes bouquins ! Et je pose une option sur le troisième tome ! N’essaie même pas de le soustraire à ma vue ! Je le trouverai de toute manière !

    Et pour un tour de blogosphère, allez donc voir chez Allie, Lilly, Flo, Chimère, Karine, Fashion Victim, Stéphanie, et last but not least, Mimine!