Et dire que je l'ai lu en grand format... Et qu'il est sorti en poche depuis quelques semaines... Enfin, c'est toujours l'occasion, vu la période, de recommander un sacrément bon roman pour les vacances.
Mais résumons un petit peu ce qui se passe: Juliet, naked, contrairement à ce que laisse supposer le titre, raconte ce qu'il advient d'Annie et Duncan dont la vie s'effiloche à Gooleness, station balnéaire britannique dont la période faste est passée depuis belle lurette. Entre eux, quinze ans d'habitude, de peur de la solitude, pas ou peu d'amour, mais des goûts communs, une même manière de penser... Jusqu'à ce que la sortie d'une version inédite d'un album de Tucker, chanteur dont Duncan est un fanatique révèle le fossé béant qui s'est creusé entre eux... Pour le couple, c'est le début de la fin.
Crise de la quarantaine, musique, vie de couple, amour et désamour, Nick Hornby brasse quantité de thèmes avec une ironie et un sens de la situation qui ne lui font jamais défaut. J'ai adoré découvrir le petit univers névrotique de Duncan, prêt à tout pour se rapprocher de son idole, adoré détester sa bêtise et son arrogance, pour me découvrir presque triste de le laisser. Quand à Annie, et Tucker qui se révèlent progressivement, ce sont des personnages tout aussi attachants et irritants à leur manière. Voilà donc le lecteur face à un triangle qui se découvre amoureux, rock'n roll en diable, et surtout, face à une analyse au scalpel d'un certain monde musical, d'Internet, des fans, des relations de couple, de la vie de province et j'en passe. Ca pourrait être triste et sordide, mais c'est Hornby et on ne peut pas s'empêcher de sourire, de rire, même si parfois un peu jaune et de savourer chaque rebondissement, chaque invention de l'auteur et la justesse avec laquelle il croque le portrait de gens comme vous et moi, avec leurs passions, leurs manies, leurs questionnements, leurs ridicules.
Bref, un chouette roman à emporter dans votre valise, ou à savourer au retour pour se consoler!
Cuné a aimé, Cathulu aussi, tout comme Fashion, Corboland en parle en connaissance de cause, Amanda a recensé tout plein de liens,...
Hornby, Nick, Juliet, naked, 10/18, 313p., 2010, sortie poche en mai, 4/5
Au Nord du monde, dans la petite ville d'Evangeline, le sherif Makepeace continue à surveiller, solitaire, les rues désertées, sauvant ce qui peut l'être des ruines qui l'environnent, se défendant parfois contre les quelques hommes et femmes qui passent, survivants de moins en moins nombreux de la catastrophe qui a dévasté le monde. Mais au coeur de ces terres abandonnées, les preuves de la survie de l'humanité se multiplient, poussant Makepeace à prendre la route.
"Bercé par la musique country et le gospel, un premier roman lumineux qui nous plonge dans l'atmosphère languide du Deep South des années 1950. Une oeuvre aussi drôle que bouleversante sur la perte de l'innocence, la solidarité familiale et la force de l'amitié. Dans les plaines de l'Arkansas, dans une petite maison qui fait aussi épicerie et bar vivent les Moses, une famille joyeusement bruyante où l'on surmonte grandes déceptions et petites tragédies par un coeur bon et une âme généreuse. C'est là que grandit Swan, garçon manqué de onze ans qui déteste les jupes et adore jouer à la guerre avec ses frères. Une rencontre va bouleverser la vie de Swan et celle des siens: Blade a dix ans. Il a peur. Son père est un homme sadique, un monstre de violence et de cruauté. Un jour, c'est le coup de trop, un geste atroce, d'une horreur indicible. Pour les Moses, il y a urgence, il faut protéger l'enfant. Mais, face à l'effroyable désir de vengeance d'un être animé par le mal, tout l'amour du monde pourrait bien ne pas suffire..." (4e de couverture)
Il y a Rat l'amoureux de la rivière, Taupe le pantouflard, Blaireau le sage, Crapaud l'irresponsable. Quatre amis qui au fil des saisons affrontent les aventures de la vie quotidienne et les cataclysmes provoqués par l'inénarrable Crapaud. Heureusement, il y a l'amitié qui donne le courage de tout affronter. Même les infâmes belettes et les horribles hermines.
Moïra viste sa soeur Amy, plongée dans le coma depuis cinq ans. Rongée par le remord de ne pas avoir été une aînée aimante, elle lui raconte petit à petit leur histoire, son histoire. Celle d'une fille de la mer, dure, sauvage qui s'éveille à la vie.