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Chiff' - Page 19

  • La citation du jeudi: Au nord du monde

    "Ils avaient liquidé les idéaux de leurs débuts pour acheter des armes. La ville avait changé jusqu'à en devenir méconnaissable.

    Le chaos semblait attirer un certain type de vagabonds. Tout était bon à prendre. En temps de paix, la constance et la patience prospèrent. Mais seuls l'opportunisme et la cruauté s'épanouissent au milieu du désordre. Et nous, citoyens de notre propre ville, étions complices de cette conspiration."

     

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    "A la frontière d'un monde perdu et glacé, Makepeace - shérif d'une ville de Sibérie vidée de ses habitants - patrouille dans les rues désertes, sauvant les livres et les armes des décombres. Cette terre froide et inhospitalière porte les stigmates de la catastrophe qui a détruit le monde alentour. Mais c'est là aussi que Makepeace découvre des preuves de survie lorsque le ciel au-dessus de sa tête est pour la première fois traversé par un avion. Alors Makepeace prend la route, à cheval, les armes à la ceinture et l'espoir chevillé au corps. Ses pas laissent derrière eux l'empreinte de nos angoisses sur la survivance de notre civilisation mais sèment l'espoir, malgré tout, de la rédemption. La quête hantée et bouleversante d'un personnage qui explore, à travers un monde dévasté, le genre humain et la possibilité de sa fin. Au bout de ses pas, de son souffle, et de sa force, la fable renaîtra ou expirera avec Makepeace." (4e de couv.)

     

     

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    La liste des participants est !

     

     

  • Les ailes de l'ange - Jenny Wingfield

    9782714446480FS.gif"Bercé par la musique country et le gospel, un premier roman lumineux qui nous plonge dans l'atmosphère languide du Deep South des années 1950. Une oeuvre aussi drôle que bouleversante sur la perte de l'innocence, la solidarité familiale et la force de l'amitié. Dans les plaines de l'Arkansas, dans une petite maison qui fait aussi épicerie et bar vivent les Moses, une famille joyeusement bruyante où l'on surmonte grandes déceptions et petites tragédies par un coeur bon et une âme généreuse. C'est là que grandit Swan, garçon manqué de onze ans qui déteste les jupes et adore jouer à la guerre avec ses frères. Une rencontre va bouleverser la vie de Swan et celle des siens: Blade a dix ans. Il a peur. Son père est un homme sadique, un monstre de violence et de cruauté. Un jour, c'est le coup de trop, un geste atroce, d'une horreur indicible. Pour les Moses, il y a urgence, il faut protéger l'enfant. Mais, face à l'effroyable désir de vengeance d'un être animé par le mal, tout l'amour du monde pourrait bien ne pas suffire..." (4e de couverture)

    La 4e de couverture me faisait un peu penser à Beignets de tomates vertes, le genre de chronique familiale qui met du baume au coeur, les larmes au yeux parfois, et aussi le sourire aux lèvres. Las, je n'y ai pas trouvé la magie que j'attendais. Oui, c'est une belle famille, oui, les personnages sont hauts en couleur, oui, le méchant est vraiment atroce... Mais la sauce n'a pas pris. Rien ne m'a fait frémir, des aventures de Swan et de ses parents, Samuel et Willadee, de la vie de ses grands-parents, du style. J'ai eu une impression de déjà lu, une sensation d'ennui qui ne rend certes pas justice à ce qui est sans nul doute un bon roman. Mais que voulez-vous, on ne peut pas être séduit à tous les coups.

    Lu dans le cadre de Masse Citique de Babelio.

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    Enlivrons-nous a beaucoup aimé.

  • Alzheimer mon amour - Cécile Huguenin

    book_cover_alzheimer_mon_amour_202212_250_400.jpgTrente ans de vie commune et c'est le couperet qui tombe, la maladie insidieuse, terrible, qui s'empare de la mémoire de Daniel. Peut-on faire le deuil de quelqu'un qui est en vie? Cécile, sa femme, raconte.

    Ce texte, j'ai eu la tentation de l'éviter. Trop dur, sujet trop à la mode, pas envie. Seulement il y a eu Cathulu, et surtout, surtout, Christian Sauvage, dont les mots ont sus me convaincre. Et il avait raison Christian Sauvage, point de dramatisation, de lamentations, on rit, on s'émeut, on pleure parfois, et on suit avec une boule au ventre le parcours de Cécile et de Daniel, de la révolte à la sérénité. Alzheimer mon amour est un témoignage, oui, celui d'une femme qui raconte avec beaucoup de pudeur et de finesse sa révolte, les extrêmes auxquelles elle est prête pour éloigner le spectre de la mort,les questions qui rongent, la difficulté de faire face, de supporter dans tous les sens du terme l'autre qui s'en va petit à petit, l'épuisement et la violence du monde: froideur médicale, regards qui se dérobent.. Mais aussi chaleur, amour, amitiés et la sérénité qui advient, illuminée dans la dernière partie par les poèmes de Daniel, absolument superbes.

    Alzheimer mon amour est aussi un beau texte littéraire, porté par une plume alerte, sensible, qui n'oublie pas de redonner une voix et une existence aux autres, aux malades qu'on voudrait effacer, oublier tant ce qu'ils représentent fait peur, aux soignants qui affrontent jours après jours une maladie qui touche au plus intime. Un roman vrai comme le dit si bien Christian Sauvage. Sans fard, il fait toucher du doigt une réalité qu'on voudrait le plus souvent ignorer, rappelle aussi qu'une conscience qui s'efface n'emporte pas avec elle tout ce qui fait un être humain, et interroge, d'une certaine manière sur ce que le traitement réservé à ceux qui "ne peuvent plus" révèle sur le monde dans lequel nous vivons. Car comme le dit Daniel, "On peut vivre."

    A lire et méditer.

    "J'écris ces mots aujour'dhui avec une sorte de honte mêlée à un sentiment d'invraisemblance tant il paraît aburde qu'une chose aussi simple ait pu m'émerveiller. Et pourtant je le répète encore et encore, pour qu'une chose aussi simple ne soit jamais oubliée par quiconque rencontrera un être dont la conscience est en perdition. Que l'on n'oublie plus jamais de lui parler normalement, comme à un être humain à part entière, sans décider à sa place des mots qu'il pourra comprendre, sans le priver des yeux qui le regardent, d'une voix qui lui parle. A lui. A elle."

    L'avis de Keisha, Brize,...

    Alzheimer mon amour est entré en résonance chez moi d'assez curieuse manière me direz vous puisque ce n'est pas la même situation, avec cette histoire... Dans ce qu'elle dit de la manière dont on considère celui qui est différent...

    Huguenin, Cécile, Alzheimer mon amour, Ed. Héloïse d'Ormesson, 2011, 124p. 4/5

     

     

     

     

     

  • Le vent dans les saules - Kenneth Grahame

    grahame.jpgIl y a Rat l'amoureux de la rivière, Taupe le pantouflard, Blaireau le sage, Crapaud l'irresponsable. Quatre amis qui au fil des saisons affrontent les aventures de la vie quotidienne et les cataclysmes provoqués par l'inénarrable Crapaud. Heureusement, il y a l'amitié qui donne le courage de tout affronter. Même les infâmes belettes et les horribles hermines.

    L'univers de Rat, Taupe, Blaireau et Crapaud, je l'ai d'abord découvert sous le pinceau plein de tendresse et de poésie de Michel Plessix, une superbe adaptation en bande-dessinée qui m'a donné envie de partir à la découverte de ce classique de la littérature anglaise et de la magie qu'on pouvait y deviner. Et de la magie, j'en ai trouvé. Magie d'un conte créé par un père pour son enfant, qui déroule des aventures hautes en couleur et en péripéties où le tragique se mêle à l'humour pour délivrer un message tout en finesse. C'est que le jeune Mouse à qui étaient destinées ces histoires avait un caractère intrépide, sans aucun doute plus proche de celui de Crapaud que de celui de Blaireau. Mais... tout n'est pas si simple, et si Crapaud est un infernal fanfaron et risque-tout, c'est aussi un ami fidèle et capable de s'amender. Et qui est sage n'est pas ascète, Blaireau sait parfaitement profiter de la vie.

    Par-dessus tout, Le vent dans les saules chante l'amitié, le bonheur de partager du temps avec des gens qu'on aime. Pas des gens parfaits, non, mais des gens qu'on prend comme ils sont, avec leurs défauts, avec leurs qualités et qui illuminent le quotidien. Des gens sur qui on peut compter, pour qui on peut sacrifier du temps, des choses, des désirs. Voir ces quatre amis vivre ensemble, rire, se disputer, se consoler, permettre aux trois autres d'être eux-même ou de se dépasser est un bonheur, tout comme de les suivre dans cette campagne et cette forêt qu'on sent bruire de vie à chaque page.

    Je laisse la parole pour terminer à Alberto Manguel, qui résume idéalement ce que je pense de ce petit bijou: " Oui, il s'agit bien d'un livre magique. Quelque chose en lui réenchante le monde, le repeint inlassablement d'une nouvelle couche de myst-re. J'envie le lecteur qui s'apprête à ouvrir ces pages pour la première fois; il va pénétrer dans un pays accueillant où l'attendent des compagnons qui, de toute sa vie, ne le quitteront plus."

    A noter, la couverture et le texte sont illustrés de dessins d'Arthur Rackham, pleins de charme.

    Plaisirs à cultiver,...

    Grahame, Kenneth, Le vent dans les saules, Phébus, Libretto, 2011, 215p., 4/5

     

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