Lily et Val approchent de la cinquantaine, elles se sont aimées passionnément, comme s'aiment les amies d'enfance avant de se déchirer et se séparer. Avec une colère que presque trente ans de silence n'ont pas réussi à calmer mais que la cuisine, leur passion commune, va peut-être parvenir à guérir.
J'aime la cuisine, j'aime les romans épistolaires, j'aime les histoires d'amitiés, Cuisine et correspondance me paraissait fait pour moi. Ce qui n'était pas tout à fait une erreur puisque j'ai découvert avec plaisir les lettres de Val et Lily, leurs recettes qui sont autant d'échos aux événements de leurs vies. Elles sont mignonnes ces deux petites filles, puis ces adolescentes qui découvrent la vie, qui s'éloignent, se chamaillent, se rabibochent, se font mal mais n'arrivent pas pour autant à se séparer. On s'y retrouverait un peu même, avec ou sans la cuisine! Dommage que la psychanalyse s'en mêle plus tard, le récit se concentrant finalement sur les blessures provoquées par un secret de famille et le lent chemin vers l'acceptation. Le tout aurait sans doute gagné à un peu plus de finesse dans l'analyse, à un peu moins de guimauve sur la fin, mais c'est malgré tout un bon moment de lecture, une belle histoire d'amitié et un roman qui va gagner sa place du côté de ma cuisine, quelques recettes ayant chatouillé mes spatules!
Cuné dont je partage en partie l'avis, Aurélie de Secrets de filles a eu un coup de coeur,...
Garfinkel, Nancy, Israel, Andrea, Cuisine et correspondance, une histoire d'amitié en 82 recettes, Fleuve Noir, 2011, 342p.
Quand la petite Marie-Claire perd sa maman, elle ne comprend pas ce qui se passe autour d'elle, pas plus qu'elle ne comprend pourquoi, avec sa soeur ainée, elles sont laissées dans un orphelinat tenu par des soeurs. Il y a soeur Marie-Aimée, et la classe, les amies qui lui font, somme toute, une enfance heureuse qui se termine brutalement quand, enjeu d'une lutte qui la dépasse, elle est envoyée dans une ferme. Mais la vie est ainsi faite que l'orpheline devenue bergère deviendra un jour couturière à Paris...
Et dire que je l'ai lu en grand format... Et qu'il est sorti en poche depuis quelques semaines... Enfin, c'est toujours l'occasion, vu la période, de recommander un sacrément bon roman pour les vacances.
Honte sur moi pour quelques générations (ou pas), je n'avais jamais lu Michael Moorcock. Une lacune qui ne pouvait rester impunie, mais voilà, devant la multitude de cycles en quarante-mille-douze tomes commis par le grand homme, je me sentais prise de faiblesse. Heureusement, la Grande-Science-Fiction est pleine de bienveillance, c'est un one-shot qui a atterri sur ma PAL. Et y est resté un sacré bout de temps.
Au Nord du monde, dans la petite ville d'Evangeline, le sherif Makepeace continue à surveiller, solitaire, les rues désertées, sauvant ce qui peut l'être des ruines qui l'environnent, se défendant parfois contre les quelques hommes et femmes qui passent, survivants de moins en moins nombreux de la catastrophe qui a dévasté le monde. Mais au coeur de ces terres abandonnées, les preuves de la survie de l'humanité se multiplient, poussant Makepeace à prendre la route.