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Chiff' - Page 58

  • Gang des LIT: première!

    Il était une fois trois filles attablées dans un lieu de perdition proche d'un deuxième lieu de perdition. Pour situer le niveau, c'est là-bas qu'est née l'idée de Harlquinades. L'une d'elles avait de nouveau une idée... Vous avez peur? Vous avez raison. Enfin un peu! Que diable nous est-il venu comme idée bizarre? Et bien celle de nous lancer dans le podcast! Après moult réflexions entrecoupées de fous rires, après une séance d'enregistrement entrecoupée de fous rires et de la quête effrenée de piles, après bien des moues perplexes devant logiciels et autres machins techniques, Fashion Victim, Stephanie et moi-même sommes heureuses de vous présenter le premier podcast du gang des LIT(ou Lectrices Intrépides et Téméraires)! Vous nous excuserez, il a fallu deux mois pour la mise en ligne et la rentrée littéraire est passée. Mais si vous aimez et que vous êtes sages, vous aurez droit au deuxième épisode! Et puis, vous pouvez quand même télécharger la bestiole pour l'écouter sur votre MP3! Ca risque de ne pas marcher, dans ce cas, criez, nous essaierons de remédier à tout ça! C'est pas beau le progrès?

     


    podcast

    Et pour le télécharger, cliquez là!! Oui, !! J'espère que ça va marcher! C'est pas que nous soyons des cyberquiches... Mais un peu!

    Ah oui!! Kikinous fais un joli logo?

  • Genesis - Bernard Beckett

    Pour Anximandre, c’est le grand jour. Après trois années de préparation avec son tuteur Périclès, elle passe l’examen d’entrée à l’Académie, l’institution qui décide des destinées du monde dans lequel elle vit. Cinq longues heures d’un entretien plein de surprise l’attendent.
     
    En voilà une surprise ! Au départ on fait la grimace : des dialogues, un univers science-fiction qui paraît ma foi fort traditionnel avec une héroïne adolescente. Et puis soudain, tout dérape. De questions en réponses, Bernard Beckett dresse le portrait d‘un monde qui a survécu à une sorte d’apocalypse : guerres, épidémies ont décimé la population terrestre, le seul bout de terre demeurant préservé étant l’île de ………….. Protégée par sa grande barrière maritime. Sur cette île où les grands principes de Platon ont été appliqués à l’organisation sociale, tout étranger abordant est considéré comme une menace immédiatement supprimée, l »’individu est nié au profit de la communauté et chacun vit selon la destinée que sa naissance lui a promis. Mais dans ce monde où tout est soigneusement contrôlé, un grain de sable va venir gripper les rouages. Adam, un soldat, va faire le choix de la révolte. Sa condamnation, participer au développement d’Art, une Intelligence Artificielle.
    Quelques années ou siècles plus tard, Anaximandre raconte à ses examinateurs la vie d’Adam et les événements qui ont mené au Grand Dilemme, la fin de la société issue de la grande catastrophe.
    Le choix du dialogue, du jeu de questions et réponses entre le candidat et son jury permet d’amener petit à petit les choses d’abord en jouant sur la tension inhérente à la situation d’examen, puis, petit à petit, par le récit des jours passés. Au fil des heures, on voit Anaximandre développer ses idées, perdre toute réserve, s’enthousiasmer et dévoiler de plus en plus d’elle-même. Beaucoup de philosophie dans tout cela : il est question de la définition de l’humain, de l’âme, de la désobéissance, des systèmes politiques t sociaux, de l’histoire, etc. Ce qui est le plus intéressant est de voir les conséquences pratiques de l’application de certaines idées.
    Tout cela donne au final un roman au fond dense, développant une multitude d’idées et plein de suspense. C’est une introduction parfaite à la philosophie, une piqûre de rappel bienvenue aussi pour les plus grands. Sans doute un brin difficile pour les ados qui n’auraient aucune notion de philo, mais ils devraient pouvoir y trouver leur compte aussi, l’identification à Anaximandre fonctionnant fort bien. Il n’y a certes rien de bien nouveau dans ce roman, mais il est très bien troussé et vient complété parfaitement l’existence des classiques du genre comme La planète des singes ou Asimov pour ne citer que ceux-là.

    Et pour la petite histoire, j'aime beaucoup la couverture française, là, c'est dit!

    L'avis de Cuné.

     

    Beckett, Bernard, Genesis, Gallimard jeunesse, 2009, 4/5 

  • The Doctor is mine!

    Hier soir un envoyé très très spécial a toqué à la porte, m'arrachant à la contemplation d'un muffin façon carrot cake et à une leçon de couture ma foi fort productive en SLAT et en fous rires! Et quel envoyé!! Celui du Doctor himself venu me déposer un colis de survie envoyé par le Doctor himself et sa merveilleuse compagne, j'ai nommé Mo! Je lui ai cédé ma place dans le Tardis dans mon infinie mansuétude qu'elle en profite un peu! Ils sont coincés tous les deux au 15e siècle ce qui ne les empêche pas de penser à moi!

    En tout cas, s'il y a une chose dont je suis certaine, c'est que le sac avait été traité avec une technologie typiquement Time Lord! Dingue le nombre de paquets qu'il contenait! J'en suis encore baba!!

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    J'ai donc sautillé l'oeil brillant sous l'oeil moqueur des amatrices de couture, muffins et complots avant de me jeter avec brio sur le tas de paquets de toutes les couleurs qui m'attendait! J'ai quand même pris le temps de lire les petits mots avant!

    Alors, qu'est-ce que le Doctor et sa charmante compagne Mo m'ont envoyé....

    - tenez-vous bien, le Doctor m'a donné son exemplaire de Death in the Clouds!! Le vrai, le seul, l'unique et dédicacé en plus!

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    Avec ça, des nouvelles de Torchwood 3 avec du Ianto Jones dedans et un des volumes de la volumineuse biographie du Doctor! Et un guide de cuisine pour ne jamais être déboussolé, même en présence d'un dragon! Par contre, un Butterflex s'était caché dans ses pages et en a jailli en provoquant quelques cris!

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    Vous le constatez, il y en avait des choses avec!
    Une carte de Cardiff pour aller faire un coucou dès que je veux à Jack, Ianto et les autres! Des spécialités d'un peu partout dans l'univers! Du chocolat suisse, des scones gallois...
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    ... dont il ne reste à l'heure actuelle plus rien (trop, trop bon, il va me falloir la recette!) Il y a aussi une recette spéciale de grand-mère slitheen qui sont à se pourlécher les babines (cédée sous la contrainte si j'ai bien compris mais ça valait l'investissement dans une bonbonne de vinaigre) et des petits sablés à se damner! Et puis du Lemon Curd! Et puis des bonbons! De quoi survivre en attendant leur retour!
    Avec tout ça, deux Time Lords déguisés en Pères Noël, du thé à la rose pour arroser le tout, et une fleur de thé pour améliorer la décoration du Tardis!
    Mais ce n'est pas tout! Oui, il y en a encore!!
    J'ai trouvé au milieu de cette avalanche une sublime et adorable demoiselle Dalek...
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    Une pensée de cette chère Jane
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    D quoi me transformer en cyberwomen! Du dernier chic du côté du Vide!
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    Et de quoi me permettre de patienter en attendant que le Doctor ait réparé le navigateur du Tardis. J'ai une montre spéciale pour vérifier leur approche. J'espère qu'il va vite se mettre à tourner à toute vitesse, indiquant ainsi l'arrivée imminente de mon moyen de transport préféré!
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    Vivement le départ, que je puisse utiliser mon super carnet imperméable pour prendre des notes! et mes nouveaux marque-pagesL! Histoire de pouvoir aussi contenter le Doctor qui, apparemment, n'a plus rien à lire l'heureux immortel!
    Bref, ce fut un beau déballage! Jugez sur pièce!
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    Merci encore à Mo pour son incroyable imagination et son talent pour concocter de magnifiques colis! Et merci aux deux glamourous organisatrices, j'ai nommé Fashion et Karine:), sans qui ce swap n'aurait pas enchanté mon samedi! Et les journées de bien d'autres fondues!
  • Je ne suis pas un ange

     

    Midori Saejima, fait partie de la première promotion des élèves du tout nouveau lycée école Hijiri et surtout du premier comité des élèves. Avec Akira Sûdo, Mamiya et Takigawa, elle va vivre quatre années palpitantes.


    Je sais qu’avec un tel résumé de l’action, je ne donnes pas envie. En même temps, il est vraiment difficile de résumer l’intrigue de Je ne suis pas un ange, à la fois extrêmement simple et franchement compliquée. Simple parce qu’il s’agit finalement des relations amoureuses et amicales qui se nouent entre les membres du comité des élèves. Complexe parce que c’est aussi un portrait de l’adolescence et de ses drames familiaux, amoureux et amicaux. Bref, Midori est amoureuse d’Akira, Mamiya de Takigawa qui a déjà une petite amie, le cinquième larron est un rugbyman bon vivant et tout ce petit monde va allégrement s’embrasser, pleurer, rire et s’amuser pendant le temps du lycée. Ai Yazawa, comme elle en est coutumière, offre à ses lecteurs une belle histoire, certes classique, mais au scénario bien écrit, aux personnages attachants et aux dessins toujours aussi agréables. Elle excelle dans la peinture de ces années où l’on passe à l’âge adulte : les doutes, les passions, les drames, les tensions familiales, tout y est croqué avec tendresse et humour. Il y a les passions amoureuses silencieuses et cachées, il y a les ruptures, la jalousie, les relations chaotiques avec le monde adulte, la peur de l’avenir, et en même temps une pêche folle et beaucoup de rire. Au fil des quatre tome, c’est tout un petit univers qui naît et qu’on quitte avec regret. Et il y a même les habituels clins d’œil à ses autres œuvres dont l’auteur parsème ses œuvres. Pour ceux qui ne connaissent pas cette mangaka, c’est une porte d’entrée sympathique, d’autant que la série est publiée en seulement quatre volumes (ok, de gros volumes, mais seulement quatre et disponibles en biblitohèque) ! Aucune raison de se priver ! Pour ceux qui connaissent Yazawa, c’est une pierre de plus à l’édifice. Et pour moi, un coup de cœur !
     

    Yazawa, Ai, Je ne suis pas un ange, Delcourt, 4 vol. 5/5

  • Riverdream

    « 1857, sud des Etats-Unis. Abner Marsh, autrefois à la tête d'une compagnie navale prospère, ne possède plus que sa réputation d'excellent capitaine. Un soir, à Saint Louis, il reçoit une étrange proposition : Joshua York, un inconnu au teint pâle, lui offre la somme suffisante pour construire le bateau de ses rêves, à la condition de le prendre comme associé et d'accepter ses amis, son bord. Le rêve d'Abner devient réalité : le Rêve de Fevre surpasse en splendeur et en rapidité tous les autres bateaux à vapeur sur le Mississippi. Le voyage sur le Grand Fleuve commence, mais d'étranges rumeurs se répandent parmi l'équipage. Car Joshua et ses amis fuient la lumière du jour... »

    Souvenez-vous du Trône de fer, ses multiples personnages, ses complots, ses fuites, ses guerres… Vous y êtes ? Oubliez tout ! Rien, mais alors rien à voir ! Très loin de la fantasy, Martin se livre à une réécriture du mythe du vampire sur fond de grands fleuves américains. S'il reprend certains aspects du mythe du vampire tel que Stoker les a figé, Martin les approfondit, les détourne et les modifie de manière brillante. A ses vampires, il donne une histoire qui remonte à la nuit des temps par exemple. Une histoire que Joshua cherche à écrire "scientifiquement', mais aussi des légendes et des mythes : la cité perdue des vampires, la vie avec les loups, etc… C’est passionnant de découvrir peu à peu ces vampires là et la manière dont ils ont traversé le temps.

    De manière assez classique, Martin met en scène l’affrontement pour le pouvoir entre un vampire, Joshua qui pense la coexistence des vampires et des humains possible, et Damon Julian, le plus vieux des vampires qui ne voit dans la race humaine que du bétail. On est à peu de chose près dans le cadre d’une lutte de pouvoir qui ressemble à celle d’une meute : le dominant, Julian, voit sa place menacée par Joshua. L’originalité de l’intrigue tient à son cadre et aux personnages humains. Pas de Carpates, de villes de la vieille Europe mais les rives des rivières et des fleuves américains. La Fevre qui donne son nom au vapeur de Joshua et Abner, le Mississipi et ses ports, sa chaleur, l’ambiance poisseuse de la Nouvelle-Orléans, la vie des plantations et du Sud esclavagiste. Loin d’Autant en emporte le vent on plonge dans le Sud populaire, celui des voyous, des tenanciers de bars, des prostituées…  Et surtout, surtout, la vie sur le fleuve et les mœurs des mariniers. Abner Marsh ouvre les portes du monde de mariniers, des bateaux à vapeur et des histoires qui courent de vapeur en vapeur, parfois drôles, souvent terrifiantes. Mais bien moins terrifiantes que la réalité de Joshua et Damon.
    Malheureusement, c’est comme si, fasciné par les deux univers qu’il fait s’entrecroiser, GRR Martin oubliait  de donner du rythme à son récit. C’est intéressant, passionnant, mais parfois un brin lent, voire ennuyeux. Ceci étant dit, les baisses de tension sont largement compensées par les scènes d’affrontement et le fonds du texte. Martin ne joue pas le folklore, juste une réalité sanglante et les rêves brisés de personnages attachants. Abner, si laid, mais loyal, intelligent, colérique et entêté. Joshua pris dans ses rêves et ses doutes, crispant de naïveté parfois... Petit à petit la tension monte et Martin ne cédant à aucune facilité, le dénouement laisse un goût amer encore que satisfaisant!

    Bref, c'est indéniablement à découvrir!

    Martin, GRR, Riverdream, Mnémos, 2005, 3.5/5