Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Riverdream

« 1857, sud des Etats-Unis. Abner Marsh, autrefois à la tête d'une compagnie navale prospère, ne possède plus que sa réputation d'excellent capitaine. Un soir, à Saint Louis, il reçoit une étrange proposition : Joshua York, un inconnu au teint pâle, lui offre la somme suffisante pour construire le bateau de ses rêves, à la condition de le prendre comme associé et d'accepter ses amis, son bord. Le rêve d'Abner devient réalité : le Rêve de Fevre surpasse en splendeur et en rapidité tous les autres bateaux à vapeur sur le Mississippi. Le voyage sur le Grand Fleuve commence, mais d'étranges rumeurs se répandent parmi l'équipage. Car Joshua et ses amis fuient la lumière du jour... »

Souvenez-vous du Trône de fer, ses multiples personnages, ses complots, ses fuites, ses guerres… Vous y êtes ? Oubliez tout ! Rien, mais alors rien à voir ! Très loin de la fantasy, Martin se livre à une réécriture du mythe du vampire sur fond de grands fleuves américains. S'il reprend certains aspects du mythe du vampire tel que Stoker les a figé, Martin les approfondit, les détourne et les modifie de manière brillante. A ses vampires, il donne une histoire qui remonte à la nuit des temps par exemple. Une histoire que Joshua cherche à écrire "scientifiquement', mais aussi des légendes et des mythes : la cité perdue des vampires, la vie avec les loups, etc… C’est passionnant de découvrir peu à peu ces vampires là et la manière dont ils ont traversé le temps.

De manière assez classique, Martin met en scène l’affrontement pour le pouvoir entre un vampire, Joshua qui pense la coexistence des vampires et des humains possible, et Damon Julian, le plus vieux des vampires qui ne voit dans la race humaine que du bétail. On est à peu de chose près dans le cadre d’une lutte de pouvoir qui ressemble à celle d’une meute : le dominant, Julian, voit sa place menacée par Joshua. L’originalité de l’intrigue tient à son cadre et aux personnages humains. Pas de Carpates, de villes de la vieille Europe mais les rives des rivières et des fleuves américains. La Fevre qui donne son nom au vapeur de Joshua et Abner, le Mississipi et ses ports, sa chaleur, l’ambiance poisseuse de la Nouvelle-Orléans, la vie des plantations et du Sud esclavagiste. Loin d’Autant en emporte le vent on plonge dans le Sud populaire, celui des voyous, des tenanciers de bars, des prostituées…  Et surtout, surtout, la vie sur le fleuve et les mœurs des mariniers. Abner Marsh ouvre les portes du monde de mariniers, des bateaux à vapeur et des histoires qui courent de vapeur en vapeur, parfois drôles, souvent terrifiantes. Mais bien moins terrifiantes que la réalité de Joshua et Damon.
Malheureusement, c’est comme si, fasciné par les deux univers qu’il fait s’entrecroiser, GRR Martin oubliait  de donner du rythme à son récit. C’est intéressant, passionnant, mais parfois un brin lent, voire ennuyeux. Ceci étant dit, les baisses de tension sont largement compensées par les scènes d’affrontement et le fonds du texte. Martin ne joue pas le folklore, juste une réalité sanglante et les rêves brisés de personnages attachants. Abner, si laid, mais loyal, intelligent, colérique et entêté. Joshua pris dans ses rêves et ses doutes, crispant de naïveté parfois... Petit à petit la tension monte et Martin ne cédant à aucune facilité, le dénouement laisse un goût amer encore que satisfaisant!

Bref, c'est indéniablement à découvrir!

Martin, GRR, Riverdream, Mnémos, 2005, 3.5/5

 

 

Commentaires

  • Chouette je l'ai reçu pour le bloody swap :) Donc j'ai hâte :)

  • Je l'ai beaucoup aimé. C'est vrai qu'il y a des moments où il ne se passe pas grand chose mais je ne me suis jamais ennuyée. J'aime l'ambiance moite du temps qui s'écoule dans les bayous, je crois ;-)

  • Je vais quand même le noté, malgré les lenteurs.

  • Il me tente de plus en plus celui-ci !!!!

  • @ Celsmoon: il est vraiment intéressant! Tu vas voir!
    @ Isil: je l'ai bien aimé, mais sans l'adorer! C'est malgré tout un super bon roman!
    @ Edelwe: il vaut le détour! La vision des vampires est intéressante et assez inhabituelle!
    @ Manu: tu devrais céder, il est intéressant sur le fond et sur la forme!

  • Martin dans le vampirisme, c'est étonnant ! Bon je ne suis pas fan donc je passe...

  • J'ai aussi trouvé qu'il y avait des moments un peu lent. J'aime beaucoup quand Joshua joue avec les codes sur les vampires au début, c'est une petite histoire tellement parfaite qu'il raconte pour expliquer son comportement.

  • @ Choco: exactement ma réaction! Mais c'est plutôt convaincant je dois dire!
    @ The Bursar; des moments un peu lents, mais au final un roman assez réussi et agréable à lire! Jouer avec les codes du vampire n'est pas si simple et il le fait bien!

  • Je suis tout à faiat d'accord avec Isil... je ne me suis pas ennuyée une seule minute malgré le rythme lent. J'avais l'impression de me balader sur un bateau à vapeur, en fait...

  • Je vais bientôt m'y plonger. comme si je n'avais pas assez de vampires dans ma PAL. Psss... Bon je ne sais plus où j'ais lu ça mais j'ai lu que ce livre était à classer dans le genre steampunk ? vrai ou faux à ton avis ?

  • @ Karine:): et c'est sûrement ce que voulait l'auteur!! Ca a marché sur moi mais dans une moindre mesure. Il y a eu des moments où j'aurais aimé un peu plus de rythme!
    @ Je ne suis pas d'accord du tout! Le steampunk est un sous-genre de la SF avec l'utilisation de la vapeur comme moteur des technologies utilisées et une ambiance très victorienne. Là on est dans du pur fantastique!

Les commentaires sont fermés.