Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

SFFF - Page 20

  • Les enfants de Hurin




    Je ne me souviens plus guère pourquoi, ni comment j’en suis venue à ouvrir le premier tome du Seigneur des Anneaux. Je me souviens par contre de l’édition : celle du Livre de Poche appartenant à mon père, jaunie, aux pages parfois volantes. Je me souviens aussi de l’effet de ces premières pages. J’avais flirté auparavant avec la science-fiction, avec les contes, avec Bilbo le Hobbit aussi, et quelques histoires de monstres. Mais ce jour-là, j’ai franchi le seuil de Féerie pour ne plus jamais vraiment en revenir. J’ai lu à m’en arracher les yeux, sur mon lit, sur la plage, dans le jardin, en voiture, en balade. J’ai relu jusqu’à plus soif mes passages préférés : la bataille du Gouffre d’Helm, l’arrivée en Lothlorien, l’apparition de Galadriel et ces quelques dernières pages qui esquissent le destin des héros après la fin de leur quête. Puis, désespérée de quitter cet univers, je me suis tournée vers le Silmarillon, toujours la vieille édition de papa Chiffon. Qu’il n’a jamais récupérée d’ailleurs puisqu’elle est toujours en ma possession presque dix ans plus tard (si tu m’entends papa Chiffon, ne t’attend pas à la récupérer). Et malgré la difficulté du texte, je me suis totalement immergée dans la création du monde et de la Terre du Milieu. Après, évidemment, j’ai pu frimer : « bien sûr que j’ai lu Le Silmarillon, pffff, pour qui tu me prends, facile et passionnant » (hum) !

    Depuis dorment sur mes étagères Les contes et légendes inachevés et les deux livres de L’histoire de la Terre du Milieu ou livres de contes perdus que je lirai un jour. Depuis j’ai renoncé à faire un mémoire sur la grande œuvre mais j’ai continué par-ci par-là à grappiller des miettes d’informations. Et je voue une bonne partie de ma reconnaissance désormais au fils du grand homme Christopher Tolkien qui a eu la patience de réunir, des trier et de porter à la connaissance des lecteurs l’œuvre inachevée de son père.

     

    C’est d’ailleurs à l’occasion de la traduction en français des Enfants de Hủrin que je dévoile dans ce terrier mon amour pour l’œuvre de Tolkien !

    L’histoire des enfants de Hủrin appartient à l’ensemble des légendes des Jours Anciens qui ont déjà été publiées sous des formes diverses, intégrées au Silmarillon, ou aux Contes et légendes inachevés mais qui restent assez largement méconnus de ceux qui ne connaissent pas, ou peu Tolkien. Il est vrai que la forme de ces textes les rend difficile d’accès, et complexes même pour les passionnés. Au sein de ces légendes, quelques textes se détachent, plus précis, plus longs que les autres. L’histoire de Beren et Lủthien, celle de la chute de Gondolin, et l’histoire de Tủrin et Niënor les enfants de Hủrin. C’est sur cette dernière que Christopher Tolkien s’est penché : il a compilé les versions existantes, les brouillons et notes de son père pour nous donner ce récit, sans autre intervention de sa part. Son explication en postface de sa démarche et de son travail est d’ailleurs passionnante.

     

    Mais assez de bavardages, revenons en au texte lui-même qui est donc bien celui de Tolkien père.

     

    Aux jours anciens, quelques 6 500 ans avant que n’ait lieu la quête de l’Anneau, naît Tủrin fils de Hủrin de la maison de Hador. En ces temps de guerres où les sombres desseins et la main de Morgoth s’étendent sur les terres des hommes et des elfes, son destin est lié à la malédiction que le Noir Ennemi fait peser sur sa famille après que son père l’ait défié.

     

    C’est une bien sombre histoire que celle de Tủrin et de sa sœur Niënor. Dès leur enfance, ces deux enfants de seigneur vont être confrontés à la guerre, à la souffrance, à l’errance. Tủrin, envoyé par sa mère Morwen chez le roi elfe Thingol et la reine Mélian va grandir en force, en intelligence, mais certes pas en sagesse, pénétré qu’il est de la fierté et de l’orgueil de sa maison. A tous ceux qu’il aime, il apporte le malheur. A tous ceux qui lui offrent abri et sécurité, il amène la souffrance. Même caché sous d’autres noms que celui que lui ont donné ses parents, la malédiction de Morgoth l’aveugle. L’amour qui va naître entre lui et sa sœur Niënor qu’il n’a pas connue et qui a perdu toute mémoire n’est finalement que la dernière touche à l’œuvre de Morgoth. Bien avant cela, la vie des enfants de Hủrin n’est que malheur, échec.

    Ceci étant, on peut parfois se demander si la malédiction de Morgoth n’a pas fait que mettre au jour la malédiction que Tủrin et Niënor portent en eux, celle de leur sang, celle d’une race d’homme forts, honorables et compatissants, mais orgueilleux et fiers, sûrs de leur intelligence, de leurs droits et de leurs actes. Tủrin chute, mais c’est aussi parce qu’il refuse d’écouter ceux qui sont attachés à lui. La voix de la sagesse ne l’atteint pas, et il court de fait au devant de la volonté de Morgoth. J’ai compati avant de le détester, puis d’être horrifiée et attristée. Il y a des résonances mythologiques dans ce récit. On pense à Œdipe, aux dieux égyptiens et romains, et à bien d’autres histoires qui avant Tolkien ont parlé de ces incestes ignorés par les intéressés. Il y a les questions du destin, de la liberté. Mais surtout, il y a la plume de Tolkien, l’émerveillement à découvrir tout un aspect de l’histoire d’Arda, de mieux connaître ces rois et reines, ces héros des temps anciens, Gondolin, Nargothrond, les terres immergées à l’époque de Frodon et de ses compagnons. Et cela même s’il n’y a pas de réelle surprise : l’histoire qui est contée ici avait déjà été publiée. Mais sous une autre forme, plus elliptique. Le plaisir est d’autant plus grand d’accéder avec une plus grande facilité à ce texte. Il peut être une porte d’entrée dans l’univers de Tolkien : une manière de faire connaissance avec son style, avec son univers. D’autant que préface et introduction donnent quelques clés de compréhension et d’histoire précieuses. Mais, je pense aussi qu’une partie du plaisir est celui de faire entrer en résonance ce récit avec l’ensemble de l’œuvre de Tolkien. Mieux vaut sans doute commencer par Bilbo le Hobbit ou par Le Seigneur des Anneaux que par Les enfants de Hủrin. Encore que…

     

    A noter, le texte est illustré par Alan Lee.

     

     

     

     

  • L'apocalypse aura lieu samedi prochain après le thé! Si, si!

    bons-20presages11.jpg 
     
    « La fiiiinnnn du monnnnnnndeeeee » *gong*
    Ben oui, la fin du monde. L’Antéchrist est né, les cavaliers de l’apocalypses approchent à presque grande vitesse sur leurs motos, les grenouilles pleuvent et les prophéties expliquent clairement (pour leur auteur du moins) que si, on y est !
    Sauf que Rampa le démon (enfin, l’ange qui a trébuché) et Aziraphale, ange et libraire bibliophile ne sont pas tout à fait d’accord. C’est vrai quoi, l’Enfer c’est pas le paradis, et le Paradis peut se révéler un enfer pour qui aime pêle-mêle : les premières éditions, les Bentley de collection, les bons repas et une bonne cuite de temps en temps.
    Et puis de toute façon, rien ne dit que l’Antéchrist, Adam de son petit nom, est d’accord pour tout démolir. Il est bien trop occupé à jouer à la Guerre des étoiles avec ses copains et à jouer les fauteurs de trouble dans son petit village. Et puis il faut compter avec les sorcières, les inquisiteurs, quelques démons majeurs et mineurs, la Voix de Dieu, le Plan Ineffable, la sœur sataniste Mary Loquace, Toutou le molosse de l’Enfer et un certain nombre d’autres facteurs qui risquent de mettre à mal la fin du monde.
     
    Que dire, que dire ! Oui, je suis une inconditionnelle de Neil Gaiman ET de Terry Pratchett. Oui, mon avis est donc empreint d’un certain manque d’objectivité ! Et pour être franche peu me chaut !
    Après tout, il n’y a aucune raison de bouder son plaisir quand deux plumes talentueuses s’allient pour le meilleur et pour le rire ! Car pour rire, on rit !
    Il faut voir l’enchaînement de scènes burlesques et absurdes de la création du monde à sa fin (enfin, fin, pas vraiment, mais une fin est une fin même si elle est un début) ! C’est dense, le rythme ne faiblit jamais : on commence par une expulsion, on finit par une tempête en passant par un échange de bébés raté, un stage d’entreprise qui tourne à la bataille rangé, quelques courses poursuites, une balade en scooter volant et autres joyeusetés.
    Et les personnages sont tous plus désopilants les uns que les autres : Rampa est un dandy pas si méchant que ça ; Aziraphale a filé son épée de feu à Adam et Eve quand ils ont été virés du jardin d’Eden, histoire qu’ils aient un truc pour se défendre et se tenir chaud. Bref, ni très méchants, ni tout à fait gentils, ils font face à une humanité qui les dépasse : capable de la plus grande des bontés comme de la plus atroce méchanceté ! Et bien plus imaginative que ce que les bureaucrates du ciel et de l’enfer pensent !
    Comme en plus il y a là-dessous un certain nombre de petites piques sur les crasses humaines, les croyances diverses et variées, les extrémismes, les intégrismes et autres –ismes, on ne peut même pas reprocher à l’ensemble d’être complètement crétin !
    On ne note pas de fossé entre le style des deux auteurs, le tout est vraiment cohérent et même les notes de bas de page sont désopilantes.
     
    Un excellent roman en tout cas, conseillé en cas de déprime même passagère !
    Merci à Fashion pour le prêt !
     
     
    Goelen, Caro[line],  Pascal  donnent leur avis!
     
     

    Neil Gaiman, Tery Pratchett, De bons présages, J’ai lu, 2004, 439 p.

  • "Enchanté", dit l'ours

     
     undefined
    Ivan découvre un jour au cœur de la forêt ukrainienne une jeune fille endormie sur un autel. Terrifié par le lieu et la présence étrange qu’il recèle, il prend la fuite mais ne pourra jamais totalement oublier cette vision. Au point que des années plus tard, étudiant en anciennes langues slaves et en contes, il revient. Il revient et trouve bien la belle endormie. Mais il ne fait pas bon oublier que derrière les contes se cache toujours un brin de vérité. Car embrasser sa belle va le projeter mille ans en arrière dans un monde où la magie n’est pas un vain mot et ou ma sorcière Baba Yaga menace de sa mauvaiseté le petit royaume de Taïna. Contraint au mariage avec la princesse, errant dans un monde dont les codes lui sont inconnu, Ivan va devoir comprendre et sa battre.
     
    Le moins qu’on puisse dire c’est qu’Orson Scott Card est un sacré conteur. Pourtant, le principe de départ n’est pas forcément très enthousiasmant : un jeune héros plutôt mignon embrasse la belle au bois dormant et se retrouve au 9e siècle. Certains en ont fait Les visiteurs, d’autres en font un exercice assez magistral.
    Orson Scott Card réutilise un certain nombre d’éléments de contes traditionnels juifs et slave avec une liberté qui rend le tout plutôt réjouissant. Outre la découverte d’un folklore que je connaissais un tout petit peu, j’ai aussi eu le plaisir de rire. La Belle au bois dormant se révèle être un princesse belle comme le jour certes, mais aussi courageuse, un brin acariâtre, assez solide pour faire les moissons comme tout le monde et chrétiennement prude. Le prince charmant débarque tout nu chez son futur beau-père, n’arrive pas à tenir une épée et se demande comment planquer les précieux manuscrits qui pourraient lui permettre de devenir un chercheur connu. Et je ne vous parle là que des personnages principaux ! Baba Yaga est moche et méchante mais très maligne et abominablement cinglée, son époux (sous contrainte) est le dieu de l’hiver lui-même et travaille à contrarier une épouse qu’il ne peut pas ne pas aimer, sortilège aidant. Quand au petit peuple, il cultive son blé, potine à tout va et tente de défendre son monde. Le tout a un effet assez comique. Mais en même temps, Card sait introduire le suspense à travers les enjeux des premiers pas d’Ivan dans ce monde, ses amours compliquées avec la princesse. C’est assez attendrissant ces deux grands enfants qui s’aiment mais qui n’arrivent pas à se le dire. En plus de tout ça, la réflexion de fond sur la rencontre des cultures, le regard que l’on porte sur un Autre dont les habitudes et les coutumes sont différentes est plutôt bien menée. Et le rappel du fait que les contes de fée, les traditions populaires et orales (retranscrites certes, mais orales au départ) ont toujours un fond de vérité ne peut que faire du bien.
     Du rire, de l’action, de la cervelle que demande le peuple !
     
     

    Orson Scott Card, Enchantement, Points fantasy, 2007, 576 p.
     

     

  • Au fond du puit

    2265082848.jpg
     
     
    Où l’on retrouve Thursday enceinte, réfugiée dans un mauvais roman policier promis à la destruction et fermement décidée à fabriquer la layette de son bébé… Non, à éviter les ennuis autant que possible pendant quelques mois. Sauf que quand on s’appelle Thursday Next, il faut s’attendre à ce que le minotaure se fasse la malle, que Heathcliff pique une crise, que l’univers d’Enid Blyton ne soit pas si rose que ça et que les cinglés débarquent dans un monde de la fiction qui n’avait pas besoin de ça pour imposer l’uniformisation de la littérature par le nouveau système d’exploitation Ultraword TM.
     
    Il n’y a pas à dire, Jasper Fforde ne perd pas la main. Dans ce troisième volet des aventures de Thursday, il continue à décrire l’univers délirant de la fiction. Un monde où les personnages de roman sont en vie, où, quand la grammaire est attaquée, tout menace de s’effondrer, où les licornes broutent paisiblement dans leur réserve protégée et où le chat du Cheshire balade son sourire en croissant de lune. Le tout avec un rythme toujours aussi endiablé et un humour déjanté. Que l’on juge de l’effet d’un stage de gestion de la violence dans Les hauts de Hurlevent… Avec une intervenante qui n’hésite pas à passer ses nerfs sur le jeune premier qui lui casse les pieds !
    Mais ce que j’aime avec Jasper Fforde, c’est qu’il n’y a pas qu’un bon moment de lecture. On découvre beaucoup de personnages et de romans de la littérature anglaise plus ou moins connus, des contes, et foultitude de choses ! Quand à l’imagination dont il fait preuve en inventant les rouages de l’inspiration des auteurs, la mécanique de la lecture et de l’origine des mots, elle est tout bonnement époustouflante !
    San compter avec les petites réflexions qui traversent mine de rien son roman… Ultraword et les débats qu’il provoque rappellent fortement les problématiques du livre numérique… Il est aussi question de littérature de masse, de la mémoire et d’un certain nombre d’autres choses.
    Alors même si les références sont parfois un brin trop anglaises pour être totalement accessible, même si j’ai regretté que l’histoire « personnelle » de Thursday n’avance pas plus, même si trop de rythme peut parfois tuer le rythme, je ne peux que me déclarer enchantée d’avoir pu retrouver une de mes héroïnes préférées dans ses galères indescriptibles.
     

    Jasper Fforde, Le puit des histoires perdues, 10/18, 2007, 445 p.

  • La horde du contrevent




    « Nous sommes fait de l’étoffe dont sont tissés les vents »
     
    Golgoth le traceur, Pietro della Rocca le prince, Sov le scribe, Oroshi l’aéromaîtresse, Carcacole le troubadour et les autres.
    Ils sont 23 formés dès l’enfance, 23 à affronter les vents doux ou violents, froids ou chauds d’une terre qu’ils balaient. 23 à rechercher l’origine du vent. Ils forment un bloc, une horde capable de contrer les rafales les plus violentes, une horde que rien ne semble pouvoir arrêter.
     
    Je reste presque sans mots, encore un peu rêveuse, et triste d’avoir refermé cette petite merveille. C’est le genre de livre à vous faire rester dans une rame de métro une fois arrivé au terminus, juste parce que vous ne voulez pas lâcher des personnages qui sont devenus de vieux compagnons dans une situation périlleuse. Juste parce que vous voulez savoir, tout simplement savoir ce qui les attend à la page suivante.
    Pourtant, ce n’était pas gagné. Aux premières pages, j’avais été déstabilisée par le style de l’auteur, par l’alternance des points de vue des 23 personnages désignés par un glyphe, par l’entrée directe, sans explications ni préparation au cœur de l’action. Un peu agacée aussi par l’invention d’un langage, par la difficulté à suivre, par la pagination inversée. Très agacée même par les prétentions philosophique de l’auteur. Et puis, allez savoir ce qu’il s’est passé, la magie a opéré !
     
    On se retrouve dans ce monde battu par les vents, cette bande de terre encadrée par des glaces infranchissables. Une bande de terre dont 33 hordes en 800 ans ont tenté d’atteindre le bout, l’origine du vent. Le voyage, le lecteur le fait avec la 34e horde, la dernière sans doute puisque les intrigues politiques et religieuses laissent planer leur menace sur cette tradition.
    Alain Damasio recrée un monde avec ses règles physiques, géologiques, sa religion, ses mythes et ses histoires, des sociétés, une histoire qu’on apprend par petit bout.
    Finalement, l’utilisation de 23 narrateurs, si elle rend la lecture parfois un peu difficile et brouillée est aussi une formidable richesse. Parce que la confrontation des points de vue, les mots différents de chacun sur les événements dit beaucoup de ce monde, de la horde elle-même et de la personnalité de chacun de ses membres. La horde du contrevent est un récit d’aventure et surtout un récit d’apprentissage. La quête de la horde est collective pourtant à travers les épreuves vécues, les drames, les difficultés, les doutes, les personnages vont devoir aller au bout d’eux-mêmes et de leurs convictions. Et réfléchir sur le sens de leur quête, de leur vie, de leur engagement individuel dans cette entité qu’est la horde. En fait il n’y a rien de bien nouveau dans ce que livre Alain Damasio, mais si on l’écoute autant, c’est sans doute qu’il a su rendre ses personnages infiniment humains, et proche du lecteur. Je me suis attachée à eux comme à de vieux amis. J’irais même jusqu’à dire que j’ai ressenti les pertes, les souffrances, les doutes dans mes tripes.
    Le lecteur passe aussi par les doutes, la peur, l’angoisse. Par moment, la lassitude guette un peu, puis une montée brutale d’adrénaline, puis une redescente, un moment de tendresse et de calme, et tout repart. En fait, il suffit de se lancer et de se laisser emporter par la plume de l’auteur.
    Quand à la fin, elle est proprement époustouflante. Tout y prend un sens, du choix des narrateurs principaux au mode de pagination et aux épreuves surmontées ou pas par les personnages. Une belle trouvaille qui évite le happy end en laissant une ouverture à l’imagination et à la réflexion.
     
    Voilà, j’ai essayé de mettre des mots sur tout ce que j’ai ressenti pendant cette lecture longue, parfois ardue, toujours fascinante. Je n’y suis pas entièrement arrivée. Mais je ne peux pas faire mieux !

    Une très belle critique par ici , et le site officiel par !
     

    Alain Damasio, La horde du contrevent, Folio Gallimard, 700 p., 2007