Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jasper fforde

  • Au fond du puit

    2265082848.jpg
     
     
    Où l’on retrouve Thursday enceinte, réfugiée dans un mauvais roman policier promis à la destruction et fermement décidée à fabriquer la layette de son bébé… Non, à éviter les ennuis autant que possible pendant quelques mois. Sauf que quand on s’appelle Thursday Next, il faut s’attendre à ce que le minotaure se fasse la malle, que Heathcliff pique une crise, que l’univers d’Enid Blyton ne soit pas si rose que ça et que les cinglés débarquent dans un monde de la fiction qui n’avait pas besoin de ça pour imposer l’uniformisation de la littérature par le nouveau système d’exploitation Ultraword TM.
     
    Il n’y a pas à dire, Jasper Fforde ne perd pas la main. Dans ce troisième volet des aventures de Thursday, il continue à décrire l’univers délirant de la fiction. Un monde où les personnages de roman sont en vie, où, quand la grammaire est attaquée, tout menace de s’effondrer, où les licornes broutent paisiblement dans leur réserve protégée et où le chat du Cheshire balade son sourire en croissant de lune. Le tout avec un rythme toujours aussi endiablé et un humour déjanté. Que l’on juge de l’effet d’un stage de gestion de la violence dans Les hauts de Hurlevent… Avec une intervenante qui n’hésite pas à passer ses nerfs sur le jeune premier qui lui casse les pieds !
    Mais ce que j’aime avec Jasper Fforde, c’est qu’il n’y a pas qu’un bon moment de lecture. On découvre beaucoup de personnages et de romans de la littérature anglaise plus ou moins connus, des contes, et foultitude de choses ! Quand à l’imagination dont il fait preuve en inventant les rouages de l’inspiration des auteurs, la mécanique de la lecture et de l’origine des mots, elle est tout bonnement époustouflante !
    San compter avec les petites réflexions qui traversent mine de rien son roman… Ultraword et les débats qu’il provoque rappellent fortement les problématiques du livre numérique… Il est aussi question de littérature de masse, de la mémoire et d’un certain nombre d’autres choses.
    Alors même si les références sont parfois un brin trop anglaises pour être totalement accessible, même si j’ai regretté que l’histoire « personnelle » de Thursday n’avance pas plus, même si trop de rythme peut parfois tuer le rythme, je ne peux que me déclarer enchantée d’avoir pu retrouver une de mes héroïnes préférées dans ses galères indescriptibles.
     

    Jasper Fforde, Le puit des histoires perdues, 10/18, 2007, 445 p.