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Chiff' - Page 109

  • L'oeil du tigre

     

    En voyant au cinéma Rocky 3, Lise décide soudainement de changer de vie. Pour commencer, elle va reprendre ses études de médecine, quitter son compagnon et construire une vie amoureuse et familiale. Toujours en s’inspirant des films de Stallone qu’elle ne manque jamais d’aller voir. Quitte à ne pas les voir en entier, ou à ne faire que payer sa place, faute d’avoir le temps d’aller les voir.

    Mais petit à petit, le soutien ne devient-il pas plutôt obsession ?

     

    En quelques pages, Emanuele Bernheim raconte toute une vie à travers la filmographie de Stallone. Et ça fonctionne. En ce qui me concerne, ce n’est sans nul doute pas un roman qui restera dans les annales, mais la lecture en est agréable et plutôt intéressante. Car l’histoire de Lise montre qu’il suffit d’un rien pour qu’une vie bascule, dans quelque sens que ce soit.

    Elle montre aussi que nous avons tous besoin de béquilles pour avancer. Et que nous avons tous les béquilles que nous pouvons ! Le tout servi par un style qui va à l’essentiel.

    Une curiosité qui donnerait presque envie de revoir quelques petits films stalloniens!

    Emanuele Bernheim, Stallone, Gallimard, 2000, 52 p.

     

  • Quand au détour de la page, trois brigands guettent...

     

    Tout, tout, tout, vous saurez tout sur les albums !! Ou presque !

     

    Chercheur, formatrice et conférencière spécialisée en littérature jeunesse, Sophie Van Der Linden offre avec Lire l’album un petit moment de bonheur et d’érudition ! Je connaissais le genre professionnellement et assez superficiellement il faut le dire ! Je suis ressortie de cette lecture avec des clés de compréhension et l’envie d’aller voir au détour du chemin ce qui peut se cacher dans ces jolis livres colorés.

    Tout commence avec trois brigands qui vous guettent, cachés sur la couverture. Tous se continue avec mille et un morceaux d’histoire de l’album jeunesse. Et tout se poursuit avec mille et unes pistes, illustrations, interviews, analyses qui permettent d’appréhender l’infinie richesse de ces petits livres que nous lisons parfois sans guère réfléchir aux petiots. Et foin des regards méprisants sur ce qui est art et littérature, n’en déplaise aux esprits chagrins ! De pages en pages, on découvre les auteurs novateurs, les maisons d’éditions, des définitions de l’album, des typologies, des études des rapports entre le texte et l’image. Le tout richement illustré par des extraits d’album !! Un moyen pratique et ludique d’apprendre à lire l’album et de découvrir ou redécouvrir des albums classiques et moins classiques, choisis avec un bon goût sans guère de failles.

     

    Vous ferais-je un petit cours sur l’album ? Peut-être après tout, puisque ce post inaugure une nouvelle rubrique consacrée aux albums pour les petits (et les grands qui savent ne pas bouder leur plaisir) !!

     

    Qu’est-ce donc qu’un album… Ce n’est pas un texte illustré, ce n’est pas une première lecture, ce n’est pas une bande dessinée non. Pas plus un livre animé ou un livre objet. Ce n’est pas non plus un livre d’activité ! Encore moins un imagier. Non, non ! L’album est bel et bien un OLI (objet livresque identifié) : il doit être lu à ceux qui ne savent pas lire, et aussi à ceux qui parfois savent lire mais qui aiment qu’on leur raconte des histoires (valable à tout âge, j’aime beaucoup qu’on me raconte des histoires !) Et pour rendre les choses plus agréables pour tout le monde, et bien, l’image s’accompagne de texte (ou pas), chacun apportant son petit grain de sable au château de l’histoire !

    Et tout cela nécessite un sacré boulot, vous vous en doutez bien !! Car tout se réfléchit dans un album !! Les illustrations, certes, mais le texte aussi, leur rapport. Met-on un cadre ? L’illustration va-t-elle s’étaler sur une ou deux pages ? Le texte va-t-il trouver sa place au-dessus, au-dessous de l’image ? Dedans quitte à s’y perdre puis à s’y retrouver ? Et quelle technique d’illustration ? Dessin au crayon gris ? Au crayon de couleur ? A la gouache ? A l’aquarelle ? Quel format ? Quelle typographie ? Et chaque auteur et illustrateur y va de son style de son école !

    Sophie Van Der Linden explique, montre, démontre, illustre tout cela, et offre un que je n’hésite pas à affirmer comme essentiel et enthousiasmant !

     

    Un indispensable quoi!

     

    Et je pense que le blog de l’auteur va le devenir aussi !! Allez donc jeter un œil par


    Sophie Van Der Linden, Lire l’album, L’atelier du poisson soluble, 2006.

     

     

  • Tag, tag, tag

    Et me voilà une fois de plus taguée! Cette fois-ci c'est Sandra qui m'a attrapée!

    Mes premières fois donc!!

    Job : que du glamour et du hype comme il se doit!! Le premier des premiers était le traditionnel baby-sitting! J'ai du mater quelques fauves en suis sortie vivante de justesse et échevelée, ce que je suis déjà bien assez au naturel! Le premier travail de grande... Guichetière dans une banque à manipuler des liasses de billet de 500!


    Voiture : j'ai pour principe d'utiliser les transports en commun et quand je suis en vacances, la voiture de papa Chiffon!

    Page web : ici!

    Voyage : un tour de France alors que j'avais les yeux à peine ouverts et que je biberonnais toutes les deux heures!

    Baiser : en maternelle... Il s'appelait Patrice et il a déménagé en CE1. Mon premier drame amoureux..

    Voilà!! Je crois que ce tag a fait le tour de la blogosphère donc je passe le relais à qui veut!

  • Quand le vent souffle sur la lande

     

    Voilà encore une lecture qui a une histoire rocambolesque très chers lecteurs ! Si, si, je vous jure !! Vous le savez pourtant que je suis coutumière des aventures rocambolesques !!

    Imaginez donc une LCA frustrée, alléchée par des billets plutôt enthousiastes, ne mettant la main sur le roman convoité ni en bibliothèque, ni dans son réseau parallèle de fournisseurs ! Imaginez ladite LCA tombant au détour d’un page d’un magasine professionnel bien connu sur l’annonce de la sortie en poche dudit roman ! Imaginez la LCA au garde-à-vous dans une librairie le jour de la sortie et s’entendant dire que le roman en question n’est pas sorti des cartons, et vous aurez une petite idée de ce que j’ai subi !

    Bref, j’ai fini par parvenir à acheter l’objet de toutes me convoitises que j’ai dévoré sans coups férir ou presque (c’est pas que j’avais des lectures en cours, mais un peu quand même) !

     

    Margaret Lea reçoit un soir une lettre extraordinaire. Une lettre qui l’invite, ou plutôt lui ordonne de se rendre en la demeure de Vida Winter, célèbre et mystérieuse auteur de best-sellers pour écrire sa biographie. Car jamais, jamais, au cours de sa longue existence, cette femme n’a accepté de dévoiler quoi que ce soit sur sa vie. Toujours elle a inventé des histoires pour satisfaire public et journalistes.

    Rongé d’interrogations, Margaret décide d’accepter cette proposition. Et part sur un chemin qui la mènera à la rencontre des ses propres fantômes.

     

    Autant vous dire tout de suite que je n’ai pas été déçue dans mes attentes ! Le treizième conte n’est certes pas un roman qui restera dans l’histoire de la littérature comme un chef-d’œuvre absolu, mais le temps de ma lecture, j’étais totalement immergée dans l’histoire de Margaret, et le temps où il fallait bien que je travaille ou cède aux exigences de la vie sociale, je me demandais ce qu’il allait diable pouvoir se passer ! Ce qui est plutôt bon signe, je vous l’accorde !

    Entremêlant tranches de vie, récits du passé, extraits de journal et lettres, le récit n’est que tours et détours pour perdre le lecteur. On s’attache aux pas de Margaret, on frissonne avec elle, on tremble parfois, et on en vient presque à croire à ces fantômes du passé, si présents, si vivants, qui hantent les parages. Car plonger dans le passé n’est pas anodin. En se racontant, Vida Winter réveille d’anciennes passions, d’anciennes folies et d’anciennes souffrances. Et provoque des réactions violentes chez sa jeune biographe. Chacune d’elle, par ce récit chaque jour continué met au jour ses failles et partant, commence à les guérir ou les accepter. La confrontation des deux femmes, toute en silence, en passes d’armes violentes, en doute puis en affection est un contrepoint parfait à l’histoire des temps anciens qui se déroule à la fois par les mots de la vieille femme et par les phrases de la jeune. Et que l’on soit au cœur du domaine d’Angelfied ou dans une maison perdue dans les landes, on croit de bout en bout à ce qui se raconte.

    De plus, Diane Setterfield multiplie les références aux grands classiques de la littérature anglaise, donnant une envie dévorante de se replonger dans les romans des sœurs Brontë, de retrouver la tension de Rebecca, les délices de Jane Austen ou les terreurs de Wilkie Collins ! Car ses personnages principaux sont de grandes lectrices, des femmes dont la vie passe par les livres, que ce soit leur écriture ou leur lecture. Ce qui interroge rapidement le rapport et le passage de la fiction à la réalité. Très vite les frontières se brouillent. Ce qui est raconté par Vida Winter est-ce la vérité ? La fiction n’est-elle pas, toujours un peu au moins, la vérité pour qui sait lire entre les lignes ?  Une bibliothèque ne contient-elle pas le monde ? Enfin, un monde parfait où, si on le veut les histoires se terminent toujours vraiment ? En tout cas, avec Margaret Lea et Vida Winter, Diane Setterfield rend un bel hommage à ceux qui écrivent et à ceux qui lisent.

     

    C’est un bonheur que de sentir une telle passion ! Et de retrouver ces personnages de gouvernante pincée, de jardinier perspicace, de vieille fille au grand cœur, et de fantômes, la folie qui rôde au détour d’une page et ce vent si froid qui parcourt la lande !

     

    Vous l’aurez compris, je suis enthousiaste !! A lire absolument pour les amoureux de la littérature anglaise (et les autres aussi)!

     

    Les avis de Cuné, Clarabel, Allie, Cathulu, Lily, Papillon, Gachucha...

     

     

     

    Diane Setterfield, Le treizième conte, Pocket, 2008, 562 p.

  • Just remember!!


    Bien chers lecteurs blogueurs non parisiens et parisiens (ne soyons pas sectaires)

    Comme vous le savez  les blogueuses parisiennes organisent une rencontre nationale à dimension internationale (si, si de blogueurs, à Paris, le 5 juillet 2008. Un superbe jeu de piste littéraire vous baladera dans notre chère capitale, en prise aux enigmes machiavéliques concoctées par notre équipe de choc et de charme!

    Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 15 juin. Nous avons déjà 33 inscrits pour nos 50 petites places!

    Alors oui, bousculez vous, battez vous, et venez participer à cet événement inédit ! 
     Un blog a été crée tout spécialement pour vous tenir au courant de ce que vous devez savoir: suivez simplement le
    lien!!

    Et pour toutes questions, une adresse email et une seule : booksandthecity@ droledeclub. com

    Venez nombreux et nombreuses, que les rues parisiennes retentissent!!

    Et pour les artistes en herbe, n'oubliez pas notre
    concours de marques-pages!