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  • Le libraire

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    Le libraire est libraire. Il vit dans, par et pour les livres ses compagnons, ceux qui restent après la perte des trois amours. Il vit pour ceux qui rentrent dans un lieu où ne résident que les livres lus et aimés, et un homme qui les entend respirer.
     
    Un joli petit roman qui, s’il m’a plu, ne m’a pas enthousiasmée. J’ai aimé le principe de cette librairie ouverte tous les jours, tout le jour et toute la nuit. J’ai aimé que les livres vivent, qu’ils bruissent, respirent, se regroupent autour de celui qui leur donne son amour et son temps, qu’ils sentent et ressentent.
    Les rencontres avec les clients sont souvent drôles, empreintes d’humanité et d’amour. Du témoin de Jéhovah aux enfants en passant par les couples, toutes et tous ont leur petite bizarrerie qui rend la situation absurde, parfois loufoque. Mais pour moi la métaphore de la nature et des souffrances humaines était trop poussée. Le fantastique au service de ce principe trop ou pas assez poussé.
    Une lecture agréable mais qui ne restera pas dans les annales pour moi. Je n’ai pas totalement adhéré au style de l’auteur et à ce fouillis. Ce n’est pas pour moi la librairie idéale, ni le libraire idéal.
    Merci à Emeraude qui me l’a prêté et dont vous trouverez l’avis ici.
     
    Google,et Laurence sur le biblioblog, Heri Tamara, Lilly.

    Regis de Sà Moreira, Le libraire, le livre de poche, 2006, 190 p.
  • De batailles en ruptures ou l'ironie romantique

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    Un triplé. Club des théières, challenge ABC, et challenge Fashion’s Klassik. Et surtout, surtout, un livre qui trainait sur ma PAL depuis les temps anciens (si, si) des classes prépas. Couvert, souvent lorgné du coin de l’œil et sagement ignoré. Du moins dans ma peur des classiques et dans le souvenir de l’ennui profond provoqué par certains d’entre eux.
     
    Rien de tout cela dans La chartreuse de Parme.
     
    Résumé : Fabrice del Dongo est jeune, beau, fougueux, inconscient. D’aventures en aventures, il va découvrir le danger, la colère, la haine, et surtout, l’amour. Un amour qui va être tout son destin et le pousser aux plus grandes folies.
     
    Un résumé bien pauvre et plat pour un roman profondément allègre, joyeux, drôle et profond. Oui, je me sais d’entrée dithyrambique, mais après des débuts un peu difficiles, j’ai été happée par ce récit. Pour un peu j’aurais regretté qu’il ne dure pas plus ! J’en ai lu la postface !
    Stendhal entremêle intrigues, personnages, rebondissements avec un bonheur communicatif. Guerre, révolutions, conflits familiaux, mariages, complots, fuites éperdues et retours clandestins émaillent l’histoire de Fabrice.
    Dans une Parme pour le moins imaginaire, et dans un temps non (plus ou) moins imaginaire il situe des personnages attachants. Fabrice l’innocent un peu benêt devenant homme. La duchesse Sanseverina, l’intrigante, Clélia la pieuse et l’amoureuse. Le comte Mosca, courtisan accompli, des ministres rusés et dangereux, des princes jaloux de leur pouvoir absolu, des révolutionnaires romantiques, des serviteurs dévoués, etc…
    On ne peut s’empêcher de se sentir désespéré par la niaiserie de Fabrice à certains moments, d’avoir envie de lui retourner une paire de claques. On se sent indigné par les manigances et les mesquineries de la duchesse et on la soutient de tout son cœur aussi! Ben oui, se mettre dans des situations pareilles, franchement, si ça n’appelle pas la compassion et un brin de jalousie !  On se sent concerné, parce qu’on aimerait avoir la même aptitude qu’eux au bonheur, à la sensualité, à la vie. Ils souffrent, certes, mais c’est parce qu’ils ressentent aussi des passions, des amours fous, des sentiments exacerbés. Ils vivent. Et ils meurent d’autant plus facilement qu’après de tels sommets et de tels gouffres, la vie doit leur paraître bien fade. Stendhal a beau les mettre sur le compte d’une « nature » italienne, on les envie un petit peu. Un petit peu parce que c’est quand même fort fatiguant toute cette agitation.
    Peu de moments de répit donc, et en dessous, une critique des régimes politiques, des révolutions qui ne peuvent laisser indifférent. Et puis un regard ironique et acide… Le regard de Stendahl sur la noblesse, la bourgeoisie, l’Eglise vaut son pesant de cacahuètes. Et puis des histoires d’amour à n’en plus finir, tragiques, délicieuses.
    C’est d’autant plus fou que Stendhal a achevé ce petit bijou en sept semaines d’écriture intensive, une écriture d’un seul jet. Et il a écrit avec un bonheur communicatif. Il a écrit avec un talent inouï : lyrisme, poésie, chronique, roman d’initiation, roman de cape et d’épée. Tout y passe. Et en plus c’est glamour, sexe et rock-and-roll. Si, si !
    Mes seuls regrets malgré les explications de la postface, un début un peu long à se mettre en place et une fin un peu rapide… Mais peut-être était-ce que je n’avais guère envie de rencontrer Fabrice et la Sanseverina, puis, plus guère envie de les quitter !
     
    Fashion, sans qui rien n’aurait été possible (avec en guest, la liste de lecture imposée de mes 18 ans).


    Stendhal, La chartreuse de Parme, Folio, 1997, 592 p.
  • Les hommes qui n’aimaient pas les femmes

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    Et pourtant je ne suis pas polar. J’ai arrêté d’en lire après une overdose post-adolescente et j’ai depuis le plus grand mal à me lancer ! Mais voilà ! A force d’entendre les théières en parler, de voir de ci de là des articles élogieux, j’ai fini par craquer et emprunter Les hommes qui n’aimaient pas les femmes à Tamara !
     
    Allons y pour la quatrième de couverture : « Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire. »
     
    Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle ne rend pas justice à la richesse du contenu ! Partie de bon matin vers mon sud natal, je me suis sifflé les quatre cinquième du roman pendant le trajet ! C’est dire si ‘ai été happée et séduite !
    L’intrigue principale en elle-même est déjà dense mais on y rajoute pléthore d’intrigues secondaires qui s’entremêlent pour mieux perdre un lecteur qui en redemande. Peinture du monde de la presse, des ratés du système social, des horreurs économiques, des secrets de famille, vengeances professionnelles et personnelles, tout y passe !
    Tout ceci ne va pas sans quelques exagérations, mais dans la course haletante à la vérité, tout passe comme une lettre à la poste ! Je me suis surprise à retenir mon souffle et à trembloter discrètement !
    Quand aux personnages, ils sont excellents. Qu’il s’agisse de Mikael Blomkvist le journaliste, de Lisbeth ou de Henrik Vanger, je les ai adorés ! En peu de temps ils sont devenus de vieux copains dont le sort me tenait en haleine ! Ce qui a été rendu possible par le fait que l’auteur a pris son temps pour les installer et les faire vivre sous le regard du lecteur. Ils sont complexes, attendrissants aussi bien qu’agaçants, ce qui leur donne une sacrée dimension !
    J’ai hâte de les retrouver dans le deuxième volet ! Merci Tamara !!
    Et merci Amy de me prêter le tome 2!
     
    Les avis de Gachucha, Cuné, Valdebaz, Florinette, Cathulu, Fashion, AmyTamara, Amanda 
    Il y en a sans aucun doute d'autres, mais... longue est la route, dur est le chemin, je vous laisse les trouver comme des grands! 

     

    Stieg Larsson, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, Actes Sud, 2006, 574 p.

  • Pif paf poum!

    Et me voilà succombant aux sirènes non des soldes (vade retro et tout ça) mais de la nouvelle déferlante blogosphérico-ludique! Le PIF!
    En voilà les règles!

    0/ J'espère pour vous que vous avez un minimum de sens pratique, artistique et manuel! Ben oui! Moi, il faut que je sois bien réveillée... Rare? Euh....

    1/ Que vous avez un blog c'est obligatoire!

    2/ Dans ce cas, et si vous faites partie des trois premières personnes à poster un commentaire, vous recevrez un cadeau fabriqué de mes blanches et maladroites mains au cours des 365 jours! 

    4/ Et comme on n'a rien sans rien, il va falloir pifer, c'et-à-dire vous engager à faire de même sur votre blog! Ne seront validées que les candidatures de ceux et celles qui auront fait un article sur le sujet!

    5/ On ne peut jouer que sur trois blogs! J'ai sauté sur l'occasion chez Yue Yin!

    A qui le tour?

    Pour l'instant, Stéphanie est inscrite chez moi, tout comme Laconteuse, et Celsmoon!

     

  • "Jamais Kiki ne fera la même chose trois jours d'affilée, jamais, jamais, jamais ! "

     

     
     
    La petite Alice est une bâtarde qui grandit dans un village, élevée par sa grand-mère. Jusqu’au jour où sa mère se met en tête e la ramener vivre avec elle à Paris. Commence alors l’aventure de cette jeune fille qui, jetée à la porte par sa famille, va devenir le modèle des plus grands peintres sous le nom de Kiki de Montparnasse. Destin fait de bonheurs, d’amours, de joies, mais aussi de solitude, de drames et de déchirements.
     
    La magnifique bande dessinée que voilà ! Casterman a certes l’habitude de publier des œuvres de qualité, mais j’ai été particulièrement séduite par Kiki ! Le dessin en noir et blanc ramène à une atmosphère de vieux films, le scénario qui décrit la vie de Kiki de sa naissance à sa mort est passionnant. Il faut dire que la matière était dense ! Une jeune fille quasi illettrée qui devient par hasard presque l’égérie des grands peintres de Montparnasse, qui va devenir elle-même une artiste et vivre une vie de femme libre et entière, sûre de sa séduction et d’elle-même ! Un destin hors du commun et, surtout, une histoire d’amour hors du commun avec Man Ray le photographe qui va l’immortaliser. Elle va vivre Kiki, malgré les conventions, elle va voyager, elle va se soûler, se droguer à en mourir. 
    On la voit d’abord devenir le modèle de peintres sans le sou. Soutine par exemple, qui va la recueillir avec une amie alors qu’elles sont à la rue, partager avec elles le peu de pain qu’il a et casser ses quelques meubles pour les réchauffer. Foujita, Kisling, Modigliani. Puis, ces peintres devenant de plus en plus connus, on la voit accéder, elle aussi, à la célébrité et au confort matériel. Puis chuter d’autant plus durement qu’elle avait vécu sous les feux de la rampe.
    Une vie passionnée qui dissimule mal ses souffrances d’enfant mal aimée et abandonnée, de femme aimant à la folie un homme qui lui refuse un enfant. Une vie de femme qui cache ses larmes et ses drames pour affronter ce que la vie lui donne de meilleur, mais aussi de pire.
    Un roman, mais en images et des plus belles.
    J’ai envie depuis de mieux faire sa connaissance. Ce qui tombe bien puisque ses mémoires ont été retrouvées et publiées.
     

    Catel, José-Louis Bocquet, Kiki de Montparnasse, Castmerna, coll. Ecritures, 2007, 374p.