"Automne 1913. A Paris et ailleurs - de Budapest à la Birmanie en passant par Venise -, une jeune femme intrépide, Gabrielle Demachy, mène une périlleuse enquête d'amour, munie, pour tout indice, d'un sulfureux cahier hongrois recelant tous les poisons - des secrets de cœur au secret-défense. Habité par les passions, les complots, le crime, l'espionnage, et par toutes les aventures qu'en ce début du XXe siècle vivent simultanément la science, le cinéma ou l'industrie, Dans la main du diable est une ample et voluptueuse fresque qui inscrit les destinées sentimentales de ses personnages dans l'histoire d'une société dont la modernité est en train de bouleverser les repères. En 1913, Gabrielle Demachy s'avance, lumineuse et ardente, dans les rues de Paris, sur les chemins du Mesnil ; entre l'envol et la chute, entre eaux et sables, la voici qui s'engage dans le roman de sa vie..."
Quatre journées en immersion, quatre journée de vacances à retrouver de loin en loin Gabrielle et Pierre, à suivre avec émotion les aléas de leur rencontre et de leur vie. Quatre journée pour 1287 pages et l'envie de hurler à la fin que c'est trop court, qu'on ne peut pas laisser son lecteur comme ça, sans savoir ce qu'il advient de la petite Millie, et de Camille, et d'eux tous qui sont devenus si familiers au fil de pages. J'ai aimé, oh oui j'ai aimé ce gros roman foisonnant, écrit dans une langue somptueuse, travaillée. J'ai aimé ses personnages, j'ai aimé ce qu'il raconte d'un monde qui entre dans les temps modernes et qui ne sait pas encore que le grand carnage de la Première guerre mondiale est devant lui alors que cette guerre est déjà commencée et annonce les germes du fascisme à venir. Dans la main du diable est de ces sagas qu'on ne peut pas lâcher, de ces romans historiques merveilleux qui parviennent à rendre l'atmosphère d'une époque. C'est un roman policier aussi avec son inspecteur haut en couleur et son enquête, un roman d'espionnage, un roman de guerre, un roman de moeurs et l'histoire d'une famille prise dans les remous d'intrigues politiques et économiques. C'est un feuilleton aux multiples rebondissements qui ne fait jamais, chose appréciable, l'impasse sur les complexités de l'histoire de la France de 1913, quand bien même les rôles seraient clairement définis et qui n'oublie pas que les hommes et les femmes ne sont jamais d'une pièce.
Avec talent, Anne-Marie Garat croise les fil des intrigues, immerge son lecteur et le fait frémir au rythme des découvertes, des espoirs, des rêves et des désespoirs de Gabrielle, de son coeur qui s'éveille à un amour qu'elle croyait connaître mais dont elle n'avait jusqu'alors vu que le fantôme. Avec elle, ce sont d'autres qui grandissent, qui aiment, qui affrontent le pire et qui s'affrontent au monde. On s'attache à chacun, même aux salauds, c'est dire.
Un magnifique découverte que je prolongerai bien vite avec les deux tomes qui prolongent l'histoire de Gabrielle. Ô bonheur, tous sont maintenant sur les étagères des bibliothèques et librairies. Bientôt sur les miennes sans aucun doute.
Emeraude a aimé, Caro[line] m'avait donné envie de découvrir ce roman. Livresque sentinelle n'a pas aimé.
Garat, Anne-Marie, Dans la main du diable, Actes Sud, Babel, 1287 p., 2007, 5/5
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Les mémoires d'Hadrien sont une oeuvre étrange, atypique. A la fois roman historique, autobiographie fictive, c'est surtout un texte exigeant, érudit et fascinant à travers lequel Marguerite Yourcenar donne une voix à un empereur, et surtout, un homme, faisant de la figure historique, de la statue maint fois croisée dans les musées un être de chair et de sang et s'effaçant derrière lui. La dernière page des Carnets de notes de "Mémoires d'Hadrien" tournée laisse sans voix devant le travail accompli, le tour de force et la beauté de ce qui est ainsi offert: 'Refaire du dedans ce que les archéologues du 19e siècle on fait du dehors". Elle y parvient de main de maître, utilisant sans jamais le faire sentir la somme faramineuse des connaissances acquises sur son personnage. On aborde ainsi "de l'intérieur" une histoire qui paraît souvent abstraite, avec un regard qui surprend parfois le lecteur, comme sur les révoltes en Judée.
façonné par lui. Dans cette manière de testament, Hadrien raconte sa vie, sa conception de l'empire, ses luttes politiques, ses combats, tout ce qui a façonné la vision du monde et la philosophie qu'il ses conviction, son grand amour pour Antinoüs. A travers une plume qui atteint à une simplicité superbe, presque sèche, on découvre l'homme amoureux de l'art, de la connaissance, amoureux tout court aussi, engagé dans une relation qui le conduit à toujours plus, plus d'action, plus de cruauté, plus de désespoir après sans doute trop de bonheur. C'est un magnifique récit d'amour et de folie amoureuse, à la fois glaçant et émouvant en même temps qu'une superbe page d'histoire.
"Automne 1913. A Paris et ailleurs - de Budapest à la Birmanie en passant par Venise -, une jeune femme intrépide, Gabrielle Demachy, mène une périlleuse enquête d'amour, munie, pour tout indice, d'un sulfureux cahier hongrois recelant tous les poisons - des secrets de cœur au secret-défense. Habité par les passions, les complots, le crime, l'espionnage, et par toutes les aventures qu'en ce début du XXe siècle vivent simultanément la science, le cinéma ou l'industrie, Dans la main du diable est une ample et voluptueuse fresque qui inscrit les destinées sentimentales de ses personnages dans l'histoire d'une société dont la modernité est en train de bouleverser les repères. En 1913, Gabrielle Demachy s'avance, lumineuse et ardente, dans les rues de Paris, sur les chemins du Mesnil ; entre l'envol et la chute, entre eaux et sables, la voici qui s'engage dans le roman de sa vie.."

Vous n'aurez pas été sans noter au passage, que mes Harlequinades s'annonçaient sous le signe de l'action. Car le harlequin, universel comme il l'est, se planque soigneusement même au coeur de l'action. Surtout au coeur de l'action oserais-je avancer. J'en avais eu la preuve l'année dernière, j'ai été confortée dans mon opinion ô combien scientifique. En fait, j'aurais même du intituler ce billet: Expendables, une main de fer dans un gant de harlequin. Ou Expendables, mission harlequin.
Comme des héros de Harlequins. Ça ne vous rappelle rien? Le héros sombre et taciturne, cachant les sombres, voire obscures blessures de leur non moins sombre passé sous un masque inexpressif et des manières bourrues.
Comme Jesse d'ailleurs et les gros durs de Recherche un homme, un vrai. Des qui défendent la veuve et l'orphelin! Et la jolie fille battue par un méchant pas beau. Ils ont l'oeil sûr. Il n'y a qu'à entendre Jason grogner "He is no good" à sa volage dulciné pour le savoir.son homme.Des motards qui vont vrombir les moteurs et se déplacent en banc comme les piranhas.