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  • Les terres qui rêvent

     

    Magie et mystères, c'est ce que propose Nathalie Dau dans ses Contes myalgiques. Un recueil de onze nouvelles qui a le mérite de porter le chiffre I avant son titre propre, Les terres qui rêvent, ce qui laisse espérer au lecteur déçu d'avoir du trop vite tourner la dernière page, la possiblilité de retrouver de nouveau cet univers riche et fascinant.

    Nathalie Dau a le grand talent de savoir exploiter le format de la nouvelle. Un exercice difficile la nouvelle: raconter une histoire en si peu de pages, faire vivre des personnages, des paysages, leur donner de la profondeur sans oublier de poser très vite le point final. Là, dès l'entame, la plume trace les contours de décors chatoyants et tisse un récit qui attrape le lecteur dans ses rêts. Un petit miracle qui se repête onze fois. Son inspiration, Nathalie Dau l'a trouvée dans les contes et les légendes d'Inde, de Bretagne, de Sibérie et d'ailleurs. Elle transporte son lecteur du soleil provençal aux brouillards lorrains en passant par les neiges du nord et la touffeur des jungles, mais toujours, toujours en féérie. Fées, esprits, trolls, chamans se croisent au fil des pages. Chaque nouvelle amène sa part d'émotion et porte à regarder autrement le monde qui nous entoure. Pour moi, Le Siestophage est peut-être la nouvelle qui résume le mieux ce que dit Nathalie Dau: un fonctionnaire bien sous tout rapport, un poivrot fauteur de trouble et deux frères dont le plus turbulent devient soudainement si étrangement sage. Sage par la faute de l'homme gris qui prône raison et tempérance. Sage parce qu'on le prive de la force de vie qu'est le rire, le rêve. Sauvé par l'exubérance, et l'amour de son frère. L'important est finalement de continuer à voir la magie dans la vie quotidienne quoi qu'il arrive, et de savoir aller contre les apparences. Mais à chaque histoire qu'elle raconte, Nathalie Dau dit surtout que la souffrance n'est pas la fin de tout. Tous ses personnages souffrent: ils souffrent d'amour, de maladie, de deuil, d'ambition, ce qui ne les empêche pas de continuer vaille que vaille leur route.

    Ce que je retiens de ces contes, est principalement ses personnages féminins. La veuve qui refuse la mort de son époux, Aenor qui aime malgré le prix à payer pour ce amour, la sorcière qui se sacrifie pour que le monde continue à tourner, la fée qui se venge si subtilement de celui qui la retenait prisonnière, la princesse qui choisit de vivre libre... Des femmes qui vivent intensément et entiérement. Et la musique qui résonne dans les pages, et surtout dans celles du Violon de la fée, sans doute mon conte préféré entre tous.

     

    Un très beau recueil donc, qui emporte dans un monde plein de magie dont on voudrait ne jamais ressortir.

    Les avis de Martlet, Fashion, Florinette.

    Khimeira, ActuSF qui donne une analyse fort intéressante des contes,...

    Et le site de Griffe d'Encre pour en savoir plus!

     

    Nathalie Dau, Contes myalgiques I, Les terres qui rêvent, Griffe d'encre, 2007

  • L'anniversaire de la salade

     

    "J'aime la cuisine, j'aime la mer, j'aime écrire des lettres et en reçevoir. Et bien que je sois beaucoup plus nostalgique ou affectueuse que d'autres, je vis  seule à Tôkyô. Je suis étourdie, pleurnicheuse, et je m'étonne de tout et de n'importe quoi. Rien à dire de ces vingt-quatre ans. Rien à dire de Tawara Machi. Mais de ce rien à dire du quotidien, je voudrais continuer à créer de la vraie poésie, ne serait-ce même qu'un seul tanka. C'est qu'en d'autres termes, je voudrais continuer à vivre passionnément. Car vivre, c'est chanter la vie. Et chanter la vie, c'est vivre."

    C'est ce qu'écrit Machi Tawara en postface de son recueil en 1987, alors qu'il vient d'être publié et rencontre un succès immense. Cette jeune femme s'est lancée dans l'écriture de tanka pendant ses études, après avoir rencontré un professeur, Sasaki Yukitsuna, qui lui a fait découvrir cette forme poétique, la plus ancienne du Japon. Et comme il l'écrit en postface de ce même recueil: " Sans doute cette musique qui lui était propre et qui dormait au fond d'elle-même, grâce à sa rencontre avec le tanka, s'était-elle éveillée, ébranlée, avait-elle commencé à retentir. Elle avait découvert, autrement dit, sa musique intérieure. Et le tankas, chez elle, jaillissaient avec la même violence en somme que celle qu'on peut imaginer durant les premières heures du réveil d'un volcan éteint."

    Pour chanter, Machi Tawara chante. Sous une forme poétique extrêmement codifiée, elle parvient à saisir la quintessence du quotidien d'une jeune femme célibataire vivant dans une grande ville. 3à syllabes dans lesquelles son talent enferme des moments de vie dans toute leur force. Les atermoiements amoureux, les courses, les matchs de base-ball, les balades sur les plages. C'est sans doute la nouveauté de son style, soulignée par son professeur comme par les critiques qui a suscité l'admiration. Elle n'hésite en effet pas à mêler langue moderne, anglicisme et forme fixe du poème. Mais son succès populaire s'explique sans aucun doute par le fait qu'elle parvient à toucher au coeur ses lecteurs en quelques mots. Au centre de ses oeuvres, l'amour: les rencontres, le coeur qui bat, l'attente, la sensation intense de vivre que ressent celui qui aime, le sentiment qui prend au ventre lorsqu'on se rend compte que cette rencontre n'aura pas de lendemain, la tristesse de la rupture... Mais aussi le monde autour, les petits bonheurs quotidiens.

    Le plus étonnant est que ces tankas en série forment dans leur ensemble des chapitres de sa vie, une histoire que l'on suit page après page avant de revenir encore et encore picorer les tankas que l'on a préféré.

    La postface du traducteur, passionnante, apporte un éclairage bienvenue sur la traduction de poèmes et sur l'oeuvre de Machi Tawara.

     

    Vous l'aurez compris, c'est une jolie découverte que je conseille à ceux qui aiment la poésie, comme à ceux qui pensent ne pas l'aimer. Une manière de découvrir aussi le Japon contemporain et sa littérature.

     En guise de mise en bouche, trois tankas qui se suivent, au tout début du recueil:

    Quatre heures de m'après-midi

    Devant le marchand de légume, réflechir

    au menu du dîner devient un bonheur

     

    Ce crépuscule après notre rencontre

    Dans mon coeur toi seul

    en es le paysage

     

    Samedis où je t'attendais!

    Attendre, c'est en dévoratn de tels instants

    qu'une femme vit

    Les avis d'Antigone, Cathulu.

     

    Tawara Machi, L'anniversaire de la salade, Picquier, 2008, 111 p.

  • Dans la nuit Mozambique

    Devant participer à une rencontre-dédicace-lecture de Laurent Gaudé par un froid samedi soir d'hiver, j'ai ouvert par le jeu du hasard des étagères de bibliothèque publique son recueil de nouvelles, Dans la nuit Mozambique. Autant le dire, je bénis et le libraire et le hasard qui m'ont fait rouvrir les oeuvres d'un romancier que j'avais abandonné après son Eldorado, ce qui m'aurait fait passer à côté d'une petite pépite.

    Quatre nouvelles donc:

    - Sang négrier, ou le destin étrange d'un négrier qui erre dans les rues de Saint-Malo, rendu fou par la malédiction lancé il y a bien longtemps par un esclave échappé de son navire.

    - Gramercy Park Holet, ou les souvenirs d'un vieil homme qui revivent dans le hall d'un hôtel new-yorkais, souvenirs d'un amour mort, de la bohème et d'une vie si intense qu'il a falllu en effacer la trace pour pouvoir continuer à vivre.

    - Le colonel Barbaque, ou la trajectoire sanglante d'un poilu parti à la dérive sur le continent africain faute de parvenir à revenir à la vie.

    - Dans la nuit Mozambique, ou l'amitié qui lit quatre hommes à travers les histoires partagées.

    Quand Laurent Gaudé ne parle pas de l'Italie, il parle de l'Afrique. Un continent dont il parvient à faire vivre les odeurs, les couleurs, la vitalité insolente qui l'habite, la violence. L'Afrique comme un retour aux sources de la vie et  à son pendant, la mort. La mort accueillie et ardemment attendue, la mort crainte et rejetée, la mort subie d'un être cher, la mort inexplicable et subite qui parfois frappe. La mort qui n'est que la traduction ultime de la violence intrinsèque de l'être humain. Le mystère auquel chacun est confronté un jour et auquel chacun répond à sa manière, par la froide raison, par la magie, par la révolte ou l'acceptation.

    Finalement, la question qui se pose est celle de savoir ce qu'il reste après que la mort soit passée. Une question à laquelle la dernière des nouvelles répond de belle manière: "Le souvenir de toutes ces conversations était là, sur ces papiers salis. Une forme de sérénité l'envahit. Oui. C'était bien. Ils avaient été cela. Quatre hommes qui parlaient, quatre hommes qui se retrouvaient parfois, avec amitié, pour se raconter des histoires. Quatre hommes qui laissaient sur les nappes de petites traces de vie. Et rien de plus."

    Rien de plus que le souvenir, qui fait de nous ce que nous sommes. Bourreaux ou survivants, dépositaire de la violence de toute manière. Rendus fous, ou plus lucides par la mémoire de ce qui fut.

    Car c'est de violence dont il est aussi question: on croise au détour des pages une chasse à l'homme dans laquelle tous les plus bas instincts se donnent libre court, les tranchées de la Première guerre mondiale, une lutte sans espoir contre le colonialisme, un couple déchiré par l'amour et la folie, un meurtre...  La violence jusque dans l'amour et l'amitié.

     Des thèmes universels donc, servis par une plume dont le moindre des talents n'est pas de faire vivre personnages et décors avec une rare intensité. Dans la nuit Mozambique fut pour moi une lecture intense dont la petite musique me trottera encore longtemps en tête.

    Le Bibliomane nous offre un très bel article.

    Laurent Gaudé, Dans la nuit Mozambique, Actes Sud, 2007, 146 p.

     

  • A Mélie, sans mélo

     

    "Et depuis, Mélie savoure. Respire. Vit chaque seconde comme si c'était la dernière. Simplement. Sans mélo. De toute façon, ce n'est pas son genre, à Mélie, le mélo"

    Mélie, Fanette, Clara, trois générations de femmes, des rires, des larmes et l'envie d'aimer, encore et encore, de transmettre l'amour de la vie.

    Je ne suis pas la première et je ne serai sans doute pas la dernière à venir vous parler du deuxième roman de Barbara Constantine. Il faut dire que quand on vous en parle avec des pétillements dans les yeux, difficile de résister! Allons-y donc. A Mélie , sans mélo est le genre de roman qu'il faut lire quand la vie prend un peu trop les couleurs de la grisaille. Pour le sourire, pour le bonheur qui s'écoule tout doucement de ses pages. Mélie, Marcel, Clara, Fanette, Gérard, Antoine, Bello sont des personnages attachants dans leurs folies douces, dans leurs coups de blues, leurs rires et l'amour qu'ils partagent. Et surtout, c'est un roman tendre sur ce que les générations peuvent se transmettre, sur la nécessité de la mémoire et du partage. Clara la petite découvre le temps d'un été sa Mélie de grand-mère et Marcel le vieux ronchon qui répare si bien les moteurs mais est incapable de réparer sa propre vie. Le style est à l'avenant des personnages. Un peu foutraque, sympathique finalement quand on s'est fait à sa présence, suffisamment vivant pour donner à voir que la vieillesse qui s'avance n'est pas une fatalité. Et puis, comment ne pas se laisser prendre par une romancière qui fait parler les chaises et les lits, et qui sait si bien nous faire regarder une araignée tisser sa toile.

    Bref, un joli roman, qui a défaut de laisser une trace durable dans ma mémoire, m'aura donné le sourire quelques heures. Et m'aura appris à faire cette petite chose:

     (_ /)
    (='.'=)
    (")_(")
    So cute!
    Et pour la route: "Elle se dit qu'elle n'a pas grand chose à léguer. Pas de fortune, pas de biens. Mais elle a la force de la patience. Et puis surtout regarder, écouter, sentir. Alors elle voudrait lui apprendre tout ça à Clara. Lui fabriquer des souvenirs. [...] Des tas de souvenirs! Des beaux! Des rigolos!"

     Brize, Fashion, Carolyn Grey, Cathulu, Tamara, Delphine ont aimé...

     

    Barbara Constantine, A Mélie, sans mélo, Calman-Lévy, 2008, 243 p. 

  • Pierre de patience

     

    Syngué Sabour, la pierre sur laquelle déverser tous ses malheurs, ses douleurs, ses rancoeurs... Jusqu'au jour où elle éclate et où l'on est délivré. Un homme blessé qui ne donne pas signe de vie. Une femme qui ose enfin dire ce que l'épouse soumise qu'elle était n'a jamais exprimé. Un long monologue dans un Afghanistan dévasté par la guerre.

    Syngué Sabour est un livre de femme écrit par un homme. Une contradiction, et pourtant, un roman d'une force rare qui raconte le face à face silencieux, lourd de haine et d'amour qui oppose hommes et femmes dans une société où une femme n'existe qu'en tant qu'épouse et, surtout, en tant qu'épouse soumise et silencieuse.

    Le monologue de cette femme dont nous ne connaîtrons jamais le nom est le cri de désespoir d'une épouse qui se sait perdue si son mari meurt, le cri de haine et de douleur de son âme de femme emprisonnée et déchirée dans des traditions qui l'étouffent. Au départ, il y a le silence, juste les bruits de la vie quotidienne, de la routine qui persiste malgré la guerre, les gestes qui soignent et maintiennent en vie. Une litanie, celle de la prière qui doit sauver: le nom de Dieu répété inlassablement. Et puis peu à peu, les mots viennent, difficilement, brisés par la culpabilité, de plus en plus violents. Et paradoxalement, alors que le style est tout de concision, froid, les mots qu'elle crache enfin n'en ont que plus de force. Les phrases sèches, répétitives traduisent cet enfermement, le passage des jours semblables à ceux qui les ont précédé. Le rien, le vide de ces jours s'égrène au fil de la répétition des gestes quotidiens et des grains de chapelets qui coulent entre les doigts au fur et à mesure de cette prière incessante. De cette économie de mots naît, en filigrane, le portrait de l'Afghanistan en guerre et d'une femme. C'est un roman à la fois très visuel et oral dont l'atmosphère envahit les sens avant que le fond n'envahisse l'esprit.

    Agée de 17 ans, elle a épousé un inconnu parti à la guerre, un homme qu'elle va attendre trois longues années, surveillée par une belle-mère soucieuse de son honneur, un homme qu'elle ne connaîtra jamais vraiment malgré l'intimité partagée. Un homme que la guerre a pris corps et âme. Ce qu'elle raconte quand elle se trouve face au corps de son bourreau, c'est l'espoir de la jeune fille, l'amour étouffée de silence de l'épouse. "Tu ne m'as jamais écoutée, tu ne m'as jamais entendue! Nous ne nous sommes jamais parlé de tout cela."  La connaissance, origine du respect refusée là où elle devrait être loi.

    Ce que raconte Syngé Sabour c'est l'élan brisé des corps. Le mal que fait la religion quand elle devient négation de la chair et de l'origine, quand elle permet à la peur qu'ont les hommes de la force de vie des femmes de s'exprimer en opprimant et en niant. L'exergue du roman, une citation d'Antonin Artaud l'annonce: "Du corps par le corps avec le corps depuis le corps et jusqu'au corps." 

    Concrètement, ce sont les souvenirs de la femme, ce moment où son époux l'a battue parce qu'elle n'avait pas eu le temps de lui dire qu'elle avait ses règles avant qu'il ne la prenne, souillure selon lui et le dogme. Le rejet du sang alors qu'il ne pouvait lui faire l'amour sans être fier du sang qu'il faisait couler à ces moments qui auraient du être ceux du partage et du plaisir, alors qu'il a tué et tué encore.

     "Regarde! C'est toujours mon sang, propre. Entre mes menstrues, et le sang propre, quelle différence? Qu'y a-t-il de répugnant dans ce sang?" Sa main descend près du nez de l'homme. "Tu es né de ce sang! Il est plus propre que ton sang à toi!"

     Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à cette peur qu'expriment toutes les religions en rendant la femme qui saigne impure. Le sang qui est la vie et qui devient la mort parce que les hommes sont incapables de l'accepter. D'ailleurs, très symboliquement, l'homme blessé ne saigne pas. Il est sec, exsangue, un vivant déjà mort. Il est le symbole d'un ordre patriarcal qui étouffe, qui tue et qui assèche par sa soif de dominer le corps des femmes et la puissance qui est le leur: celui de donner la vie.

    "Les hommes comme lui ont peur des putes. Et tu sais pourquoi? Je vais te le dire, ma syngué sabour: en baisant une pute vous ne dominez plus son corps. Vous êtes dans l'échange. Vous lui donnez de l'argent, elle vous donne du plaisir. Et je peux te le dire, souvent c'est elle qui vous domine. C'est elle qui vous baise."

     Pourtant, ce ne sont pas seulement les femmes qui sont aliénées. Les hommes aussi, enfermés dans leur silence, dans une culture où le seul moyen de s'exprimer passe par la violence des armes et du sexe, violence sans laquelle la mort guette. Le beau-père de la femme avec ses histoires, sa sagesse meurt d'être considéré comme fou par sa propre famille. L'adolescent torturé et bègue oscille entre tendresse et violence. "Dès que vous possédez une femme vous devenez aussitôt des monstres." Y-a-t-il alors une issue à ce drame? La pierre de patience peut elle éclater pour qu'enfin il y ait harmonie?

     

    Pas de réponse dans Syngué Sabour, mais un chant magnifique, celui d'une femme blessée.

    La blogosphère en parle: Naina, Cathe, Papillon, Essel, Emmanuelle Caminade,mais aussi les mots superbes d'Assirem, de Meggie-Laure, de Gregory qui l'ont lu pour le Goncourt des lycéens 

     La presse aussi évidemment: une interviewrévélatrice dans le Bibliobs, Télérama, La Croix. Martine Laval de Télérama fait parler Atiq Rahimi ici. Et on trouve une revue de presse sur le site de POL.

    On le voit cette fois-ci:

     

    Le roman est dédié à A. N. Sans doute Nadia Anjuma, poétesse afghane de 25 ans, sans doute morte sous les coups de son mari. On peut lire ses poèmes traduits en anglais ici.
    Presque accessoirement, Atiq Rahimi a obtenu le prix Goncourt 2008 pour ce roman.
    Atiq Rahimi, Syngué Sabour, pierre de patience, POL, 2008, 154 p. 5/5