"Et depuis, Mélie savoure. Respire. Vit chaque seconde comme si c'était la dernière. Simplement. Sans mélo. De toute façon, ce n'est pas son genre, à Mélie, le mélo"
Mélie, Fanette, Clara, trois générations de femmes, des rires, des larmes et l'envie d'aimer, encore et encore, de transmettre l'amour de la vie.
Je ne suis pas la première et je ne serai sans doute pas la dernière à venir vous parler du deuxième roman de Barbara Constantine. Il faut dire que quand on vous en parle avec des pétillements dans les yeux, difficile de résister! Allons-y donc. A Mélie , sans mélo est le genre de roman qu'il faut lire quand la vie prend un peu trop les couleurs de la grisaille. Pour le sourire, pour le bonheur qui s'écoule tout doucement de ses pages. Mélie, Marcel, Clara, Fanette, Gérard, Antoine, Bello sont des personnages attachants dans leurs folies douces, dans leurs coups de blues, leurs rires et l'amour qu'ils partagent. Et surtout, c'est un roman tendre sur ce que les générations peuvent se transmettre, sur la nécessité de la mémoire et du partage. Clara la petite découvre le temps d'un été sa Mélie de grand-mère et Marcel le vieux ronchon qui répare si bien les moteurs mais est incapable de réparer sa propre vie. Le style est à l'avenant des personnages. Un peu foutraque, sympathique finalement quand on s'est fait à sa présence, suffisamment vivant pour donner à voir que la vieillesse qui s'avance n'est pas une fatalité. Et puis, comment ne pas se laisser prendre par une romancière qui fait parler les chaises et les lits, et qui sait si bien nous faire regarder une araignée tisser sa toile.
Bref, un joli roman, qui a défaut de laisser une trace durable dans ma mémoire, m'aura donné le sourire quelques heures. Et m'aura appris à faire cette petite chose:
Brize, Fashion, Carolyn Grey, Cathulu, Tamara, Delphine ont aimé...
Barbara Constantine, A Mélie, sans mélo, Calman-Lévy, 2008, 243 p.