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Chiff' - Page 7

  • La dame en noire - Susan Hill

    La-Dame-en-Noir-Susan-Hill.jpgQuand Arthur Kipps, jeune notaire londonien est envoyé dans le nord de l'Angleterre pour assister aux funérailles d'Alice Drablow et s'occuper de sa succession, il est loin de se douter que ce voyage va changer jusqu'à sa perception du monde. La faute à une femme vêtue de noire qui va croiser sa route... Une vingtaine d'années plus tard, il se décide enfin à raconter cet épisode de sa vie.

    Ce n'est pas que je n'ai pas aimé, bien au contraire. J'ai même bouquiné avec grand plaisir ce roman qui se lit presque tout seul. Mais quand on me parle sur la quatrième de couverture de chef d'oeuvre de la littérature anglaise, et bien... Je me mets à avoir des attentes. Or, il n'y a rien de très original dans La dame en noir. On y retrouve les ingrédients traditionnels, à commencer par le fantôme, la lande, les marais, des villageois taiseux et un jeune homme très sûr de lui. Pour tout avouer, j'avais deviné le pourquoi du comment à la moitié de ma lecture.

    Ceci dit, c'est aussi un roman qui a de franches qualités, à commencer par une histoire plutôt bien troussée, en tout cas parfaitement maîtrisée, et surtout une ambiance toute de brouillards soudains et d'angoisse qui est fort réussie. A défaut d'être surpris, on est saisi par l'humidité de cette vieille maison isolée dans laquelle se retrouve le jeune Arthur. C'est d'autant plus agréable que Susan Hill ne donne pas dans la surenchère et sait parfaitement où et comment s'arrêter pour ne pas plonger son lecteur dans des abîmes d'ennuis.

    Efficace donc, et parfait pour un dimanche sous la couette.

    A noter, l'adaptation filmographique sort le 14 mars.

    Cachou dont je partage à 100% l'avis, Mango, Karine :),... 

    Hill, Susan, La dame en noir, Ed. de l'Archipel, 2012, 220p.

  • Les revenants de Whitechapel - George Mann

    eclipse033-2011.jpgSir Maurice Newbury est un gentleman, un anthropologue spécialisé en pratiques religieuses, et, fort peu accessoirement, un des enquêteurs les plus doués de Sa Majesté la reine Victoria doublé d'un occultiste convaincu accro au laudanum. Ce qui ne convainc pas sa forte tête d'assistante, Veronica Hobbes de revenir à des activités plus appropriées à une jeune femme de bonne famille. Pas plus que le policier fantôme, les zombies ou le crash de dirigeable sur lesquels ils se retrouvent bientôt à enquêter...

    Je suis une fille aux plaisirs simples: un peu de steampunk, des zombies,des explosions, une verveine, et me voilà réconciliée avec l'existence si tant est que nous ayons été brouillées. Ça aurait pu remarquez, la dernière fois que je me suis trouvée accrochée à ce point par un bon vieux roman d'aventure remonte à l'année dernière. Enfin presque. Je n'ai jamais prétendu être de bonne foi. Mais comme il faut remercier le ciel pour toutes les petites faveurs, qu'il soit donc remercié pour Les revenants de Whitechapel.

    Non, ce n'est pas LE roman steampunk du siècle. Mais en ce qui me concerne, tous les ingrédients pour en faire un excellent moment de lecture, voire un roman doudou y sont réunis. Le récit est nerveux, et si les rebondissements de l'enquête de Newbury et Hobbes sont parfois un brin capillotractés, la bonne humeur avec laquelle l'ensemble est mené fait largement passer sur les quelques faiblesses de l'intrigue. Les péripéties s'enchaînent, les coups pleuvent, les zombies sont laids à souhait et les automates... Disons que les automates sont un hommage ma foi réjouissant à Doctor Who. On sent que George Mann s'est fait plaisir en écrivant cette histoire et, je me permets au passage de souligner le potentiel couinement de son Maurice Newbury, mélange affriolant de Sherlock Holmes et Indiana Jones, le fouet en moins, mais la chemise déchirée bien présente. Ceci dit, et sans rire cette fois-ci, si les personnages sont de facture classique, tout comme les aspects steampunk du roman, la sauce prend. L'humour est bien présent et ce qui s'esquisse des relations entre les personnages comme de l'univers dans ce premier tome est prometteur.

    Pour tout avouer, je m'en vais acheter de ce pas le tome 2 en anglais. En fait, j'ai adoré...

    Gilossen, pas très convaincu, Terre des Mille Lieux, Filipa, la librairie Critic,

     Mann, George, Les revenants de Whitechapel, Eclipse, 2011, 341p.

     

  • Abraham Lincoln, chasseur de vampires - Seth Grahame-Smith

    livre-abraham-lincoln-chasseur-de-vampires.jpgJ'avoue ma faiblesse, lorsque les ravissantes couvertures de Pride and Prejudice and Zombies, Queen Victoria: Demon Hunter ou Sense and Sensibility and Sea Monsters ont croisé mes yeux, ma main a eu un mouvement à peine contrôlable vers l'étagère. Las, à l'époque je tournais autour des éditions anglaises sans oser sauter le pas et, un malheur n'arrivant jamais seul, point de traduction française... Préjudice réparé aujourd'hui puisque la chose arrive jusqu'à nous.

    Premier essai, transformation. Abraham Lincoln, chasseur de vampire est une bonne surprise. Une excellente surprise même.
    Seth Grahame-Smith emberlificote les fils de la vie de Lincoln avec celle, évidemment secrète, des vampires aux États-Unis. Vampires que le grand Abraham, au sens propre comme au figuré passa une bonne partie de sa vie à massacre allégremment à la hache et tout autre objet contondant disponible à portée de main après qu'un d'entre eux se soit attaqué à sa mère.

    Ceci étant dit, on est très loin du délire gore: pas de président des États-Unis dégommant du mort-vivant au gros calibre, malgré quelques scènes de combat (un peu trop) rondement menées. Bien au contraire. On suit Abraham Lincoln depuis les 1ères pages de son journal, journal qu'un mystérieux inconnu a donné à un écrivain frustré avec la mission de les réécrire. Ce sont donc au départ les tribulations d'une famille de pionniers et l'enfance de Lincoln qu'on découvre. Jusqu'à l'irruption du premier vampire. A partir de là, Seth Grahame-Smith entremêle éléments connus de la vie de Lincoln et fiction. Le procédé plutôt bien maîtrisé, donne du rythme au récit. On sent une documentation solide et une bonne connaissance de son sujet qui lui permet de glisser ses vampires sans sombrer dans le n'importe quoi. Surtout, cela lui permet de créer une atmosphère inquiétante juste comme il faut où la politique tient une place de choix. De l'amour par dessus, et voilà un bon roman d'horreur à savourer au coin du feu.

    Je ne mentirais pas, ce n'est pas d'une folle originalité. On ne peut pas hurler au génie avec des vampires venus faire ripaille tranquillement au Nouveau Monde et se tapant dessus à qui mieux mieux par humains interposés, mais Seth Grahame-Smith connaît ses classiques et fait preuve d'efficacité et d'une plume agréable. Dommage que la fin gâche un peu cette bonne impression.

     Mention spéciale à la couverture, à mon avis particulièrement réussie.

    Elbakin, Pehnixweb, Imagin'ères, Walpurgis,...

    Grahame-Smith, Seth, Abraham Lincoln chasseur de vampires, Eclipse, 2011, 400p.

  • La citation du jeudi: Romancing mister Bridgerton

    "Lady Danbury shushed him with a wave of her hand.

    "How many great mysteries are there in life, really?"

    No one answered, so Colin guessed, "Forty-two?"

     

     

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    Inutile de se demander pourquoi j'aime Jula Quinn...

    4e de couverture: "

    Penelope Featherington has secretly adored her best friend's brother for . . . well, it feels like forever. After half a lifetime of watching Colin Bridgerton from afar, she thinks she knows everything about him, until she stumbles across his deepest secret . . . and fears she doesn't know him at all.

    Colin Bridgerton is tired of being thought nothing but an empty-headed charmer, tired of everyone's preoccupation with the notorious gossip columnist Lady Whistledown, who can't seem to publish an edition without mentioning him in the first paragraph. But when Colin returns to London from a trop aboard he discovers notyhing in his life is quite the same—especially Penelope Featherington! The girl haunting his dreams. But when he discovers that Penelope has secrets of her own, this elusive bachelor must decide . . . is she his biggest threat—or his promise of a happy ending?"

     

     

  • La citation du jeudi: Belle et sombre

    "Malheureux celui qui n'a pas connu l'amour. Cette sorte d'amour. Cet abîme dans lequel on se jette joyeusement. Malheureuse la personne qui n'a jamais enti, ne serait-ce qu'un instant, qu'elle et son compagnon sont les deux seuls êtres humains qui aient jamais habité cette planète. Et malheureux ceux qui se sont une fois sentis comme ça. Parce qu'ils l'ont vécu et l'ont perdi. Je n'ai jamais été aussi belle ni aussi intelligente que je l'ai été pour lui: depuis ma vie n'a cessé de sombrer. Et à présent, à présent que je suis à peine moi-même, à présent que j'oublie tout, pour mon malheur je ne peux toujours pas oublier cette agonie du désir et de la chair."

     

    9782864247715.jpgPrésentation de l'éditeur: Brusquement tirée de l’orphelinat, une fillette se retrouve dans un quartier populaire agité, au sein d’une famille de saltimbanques, sous la protection de sa grand-mère doña Barbara, une forte femme. Elle va désormais vivre en compagnie d’Amanda, sa tante soumise à un mari égoïste et tyrannique, de Chico, son cousin taciturne et observateur attentif de la vie du quartier, et surtout de la naine Airelai, incarnation de la magie et de l’imagination dans ce contexte difficile et marginal. Tous attendent le retour de Maximo, le père, admiré de tous, symbole de libération.
    L’enfant échappe à la cruauté et à la dureté du réel en posant sur lui un regard neuf nourri de fantaisie et de rêve, et en se construisant un monde imaginaire, où tout prend des couleurs et des dimensions hors du commun.
    Rosa Montero est non seulement une narratrice qui construit des intrigues solides, mais elle sait aussi les situer dans un monde insolite et foisonnant qui lui appartient en propre. Elle nous parle ici de ce que nous avons en nous sans avoir eu à le conquérir : la sagesse de l’enfance, ce temps de solitude qui est le ferment nécessaire de la liberté.


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    Les participants