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Chiff' - Page 3

  • The come-back (ou pas)(on verra)

    A tout seigneur tout honneur, il aura fallu Yue pour me faire sortir de mon terrier. Parce que bon. Voilà quoi. Voilà, voilà. Et pis voilà. Que celui qui n'a jamais été atteint d'une crise de flemmigite aïgue me jette le premier volume des Misérables. D'ailleurs, c'est moi où Victor est vraiment le roi de la digression? Et Marius, hein, Marius? Quelle cruche que ce Marius. J'ai tellement envie de lui filer des baffes que je suis coincée à 50% du 3e volume. Rage. Désespoir. Et égarement.

    Un tag donc. Et puis on verra.

     Commençons par les règles. Rien de bien sorcier: poster les règles sur son blog, répondre aux 11 questions, en inventer 11 nouvelles puis partager le tag avec 11 personnes en mettant un lien vers leurs blogs sans oublier de leur annoncer la bonne nouvelle. Va rester à en trouver 11.

    Les questions maintenant.

    1/ A tout seigneur tout honneur, commençons par le commencement : quel est votre dernier livre coup de coeur (ça peut servir) ?

    Fichtre. Ce n'est pas que je me traîne une petite panne de lecture, mais ça commencerais à ressembler à une petite panne de lecture.

    Mais avant la panne de lecture il y a eu la trilogie Fille de l'Empire cosignée par Feist et Wurtz. Un petit bijou de fantasy. Même que j'ai lu trèèèèès tard, comme avant. Même que j'y ai sacrifié mes pauses déjeuner. Même que j'aurais bien continué encore quelques tomes comme ça.

    Pourtant, j'avais dit qu'on ne m'y reprendrais plus aux pavés. Souvent femme varie paraît-il. Ça doit être pour ça que je me suis lancée dans Les Misérables.

    2/ Et le dernier qui vous est tombé des mains (idem) ?

    Il va falloir que je l'admette, quel que soit le mal que cela provoque en mon petit coeur tout mou, mais mes relations avec Victor sont en passe de ressembler à celles que j'entretiens à mon corps défendant avec Honoré. Incapable de terminer un de ses bouquins donc. Il est bien évidemment possible d'argumenter, être plus coincée qu'un Tardis dans une boucle temporelle n'est pas forcément signe que bla-bla-bla c'est un abandon, bla-bla-bla, c'est un peu long. Mais quand même. J'en suis à comprendre pourquoi on peut attraper une édition abrégée de l'engin et présenter mes condoléances aux générations d'adolescents qui se sont retrouvés à tenter de l'escalader par la face Nord.

    3/ Quel est votre personnage de fiction incontournable inoubliable ?

    Darcy? Benjamin Malaussène? Sherlock? Suis-je volage, je ne parviens pas à choisir. Encore moins à en faire la liste.

    4/ Que vous évoque les contes de Canterbury ? Ceux qui l'ont lu ont-ils souffert ?

    Un polar abandonné en cours de route, une expérience extrême entamée par quelques inconscientes de ma connaissance qui ont sué sang et eau et auront pour toujours mon admiration pour cette aventure. Sinon, j'irais bien visiter Canterbury à défaut d'avoir le courage de me lancer dans cette lecture.

    5/ Salé ou sucré ?

    Il faut choisir?

    6/ Biscuits ou bonbons ?

    Il faut vraiment choisir?

    7/ Ovin ou caprin (justifiez vos réponse que diable) ?

    L'ovin a l'immense avantage de fournir quelques côtelettes et autres morceaux sympathiques. Et de rendre certaines routes fort pittoresques. Quant au caprin, il produit tout aussi également des choses sympathiques. Bref, je ne sais pas. De toute manière je déteste choisir.

    8/ Où étiez-vous le 13 mars 2013 vers 20H30 ?

    Probablement en train de me demander si ma jamble droite était située au bon endroit, et si ma main gauche était supposée se trouver à cet endroit précis.

    9/ Y a-t-il de la vie sur Mars ?

    Considérant l'existence d'une église du jedisme, il est probable que c'est là que Luke a terminé ses jours. Il n'y a donc plus de vie sur Mars. Ou pas encore.

    10/ Connaissez-vous la réponse à la grande question de la vie, de l'univers et du reste ? Et la question ?

    Indénablement 42, quant à la question, c'était peut-être bien "combien font 6x7"? Mais comme Deep Thought ne s'est pas prononcé...

    11/ Si vous étiez un super-héros ou une super-héroïne, comment serait votre costume ?

    Une bonne paire de rangers. Pour le reste... C'est à voir.

    Quant à mes interrogations existentielles...

    1/Tardis ou DeLorean? (et argumentez, s'il-vous-plaît)

    2/ Quel auteur est votre Everest, votre Graal, bref, celui dont vous espérez bien finir un jour une oeuvre? Ne serait-ce qu'une, même une nouvelle.

    3/ Vous êtes le Seigneur des Ténébres, vos incapables de sbires ont une fois de plus échouer à vous ramener votre anneau. Quelle excuse est-elle susceptible de suspendre votre ire envers eux?

    4/ Quel mot étrange, bizarre, oublié ou inusité vous plaisez-vous à employer?

    5/ Que se passe-t-il après "ils vécurent heureux"?

    6/ Chocolat noir ou chocolat au lait? Fraises tagada ou Dragibus?

    7/ La journée a été... Ma foi... Comme une de ces journées. Que faites-vous en jetant enfin vos chaussures à deux extrêmités de votre salon?

    8/ Quelle film est votre doudou absolu. Celui que vous ressortait qu'il pleuve, qu'il vente, bref, quoi qu'il arrive.

    9/A quoi ressemble votre réveil matin?

    10/ Vous êtes perdue en plein coeur de la forêt, soudain, un ours apparaît. Que faites-vous?

    11/ Et sinon, les dragibus, quelle couleur?

    Uncoideblog, Perséphone, Stephie, si le coeur vous en dit. Et quant à ceux et celles qui se sentiraient tentés par l'aventure, please, be my guest.


  • L'art de la résurrection - Hernan Rivera Letellier

    Résurrection.jpg Zarate Vega a une toute petite particularité. Minuscule. Il est la réincarnation du Christ et se doit, par conséquent, de diffuser la bonne parole. Mais les voies du Seigneur, pour impénétrables qu'elles sont, n'en sont pas moins difficiles. Et la chair est faible. Quand il apprend que dans une mine vit une prostitué dévote de la Vierge du Carmel, prénommé, ni plus ni moins, Magdalena, il prend son baluchon pour tenter de la convaincre de devenir sa disciple. La rencontre va faire des étincelles.

    J'ai craint environ 30 secondes la charge contre la religion à grand renfort de sabots et autres accessoires. Mais non. Point du tout. Non pas que ce ne soit pas moqueur, bien au contraire. C'est même à mourir de rire par moment. Ce brave Christ d'Elqui faisant face aux aléas de la vie d'un messie réincarné ne manque pas de courage et de ridicule. Il faut absolument lire quelques uns de ses conseils et axiomes. Quant à ceux qui lui font face, des fervents aux sceptiques... Le récit est drôle, enlevé, et le seul reproche que je pourrais lui faire, pour autant que c'en soit un, est que les mésaventures de Domingo finissent par être un brin répétitives. Rien qui ne soit aisément renvoyé dans les limbes par ce mélange halluciné de critique sociale sur fond de lutte des mineurs contre leurs patrons, de paillardise, de folie et de poésie. C'est finalement plus de foi dont il est question que d'argumentation anticléricale, même si la critique là, et bien là. On balance à chaque page entre fable et réalisme. C'est par moment attendrissant, à d'autre surréaliste, jamais facile, très conseillé pour égayer les soirées d'hiver.

    " C'est un bon remède contre l'arrogance des hommes que de tourner la tête de temps en temps et de contempler sa propre merde."

    Rivera Letellier, Hernan, L'art de la résurrection, Métailié, 2012, 250p.

     

     

     

  • Le sermon sur la chute de Rome - Jérôme Ferrari

    Sermon Rome.jpgPour une fois que je lis le Goncourt avant même qu'il ne soit goncourisé, et pire, horreur, surprise, stupéfaction, pour une fois que j'aime le Goncourt, il me fallait me fendre d'un billet malgré la procrastination qui m'assaille de toute part comme un navire en perdition au sein de la tempête telle celle qui rugit derrière mes fenêtres. Mais je m'égare. Le Goncourt donc. A ma décharge, j'aime la plume de Jérome Ferrari depuis Un dieu un animal. L'homme, je ne sais pas, je n'ai aucun éléments pour me prononcer bien que je l'eus trouvé fort sympathique à l'écouter recevoir le Prix Landerneau à l'époque où j'étais une vraie bloggeuse qui fait des billets.

    Je ne vais guère faire preuve d'originalité dans la tempête d'éloges divers qui déferlent, mais il s'avère que j'ai beaucoup, mais alors beaucoup aimé Le sermon sur la chute de Rome. Parce que ses personnages sont des salauds, tous à leur manière, d'abominables salauds qui ont pour seul défaut d'être humains. Parce que le style est superbe. Le sermon sur la chute de Rome c'est la fin du monde qui arrive à tout un chacun le jour où les illusions s'évaporent, une histoire tellement localisée qu'on a l'impression de sentir la Corse au travers des pages, et pourtant universelle.

    Je m'arrête là, je vais encore me retrouver à digresser. Fermez vos oreilles au battage médiatique et lisez. Ca vaudra tout les avis du monde.

    Kathel, Papillon,...

    Ferrari, Jérôme, Le sermon sur la chute de Rome, Actes Sud, 2012, 202p.

  • Une vie pleine - Kristin Kimball

    Une vie pleine.jpgSi Kristin Kimball débarque un jour dans une ferme, ce n'est pas par amour de la verdure et des animaux, mais parce que, toute citadine qu'elle soit, le journalisme vous mène à tout. Et manifestement à trouver le grand amour, devenir fermière et délaisser les talons pour les bottes en caoutchouc.

    Je m'attendais au pire catégorie "j'ai changé de vie, regardez comme c'est une belle leçon mes amis, nous pouvons tous vivre d'agriculture bio et d'eau fraîche". Des resucées de Mange, prie, aime, ou autre... Un trauma persistant. Au choix. Mais bon, Cathulu n'ayant rien perdu de sa force de persuasion, et les bottes roses (oui, manifestement roses) de la couverture faisant leur petite impression, je me suis finalement décidée à mettre le nez dans les aventures de Kristin Kimball. Pour me retrouver à ne plus les lâcher. C'est que la dame a l'art et la manière de raconter avec humour et réalisme sa découverte de la vie de fermière, de bonheurs en mésaventures. On apprend avec elle bien des choses à commencer par ce qu'il se passe dans une vente aux enchères avec des amishs, comment faire face à un taureau furieux et à un agriculteur sexy en diable, ou biberonner un veau. La suivre dans cette nouvelle vie s'avère être un véritable plaisir, et c'est avec regret qu'on la quitte, elle et sa tribu à la dernière page.

    Hop! Qu'est-ce que vous attendez?

    Cathulu en parle à ravir.

    Kimball, Kristin, Une vie pleine, 10/18, 280p., 2012