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Chiff' - Page 140

  • Plus rouge que le sang

    Enfin, jeunesse... Depuis le temps qu'on m'en parlait, depuis le temps qu'il était sur les étals des libraires avec la mention coup de coeur, il fallait bien que je finisse par céder!

    Siggy et Signy sont jumeaux. Ils sont les enfants de Val, un des chefs de clan qui se partagent Londres et ses environs en un 22e siècle fort sombre. Leur destin sera sanglant, de l'étoffe dont on fait les légendes.

    Et en effet, Melvin Burgess s'est inspiré d'une ancienne saga pour écrire ce roman qui n'a de jeunesse que le qualificatif. C'est sombre, sanglant, extrêment violent. Pour plus de 15 ans sans aucun doute. Les hommes qui ont manipulé le vivant sont à leur tour manipulés. Par qui? C'est une bonne question: les dieux de retour? Leurs propres créatures? Leurs semblables? Les réponses ne sont pas données et Melvin Burgess se plaît à entretenir le doute, permettant une réflexion approfondie sur la notion de destin, la folie, l'acceptation. C'est aussi une histoire d'amour et de haine. Amour puis haine d'une Signy adolescente, mariée, ou plutôt vendue au rival de son père pour signer une paix qui n'est que chimère et qui découvre qu'aimer et haïr ne sont parfois que les deux faces d'une même médaille en même temps que la fugacité et la fragilité de la liberté. Amour et haine de jumeaux perdus dans une histoire qui les dépasse et qui ne se comprennent plus. Il y a encore beaucoup à dire tant se roman se révèle au final dense et riche. Pourtant, au départ, j'ai été agacée par un pseudo langage adolescent. Que ce soit un choix ou un problème de traduction, cela ne m'a pas aidée à entrer dans le récit. Puis j'ai finalement été happée. Une expérience, et aussi, un bel exemple de cette littérature que l'on dit ado et qui s'adresse, à tous ceux qui acceptent de la lire.

    "C'en est une qui vie depuis des années enfermée dans une cellule. Sa vision du monde extérieur se réduit aux arbres derrière sa prison. C'en est une dont la seule amie est une créature sans apparence et sans âme. C'en est une dont le coeur est habité par l'amour et la haine qui finiront par ne faire qu'un. C'en est une dont l'âme revetira les atours de l'amour pour mieux se venger."

    Melvin Burgess, Rouge Sang, Gallimard Jeunesse, 2000, 382 p.

  • Fabulous Four

    Fashion Victim m'ayant tagguée, je m'exécute avant de perdre toute connexion Internet! Sachez seulement bonnes gens que cette chère Fashion ayant customisé un questionnaire de Loba, et bien je n'ai pas vu de raison pour ne pas faire pareil. J'ai pris un peu des deux, secoué un peu et je sers avec des glaçons (voir la carte météo du centre sud de la France).

    Quatre emplois que j'ai exercé:

    - dompteuse: c'est coriace ces petites bestioles entre 5 et 10 ans.

    - grande soeur: un emploi à temps plein sans vacances ni RTT. J'ai pris un mi-temps depuis...

    - cornaque: et un troupeau de touristes, un!

    - grand argentier: si, si, j'ai eu jusqu'à 50000 euro dans ma caisse! Pas dans mon portefeuille.

    Quatre métiers que j'aurais aimé exercer:

    - Pilote de chasse comme Fashion: la faute à papa et ses Buck Danny! Sauf que j'ai les yeux qui bigglent et que je n'atteints pas la taille limite.

    - Sauveur des gens: mais je n'ai finalement pas l'âme de mère Thérésa. Je vais me contenter des gens près de moi.

    - Editeur: ma vocation n'a pas résisté à la rencontre avec le monde réel.

    - Maître du monde: sympa, payant bien mais trop instable. Franchement, toutes ces révolutions...

    Quatres lieux où j'ai été:

    - En Norvège: c'est beau, c'est cool. Si seulement ils savaient cuisiner et qu'il faisait moins froid, ce serait vivable.

    - En Toscane: être victime d'un syndrome de Stendhal et boire du Chianti jusqu'à plus soif en contemplant les vignes.

    - A Rome: boire un cappucino au soleil et envahir le forum.

    - En montagne: sauter dans des torrents et contempler les étoiles.

    Quatre endroits où j'aimerais aller:

    - En Islande sur les traces du Buveur de Lune.

    - En Sardaigne pour me sentir petite face à la mer et au soleil.

    - Au Japon boire un saké avec mes personnages de manga préférés et me promener sous les cerisiers en fleur avec Haruki Murakami.

    - En Faerie pour le danger, la magie et les surprises.

    Quatres choses que je ne mangerai jamais:

    - Des tripes: une année lyonnaise ne m'a certes pas convaincue!

    - Des insectes: sauf si je me perds dans la jungle.

    - Des endives: en tout cas pas si j'ai le choix. C'est absolument infame ce truc. Même le roquefort et les noix ne les améliorent pas.

    - Des sardines: plus si j'ai le choix aussi. Ca pue et c'est plein d'arêtes.

    Quatres choses dont je me goinfre:

    - Le chocolat: avec une petite préférence pour le Nestlé noir avec éclats de fèves de cacao. Et le Dolphin noir/canelle, noir/poivre rose, le Lindt à la menthe, le Lindt au piment, le Côte d'Or truffé noir... Oui, bref... le chocolat quoi!

    - Les macarons

    - Les sushis

    - Les crevettes à lait de coco et au curry.

    Et puis plein d'autres choses mais on a dit quatre!

    Quatres choses que je fais sur le net:

    - Je bloggue donc je suis.

    - Lire (encore) des fanfictions.

    - Mailer.

    - Me promener.

    Quatre films qu je rereregarde:

    - Orgueil et préjugés dans les deux versions. Parce que voilà!! Et parce que Colin Firth.

    - Chocolat: Johnny Depp et des flots de chocolat dans le même film. Franchement on se tape totalement que ce soit un navet.

    - Le château ambulant: parce que Miyazaki et son univers et parce que parfois je refuse de grandir.

    - Lord of the ring: là, je revêts les habits de la fanatique dernière catégorie de JRRT. Et de Viggo.

    Et puis aussi Indiana pour sa chemise déchirée (ronronronronronron) et Star Wars pour les sabres qui font vooouuum.

    Quatres auteurs que je relirai:

    -Jane Austen: parce que faire autant avec aussi peu est plus que du grand art.

    - Japser Fforde: pour le mélange féminisme-littérature-baston-uchronie.

    - Tristan et Iseult: parce que c'est sans doute la plus belle histoire d'amour médiévale et la plus belle histoire d'amour tout court.

    - Léa Silhol: parce la Tisseuse est une grande magicienne des mots et de Faerie.

    Voilà voilà! Comme il n'y a pas de raison, je vais tagguer Chimère, Gachucha et ceux qui veulent!

     

  • En route pour l'aventure

    Bien, il y a toujours un moment où changer de vie a des implications pratiques. Soit quelques quintaux de cartons autant de commandes chez fournisseurs de meuble et électroménager, un emploi du temps non extensible (d'autant qu'il me faut mes 8h de sommeil) et un certain délai, voire un délai certain pour retrouver une connexion Internet! Tout ceci pour dire que je vais poster beaucoup moins souvent pendant un mois environ! Mais je vais poster. J'ai deux notes de lecture en attente, je continue à lire contre vents et cartons et ne compte pas m'arrêter en si bon chemin!

    Voili-voilou! C'était l'annonce du jour!

  • Des chiffres et des lettres

    Et bien il ne me reste plus qu'à remercier toutes celles, et elles sont nombreuses qui m'ont donné envie de me plonger dans La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa.

     

    La narratrice qui élève seule son fils travaille pour une association d'aides-ménagères. C'est ainsi, qu'un beau jour, elle est envoyée travailler chez un vieux professeur de mathématique. Sa particularité? Il se souvient de tout ce qui s'est passé avant l'accident qui l'a privé de sa mémoire en 1975, et des 80 dernières minutes de sa vie. Ainsi, chaque jour tout est à recommencer. Seule constante de son univers, les chiffres auxquels il se raccroche. Pourtant, malgré le handicap, la maladie et les différences d'âge, une relation amicale, puis filiale lorsque le vieil homme recontre le fils de son aide-ménagère, va naître entre ces trois êtres, qui se retrouvent autour de l'amour des chiffres et du base-ball.

     

    Autant vous dire tout de suite que quelque soit votre niveau en mathématiques et vos mauvais souvenirs scolaires, vous sortirez de ce roman réconcilié avec les théorèmes et autres figures géométriques! Les mathématiques, les chiffres qui ordonnent le monde et lui donnent un sens quand tout le reste part à vaux l'eau sont le fil conducteur du roman. J'en suis sortie émue par les chiffres premiers, les parfaits, abondants et autres. Emue de savoir quel lien uni 220 et 284. Et outre de magnifiques passages qui font perçevoir la beauté des mathématiques, La formule préférée du professeur est aussi une magnifique histoire d'amour. Pas d'amour-amour, entendons nous bien! Les protagonistes de cette histoire, esseulés, blessés vont recréer petit à petit une famille. Et c'est beau cette relation qui naît, surtout celle qui unit le petit Roots au vieux professeur. C'est beau de voir comment ils se soutiennent les uns les autres, et comment la transmission se fait d'une génération à une autre. Encore qu'au rang de l'amour amour, on découvre en filigrane la vie brisée du professeur, une vie que l'on devine emplie de drames, de tensions et sans doute, d'un bonheur, qui enfin revient.

    "Simplement, la valeur de toutes sortes de petites scènes que nous avions partagées n'a jamais pâli, au contraire, plus les jours passaient, plus elle ressortait avec fraîcheur, réchauffant notre coeur."

    Et ce qui est bien, c'est que grâce à Sophie, j'ai un autre Yoko Ogawa sous la main! Que demande le peuple!?

    L'avis de Papillon, de Gachucha, de Chimère.

    Yoko Ogawa, La formule préférée du professeur, Actes Sud, 2005, 246 p.

  • Histoire d'amour

    Je te retrouve sur mes sentiers comme au premier jour, tache

    rouge d'un manteau sous les frondaisons d'un parc.

    Le temps a coulé sous les arbres. J'ai aimé le pays de tes yeux.

    Ta main dans la mienne nous avons libéré la peur.

    Entre tes seins je regarde le soleil se briser sur un mur blanc au

    lit duquel bat une source secrète.

    Eblouissante douceur du silence.

    Joseph Paul Schneider, Histoire d'amour, Masques du temps, in L'amour et l'amitié en poésie, Folio junior poésie, 2001, 177 p.