Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • La citation du jeudi: Moi Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons

    "Au fait, a-t-il  dit en repassant la tête par la porte, on dirait qu'il y a un élan dans le couloir.

    - C'est sans doute Hector, a dit Grizz. Il est transitoire.

    - Peut-être bien, mais il bloque le passage.

    - Traversez-le, au-je lancé, plongée dans mes pensées, et si jamais vous avez envie de savoir comment fonctionne un élan, arrêtez-vous au milieu et regardez bien autour de vous.

    - D'accord, a dit M. Trimble, avant de s'en aller."

    jennifer strange165x260.jpg

    "
    Depuis que Jennifer Strange, 15 ans, a été choisie pour tuer le dernier dragon, elle est la personnalité la plus célèbre de tout le pays.
    Armée de son épée Exhorbitus, elle décide d'aller d'abord discuter avec la créature mythique.
    Car les raisons de sa mission sont bien moins nobles qu'elle ne le pensait..." (4e de couverture)

     

     

     

     

     

     

    Le jeudi c'est citation.gif

    La liste des participants est !


  • Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons - Jasper Fforde

    jennifer strange165x260.jpg" A une époque, j'ai été célèbre. on a vu ma tête sur des t-shirts, des badges, des tasses à tgé et des posters. J'ai fait la une des journaux, je suis passée à la télé, et j'ai même été invitée au Yogi Baird Show. Le Quotidien des palourdes m'a proclamée "L'adolescente la plus remarquable de l'année" et j'ai été élue femme de l'année par Mollusqu-Dimanche. On a deux fois essayé de me tuer, on m'a menacée de la prison, j'ai reçu seize demandes en mariages et j'ai été déclarée hors-la-loi par le roi Snodd. Tout cela et plus encore, et en moins d'une semaine.

    Je m'appelle Jennifer Strange"

    Outre le chocolat, il y a quelques petites choses qui ont tendance à me rendre étrangement compulsive, voire obsessionnelle. La sortie d'un nouvel opus de Jasper Fforde en fait partie. Rapport sans doute avec le fait que son imagination délirante a tendance à me faire a minima sourire bêtement, sourire qui a tendance à se transformer en gloussements qui eux-mêmes... Bref, vous avez sans doute saisi l'idée.

    Or donc. Jennifer Strange. Digne petite frangine de Thursday Next pour l'aplomb et la tendance à se retrouver embringuée dans des situations pas possible, mais qui se balade, elle, dans un univers qui mêle allégremment et avec talent références à notre monde et magie. Le tout assaisonné avec l'humour pince-sans-rire et le sens du rythme qui m'ont séduits dès L'affaire Jane Eyre. On trouve au fil des pages et pêle-mêle: une épée qui répond au doux nom d'Exhorbitus sans doute parce qu'elle a couté très cher, un Quarkon très, mais alors, très laid, des dragons, des chevaliers dont les affiches format poster ornent les chambres adolescentes, un roi un tantinet tyrannique, une dracomobile, des magiciens complétement barrés, des bienheureuses du Homard et des enfants trouvés, des dragons qui font peur. Le tout donne un récit initiatique fort bien troussé qui s'avère bien plus profond qu'il n'en a l'air, et se paie le luxe de parler avec drôlerie et finesse des travers du mercantilisme, de la cupidité humaine, de la préservation de la nature, des médias, et de quelques autres petites choses. .

    Autant dire que j'attend la suite avec impatience et vais guetter les nouvelles sorties de la collection Territoires dont les premiers pas sont plus que prometteurs!

    Emmyne a aimé.

     

    Fforde, Jasper, Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons, Fleuve Noir, 2011, 294p., 4/5

  • La citation du jeudi: Au nord du monde

    "Ils avaient liquidé les idéaux de leurs débuts pour acheter des armes. La ville avait changé jusqu'à en devenir méconnaissable.

    Le chaos semblait attirer un certain type de vagabonds. Tout était bon à prendre. En temps de paix, la constance et la patience prospèrent. Mais seuls l'opportunisme et la cruauté s'épanouissent au milieu du désordre. Et nous, citoyens de notre propre ville, étions complices de cette conspiration."

     

    au-nord-du-monde-185x300.jpg

     

    "A la frontière d'un monde perdu et glacé, Makepeace - shérif d'une ville de Sibérie vidée de ses habitants - patrouille dans les rues désertes, sauvant les livres et les armes des décombres. Cette terre froide et inhospitalière porte les stigmates de la catastrophe qui a détruit le monde alentour. Mais c'est là aussi que Makepeace découvre des preuves de survie lorsque le ciel au-dessus de sa tête est pour la première fois traversé par un avion. Alors Makepeace prend la route, à cheval, les armes à la ceinture et l'espoir chevillé au corps. Ses pas laissent derrière eux l'empreinte de nos angoisses sur la survivance de notre civilisation mais sèment l'espoir, malgré tout, de la rédemption. La quête hantée et bouleversante d'un personnage qui explore, à travers un monde dévasté, le genre humain et la possibilité de sa fin. Au bout de ses pas, de son souffle, et de sa force, la fable renaîtra ou expirera avec Makepeace." (4e de couv.)

     

     

    Le jeudi c'est citation.gif

    La liste des participants est !

     

     

  • Les ailes de l'ange - Jenny Wingfield

    9782714446480FS.gif"Bercé par la musique country et le gospel, un premier roman lumineux qui nous plonge dans l'atmosphère languide du Deep South des années 1950. Une oeuvre aussi drôle que bouleversante sur la perte de l'innocence, la solidarité familiale et la force de l'amitié. Dans les plaines de l'Arkansas, dans une petite maison qui fait aussi épicerie et bar vivent les Moses, une famille joyeusement bruyante où l'on surmonte grandes déceptions et petites tragédies par un coeur bon et une âme généreuse. C'est là que grandit Swan, garçon manqué de onze ans qui déteste les jupes et adore jouer à la guerre avec ses frères. Une rencontre va bouleverser la vie de Swan et celle des siens: Blade a dix ans. Il a peur. Son père est un homme sadique, un monstre de violence et de cruauté. Un jour, c'est le coup de trop, un geste atroce, d'une horreur indicible. Pour les Moses, il y a urgence, il faut protéger l'enfant. Mais, face à l'effroyable désir de vengeance d'un être animé par le mal, tout l'amour du monde pourrait bien ne pas suffire..." (4e de couverture)

    La 4e de couverture me faisait un peu penser à Beignets de tomates vertes, le genre de chronique familiale qui met du baume au coeur, les larmes au yeux parfois, et aussi le sourire aux lèvres. Las, je n'y ai pas trouvé la magie que j'attendais. Oui, c'est une belle famille, oui, les personnages sont hauts en couleur, oui, le méchant est vraiment atroce... Mais la sauce n'a pas pris. Rien ne m'a fait frémir, des aventures de Swan et de ses parents, Samuel et Willadee, de la vie de ses grands-parents, du style. J'ai eu une impression de déjà lu, une sensation d'ennui qui ne rend certes pas justice à ce qui est sans nul doute un bon roman. Mais que voulez-vous, on ne peut pas être séduit à tous les coups.

    Lu dans le cadre de Masse Citique de Babelio.

    image001.jpg

    Enlivrons-nous a beaucoup aimé.

  • Alzheimer mon amour - Cécile Huguenin

    book_cover_alzheimer_mon_amour_202212_250_400.jpgTrente ans de vie commune et c'est le couperet qui tombe, la maladie insidieuse, terrible, qui s'empare de la mémoire de Daniel. Peut-on faire le deuil de quelqu'un qui est en vie? Cécile, sa femme, raconte.

    Ce texte, j'ai eu la tentation de l'éviter. Trop dur, sujet trop à la mode, pas envie. Seulement il y a eu Cathulu, et surtout, surtout, Christian Sauvage, dont les mots ont sus me convaincre. Et il avait raison Christian Sauvage, point de dramatisation, de lamentations, on rit, on s'émeut, on pleure parfois, et on suit avec une boule au ventre le parcours de Cécile et de Daniel, de la révolte à la sérénité. Alzheimer mon amour est un témoignage, oui, celui d'une femme qui raconte avec beaucoup de pudeur et de finesse sa révolte, les extrêmes auxquelles elle est prête pour éloigner le spectre de la mort,les questions qui rongent, la difficulté de faire face, de supporter dans tous les sens du terme l'autre qui s'en va petit à petit, l'épuisement et la violence du monde: froideur médicale, regards qui se dérobent.. Mais aussi chaleur, amour, amitiés et la sérénité qui advient, illuminée dans la dernière partie par les poèmes de Daniel, absolument superbes.

    Alzheimer mon amour est aussi un beau texte littéraire, porté par une plume alerte, sensible, qui n'oublie pas de redonner une voix et une existence aux autres, aux malades qu'on voudrait effacer, oublier tant ce qu'ils représentent fait peur, aux soignants qui affrontent jours après jours une maladie qui touche au plus intime. Un roman vrai comme le dit si bien Christian Sauvage. Sans fard, il fait toucher du doigt une réalité qu'on voudrait le plus souvent ignorer, rappelle aussi qu'une conscience qui s'efface n'emporte pas avec elle tout ce qui fait un être humain, et interroge, d'une certaine manière sur ce que le traitement réservé à ceux qui "ne peuvent plus" révèle sur le monde dans lequel nous vivons. Car comme le dit Daniel, "On peut vivre."

    A lire et méditer.

    "J'écris ces mots aujour'dhui avec une sorte de honte mêlée à un sentiment d'invraisemblance tant il paraît aburde qu'une chose aussi simple ait pu m'émerveiller. Et pourtant je le répète encore et encore, pour qu'une chose aussi simple ne soit jamais oubliée par quiconque rencontrera un être dont la conscience est en perdition. Que l'on n'oublie plus jamais de lui parler normalement, comme à un être humain à part entière, sans décider à sa place des mots qu'il pourra comprendre, sans le priver des yeux qui le regardent, d'une voix qui lui parle. A lui. A elle."

    L'avis de Keisha, Brize,...

    Alzheimer mon amour est entré en résonance chez moi d'assez curieuse manière me direz vous puisque ce n'est pas la même situation, avec cette histoire... Dans ce qu'elle dit de la manière dont on considère celui qui est différent...

    Huguenin, Cécile, Alzheimer mon amour, Ed. Héloïse d'Ormesson, 2011, 124p. 4/5