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  • Les larmes de l'assassin - Thierry Murat

    les-larmes-de-l-assassin.jpgPablo vit avec ses parents en un endroit où personne n'arrive par hasard. Là, à l'extrême sud du Chili, ils ne voient guère que quelques scientifiques,  parfois un poète. Jusqu'au jour où frappe à leur porte Angel, l'assassin en fuite. Et l'assassin assassine, épargnant, sans trop savoir pourquoi l'enfant.

    Les larmes de l'assassin a été mon premier roman d'Anne-Laure Bondoux, une baffe, un de ces textes qui vous prennent au tripes et vous laissent épuisés au bout du chemin, mais littéralement transporté. Dur, violent, profondément humain. C'est vous dire si en voyant arriver cette adaptation en bande-dessinée de ce bijou, j'étais mi-enthousiaste, mi-méfiante.

    Or, c'est un magnifique album qu'offre Thierry Murat, à la fois fidèle à l'oeuvre d'Anne-Laure Bondoux, à son atmosphère, et empreint de sa patte grâce à un trait charbonneux, des jeux d'ombres, des noirs, ocres, bleus profonds, gris, marrons qui font sourdre la solitude des grands espaces de la Patagonie, la violence, l'amour improbable qui naît entre l'enfant et l'assassin, la tension provoquée par l'arivée du poète.

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    Impossible de chercher la petite bête, l'infidélité au roman tant son dessin et son choix de texte s'avère parfait, équilibré, poétique et rend justice à cette histoire de mort, d'amour et de trahison.

    Une très belle réussite donc, élue BD RTL du mois de février, et un coup de coeur pour moi.

    Fashion, Noukette en parlent.

     

    Pour ceux qui voudraient lire le roman, il est disponible chez Bayard.

     

     

    Murat, Thierry, Les larmes de l'assassin, librement adapté du roman d'Anne-Laure Bondoux, Futuropolis, 2011, 125p., 5/5

     

  • Bento Box Party

    Pre-scriptum: il se dit dans les milieux bien informés qu'il y a un concours dans ce billet. Voir en bas si vous n'avez pas la patience de suivre mes élucubrations.

    C'est ballot, mais alors vraiment ballot, je n'ai pas été taguée comme mes chatoyantes et resplendissantes copines que j'aime. Surmontant mon atroce déception, me voilà, fermement décidée à vous apprendre une chose que vous ne savez pas sur moi. Sous vos yeux ébahis, voilà la révélation, celle qui va illuminer votre journée, mettre des reflets dans votre chevelure, des paillettes sur vos ballerines, du Pimm's dans votre carafe, le Doctor dans votre lit salon, du baume dans les épinards!

    Ou pas.

    Mais keskelle raconte, êtes-vous, bien-aimés lecteurs en train de vous demander en vous grattant le sommet du crâne avec grâce. Ce que je raconte, bien-aimés lecteurs, c'est que j'ai un vice vaguement caché, presque aussi pénible que celui qui frappe votre mignonne automobile rose qui brille par un pépiant jour de printemps: j'aime manger. C'est abominafreux, j'aime manger. Et j'aime cuisiner. Jusque là, les esprits médisants vont dire que "mouarf, tu parles d'une révélation". Bande de mauvaises langues va (privés de muffins tagadas toc!)! Parce que la voilà la révélation: j'aime aussi les boîte à bento. Là, j'en entends au fond de la salle chuchoter un "kwaaaaaa? Mais keskecé??????" qui me désole. M'enfin, les boîtes à bento, ces petites choses toutes mignonnes pour emmener avec vous votre casse-dalle du midi!

    Démonstration en image...

    boite-bento.jpg

    cop. http://www.idee-kdo.com

    Pour celles qui préfèrent, il y a aussi la version Hello Kitty rose à pois blancs. Je ne vise évidemment personne.

    Ça y est? Tout le monde a une idée claire de la chose? Le principe maintenant? Et bien vous prenez tout plein de choses meilleures à manger que le sandwich S***** ou assimilé que vous allez forcément mâchouiller avec un air douloureux à moins de tendances sado-masochistes sur lesquelles je ne porte aucun jugement (mais quand même, un sandwich S***** ou assimilé, c'est une incarnation du Mal, un désespoir sous cellophane, une atteinte aux droits élémentaires des papilles)(j'exagère si je veux d'abord)(même s'il y a de très bons machins triangulaires avec des trucs dedans emballés dans du cellophane). Vous les mettez dans les petites cases. Vous mettez la boiboîte dans son sac. Et vous partez en sautillant telle Sakura ou les Cat's Eyes, ou Goldorak, ou Candy. Non, pas Candy, elle, elle sautille, mais sans bento , juste avec des couettes.

    Vous voulez voir comme c'est amusant? Ma boîte à bento à moi est fraîchement déballée du carton dans lequel elle a migré, donc allez plutôt voir par-là, ou par-là, ou par-là.


    Bon d'accord c'est un tupperware japonais (pardon, une boîte hermétique). Mais je ne sais pas vous, moi je n'ai jamais vu un tupperware (pardon, une boîte hermétique) Hello Kitty. Ni un avec des lapins. Ni un avec des tiroirs et des baguettes. C'est quand même beaucoup plus satisfaisant et rigolo.

    Et comme Marabout est sympa comme tout et que pour fêter son nouveau site tout beau et étincelant avec plein de bonnes idées dedans, elle a décidé de faire passer le bonheur autour d'elle, et bien vous avez le droit de gagner par-ici dix exemplaire du My bento box de Marabout histoire de découvrir, de peaufiner votre technique, ou de découvrir des livres et des coffrets de cuisine sympas!

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    Ce qu'il faut faire? Mais non ne fuyez pas! Je ne vais pas vous demander de cuisiner cette fois!

    Il va falloir me raconter ce que votre héro(ïne)s préféré trimballe dans sa boîte à , voire me préciser à quoi ressemble sa boîte à bento préférée. Attention, entrée, plat et dessert hein, c'est que ça se nourrit un(e) héro(ïne)s!

    A vos marques, donc! Vous avez jusqu'au 5 juin minuit pour vous exprimer dans les commentaires. Cinq exemplaires seront tirés au sort parmi les participants, et cinq attribués aux boîtes à bento qui m'auront le plus fait rire

     

  • My man, Jeeves, - P.G. Wodehouse

    my-man-jeeves-p-g-wodehouse-hardcover-cover-art.jpgBertram Wooster est riche, bien né, et imbécile. Il l'admet d'ailleurs lui-même. Heureusement, un dieu veille sur les imbéciles, ou, parfois; un ange gardien. Et dans ce cas précis, l'ange gardien s'appelle Jeeves: valet stylé, diaboliquement intelligent, et prêt à faire face à toutes les situations. Même les plus improbables.

    C'est tout simplement délicieux. Grinçant et donc totalement hilarant avec ses intrigues complétement absurdes et ses personnages tous plus excentriques les uns que les autres. Dans les huit nouvelles qui constituent ce recueil, on plonge dans l'univers oisif et futile de la gentry à travers les aventures d'un jeune dandy, Bertram Wooster qui parvient à se fourrer dans les situations les plus improbables, toujours guidé par sa bonne volonté et son envie de rendre service à ses amis: le voilà qui devient kidnappeur, entremetteur, voleur, comploteur, certes pour les meilleures raisons du monde et qui parvient à tirer son épingle des imbroglios qu'il crée lui-même sans trop savoir lui-même comment. Là où j'ai été un peu déçue, c'est de ne pas trouver Jeeves dans toutes les nouvelles tant la relation entre le maître et le valet est drôle, le second menant le premier par le bout du nez et le premier reconnaissant les mérites du second en se soumettant à ses diktats en matière de mode.  Mais que Jeeves soit présent ou pas, P.G. Wodehouse croque avec brio et talent la bonne société anglaise comme nord-américaine et n'épargne personne, des jeunes gens qui vivent en parasites aux oncles et tantes fortunés qui tyrannisent leurs héritiers, des jeunes femmes capricieuses en amour aux artistes sans talents.

    Indiscutablement à découvrir! Je vais filer en quête de l'adaptation télévisée des aventures de Bertie et Jeeves, Hugh Laurie et Stephen Fry constituant, en ce qui me concerne une sacrément bonne raison d'y jeter un oeil, en plus de celle de retrouver ces deux hurluberlus!

    Lu en VO dans une drôle d'édition Bed Book. Je ne m'y attendais pas!

    Wodehouse, P.G., A Bed Book, 120p., 2005, 4/5

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  • Dis-lui - Remi Stefani

    DisLuiStefani.jpgAlbertine , 17 ans, a tout quitté le temps de faire le point sur sa vie. Elle se retrouve serveuse dans le café tenu par un ami de son père, le marin toujours absent, tout près de la mer. Là, elle va trouver le pire, mais aussi l'amour et l'amitié.

     

     J'aurais aimé être dithyrambique, mais j'avoue avoir été quelque peu déçue par Dis-lui. J'attendais une belle histoire douce-amère, des personnages attachants... Et j'ai trouvé une histoire dans laquelle je ne suis jamais vraiment entrée, trop légère à mon goût, des personnages effleurés, un découpage en deux parties que j'ai trouvé un brin artificiel, des rebondissements qui ne m'ont pas convaincue. Mais il y a de belles qualités d'écriture et le concept intéressant de mêler au roman les chansons d'Albertine sur un joli papier bleu et que l'on entend interprétées par Chloé Stefani sur le CD qui accompagne le roman. Je ne me suis pas réellement ennuyée, mais j'ai trouvé le tout un peu fade.

    Rencontre ratée donc en ce qui me concerne, mais la cause n'est pas perdue, il y a quelques ados dans mon entourage qui me semblent séduites par le principe. Et c'est un très joli cadeau à faire!

    Liyah, un peu déçue, Pimprenelle, touchée,...

    Stefani, Remi, Dis-lui, Casterman, 2011, 207p.