Où l’on retrouve Lisbeth dans de sales draps, Mikael en pleine enquête et où le tranquille petit monde suédois laisse place à un univers où mafia, secrets d’Etat, et complots ont la part belle.
Inutile de résumer plus avant le deuxième tome de la trilogie Millénium, le phénomène à côté duquel il est difficile de passer depuis quelques mois.
A tort ou à raison, je ne me prononcerais pas sur la question, mais en tout cas, je n’ai pas boudé on plaisir. Plaisir de renouer avec deux personnages que j’apprécie. Plaisir d’en apprendre plus sur Lisbeth Salander la mystérieuse. Même si j’aurais apprécié d’en savoir moins et moins rapidement sur ce personnage haut en couleur. C’est un personnage intriguant cette Lisbeth. Tour à tour attendrissante, agaçante, effrayante. Un personnage tout en brisures qui surprend au moment même où l’on pensait l’avoir cernée. Par contre, rien à signaler du côté de super-Mikael, fidèle à lui-même et d’Erika Berger (que je n’aime guère).
En tout cas, Larsson sait entretenir le suspense tout au long de son roman avec un certain brio. Mais je qualifierais le tout de thriller plus que de roman policier à mon avis, tant l’enquête de police n’est finalement que la part congrue de l’ensemble (à mon humble avis en tout cas).
Abordant le thème difficile des trafics de femme et de la prostitution dans un des pays d’Europe dont la législation est la plus restrictive en la matière, Stieg Larsson montre à quel point la loi ne change pas toujours les mœurs, surtout quand ceux qui sont censés l’appliquée sont les premiers à l’enfreindre. On se rend compte que cette société si souvent citée en exemple n’est pas exempte des tares et problèmes de toute société humaine. Un peu de politique, beaucoup de rebondissements, aboutissent de nouveau à une fin en forme de point d’interrogation qui laisse le pauvre lecteur sur sa faim et avec l’envie pressante de savoir ce qu’il se passe après la page blanche ! Bravo monsieur Larsson.
Stieg Larsson, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette, Actes Sud, 2006, 652 p.