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kojima

  • Quand hurle le loup

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    Me voilà devant vous avec un classique du genre. Pour vous donner un ordre d’idée, ce manga de plus de 8000 pages s’est vendu à plus de 8 millions d’exemplaires au Japon !
     
    Petit résumé : Itto Ogami était un homme respecté, le Kaishakunin du Shogun, chargé d’abréger les souffrances des condamnés au suicide. Mais un complot lui a fait tout perdre. Refusant sa condamnation, il part sur la voie de l’assassin et de la vengeance accompagné de son fils Daigoro.
     
    Le point de départ est surprenant : un père assassin sans scrupules, sabreur hors pair poussant le landau de son fils sur les routes du Japon. Le loup et son petit. Car l’enfant, loin d’être un poids mort pour son père participe aux combats, sert d’appât, observe et soutien son père avec une innocence d’autant plus poignante qu’elle est pervertie.
    Chaque assassinat, chaque combat est un chapitre de l’histoire de ce duo. Mais si la part belle est donnée aux combats, on découvre aussi petit à petit ce qui a poussé Itto Ogami à cette carrière, la raison pour laquelle il élève son fils dans le sang et la violence. Sa quête est celle de la vengeance. Ce qu’il veut par-dessus tout, c’est restaurer l’honneur bafoué de son clan. Et pour cela il a son art du sabre presque surnaturel, et un sens aigu de la stratégie.
    A cet égard, les scènes de combat sont graphiquement très réussies. Parfois difficiles à suivre, mais le mangaka Kojima parvient à restituer la vitesse, la violence des coups et des mouvements de manière assez éblouissante.
    Paradoxalement, on s’attache au père et à son fils, malgré la violence froide, malgré la cruauté. Sans doute parce qu’on apprend à les connaître petit à petit.
    Mais le plus intéressant reste le tableau du Japon qui s’élabore au fur et à mesure du récit. Les combats, les assassinats permettent une description précise de l’organisation sociale et économique, des pratiques religieuses, des notions d’honneur. Des textes d’introduction et de conclusion donnent des indications historiques précises et utiles pour un lecteur parfois un peu désarçonné.
     
    J’en suis au 6e tome avec l’envie pressante de continuer.