Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Entre loups et poissons

    Il y a des bruits étranges dans les murs de la vieille grande maison de Lucie… Des loups ? Mais si les loups sortent, alors tout est fini ! Qui dit ça ? Tout le monde voyons !
    Une petite merveille entre bande dessinée et album. L’histoire est assez caractéristique des albums avec cet effet de répétition et de fin en suspens auquel le texte de Neil Gaiman, tout en fantaisie donne une sacrée dimension. La chute est vraiment marrante.  Il est servi par des illustrations extraordinaires, mêlant dessin, photographie, collages. Le bonheur.
    Neil Gaiman, Dave McKean (illustration), Des loups dans les murs, Delcourt, 2003
     
    Même équipe, même verdict ! L’histoire absurde d’un papa qui va être échangé contre deux poissons rouges, puis contre une guitare, contre un masque de gorille, contre un lapin… Et l’histoire de son petit garçon qui semble être une réincarnation de l’ogre des contes de fée ! Savoureux ! Et les illustrations ! Coup de cœur !
    Neil Gaiman, Dave McKean (illustration), Le jour où j’ai échangé mon père contre deux poissons rouges, Delcourt, 2000

  • Au royaume du rêve

    Ses noms sont nombreux : Dream, Morphée, Sandman. Maître des rêves et des cauchemarsn il règne sur le royaume de la nuit.  
    Comme ses six frères et sœurs, il est la matérialisation d’un concept. Destin, Mort, Rêve, Désir, Désespoir, etc. Ni dieux, ni humains même s’ils en ont l’apparence, ils sont tant que ces concepts dirigeront les hommes.
     Au départ, j’ai été rebutée par le dessin. Je ne suis vraiment pas fan de comics. Mais par la grâce de Neil Gaiman, tout arrive ! Même trouver sexy un marchand de sable punk ! J’ai eu l’impression de me trouver perdue dans une nouvelle de Lovecraft, cet univers sombre, glacial, voire terrifiant et en même temps terriblement fascinant. Avec en plus une dose certaine d’humour. Ceci n’engage que moi, je n’y connais de toute manière pas grand-chose ! Gaiman propose à ses lecteurs des histoires exigeantes, bourrées de références à la littérature, la mythologie, la religion et abordant des thèmes de sociétés des plus divers. Dans un joyeux foutoir, Caïn et Abel croisent Lucifer, quelques super héros, Shakespeare, un certain nombre de divinités diverses et variées et une belle brochette de tueurs en série. Un bonhomme est un lieu et on trouve toujours quelqu’un pour aggraver le bordel. Dream déprime, Death l’engueule pendant que Desire fait n’importe quoi. Impossible de lâcher le bouquin, et comme je n’arrive pas à mettre la main sur le t. 3 à la bibliothèque, je commence à lorgner dangereusement vers les librairies. Et puis les illustrations pleines pages de David McKean sont vraiment magnifiques.
    Ca valait le coup de persister !
     
    Neil Gaiman, Sandman, t. 1, Préludes et nocturnes, t. 2, La maison de poupée, Delcourt, 2004

  • Restons jeunes

    Benjamin est gros… Le couperet est tombé à la visite médicale. Mais difficile de maigrir quand on aime par-dessus tout manger. Même si l’obésité rend tout compliqué, du sport à l’amour.
    Un joli roman pour adolescents qui dit la difficulté d’être différent et de l’accepter. Le happy end rend la fin un tantinet rapide, mais la lecture reste très agréable et l’histoire touchante.
    Mikaël Ollivier, La vie en gros, Ed. Thierry Magnier, 2001. 157 p.
     
     
    Ginny, 17 ans, timide adolescente américaine tout à fait ordinaire reçoit de sa tante récemment décédée 13 petites enveloppes bleues qui vont l’emmener à travers le monde sur les traces de celle qui était un parangon de fantaisie.
    Au risque de me répéter, un joli roman pour adolescents ! J’avoue avoir été un peu déçue au début : écriture un tantinet plate, personnages gentillets, situations invraisemblables et… une vision très “américaine” du voyage… Enfin je crois ! Mais le tout m’a fait penser à ces touristes que l’on peut croiser armés de leur Lonely Planet toute-l’Europe-dans-un-pavé. Je pense que vous voyez de quoi je veux parler. Et c’est sans parler des clichés qui abondent. Je vous le donne en mille, à Paris, il y a des amoureux, des cafés et des baguettes de pain. Ce qui ne m’a pas empêchée d’être happée par cette lecture. Toute invraisemblance mise à part (ça existe vraiment des parents raisonnables qui laissent partir leur fille unique de 17 ans toute seule en Europe sans savoir où elle va atterrir ?), cette initiation à la vie, la fantaisie, et l’amour est touchante. Et Ginny fait ce que je n’ai jamais réussi à faire : partir sur les routes toute seule. J’aurais peut-être le cran d’en faire autant un jour !
    Maureen Johnson, Treize petites enveloppes bleues, Gallimard jeunesse, 2007. 347 p.

  • Moeurs quand tu nous tiens

    Deux jeunes filles bien nées devraient suivre une voie toute tracée, entre œuvres de charité, broderie au point et messe. Pour l’honneur de leur famille et la France. Sauf que les deux jeunes filles en question vivent dans une France qui, entre 1964 et 1989, change radicalement de visage. Laurence Deflassieux dévoile ces transformations par le mauvais côté de la paire de jumelles, si vous voyer ce que je veux dire.
    Humour, situations improbables et hilarante, personnages savoureux, font de ce bouquin un très bon moment de détente, d’autant que s’y ajoutent méchancetés en tout genre, cynisme par endroit et une certaine tendresse pour un monde qui est aussi celui de l’auteur.
     
    « Non seulement Jésus était le Fils de Dieu, mais il était d’excellente famille du côté de sa mère. » Mgr Hyacinthe Louis de Quelen, archevêque de Paris (1821-1839)
     
     Laurence Deflassieux, D'excellente famille, Paris: Seuil, 2004. 272p.
     
    Un texte magnifique sur la famille, l’absence, l’amour et la tolérance. Jonas est né un an après le décès de son frère Paul. A l’adolescence, il va partir à la découverte de ce fantôme dont l’ombre a pesé sur toute sa vie. D’indices en indices, de révélations en révélations, il va découvrir un Paul que ses parents ne connaissent pas.
    Le texte mêle le récit à la première personne que Jonas fait de l’enquête qu’il mène sur son frère et extraits du journal intime de Paul. A travers le cheminement de Jonas, c’est une réflexion sur l’homosexualité d’une grande intelligence et d’une grande pudeur qui est menée, servie par une écriture concise et limpide. Un vrai plaisir
     
    Hakan Lindquist, Mon frère et son frère, Paris: Gaïa, 2002. 221 p. Trad. Anne Ruchaud
     
     
     
     
     

  • Samourai Champloo

    Mon nouveau coup de cœur animé…Je suis en état de manque après avoir fini de regarder les 26 épisodes.
    Comme souvent, ce n’est pas le scénario qui fait l’intérêt de la chose puisque la trame est relativement traditionnelle, mais la manière dont Shinichiro Watanabe traite la chose. Fuu, une jeune fille de quinze ans part à la recherche du samouraï à l’odeur de tournesol accompagnée de deux allumés dont elle a plus ou moins sauvé la vie. Jin est un rônin aussi chatouilleux du sabre que taciturne, Mugen un espèce de psychopathe dont le style de combat mêle capoaira et breakdance. Ce qui fait le charme de la série est le mélange improbable de la période Edo avec des anachronismes (dont le moindre n’est pas les paires de lunettes et la bande son hip-hop) et des digressions savoureuses (notamment celles de l’épisode 7 sur Van Gogh et les tournesols). Les personnages ne sont vraiment, mais alors vraiment pas gentils. L’action est riche, l’humour plus qu’au rendez-vous, et même la VF à ma grande surprise ne manque pas de charme. Quand aux combats, ils sont mémorables et d’une fluidité très agréable.
    Bref une très bonne série.