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  • Manga mon amour

    Où la nouvelle question existentielle de ma môman : « mais qu’est-ce que tu trouve à ces machins ??!! »
    Voilà le premier volet de mes commentaires sur un genre qui me passionne depuis peu ! Le manga. Et comme quand je tombe dans une marmite ce n’est que rarement à mi-corps, c’est une rubrique qui risque de prendre rapidement de l’ampleur : entre anime, séries, one-shots et autres, il y a de quoi faire ! Laissez-moi tout d’abord vous donner un lien qui a bien aidé la totale béotienne que j’étais en la matière il y a encore six mois : http://fr.wikipedia.org/wiki/Manga
    Après lecture, si vous n’étiez pas connaisseurs, vous me comprendrez donc si je vous dit que je me consacre aussi bien au shôjo qu’au shônen, seinen, josei, et même parfois au yaoi et au yuri qui sont des genres où l’on trouve des petites merveilles ! Je posterai au fur et à mesure de mes lectures et de mes découvertes mes commentaires, qui ne reflètent guère que le plaisir que j’aurai pris à lire telle ou telle oeuvre !
     
     

  • Les deux Kenshin




    La première série que j’ai commencée à acheter… Autant dire que j’ai une tendresse et une faiblesse particulière pour ce manga de Nobuhiro Watsuki qui ne comtpe pas moins de 28 tomes. Oui, le manga est un investissement sentimental ET financier ! Mon portefeuille a des malaises réguliers depuis un petit moment.
    L’histoire n’est pas très complexe. Un assassin Kenshin Himura, dit Battosai qui a contribué à l’instauration de l’ère Meiji disparaît à la fin des combat. On le retrouve dix ans plus tard, devenu un vagabond tentant d’expier ses crimes en protégeant les faibles et, surtout, refusant de tuer. Malgré son désir d’une vie tranquille, il est rattrapé aussi bien par ses ennemis que par le gouvernement qui a besoin de ses dons pour le combat.
    Si au premier abord, Rurôni Kenshin peu apparaître comme un shônen traditionnel, simplet et basé sur les combats menés par le héro, il est en fait beaucoup plus profond. Tout au long de ses aventures, Kenshin, soutenu par les compagnons qu’ils va rencontrer à Tokyo, ne va pas cesser de se battre contre les blessures que lui a infligé son passé, et de chercher l’expiation, alors même que l’instinct du tueur qu’il a été ne peut s’effacer complètement quelque soit son désir de le voir disparaître. L’histoire est pleine d’humour et les personnages très attachants, probablement parce qu’ils sont tous ambivalents. Les propos sur la manière sont Meiji a été construite ne sont pas non plus manichéens, puisque l’auteur ne distribue ni bons, ni mauvais points, mais se contente de montrer comment les horreurs de cette période ont pu faire basculer la vie d’hommes que rien de prédestinait à faire le mal. Et pis Kenshin est tellement kawaï, surtout quand il a son regard méchant…
    Et comme quand j’aime quelque chose, j’ai tendance à virer monomaniaque, j’ai regardé l’adaptation en anime. La version télé n’est pas excellente, le film d’animation (Ishin Shishi no requiem, 1997) moyen, mais par contre, il existe six OAV qui sont de petites merveilles. Les quatre premiers (Rurôni Kenshin : Tsuiokuhen) racontent le passé de l’assassin, les deux derniers (Rurôni Kenshin : Seisouhen), ses relations avec sa femme Kaoru et les évènements qui se passent après la fin du manga. Sombres, durs, d’une qualité d’animation assez fabuleuse, j’avoue en être tombée raide.
  • Une existence tranquille

    Une œuvre qui laisse un goût étrange dans la bouche. L’écriture est très neutre, et contraste avec la dureté des propos que tient Mâ, la narratrice. Son père, K. (sic.) écrivain célèbre (re-sic.) est parti en résidence dans une université californienne, accompagnée de sa mère. Ils l’ont laissée seule avec le benjamin de la famille qui prépare son entrée à l’université et, surtout, l’aîné, Eoyore, handicapé mental. C’est le récit de leur vie au cours de l’absence des parents que fait Mâ. Et à travers ses réflexions sur les événements de la vie quotidienne, ses lectures et travaux universitaires, transparaît la dureté de rapports familiaux marqués par le handicap et par le comportement torturé du père. L’existence tranquille qui donne son titre au roman est loin de l’être.
    Les thèmes abordés par le roman extrêmement variés et intéressants : foi et religion, regard de la société sur le handicap, processus de création, relation de l’écrivain à son entourage et la société qui l’entoure, l'amour fraternel. Les réflexions menées par les personnages sont parfois passionnantes au point que j’en viens à m’intéresser au cinéma de Tarkovski qui me laissait totalement indifférente.
    Mais je serais bien en peine de dire si j’ai réellement aimé ce roman alors même que je ne l’ai pas lâché. Passionnant mais pas agréable ! Je l’ai trouvé d’autant plus terrifiant qu’Oé s’est inspiré de sa propre situation familiale pour l’écrire. Et qu’il donne de lui-même une image rien moins que sympathique. Il joue tout au long du livre sur des mises en abymes, et se dévoile sans trop donner l'air de le faire. C'est en tout cas l'impression que j'ai. Je ne sais pas si c'est le cas dans d'autres de ses romans.  La lecture des interviews qu’il a données à la presse et les renseignements existants sur sa vie et son œuvre confirment cet ancrage à la limite de l’autobiographique.
    Un roman étrange donc, mais qui donne malgré tout envie de découvrir d’autres œuvres de ce grand monsieur de la littérature japonaise.
     
    « Personne ne donnera sa vie pour toi, ne t’imagine pas que cela puisse arriver. Tout le monde te gâte sous prétexte que tu es un enfant intelligent, mais ne t’imagine pas trouver quelqu’un pour accorder plus de valeur à ta vie qu’à la sienne. Tu tomberais là dans la pire déchéance que puisse connaître un être humain. », paroles d’un père à son enfant…
     
    Kenzaburô Oé, Une existence tranquille, Paris : Gallimard : 1985. 285 p. (Du monde entier). ISBN : 2070730468.

  • De l'importance de l'eau chaude

    Aujourd’hui, j’ai pris une douche… Non, je vous rassure, je ne fais pas partie des gens qui considèrent que prendre une douche par mois est le maximum que l’on puisse faire sans mettre sa santé en danger. C’est juste que depuis lundi matin, le chauffe-eau de l’appartement que je partage en colocation était en panne.
    Le drame s’est noué lundi matin, alors que j’étreignais encore mentalement mon oreiller. Mon corps, lui, se dirigeait vers le panier d’oranges quand, soudain, mon œil a été attiré par une lueur rouge fort peu habituelle. Le chauffe-eau essayait de me parler. Mais sans colocataire ni mode d’emploi, je me trouvais dans l’incapacité la plus totale de comprendre ce qu’il tentait de me dire. Ce que je lui signifiais en l’éteignant. Grand bien m’en a pris puisque apparemment, le message était l’équivalent de « fatal error » pour un ordinateur. J’avoue avoir la faiblesse de penser que je suis trop jeune pour mourir, et que trépasser victime de l’explosion d’une chaudière est un tantinet couillon.
    Depuis, j’ai découvert que le mohair est vraiment une matière sympa, même si elle gratte, et que l’on peut très bien se doucher avec moins de six litre d’eau sans s’ébouillanter (même en grelottant) et à l’aide d’une casserole.
    Heureusement, la diabolique machine est revenue à la vie. C’est donc d’un œil amoureux que je contemple la petite flamme bleue qui danse dans la lucarne et que j’entend l’eau qui gargouille dans les tuyaux..