La première série que j’ai commencée à acheter… Autant dire que j’ai une tendresse et une faiblesse particulière pour ce manga de Nobuhiro Watsuki qui ne comtpe pas moins de 28 tomes. Oui, le manga est un investissement sentimental ET financier ! Mon portefeuille a des malaises réguliers depuis un petit moment.
L’histoire n’est pas très complexe. Un assassin Kenshin Himura, dit Battosai qui a contribué à l’instauration de l’ère Meiji disparaît à la fin des combat. On le retrouve dix ans plus tard, devenu un vagabond tentant d’expier ses crimes en protégeant les faibles et, surtout, refusant de tuer. Malgré son désir d’une vie tranquille, il est rattrapé aussi bien par ses ennemis que par le gouvernement qui a besoin de ses dons pour le combat.
Si au premier abord, Rurôni Kenshin peu apparaître comme un shônen traditionnel, simplet et basé sur les combats menés par le héro, il est en fait beaucoup plus profond. Tout au long de ses aventures, Kenshin, soutenu par les compagnons qu’ils va rencontrer à Tokyo, ne va pas cesser de se battre contre les blessures que lui a infligé son passé, et de chercher l’expiation, alors même que l’instinct du tueur qu’il a été ne peut s’effacer complètement quelque soit son désir de le voir disparaître. L’histoire est pleine d’humour et les personnages très attachants, probablement parce qu’ils sont tous ambivalents. Les propos sur la manière sont Meiji a été construite ne sont pas non plus manichéens, puisque l’auteur ne distribue ni bons, ni mauvais points, mais se contente de montrer comment les horreurs de cette période ont pu faire basculer la vie d’hommes que rien de prédestinait à faire le mal. Et pis Kenshin est tellement kawaï, surtout quand il a son regard méchant…
Et comme quand j’aime quelque chose, j’ai tendance à virer monomaniaque, j’ai regardé l’adaptation en anime. La version télé n’est pas excellente, le film d’animation (Ishin Shishi no requiem, 1997) moyen, mais par contre, il existe six OAV qui sont de petites merveilles. Les quatre premiers (Rurôni Kenshin : Tsuiokuhen) racontent le passé de l’assassin, les deux derniers (Rurôni Kenshin : Seisouhen), ses relations avec sa femme Kaoru et les évènements qui se passent après la fin du manga. Sombres, durs, d’une qualité d’animation assez fabuleuse, j’avoue en être tombée raide.