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Chiff' - Page 161

  • Samourai Champloo

    Mon nouveau coup de cœur animé…Je suis en état de manque après avoir fini de regarder les 26 épisodes.
    Comme souvent, ce n’est pas le scénario qui fait l’intérêt de la chose puisque la trame est relativement traditionnelle, mais la manière dont Shinichiro Watanabe traite la chose. Fuu, une jeune fille de quinze ans part à la recherche du samouraï à l’odeur de tournesol accompagnée de deux allumés dont elle a plus ou moins sauvé la vie. Jin est un rônin aussi chatouilleux du sabre que taciturne, Mugen un espèce de psychopathe dont le style de combat mêle capoaira et breakdance. Ce qui fait le charme de la série est le mélange improbable de la période Edo avec des anachronismes (dont le moindre n’est pas les paires de lunettes et la bande son hip-hop) et des digressions savoureuses (notamment celles de l’épisode 7 sur Van Gogh et les tournesols). Les personnages ne sont vraiment, mais alors vraiment pas gentils. L’action est riche, l’humour plus qu’au rendez-vous, et même la VF à ma grande surprise ne manque pas de charme. Quand aux combats, ils sont mémorables et d’une fluidité très agréable.
    Bref une très bonne série.

  • Moeurs quand tu nous tiens

    Deux jeunes filles bien nées devraient suivre une voie toute tracée, entre œuvres de charité, broderie au point et messe. Pour l’honneur de leur famille et la France. Sauf que les deux jeunes filles en question vivent dans une France qui, entre 1964 et 1989, change radicalement de visage. Laurence Deflassieux dévoile ces transformations par le mauvais côté de la paire de jumelles, si vous voyer ce que je veux dire.
    Humour, situations improbables et hilarante, personnages savoureux, font de ce bouquin un très bon moment de détente, d’autant que s’y ajoutent méchancetés en tout genre, cynisme par endroit et une certaine tendresse pour un monde qui est aussi celui de l’auteur.
     
    « Non seulement Jésus était le Fils de Dieu, mais il était d’excellente famille du côté de sa mère. » Mgr Hyacinthe Louis de Quelen, archevêque de Paris (1821-1839)
     
     Laurence Deflassieux, D'excellente famille, Paris: Seuil, 2004. 272p.
     
    Un texte magnifique sur la famille, l’absence, l’amour et la tolérance. Jonas est né un an après le décès de son frère Paul. A l’adolescence, il va partir à la découverte de ce fantôme dont l’ombre a pesé sur toute sa vie. D’indices en indices, de révélations en révélations, il va découvrir un Paul que ses parents ne connaissent pas.
    Le texte mêle le récit à la première personne que Jonas fait de l’enquête qu’il mène sur son frère et extraits du journal intime de Paul. A travers le cheminement de Jonas, c’est une réflexion sur l’homosexualité d’une grande intelligence et d’une grande pudeur qui est menée, servie par une écriture concise et limpide. Un vrai plaisir
     
    Hakan Lindquist, Mon frère et son frère, Paris: Gaïa, 2002. 221 p. Trad. Anne Ruchaud
     
     
     
     
     

  • Des moeurs des hérissons

    D’abord un coup de cœur pour le titre, puis pour la quatrième de couverture : « Je m’appelle Renée, j’ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle… ». Et enfin, le coup de cœur pour le contenu. 356 pages de bonheur, de fous rire, d’attendrissement et de gargouillements d’estomacs. Mon royaume pour les pâtisseries de Manuela !
    La satire vise juste, et toujours avec finesse et drôlerie. Quelques scènes resteront d’anthologie, notamment celle qui réunit des toilettes, une moquette jaune et le requiem de Mozart. Intriguant, n’est-ce pas ? Et on y apprend ! La philosophie, l’art et le cinéma, la gastronomie, et bien d’autres choses. Les pages fourmillent de références culturelles, jusqu’à en être à certains moments touffues. Mais quel plaisir ! Muriel Barbéry transmet ses passions et donne l’envie de partir à la découverte de ce dont ses personnages parlent.
     Quand aux personnages.... Renée la concierge féroce qui observe et commente depuis sa loge les faits et gestes de son petit univers en émaillant ses propos de considérations sur la phénoménologie et les mirabelles. Paloma la surdouée, décidée s’immoler le jour de son anniversaire et qui, en attendant, n’en finit pas de s’affliger de la famille et du monde qui l’entoure sans oublier son humour. Monsieur Ozu, le riche japonais qui va lier tout ce petit monde et amener un brin de sérénité. Jusqu’aux personnages secondaires qui sont savoureux.
    J’ai éprouvé un plaisir infini à me plonger et me replonger dans ces pages, à en retrouver des petits bouts. C’est un livre qui fait du bien, qui illumine le quotidien, aussi parce qu’il redit sans morale aucune que derrière les apparences, peuvent se cacher bien des choses.
    Que dire de plus ? Voilà un roman qui réapprend le bonheur de lire et de vivre.
    Muriel Barbéry, L'élégance du hérisson, Paris: Gallimard, 2006. 359 p.
     

  • Les deux Kenshin




    La première série que j’ai commencée à acheter… Autant dire que j’ai une tendresse et une faiblesse particulière pour ce manga de Nobuhiro Watsuki qui ne comtpe pas moins de 28 tomes. Oui, le manga est un investissement sentimental ET financier ! Mon portefeuille a des malaises réguliers depuis un petit moment.
    L’histoire n’est pas très complexe. Un assassin Kenshin Himura, dit Battosai qui a contribué à l’instauration de l’ère Meiji disparaît à la fin des combat. On le retrouve dix ans plus tard, devenu un vagabond tentant d’expier ses crimes en protégeant les faibles et, surtout, refusant de tuer. Malgré son désir d’une vie tranquille, il est rattrapé aussi bien par ses ennemis que par le gouvernement qui a besoin de ses dons pour le combat.
    Si au premier abord, Rurôni Kenshin peu apparaître comme un shônen traditionnel, simplet et basé sur les combats menés par le héro, il est en fait beaucoup plus profond. Tout au long de ses aventures, Kenshin, soutenu par les compagnons qu’ils va rencontrer à Tokyo, ne va pas cesser de se battre contre les blessures que lui a infligé son passé, et de chercher l’expiation, alors même que l’instinct du tueur qu’il a été ne peut s’effacer complètement quelque soit son désir de le voir disparaître. L’histoire est pleine d’humour et les personnages très attachants, probablement parce qu’ils sont tous ambivalents. Les propos sur la manière sont Meiji a été construite ne sont pas non plus manichéens, puisque l’auteur ne distribue ni bons, ni mauvais points, mais se contente de montrer comment les horreurs de cette période ont pu faire basculer la vie d’hommes que rien de prédestinait à faire le mal. Et pis Kenshin est tellement kawaï, surtout quand il a son regard méchant…
    Et comme quand j’aime quelque chose, j’ai tendance à virer monomaniaque, j’ai regardé l’adaptation en anime. La version télé n’est pas excellente, le film d’animation (Ishin Shishi no requiem, 1997) moyen, mais par contre, il existe six OAV qui sont de petites merveilles. Les quatre premiers (Rurôni Kenshin : Tsuiokuhen) racontent le passé de l’assassin, les deux derniers (Rurôni Kenshin : Seisouhen), ses relations avec sa femme Kaoru et les évènements qui se passent après la fin du manga. Sombres, durs, d’une qualité d’animation assez fabuleuse, j’avoue en être tombée raide.