Ses noms sont nombreux : Dream, Morphée, Sandman. Maître des rêves et des cauchemarsn il règne sur le royaume de la nuit.
Comme ses six frères et sœurs, il est la matérialisation d’un concept. Destin, Mort, Rêve, Désir, Désespoir, etc. Ni dieux, ni humains même s’ils en ont l’apparence, ils sont tant que ces concepts dirigeront les hommes.
Au départ, j’ai été rebutée par le dessin. Je ne suis vraiment pas fan de comics. Mais par la grâce de Neil Gaiman, tout arrive ! Même trouver sexy un marchand de sable punk ! J’ai eu l’impression de me trouver perdue dans une nouvelle de Lovecraft, cet univers sombre, glacial, voire terrifiant et en même temps terriblement fascinant. Avec en plus une dose certaine d’humour. Ceci n’engage que moi, je n’y connais de toute manière pas grand-chose ! Gaiman propose à ses lecteurs des histoires exigeantes, bourrées de références à la littérature, la mythologie, la religion et abordant des thèmes de sociétés des plus divers. Dans un joyeux foutoir, Caïn et Abel croisent Lucifer, quelques super héros, Shakespeare, un certain nombre de divinités diverses et variées et une belle brochette de tueurs en série. Un bonhomme est un lieu et on trouve toujours quelqu’un pour aggraver le bordel. Dream déprime, Death l’engueule pendant que Desire fait n’importe quoi. Impossible de lâcher le bouquin, et comme je n’arrive pas à mettre la main sur le t. 3 à la bibliothèque, je commence à lorgner dangereusement vers les librairies. Et puis les illustrations pleines pages de David McKean sont vraiment magnifiques.
Ca valait le coup de persister !
Neil Gaiman, Sandman, t. 1, Préludes et nocturnes, t. 2, La maison de poupée, Delcourt, 2004