Et le cerveau en rade, je ferai part des mes lectures de vacances dès demain... Et puis Haruki Murakami me regarde, et la tasse de thé fume...
Chiff' - Page 155
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Un baobab dans la main
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Plus dur sera le retour
De vacances... Alors, comment dire... Prague, c'est beau?? C'est suffisant?? Non? Bon. Alors, descriptif.
Magnifique ville de l'est avec des airs de ville autrichienne ne sera toujours pas suffisant! Le premier choc intervient à l'arrivée sur la place principale de la vieille ville. Ne me demandez pas les noms, je n'ai pas mon Routard sous la main et mon cerveau est encore dans le train! Bref, la place de la ville historique: plusieurs églises, des tours dans tous les sens et plein de vieilles pierres. C'est juste beau.
Il y a des calèches pour faire cliché, des touristes dans tous les coins évidemment et un marché de Pâques parce qu'ils le fêtent pour de vrai. Les décos sont sympas et pas trop kitsch.Pas comme en Alsace, sans vouloir vexer les alsaciens (faut dire que je suis peut-être tombée sur la mauvaise façade)!
La preuve, ce joli oeuf devant la cathédrale.
Il y a de jolies ruelles avec des boutiques à touriste et des coins plus perdus qui ne manquent pas de charme.
L'île de Kampa, les parcs sur la colline du château, les rues du quartier juif avec leurs bâtiments Art nouveau.
Un des coins les plus touristiques, mis à part la place de la ville historique est sans conteste aucun le pont Charles. Il faut dire qu'il vaut le coup avec ses tours et ses statues. J'ai pris une petite vingtaine de photos dans le secteur dont voilà un petit florilège.
Il y a des merveilles de façades dès qu'on lève le nez et quelque soit le quartier. Même dans les secteurs de la ville les plus populaires (ça a du bon de se perdre des fois), il y a de beaux restes. Et de bons clubs de foot. Vous aviez entendu parler du Sparta? Moi non avant de passer vers le stade. Ce qui m'amène aux gens (gens, supporters, foot, vous ne suivez pas le raisonnement? Moi non plus). Fort sympatiques, souvent très mignons (oui, la gent féminine est mignonne aussi), globalement serviables envers les pauvres touristes paumés. Mention spéciale pour leur maîtrise de la langue anglaise.
Bref, j'ai aimé et je retournerai probablement pour écumer ce que je n'ai aps pû faire et voir en trois jours. Pour les amateurs, prévoir une bonne paire de baskets et de grands yeux emerveillés. Par contre... Ne pas s'attendre à des merveilles culinaires. C'est de la bonne cuisine du nord: viande, viande, viande, viande. En ragoût, panée, grillée, en boulettes, farcie, etc. Pas mauvais (mention spéciale pour le boeuf aux airelles), copieux (un demi canard pour moi toute seule), mais je me suis jetée sur les légumes une fois dans mes pénates! Les éléments sucrés du paysage sont maigeables mais ceux sur lesquels j'ai pu mettre la main n'étaient pas transcendants. Le Routard est toujours une valeur sûre, mais évidemment, on y retrouve toujours moults touristes français...
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Message d'absence
Bip, bip, bip... Chiffonnette Chiffon est actuellement dans l'incapacité de vous répondre. Elle vole avec un sourire béat vers Prague d'où elle reviendra d'ici la fin de la semaine. Elle mettra ses phtos en ligne pour faire baver le pauvre monde et rajoutera quelques lectures et recettes pour la peine.
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Au bonheur de lire
Je viens de terminer deux petits essais d'Hubert Nyssen. C'est encore la faute à Cuné!
Le premier, Eloge de la lecture est le texte d'une conférence, completé par un vibrant éloge à Albert Cohen qui m'a donné envie de me replonger dans l'oeuvre cet auteur. Il ne m'a guère laissé de traces autres que quelques belles phrases dont on retrouve les échos dans Lira bien qui lira le dernier. Lettre libertine sur la lecture. Là par contre, quel bonheur!
Moi qui ne connaissait Hubert Nyssen que par son nom et son métier d'éditeur ai découvert sa plume pleine de verve et joyeusement érudites. Un beau festival de mots que je ne connaissais pas ou plus: cabouter, avers, bistourner, gargoulette, et autres a chanté dans ma tête! Et cette série de lettres à une lectrice imaginaire a flatté mon petit ego de lectrice, il faut l'avouer. Faut-il qu'il aime les femmes monsieur Nyssen pour en parler ains!
Ceci dit, le plumage se rapporte au ramage. Le contenu est fort intéressant. Tout est passé à la moulinette: le livre, la lecture, la crise du livre, le rôle de l'écrivain, le libre-échange, etc. On dit le livre en crise, mais depuis que le livre est livre, il est en crise. Et crise du livre n'est pas crise de la lecture tant l'un et l'autre en étant parents ne sont pas siamois. S'il y a crise, c'est celle du support,et d'un monde dans lequel tout est bradé et noyé dans le flot du consumérisme et du progrès. S'il est inquiet, Hubert Nyssen, c'est surtout de la désacralisation de l'acte d'écrire et du rôle de l'écriture. Mais l'espoir est là malgré tout, parce qu'il reste des lecteurs, et surtout des lectrices.
Mais ce qu'il y a de meilleur en cet ouvrage, c'est le sens de la formule, ce bonheur incomparable que l'on sent qu'il a à écrire et à lire, et son hymne au bonheur de lire, son regret que ce bonheur ne soit pas mieux partagé. Ce qui donne ces merveilleuses petites, ou grandes phrases qui ont ausis le mérite de me faire réflechir au sens de mon métier. Qu'est-ce que lire, qu'est-ce que faire lire et faire passer le bonheur de lire, comment faire passer ce plaisir? C'est un beau rôle que d'être, ou plutôt d'essayer d'être le passeur aux autres du plaisir, certes, mais aussi des moyens de l'indépendance. C'est ce que j'en retire, malgré le pessimisme de certains des propos.
Petit florilège:
"Et puis, je vous l'avoue, aux heures d'égoïsme, je me fiche de savoir si dans cinquante ans il sera encore question d'un livre qui vient de m'apporter illuminations et jouissance. C'est l'affaire de mes petits-neveux. La mienne est de ne pas négliger la félicité de l'instant, de ne pas mépriser la compagnie qui m'est offerte et de ne pas gâcher le plaisir qu'elle me donne."
"Les livres auxquels nous sommes tellement attachés, mademoiselle Esperluette, ne sont pas des livres pour tous. On aurait beau les offrir, ils n'auraient pas plus de lecteurs qu'ils n'en ont déjà. Car il ne suffit pas de savoir lire pour pouvoir lire. Afin de parer la bastonnade, j'aurais dû revétir heaume et armure pour dire cela, mais je persiste à prétendre et à le répéter. Si l'on n'y a pas été préparé par l'éducation, qu'elle fut particulière ou sociale, on ne peut trouver dans la lecture que décéption et, pire, graines d'hostilité. Donner à lire à qui ne sait pas lire revient à le détourner pour longtemps des livres, sinon à jamais."
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Honte sur moi!
Parce que je suis pire que Camille! Qui est Camille? Un sympathique jeune garçon de 10 ans qui vit un drame. A son âge antédiluvien, il n'est pas marié! Et pire, il n'est pas amoureux! Ce qui fait de lui la honte de la famille! Que devrais-je dire alors, moi qui ai coiffé Sainte-Catherine! Enfin, là n'est pas la question. Camille décide de tomber amoureux. Car quand on veut, on peut:!
Un sympathique court roman. On se souvient de la capacité qu'on avait à 10 ans à se torturer quand on ne comprenait pas si bien que ça le fonctionnement du monde des adultes. Arnaud Catherine pose un regard attendri sur son héros et mène tombour battant une intrigue légère mais attachante.
"Parfois je me dis que tout ça, c'est la faute des parents. Comme souvent dans la vie."
Arnaud Catherine, Je suis la honte de la famille, Neuf de l'Ecole des Loisirs, 2006.