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  • Frey - Chris Wooding

    Once upon a time, Chiffonnette occupait agréablement son temps autour d'un cocktail d'une tasse de thé avec quelques compagnes de  broderie, tapisserie, cancanage , bref, avec quelques compagnes, quand au cours d'un échange jusque là serein portant dans le désordre sur Star Wars, Starship Troopers, le pantalon de Han Solo et un certain Doctor (voire des piranhas avec des dents vraiment très pointues) survint un affreux, encore que glamourous, hurlement: "KWAAAAAAAA! Tu n'as jamais vu Firefly????????" (oui, avec autant de points d'exclamation, je vous le jure, je les ai entendus). Non, Chiffonnette n'avait jamais vu Firefly. Et s'en sentit subitement fort marrie. Surtout quand elle eut entendu le descriptif suivant: western de l'espace, Mal, explosions (si, quand même un peu), contrebande et arnaque, vaisseau spatial, Joss Whedon. Je vous livre là une version incomplète et sans le ton.

    firefly.jpgOr donc, Chiffonnette repartit avec sous le bras, Firefly et Serenity (pour toute explication, voir ) et l'ordre catégorique de regarder le tout fissa. Ce qui fut fait avec d'autant plus de diligence qu'il s'agit effectivement d'une série absolument fabuleuse, inventive, débordante de qualités, de personnages géniaux, de rebondissements et d'action. Ce qui me permet au passage de maudire la Fox sur cent-soixante-quatre générations pour avoir flingué la dite série.

    Si vous n'avez pas encore abandonné, sachez que nous allons maintenant entrer dans le vif du sujet. Enfin presque. J'aime donc Firelfy, Mal, les vaisseaux spatiaux, la baston et les explosions. Aussi, quand on me met sous le nez un roman dont la quatrième de couverture rappelle assez furieusement Firefly, Mal et promet de surcroît de la baston, des vaisseaux spatiaux et on peut le supposer, des explosions, je couine. Et je trépigne. Élégamment, cela tombe sous le sens.

    Encore là? Bien. Frey donc.

     

    jpg_frey_200.jpgSoit, la couverture fait hausser un sourcil. Soit, certaines tournures de phrase m'ont fait grincer des dents. Mais alors quel bonheur à lire! C'est un roman bourré d'action qui reprend effectivement un peu de l'ambiance de Firefly, rend ainsi un bel hommage à cette série tout en s'en démarquant tant avec ses personnages hauts en couleur qu'avec un univers qui emprunte aux histoires de pirates avec leurs repaires secrets, leurs cartes mystérieuses et leur code d'honneur, et y mélange au passage un brin de créatures mystérieuses et de magie. On ne s'ennuie pas une minute à suivre les aventures de cet épuipage de bras cassés mené par un capitaine pas bien flamboyant, à les voir révéler dans l'adversité leurs qualités, leurs failles et finir par former une espèce famille totalement dysfonctionnelle où même le chat a de sérieux problèmes psychologiques. Il faut dire qu'entre un capitaine qui aime l'arnaque, un médecin qui tête de la bouteille, un démoniste qui cajole son golem, une navigatrice qui a un peu de mal à respirer un froussard et un crétin, un grand baraqué taciturne, sans oublier un vaisseau un peu cabossé il y a de quoi faire. Le tout est souvent hilarant, prenant à défaut d'être franchement inventif, et en tout cas vraiment plaisant à lire. C'est malin, j'ai envie de revoir Firelfy maintenant!

    ps: oui Fashion, je vais te rendre Mal, promis juré. Et même, pour me faire pardonner je vais te prêter Frey. Son manteau est presque aussi chouette que celui de Mal.

    Simatural en parle beaucoup mieux que moi, l'avis de Blackwolf.

    Wooding, Chris, Frey, Bragelonne, 2011, 424p., 4/5

     

  • Danbé - Aya Cissoko & Marie Desplechin

     

    9782702141755FS.gifAya grandit heureuse jusqu'au drame qui déchire sa famille.L'incendie criminel, la mort de son père, de sa petite soeur sont le point de départ d'une série d'épreuves et de deuils qu'affrontent ceux qui restent. Avec pour faire face, le danbé, la dignité en malinké, règle de vie et de conduite de Massiré, la mère d'Aya, qui inculque à ces enfants cette discipline. Affronter les épreuves, les surmonter, c'est ce que fera Aya, encore et encore.

     

    Je l'avoue d'entrée de jeu, en général les témoignages ne sont pas ma tasse de thé. Vous comprendrez donc que j'ai retenu une grimace en voyant arriver dans ma boîte au lettre ce petit ouvrage, fruit d'un collaboration entre Aya Cissoko et Marie Desplechin. Mais si je ne connaissais alors pas Aya Cissoko, il y avait au moins Marie Desplechin dont j'apprécie en général beaucoup la plume... Au moins une bonne raison d'attaquer le livre qui était entre mes mains, ce que j'ai fait sans trop de réticence à défaut d'enthousiasme. Or donc, le destin est farceur comme diraient certains puisque c'est au final un coup de coeur, et pas un petit. A côté duquel je serais passée.

    Danbé est un récit intelligent, plein de vie, porté par la plume de Marie Desplechin, qui n'occulte rien du plus dur, mais transmet la voix d'Aya Cissoko, une voix toujours digne et humble et qui jamais ne se pose en exemple, malgré un parcours qui force le respect et l'admiration non pas parce qu'il est celui d'une jeune femme « d'origine immigrée » comme on dit si bien de nos jours, mais parce que c'est celui de quelqu'un passé par des drames et des épreuves qui en auraient laissé plus d'un sur le carreau.

    Alors oui, c'est effectivement le témoignage de la vie d'un enfants « français d'origine ». Aya Cissoko raconte les immeubles surpeuplés, vétustes, la violence, le racisme. L'ordinaire, révoltant, qui précise l'origine des « presque » français, et celui qui tue par sa bêtise. Elle raconte aussi la solidarité, l'amitié, les moments de bonheur, les rencontres qui changent une vie. Le poids des communautés, des traditions qui perdurent. Danbé, c'est une petite porte qui s'ouvre vers le Mali et ceux qui venus de là-bas, vivent en France. C'est une porte qui s'ouvre aussi vers le Paris populaire, métissé. C'est surtout, entre anecdotes et vie quotidienne, l'occasion de réflexions sur l'immigration à travers l'histoire des parents d'Aya, sur ce que signifie être un « français d'origine », sur la manière dont se forge une culture métissée, entre celle des ancêtres et celle de lieu où l'on vit. Comme celle que se crée Massiré, sa mère, qui se révolte contre la tradition tout en élèvant ses enfants de le danbé et reconquiert doucement sa place dans le groupe. Une mère dure, mais qui donne à sa fille la liberté nécessaire pour tracer son propre chemin. Ne serait-ce qu'en lui permettant de boxer malgré les reproches des voisins et de la famille. Sans édulcorer ses relations parfois difficiles avec elle, Aya Cissoko trace de sa mère un portrait à la fois terrifiant et superbe. L'histoire d'Aya Cissoko est forte, d'autant plus forte qu'elle n'édulcore rien de ses échecs, de ses luttes contre les autres et contre elle-même, et rien de ses victoires, dont les moindre ne sont pas de se relever toujours, d'affronter les difficultés, les drames, le regard des autres et les préjugés.

    On n'oublie jamais, au fil des pages, que la voix qui se fait entendre est celle d'une jeune femme bien vivante, qui continue à tracer sa route. Danbé est bien un témoignage, mais un grand et beau témoignage, d'une admirable tenue littéraire. C'est un récit fort, honnête, touchant, dense et complexe sous son apparente simplicité qui mérite bien son titre.

    Cissoko, Aya, Desplechin, Marie, Danbé, Calmann-Levy, 2011, 182p., 5/5

  • La citation du jeudi: du vendredi et autres histoires

    J'ai comme qui dirait confondu le jeudi et le vendredi... Hem... Bref. Mais mieux vaut tard que jamais...

    D'autant que j'avais concoté une jolie petite citation issue d'un coup de coeur dont je vous parlerai très bientôt!

    "Quand je gagne des compétitions, je suis généralement présentée comme "Française d'origine malienne". Je défends les couleurs bleu-blanc-rouge, je suis fière de boxer pour mon pays et toujours émue d'entendre La Marseillaise, mais ça ne suffit pas. Il reste encore à préciser mon origine. Les autres n'ont pas droit à tant dégards. Est-ce qu'on dit "Française d'origine française"? A la fin, c'est comme une gifle. J'ai l'impression qu'on me refuse l'appartenance de plein droit au pays qui est le mien. Française peut-être, mais Française d'origine. Ce qui devrait sonner comme une addition tombe comme une soustraction."

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    Présentation de l'éditeur: "

    « J’aimerais que celle ou celui qui lira ce petit livre mesure ce qu’il a de déchirant. Il est mon au revoir à ceux que je laisse sur le quai. (…) Il est mon au revoir à mon enfance de petite fille noire en collants verts, qui dévale en criant les jardins de Ménilmontant. »

    Quand Marie Desplechin rencontre Aya Cissoko, elle est touchée par la singularité de son histoire. Née de parents maliens, Aya a connu une petite enfance habitée de souvenirs délicieux, qui prend fin avec la disparition de son père et de sa petite sœur dans un incendie. Élevée par sa mère dans le respect du danbé, la dignité en malinké, Aya apprend à surmonter les épreuves et trouve dans la boxe un refuge.

  • The secret adversary remains hidden...

    Vous ai-je déjà parlé du Doctor? Mhhhhhh? Doctor Who? The Doctor, le seul, l'unique. Oui, celui-ci. J'en vois déjà qui soupirent au fond. Tsssssss. Vous pouvez soupirer, ce n'est pas de lui dont il va être question mais de la grande, de la fabuleuse Agatha Christie. Une autre de mes grandes passions d'ailleurs cette bonne vieille Agatha. J'ai du lire à peu près tous ses romans pendant mes années d'adolescence. Et j'en ai tellement relu certains que mes intégrales ont une légère tendance à tomber en ruine.

     

    Bref.

    Où en étais-je.

    Ah! Oui!

    Imaginez donc mon état quand je suis tombée au cours de la couinante saison 4 de ma série préférée de tous les temps sur Dame Agatha elle-même. Dans un épisode absolument, mais alors absolument trépignantissime. Dont je suis ressortie (et je n'étais pas la seule) avec l'envie de relire les nombreux romans qui sont cités, ou auxquels il est fait allusion dans l'épisode, envie, il faut bien le dire d'autant plus pressante qu'il y a parmi eux mes préférés parmi les préférés et que la perspective de lectures communes avec les copines n'est pas sans... saveur.

    1366-1.jpgSans plus attendre, voici donc The secret adversary!

    Le second des romans écrits par Agatha Christie, qui reprit la plume pour tenter de trouver quelques revenus pouvant contribuer à aider sa mère quasi ruinée. Une conversation surprise dont une certaine Jane Fish était le sujet, les nombreux jeunes gens démobilisés autour d'elle et ce fut la naissance d'un couple qui vivra bien d'autres aventures sous sa plume: Tommy Beresford et Prudence Tuppence Cowley.

    J'ai une tendresse particulière pour ces deux héros: Tommy et ses cheveux roux, son flegme, Tuppence et son énergie, sa tendance à foncer tête baissée dans les ennuis... Ils sont aussi touchant l'un que l'autre, surtout dans cet épisode où ils se tournent autour aussi incapables l'un que l'autre de s'avouer leur mutuelle passion. Mr Brown n'est pas un roman policier au sens strict, plutôt un roman d'espionnage, mêlant tractations secrètes entre gouvernements, naufrage, enlévements, complots, séquestrations et autres rebondissements qui s'enchaînent sans temps mort ou presque, le tout relevé par des personnages délicieux. Tommy et Tuppence bien entendu, mais aussi the-secret-adversary-17768150.jpegJulius Herscheimer américain jusqu'au bout des ongles, Annette, la glaciale Rita, sir James... Et déjà, Agatha Christie parvient à la perfection à faire tourner son lecteur en bourrique: le coupable était là, et bien là, presque depuis le début. Sous le nez des héros et des lecteurs. Évidemment, quand on le sait... C'est tellement évident! The secret adversary, Mr Brown dans ma traduction est en plus un roman aux accents modernes, avec ses héroïnes qui n'ont pas froid aux yeux, ne manquent pas d'humour, se lancent dans le mariage comme dans une grande aventure et sont même, même, capables de faire un effort dans les grandes occasions en faisant preuve de leur bonne éducation. Tuppence à cet égard est absolument adorable en fille de pasteur sortie du droit chemin. Et que dire de ces jeunes gens qui laissent toute la place qui leur revient à leurs compagnes! Je me demande dans quelle mesure Agatha Christie dévoile dans ce roman le désir d'aventure qu'elle comblera plus tard, en tout cas, il semble qu'elle y ait projété un peu le couple qu'elle formait alors avec Archie, son époux.  On trouve là tout ce qui plus tard fera son succès et rendra ses romans inoubliables: ce ton tellement british, le style, l'art de l'intrigue. S'il est resté parmi ceux que je chéris, c'est sans doute parce qu'il a fait parti des premiers Christie que j'ai lu après le traditionnel Les dix petits nègres, mais aussi parce que c'est un roman réellement attachant, léger mais prenant et surtout, drôle. Du grand art Mme Christie!

     

     

     

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    Avec Fashion, Mo, Karine, Isil, Yue Yin, Pimpi...

     

    Christie, Agatha, Mr Brown, dans Agatha Christie t.1, Les années 1920-1925, Le Masque, 1990

     

    Et au fait!

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  • Ô Monte-Christo

    Depuis un bon bout de temps Stéphanie et moi-même dissertions sur Alexandre Dumas, papotions Athos, récits de voyage et challenge... Et quand je dis un bon bout de temps, c'est un bon bout de temps, un bout de temps comme... Ah oui, tant que ça! Bref, à force d'en papoter, nous ne faisions qu'en papoter jusqu'à ce qu'une visite ma foi charmante du non moins charmant château de Monte-Christo ne nous décide à passer à l'acte.

    Vous voilà donc devant le Monte-Christo Challenge.

    Oui, encore un challenge. D'ailleurs, sachez qu'Ankya a lancé un challenge Dumas sans limitation en quantité et en temps et que vous êtes invités à aller lui faire un coucou et plus si affinités (par exemple vous inscrire à son challenge, mais c'est un exemple, ceci dit, vous noterez que ça fait coup double et qu'en plus si vous ne connaissez pas la caverne d'Ankya, et bien c'est l'occasion de la découvrir, ça fait quand même beaucoup de bonnes raisons).

    Je bavarde, je bavarde. Passons au règles du challenge. Oui, règles il y a, ça nous arrive!

    Vous avez donc six mois à compter de la publication de nos billets pour:

    - lire un roman et un récit de Dumas père (à vous le choix des armes: théâtre, récits de voyage, dictionnaire de cuisine,...);

    - visionner une adaptation cinématographique d'une des oeuvres de Dumas;

    Jusque là, rien que de très classique.

    Seront récompensés (c'est comme aux oscars limite):

    - la plus belle déclaration d'amour à un personnage de Dumas (nous vous laissons choisir, ne sommes-nous pas adorables);

    - le plus grand nombre de billets;

    A quoi s'ajoutera un tirage au sort parmi les participants.

    Et à gagner? Surprise!

    Inscriptions dans les commentaires de ce billet, liens vers les billets à y indiquer le cas échéant. Avec la même chose chez ma partner in crime, Stéphanie!

    Et un joli logo à intégrer dans les billets! Ne seront pris en compte que les billets le comportant!

     

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