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  • La grosse

     

     

    Céline parle trois langues, lit, vit intensément son amitié avec Anatolis son vieux voisin mourant, avec les deux enfants que parfois elle garde. Céline est garde-barrière. Céline attend désespérément son chevalier, ce soldat perdu qui lui a fait un enfant, une nuit d’amour intense. Mais Céline est grosse, grosse de sa solitude, de sa souffrance, de ses amours perdues. Trop grosse et différente pour ceux qui l’entourent et que dérangent sa trop grande liberté.

     

    Avec ce roman touchant, Françoise Lefèvre donne à connaître à ses lecteurs à la fois l’infinie noirceur du monde et l’infini bonté qui peu habiter les être.

    Le destin de cette femme fait l’effet d’un coup dans le ventre. Parce qu’elle est différente, parce qu’elle n’a pas les manières qu’il faut pour se fondre dans la communauté, elle est regardée de travers, détestée, harcelée parfois. Les bonnes gens critiquent son poids, sa manière de vivre, son isolement, ses amitiés. Critiquent le fait qu’elle se contente de ce qu’elle a, de vivre pleinement ce que les jours et la nature lui apportent. De savoir trouver le bonheur dans les petites choses de la vie. Un oiseau qui chante, une ruche, une odeur, le rire d’un enfant…

    « Pensez donc… Quand on n’a pas d’argent, on n’achète pas de lard pour les oiseaux…Non mais !... Et regardez-moi cet air !...Cette robe d’un autre siècle…Ces cheveux longs jusqu’au bas des fesses… Une femme ne sort pas comme ça…En cheveux ! »

    Pourtant, il n’y a pas de quoi la critiquer Céline. Elle essaie de survivre à la perte de son  amour, aux souvenirs de la guerre, à la mort de son enfant. Mais sa souffrance ne suffit pas. On frappe les hommes à terre… Alors les femmes… Et il est tellement facile de piétiner ce qui fait le bonheur des autres, de leur refuser le peu d’amour dont ils ont besoin et qu’ils demandent.

    Pages après pages, les derniers moments de bonheur s’égrènent. La noirceur gagne. La mauvaiseté prend le pas sur l’amour. Bien sûr, il y a quelques raccourcis, quelques facilités, quelques clichés. Mais il est impossible de s’arracher à cette femme.

    C’est une histoire triste que celle de Céline. Une histoire qui se termine mal. Une histoire racontée avec des phrases courtes, dures, poétiques. Une histoire qui trotte longtemps dans la tête la dernière page tournée.

     

     « Cette joie grave de reine déchue qui se souvient d’un royaume, à moins que ce ne soit d’un amour. A moins qu’après avoir tout perdu, elle ne reste là, au bord de la route avec sa capacité d’aimer encore et toujours. Sans attendre de retour. Aimer jusqu’à l’égrènement des secondes. La pluie fine sur les pavés du jardin. La lumière. Cet engrangement de lumière dans la mémoire qui fait naître la mélancolie. Même cette mélancolie devient source de joie et fait croiser les mains sur la poitrine comme s’il y avait là encore un enfant. Un enfant. Un amour. Le corps astral de l’amour qui vous accompagne, vous enveloppe et danse parfois autour de vous de cette danse invisible pour les autres. Alors oui, même cette mélancolie peut se transformer en joie puisqu’elle est comme une gerbe de foudre et cela s’appelle l’absence. Et l’on sait que l’absence grossit dans la poitrine, fait le cœur énorme et qu’on la porte en plus de son propre poids. Elle est partout, remplit tout. On aime autrement. On aime la chose infiniment petite. On pardonne au ciel trop grand. » 

     Les avis d'AnneFlorinettePraline, Flo.
     

    Françoise Lefèvre, La grosse, Babel, 2000, 108 p.

  • Loin, très loin de tout

     

    Owen a 17 ans. Nathalie a 17 ans. Ils sont tous les deux en décalage avec le monde adolescent dans lequel il vive. Pour eux, pas de sport, de flirts.Leur bonheur, ils le trouvent pour le premier dans l'étude, pour la seconde dans la musqiue. Ensemble, ils vont apprendre à assumer leur différence.

     

    A voir ce court résumé, rien de bien alléchant, je vous l'accorde. Pourtant, ce court roman pour adolescents d'ursula Le Guin est une petite merveille. D'abord par le style très agréable à lire, soutenu tout en restant crédible dans la bouche de jeunes gens. Ensuite parce que cette histoire qui a été écrite en 1976 reste d'une fraîcheur et d'une pertinence surprenante.

    Ursula Le Guin a très bien su décrire à travers es deux personnages les affres du passage à l'âge adulte. La découverte de l'amour et de la sensualité, la sensation d'être incompris, mal dans sa peau. Le sentiment d'être différente de ceux qui nous entourent. En plus Owen comme Nathalie sont à aprt. Ils sont de ces petits cancards qui ne parviennent pas à se fondre dans la masse de leurs camarades. Qui restent désespérement solitaires et en marge à un âge où rien n'est plus important que le groupe. D'ailleurs, Ursula Le Guin livre une analyse de ce phénomène de groupe lapidaire, efficace et qui n'a rien a envié à celles des sociologues!

    C'est ensemble qu'ils vont apprendre à s'ouvrir, à partager, à assumer leurs envies et leurs ambitions.

    On pourrait être devant un roman pour adolescent de plus décrivant les affres d'un premier amour, des premières décisions à prendre. Mais l'intelligence et la finesse de cette grande dame de la scince-fiction donnent au final un petit bijou de finesse et de psychologie!

     

    Une belle découverte!

     

    L'avis de Kalistina.

     Ursula Le Guin, Loin, très loin de tout, Actes Sud, 1999, 110 p.

  • Vanitas vanitatum

     

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    Amélia aime George qui aime Rébecca qui aime Rawdon. Rébecca est l'amie de Georges qui est l'ami de Dobbin qui aime Amélia. Vous suivez? Non? Pas grave! Parce que de toute façon ce n'est certes pas par ce biais que je vais réussir à rendre toute la richesse de cette fabuleuse satire sociale!


    Parce que ces histoires d'amour et de tromperie que raconte Thackeray ne sont finalement que le prétexte à dessiner un portrait au vitriol d'une Angleterre qui vient de rentrer dans le 19e siècle.

    Revenons un moment à la genèse de l'oeuvre. La rédaction de cette oeuvre commença semble-t-il dès l'année 1844 et fut publiée en épisodes de 1847 à1848. Elle prote comme sous titre « A novel without a hero », soit, un roman sans héros. Et c'est bel et bien ce qui attend le lecteur! Pas de grands personnages au centre de son récit. Juste deux couples et un célibataire qui tentent de tracer leur chemin dans le monde. Et qui n'ont rien, vraiment rien de héros.

    Georges Osborne, le militaire parvenu, sûr de son intelligence et de sa beauté, au point de toucher au ridicule. Gâté par son père, incapable d'assmuer ses engagements sans y être poussé par la dernière des extrémités, volage, joueur, il est pourtant idôlatré par celle qui va devenir son épouse, la jolie et naïve Amélia. Voilà un beau personnage d'oie blanche! Jolie sans l'être trop, d'une gentillesse sans fond et incapable de faire face à la moindre difficulté sans recourir aussitôt au sacrifice de sa petite personne, elle est pendant environ 90 p. la dupe de cette histoire! Une dupe qui fait elle-même son malheur, s'aveuglant sur son époux, refusant de trahir cet homme même devenue veuve, éternelle victime de ses chimères et de ses certirudes. Quel contraste avec son amie d'enfance Rébecca! S'il devait y avoir une héroïne, ce serait elle! La parvenue, la jeune femme sans soutien ni argent qui va parvenir à entrer dans les cercles les plus huppés de l'aristocratie anglaise, Elle ne va rien néglier pour ce faire: trahisons, escroqueries, manipulations, tromperies en tout genre. Jusqu'à piétiner celui qu'elle a épousé pour son argent à venir et qu'elle a servi à sa manière assez étrange! De son ascension à sa chute, voilà une femme que l'on ne peut qu'admirer pour son génie de l'intrigue, son instinct de survie et son sens politique! Elle a choqué le bon public à l'époque de la publication. Thackeray a d'ailleurs été taxé de complaisance à son égard, mais pouvait-il faire autrement! Après tout Rébecca ne fait que détourner à son avantage les codes et les moeurs de la grande foire aux vanités! Ce monde où chacun s'écharpe pour un peu plus d'argent, de reconnaissance, pour briller dans les salons quel qu'en soit le prix! Qui est fautif, d'un monde qui fonctionne sur la tromperie ou de celle qui utilise cette tromperie pour faire sa fortune? C'est cette question qui est au centre du roman de Thackeray. J'ai pensé par moment à des personnages d'Austen, notamment la superbe lady Susan! Il y a des airs de ressemblances entre ces deux personnages et leur destinée!

    Par contre, Thackeray va beaucoup plus loin dans la critique et la satire sociale! Rien ne lui échappe, du petit monde des domestiques et des commerçants à celui de la plus haute société en passant par cette bourgeoisie avide d'ascension sociale! Et c'est drôle avant que d'être désespérant! La quatrième de couverture avertissait le lecteur:Thackeray est en quelque sorte le Stendhal de la littérature anglaise! Loin de moi l'idée de porter un ugement sur ce jugement, mais je n'ai pu que constater la similarité de forme avec La chartreuse de Parme (roman publié en 1839). De bout en bout, Thackeray joue au montreur de marionnette; gardant une distance avec ses personnages et avec l'action qui lui permet d'y intervenir avec une grande fréquence. C'est ainsi qu'il apostrophe son lecteur, se lance dans des explications divers et variées sur la psychologie des personnages, le cadre géographique, les moeurs de la société anglaise.

    Un exemple parmi mes préférés: « Et bien maître Jones, qui lisez ce livre à votre cercle, vous traitez, j'en suis sûr tous ces détails de bouffoneries grotesques et de bavadarge ultra-sentimental. Oui, je vous vois maître Jones, tout réjoui en tête à tête avec votre morceau de mouton et votre bouteille de vin, prendre votre crayon et écrire à lamarge: Niaiseries, bavadarge, etc. etc... Voilà bien un de ces génies sublimes qui n'admirent que le grand, que l'héroïque, dans la vie comme dans les romans. Dans ce cas, il fera bien de prendre congé de nous et de tourner se pas d'un autre côté. Ceci dit, nous poursuivons. »

    Cela permet des ruptures de rythme, des apports qui rompent le fil du récit et y apporte une bouffée d'oxygène non négligeable eut égard à l'épaisseur du tout! Je dis cela, mais j'ai avalé ce bon millier de pages en moins d'une semaine, avide de connaître le destin de Rébecca et de son entourage!

    L'humour dont il fait preuve allège beaucoup une histoire qui sans cela sombrerait facilement dans le pathos et le sentimental! Par contre, il ne faut pas s'étonner d'y trouver le point de vue d'un homme influencé malgré tout par les conventions de son temps: son regard sur la condition et la nature féminines est souvent horripilant, il fait preuve du racisme latent des gens de son temps, d'une religiosité de bon ton. Mais il est en cela aussi le fils de cette foire aux vanités qu'il connait bien pour y vivre!

    Hem... Je m'aperçois là que, emportée par le feu de mon enthousiasme, je n'ai même pas été au bout de ma description des non héros de cette histoire.

    Car il y en a encore! Rawdon Crawley le militaire vaniteux et flambeur, fruit lui aussi de l'éducation donnée aux jeunes « gentlemen » du ce temps. Joueur, duelliste, idiot et incapable de la plus simple finesse il va être le jouet de Rébecca sa femme, la suivant sur les chemins de la débauche et du vice avec une constace presque san faille.

    C'est finalement Dobbin, le personnage qui ne devait pas exister qui se rapproche le plus d'un héros! Bon jusqu'à la moëlle de ses os, son esprit de sacrifice n'a dégal que son a mour pour Amélia. Un amour qu'on a bien du mal à comprendre tant Amélia est tête à claque et insipide! C'est d'ailleurs fort décevant pour lelecteur contemporain que c'est elle quel a fortune favorise à la fin du roman: la victoire finale va à la vertu et non au vice. C'est le seul bémol que j'apporterais à ce bonheur constant de lecture: la fin un peu rapide (sic) et la victoire finale d'une morale qui n'est guère morale! Pour le reste, cette fresque intimiste et épique avec sa galerie de personnages, ses rebondissements m'a comblée!


    A savoir, le roman a été adapté plusieurs fois au cinéma, la denrière adaptation remontant à 2005. Réalisé par Mira Nair, il réunit entre autre Gabriel Byrne , Reese Witherspoon, Jonathan Rhys-Meyers.


    Il me faut remercier Fashion Victim, sans le challenge de laquelle je ne me serais sans doute jamais penchée sur ce merveilleux classique de la littérature anglaise!

    Il y a aussi Lilly qui donne son avis ici!

    La foire aux vanités – William Thackeray, Folio, 1994, 1071 p.

  • Vacances, vacances

     

    Parfois, parfois, il m'arrive de prendre des vacances. Et entre autres destinations, de retrourner vers les cieux meilleurs sous lesquels réside ma petite famille. Je vous en avais déjà parlé, mais c'est pour moi un puit sans fond d'inspiration et de franche rigolade.
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    Tout projet de vacances dans ces lieux enchanteurs commence par l'élaboration d'un SAL (sac à lire) objet de dialogues de ce genre:

    • Chiffonnette: « j'arrive mercredi vers 13h »

    • Maman Chiffon: «tu ne te charges pas trop hein? Pas la peine de prendre des livres!! »

    • Chiffonnette: «... j'en ai juste pris cinq ou six! »

    • Maman Chiffon: « pas la peine y'a plein de livres à la maison » (véridique, les murs vont s'écrouler un de ces quatre matins)

    Dialogue constructif s'il en est qui ne m'empêche bien évidemment pas de partir la fleur au fusil et l'épaule démise par le poids de toute cette culture que je transbahute à travers la France histoire de ne pas faire du mal à mes petits nerfs fragiles. On ne sait jamais: le train peut rester bloqué par un troupeau de chèvres rétif, le gel peut s'abattre sur la France, la RATP nous faire une grève, et je peux tout simplement terminer mon stock en cours de route, ce qui serait absolument insupportable!

    Bref!

    Me voilà donc arrivée vers les cieux meilleurs, soupirant après la chaise longue au fond de la forêt vierge qui sert de jardin à la maisonnée! Et rigolant d'avance aux aventures inénarrables de Mademoiselle Chiffon la troisième!

    Il faut vous imaginer un toons sautillant, chantant faux sous sa douche le matin et se vernissant les ongles de couleurs aussi discrètes que du orange et du bleu turquoise! Un toons capable de vous raconter de la première à la dernière scène Dracula de Coppola d'un air béat (c'est trooooop bien Dracula)! Un toons qui refuse de quitter ses converses! Un toons qui est une LCA en puissance! Ce qui est d'ailleurs l'objet de ce billet même si ça ne se voit pas!

    Jugez plutôt: figurez-vous que le toons a été interdit de bibliothèque par Maman Chiffon. Parce que le toons lit trop. Il lit au point de lire en marchant, de lire en voiture et de se transformer en endive. Il lit au point de ne presque plus prendre le temps d'écouter le Donjon de Naheulbeuk! Au point de ne plus rien faire de ses dix jolis petits doigts!

    Dont acte: interdiction de mettre les pieds à la bibliothèque! Au grand dam de Chiffonnette elle-même qui a pensé immédiatement au taux de rotation et aux statistiques de la bibliothèque! C'est vrai quoi, il y a de quoi provoquer une chute dramatique des chiffres!

    Ceci dit, la punition n'est pas trop dure dans l'absolu quand on voit l'état des bibliothèques familiales! Avec ce qu'il y a là, même un LCA pourrait survivre quelques temps! Ce que n'a pas enregistré le cerveau paniqué du toons! Et le tome deux des aventures de Tara Duncan alors (série jugée sympathique encore qu'un peu trop légère)!!! Et le tome trois de La stratégie Ender alors!!!!!! Impossible de survivre sans cela!! Quelques supplications et hurlements plus tard, la situation reste en l'état!

    Ni une, ni deux, le toons a élaboré une stratégie digne des meilleurs espions de la Guerre Froide. Profitant d'un moment d'inattention de Maman Chiffon trop plongée dans son roman pour suivre d'un oeil suspicieux les mouvements d'une demoiselle Chiffon à l'expression de conspirateur, cette dernière en profite pour récupérer sa carte de bibliothèque dans le sac dévolu à cette fonction! Carte qu'elle confie à une copine chargée de lui ramener les romans mentionnés ci-dessus! Une fois les objets de sa convoitise récupérés, la carte réintégre le sac et la demoiselle Chiffon disparait d'un air innocent dans un antre ou un archéologue ne retrouverait pas sa momie, sous prétexte de faire quelques sujets de Brevet! Et révéle d'un air fiérot à sa grande soeur le moyen qu'elle avait trouvé pour contourner l'interdit!

    C'était sans compter avec le fait que Maman Chiffon fréquente elle aussi la bibliothèque et que Chiffonnette avait bien envie d'aller à la bibliothèque. Après tout, ce n'est pas comme si elle allait y travailler tous les jours, n'est-ce pas? Du coup, les voilà toutes les deux à la bibliothèque. Maman Chiffon dégaine alors deux cartes de prêt, dont celle de mademoiselle Chiffon! Drame!! Voilà la conspiration découverte!! Et une Chiffonnette contrainte de dévoiler l'affaire à maman Chiffon entre deux ricanements et sous le regard effaré de la personne chargée de passer les documents à l'emprunt:

    • Maman Chiffon s'exclamant: « La peste!!!! »

    • Chiffonnette: « il faut la comprendre la pauvre enfant, interdite de bibliothèque!!! »

    Air réprobateur de la personne chargée de passer les documents à l'emprunt... C'est vrai quoi, pauvre adolescente spoliée! Et l'état de la lecture en France alors!!

    • Chiffonnette à la personne chargée etc.: « Oui, elle lit trop!! »

    Air totalement abasourdi de la pauvre dame bien peu accoutumée à entendre de pareilles choses!

     

    Enfin tout est bien qui se finit bien pour mademoiselle Chiffon qui a échappé à toute mesure de rétorsion grâce à sa jolie petite bouille et qui continue de sautiller en chantonnant... Vous voulez un extrait? Le voilà:

    «Si maman si, si maman si

    Maman, si tu voyais ma vie

    Je veux un Darcy

    Si maman si

    Et puis un Edward aussi... »

    Sans commentaire de la part d'une grande soeur encore écroulée de rire!