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  • Océanique - Greg Egan

    oceaniqueEgan.jpgJe dois l'avouer en préambule de ce billet, Océanique m'intriguait pour une raison et une seule. La partie de football quantique annoncée en quatrième de couverture. Certains diraient que c'est un brin léger, mais que voulez-vous, il m'en faut souvent bien moins que ça pour partir à l'assaut d'un roman, ou, dans le cas qui nous intéresse d'un colossal recueil de nouvelles. Et puis j'avais déjà découvert avec bonheur grâce au travail des Éditions du Bélial, la plume merveilleuse de Joëlle Wintrebert et il n'en est pas allé autrement en ce qui concerne celle de Greg Egan.

    Je ne m'avancerai pas sur les autres volumes qui constituent cette intégrale des nouvelles d'Egan, ne les ayant pas lus, mais Océanique est une indéniable réussite qui réunit des textes fondés principalement sur une réflexion passionnante sur le virtuel et ses conséquences sur la condition et la nature humaine, avec, à l'horizon des évolutions techniques et des manipulations du vivant, la naissance de quelque chose d'autre que l'humanité qui doit, d'une manière ou d'une autre, trouver sa place dans l'univers.

    Il n'y a bien sûr pas que ça: on trouve pêle-mêle au fil des pages des intelligences artificielles, des clones, des univers parallèles, quelques extra-terrestres, le tout brassé avec talent, mais parfois, un petit peu difficile d'accès tant l'auteur s'appuie par moment sur des théories scientifiques pas forcément bien connues ni très abordables pour un néophyte. Ceci étant dit, si de la hard science ne s'appuyait pas sur la science, il faudrait commencer à se poser des questions.

    On se perd, on se retrouve, on fronce les sourcils, mais avec la satisfaction, au bout du compte d'une lecture intéressante, voire passionnante encore qu'inégale, qui se prête à mon avis au picorage: avaler d'une traite 640 pages ardues peut faire l'effet d'une ascension du Kilimandjaro sans préparation physique. Même si le lecteur court le risque de perdre un peu de vue la cohérence du tout.

    Indéniablement découvrir.

    Lu dans le cadre de Masse Critique de Babelio

    Egan, Greg, Océanique, Le Bélial, 2010, 640p.

     

  • Audeat, audeatarum et autres histoires

    Il était une fois... En fait, il faudrait jeter un voile pudique sur les événements qui ont conduit à ce billet. Un voile limite opaque même. Mais osons malgré tout.

    Il était une fois donc, quelques copines réunies autour d'un (ou plusieurs) cocktail (tout dépend de la version, police ou syndicats). Et qui viennent de découvrir par un coup du sort, le coquin, l'existence d'une croquingnolette collection fort pertinement nommée "Osez..." au catalogue... Bref, au catalogue... Enfin... Au catalogue nécessitant une exploration scientifique en règle. Poussées par notre esprit d'aventure, nous partîmes donc à six et arrivâmes à à peu près le même nombre, fermement décidées à vous faire partager les fruits de notre expérience littéraire, non sans l'avoir auparavant bruyamment commentée.

    Que dire, que dire... Tout d'abord que comme souvent femme varie selon le populaire adage, le ton varie. De l'agréable au drôle, de l'agaçant au franchement crispant. On pourrait en dire de même de ces messieurs. Sur la variabilité. La variance. La... Bref, nous nous sommes compris.

    Mais qu'ai-je donc osé tester vous demandez-vous.

    008476-169x240.jpgTout d'abord ce charmant titre, dédicacé par la piquante, drôle et charmante auteur elle-même dont vous trouverez le blog par ici. A noter d'ailleurs que non contente de parler de la Chose et d'écrire sur Elle, elle sévit de surcroît avec talent dans l'Imaginaire. Mais revenons à nos moutons. Sans être une spécialiste de ce type de quête, il me semble que l'ensemble est sérieusement documenté, l'auteur ayant testé les sites et leurs fonctionnalités, pertinent dans les informations fournies et les recommandations données. Et en plus franchement marrant par moment. Si donc vous voulez faire plus ample connaissance avec la jungle et le monde impitoyable des rencontres virtuelles, ce Osez là est pour vous! Qui sait, peut-être Eric vous attend-il au détour d'un profil...

     

     

    Forte de cette première expérience réussie, je me suis ensuite penchée sur les fondamentaux avec...

    007907-169x240.jpgJe suppose que les messieurs ne se retrouveront guère dans ce titre, mais que voulez-vous, la nature est ainsi faite qu'il faut parfois faire des concessions et se livrer à une analyse partiale et partielle des choses. Dont acte. Quelques pages d'histoire, de la technique avec illustration, il n'y a rien de révolutionnaire sous la couette (ou la douche), mais de la dédramatisation à la louche pour une pratique encore diabolisée par certains et une jolie manière de permettre à celles qui ne connaissent pas leur corps pour X raisons de l'apprivoiser. Le tout avec humour, ce qui ne gache rien.

    Reste à franchir le pas de l'achat... Mais notre ami A. est là pour ça. A moins que vous ne préfériez F. et la grande aventure qui consiste à se confronter à une caissière avec ce titre en main et à se balader sans le cacher dans les rayons.

    Heureuse propriétaire de ces deux titres, je me suis ensuite livrée à quelques échanges, histoire d'explorer un peu plus la collection. J'ai ainsi poursuivi mon exploration avec...

    007879-169x240.jpgde la même plume. J'ai eu là une légère déception. Certes l'auteur s'attaque aux clichés tenaces et aux discours qui stigmatisent toujours et malheureusement celles qui osent être des "mangeuses d'homme", mais j'avoue que le mode d'emploi pour rejoindre ce club m'a fatiguée d'avance et que le ton, certes drôle par moment m'a parfois un peu gênée aux entournures. N'aimant guère être considérée comme un gibier, je ne vois pas pourquoi je rendrai la pareille à ces messieurs. Mais il n'y a là rien que de très personnel.

     

     

     

    Je n'ai pas eu le temps, à mon grand dam de terminer l'instructive (sic) lecture de ...

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     et n'en parlerai donc pas, mais je vous renvoie aux autre membres de l'expédition pour faire plus ample connaissance avec cette maison d'édition au nom évocateur.

    A moins que vous n'osiez participer à ce petit jeu concours avec, à la clé pour les 3 aventuriers ayant correctement répondu aux questions suivantes et tirés au sort, un exemplaire d'Osez!

    1- A quel épisode biblique la pratique décrite par le 2e titre présenté dans ce billet doit-elle un de ses synonymes? Attention, vous avez intérêt à citer vos sources et de préférence avec livre, chapitre et verset. Une bonne occasion de réviser!

    2- Quel site, étudié dans le premier titre se veut être un supermarché à l'usage de ces dames?

    3- Certaines croqueuses aiment la chair fraîche. Quel nom romatique leur donne-t-on?

     

    A vos marques! Les réponses sont attendues à l'adresse mail indiquée dans les colonnes de ce blog pour le 20 janvier dernier délai! Résultats le 22 janvier par tirage au sort parmi les bonnes réponses. Tirage au sort bien évidemment effectué par une main innocente! Vous pouvez multiplier vos chances en jouant chez mes compères!

    Merci au passage aux éditions de La Musardine qui ont bien voulu doter ce petit jeu concours!

    Vous pouvez jouer chez Fashion, Stéphanie, Stephie, Tamara également! 

     

  • La citation du jeudi: Une histoire de la lecture

    "Tous, nous nous lisons nous-même et lisons le monde qui nous entoure afin d'apercevoir ce que nous sommes et où nous nous trouvons. Nous lisons pour comprendre, ou pour commencer à comprendre. Nous ne pouvons que lire. Lire, presque autant que respirer, est notre fonction essentielle."

     

    9782290303535FS.gif4e de couverture: « L'astronome qui lit une carte d'étoiles disparues ; le tisserand qui lit les dessins complexes d'un tapis en cours de tissage; les parents qui lisent sur le visage du bébé des signes de joie, de peur ou d'étonnement; l'amant qui lit à l'aveuglette le corps aimé, la nuit sous les draps (...) - tous partagent avec le lecteur de livres l'art de déchiffrer et de traduire des signes. » Index abondant et curieux de la lecture ! Ses commencements, ses mystères, ses jeux, ses moeurs... De Babylone à la civilisation maya, des générations de savants ont tenté de devenir des lecteurs d'écritures. Lire l'avenir, lire des images, écouter lire, lire en silence... De Caligula qui ordonna de brûler tous les ouvrages d'Homère au génial Oscar Wilde, chaque récit est une histoire folle, merveilleuse, émouvante. D'une anecdote à l'autre, ce livre, chronique minutieuse des lecteurs et de leurs passions, nous transporte dans un univers quasi mythique.

     

     

     

     

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    La liste des participants est là.

     

    Pour tous ceux qui souhaitent participer, bienvenue! La liste sera mise à jour d'ici la fin de la semaine. Bonne citation!

     

  • La guerre des femmes - Alexandre Dumas

    Il fut un temps où je traînais innocemment chez Gibert. Oui, innocemment. Parfaitement même. Je maintiens. Innocemment. Bref, où en étais-je... Ah, voilà! Il fut un temps donc où je traînais innocemment dans au rayon littérature française chez Gibert quand mon oeil fut attiré, tout aussi innocemment par les jolies rangées formées par les oeuvres de ce bon vieux Dumas. Épiphanie! Joie! Bonheur! Voilà ce qu'il me fallait! Un bon vieux pavé des maisons pour caler une armoire normande dans un futur lointain!Mais allez donc opérer un choix dans la foison de titres produits par notre prolifique Alexandre... J'étais ma foi fort perplexe jusqu'à ce que mes yeux tombent sur un titre inconnu au bataillon: La guerre des femmes. Un Dumas inconnu! Fichtre! Alexandre et moi avions un deal. IL ne serait pas dit que l'inkulture passerait par moi! J'ai embarqué ces bonnes dames en vacances. Les autres, celles d'avant. Car le monde est cruel.

    9782752903013FS.gifD'ailleurs ce n'est pas Claire de Cambes qui va me contredire. Ni Nanon de Lartigues, emberlificotées qu'elles sont dans la guerre que se livrent la reine Anne et la princesse de Condé. Toutes ces femmes jouent aux hommes. L'objectif? Rien moins que le trône de France...

    Oh que voilà un drôle de Dumas. On y retrouve les ingrédients de Dumas, la plume de Dumas... Il n'y a rien à dire, c'est confortable comme une vieille paire de charentaises au coin du feu. Aventure épique,  amours impossibles et inconsolables, le tout saupoudré de quelques usurpations d'identité, de trahisons diverses, de tractations et de pactes secrets, de conspirations, de batailles et autres activité agrémentant fort agréablement le quotidien, c'est du pur sucre garanti autenthique. Ces dames se déguisent en homme pour mieux servir leurs maîtresses, ces messieurs se font mener par le bout du nez, l'amour et ses rivalités sont au rendez-vous, Nanon et Claire tentant toutes deux de sauver la vie du vicomte de Canolles, leur amour qui, pauvre âme, ne sait plus où donner de la tête et de la loyauté. Entre roi et prince, entre reine et princesse, entre maîtresse et maîtresse.

    Mais, car il y a un mais, c'est longuet. Delayé même.

    Pourtant le départ est enthousiasmant, le dernier tiers enlevé comme Les trois mousquetaires, et tragique comme La reine Margot. Mais entre les deux, on aurait parfois envie de taper sur l'épaule d'Alexandre pour lui demander d'enlever un ou deux épisodes. Juste un ou deux attention, parce qu'il y a quand même quelques belles batailles, de l'humour, des déchirements, des passages secrets, et ça, il serait ma foi fort difficile de s'en passer. Et en même temps, malgré ces un ou deux épisodes en trop, mon petit coeur tout mou a frémi devant cette belle page d'histoire racontée à la sauce Dumas! Dieu que j'aime ces partis pris: Anne n'est jamais croquée au mieux de ses talents (encore qu'il faudra encore quelques paquet d'années pour qu'on commence à la réhabiliter un brin la pauvre âme), Mazarin joue évidemment le cardinal intriguant et italien de service et les Condé ne sont pas mieux lotis entre un prince inexistant et une princesse prompte à changer d'avis au gré des avis divergents de ses conseillers. Les intrigues de cours, les loyautés, les révoltes de la noblesse et leurs causes sont bien là, abordées au prisme d'une belle galerie de personnages, souvent drôles, parfois tragiques, bien vivants en tout cas. Pendant féminin de Vingt ans après, La guerre des femmes permet qui plus est de mettre en lumière le rôle joué par les femmes dans les conflits et guerres civiles qui ont agité le royaume de France. Même si le regard porté sur ces amazones n'est pas tendre et le récit mâtiné de quelques réflexion bien de son temps... En tout cas, me voilà maintenant avec l'envie de retrouver d'Artagnan, et Athos, surtout Athos (non, ne me demandez pas pourquoi), et La Molle aussi. Et puis il FAUT que j'aille dire un mot en particulier au vicomte de Bragelonne, et à Edmond Dantès. Je ne suis pas sortie de l'auberge quoi.

    Romanza en parle.

    Dumas, ALexandre, La guerre des femmes, Phébus Libretto, 2007, 688p., 3.5/5

     

     

  • La citation du jeudi: Omar Khayyâm

    "Puisque tu ignores ce que te réserve demain,
    Efforce-toi d'être heureux aujourd'hui.
    Prends une urne de vin, va t'asseoir au clair de lune,
    Et bois, en te disant que la lune te cherchera peut-être vainement, demain."

    Cinquième quatrain des Rubayat d'Omar Khayyâm.

    Dédicace à... ma foi, celles avec qui l'urne de vin se partage!

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    Pour en savoir plus, clic!

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    La liste des partipants est !