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Entoilée, étoilée - Page 2

  • Departures

    Quand l'orchestre qu'il était parvenu fait faillite, Daigo abandonne son violoncelle et regagne sa ville natale avec sa jeune épouse, Mika. Là-bas, le seul emploi que trouve ce musicien sans autres compétences que la musique ni expérience est celui d'assistant d'un entrepreneur de pompes funèbres. Contraint d'accepter par besoin d'argent, il va découvrir un monde dont il ne soupçonnait pas l'existence et un tabou: celui de la mort.

    Il faut admettre que vu comme ça, il y de quoi fuir à toute jambe. Et pourtant. Pourtant, ce film est un bijou. Le premier plan déjà. Deux phares qui percent la brume: on se croirait l'espace d'un instant dans le Totoro de Miyazaki, un monde étrange et magique. C'est un peu le cas: en suivant Daigo, on entre dans un univers qui, dans toutes les sociétés fascine autant qu'il provoque la répulsion, celui de la thanatopraxie, ou pour parler plus crûment, des croque-morts. Un métier que Daigo n'exerce pas de gaité de coeur au départ. Grand maladroit, âme sensible, il se voit confronté à des situations auxquelles rien en l'avait préparé. Puis, petit à petit, à travers les gestes des rites funéraires, il découvre le rôle fondamental qu'à celui qui accompagne les morts et l'ambivalence de la société à son égard. A cet égard, Departures est presque un documentaire qui présente le cérémonial mortuaire japonais, un documentaire fascinant: gestes ritualisés d'une grande beauté, d'une rare pudeur et en tout cas révélateur de la culture et de l'esprit japonais.

    Departures est un film touchant, pudique, qui ne sombre jamais dans le pathos, la complaisance, le voyeurisme. Il y a des scènes d'une rare tendresse, d'autres d'une infinie tristesse, mais il y a aussi les maladresses de Daigo, l'amitié partagé,la vie quotidienne dans une petite ville de province japonaise avec ses bains publics, les rires provoqués par un humour qui frôle par moment le burlesque. On s'attache au patron bourru, à la secrétaire mystérieuse, à Mika, et aux autres. En les mettant en scène, le réalisateur, Yojiro Takita amène à réfléchir sur la mort et la manière dont nous l'appréhendons et la traitons, sur le tabou qu'elle continue à représenter partout, sur l'importance des rites qui l'entourent. Il offre une belle galerie de personnages portée par des acteurs presque impeccables et une mise en scène classique mais efficace, une jolie histoire de famille et d'amitié. Reste quelques petits défauts qui ne m'ont en rien gâché le plaisir: quelques scènes inutilement mièvres, quelques grimaces.

    Je n'ai pas vu passer les 2 heures du film.

    Un très beau film poétique, pudique, qui mérite, à mon humble avis, le détour. A bon entendeur...

     

     

  • I feel good

    Pour faire mon retour sur la toile, petit coup de projecteur sur, une fois n'est pas coutume, un documentaire. Une petite merveille où vous rencontrerez une chorale fabuleuse de grands-parents péchus et attachants qui chantent de la pop et du punk! Un film où vous allez rire, retenir votre souffle, pleurer et dont vous aller sortir en ayant une folle envie de vous mettre, vous aussi à chanter à tue-tête. J'ai adoré.

    Démonstration en image (avancez jusqu'à 51 secondes):

     

     

     

     

     

    Pour les versions originales des chansons, voir La BO du Terrier à droite! Pour en en savoir plus sur la chorale, le site officiel est par , avec une mention spéciale pour les clips!

  • Glamourama

    A l'issue d'une semaine à teneur hautement culturelle, il me faut, dans un grand élan de partage et d'amour universel, vous livrer mes réflexions sur deux films qui laisseront des traces, sinon dans l'histoire du cinéma, à tout le moins dans le coeur et l'âme de quelques cinéphiles avertis. Deux films, deux sex symbols, deux figures maternelles, des cascades époustouflantes, des courses-poursuites dantesques, des baisers torrides. Deux films, deux générations qui s'affrontent. James Bond in Quantum of Solace vs Troy Bolton in High School Musical 3. Deux films qu'avec deux LCAaussi scientifiquement curieuses que moi, nous avons vu, étudiés et disséqués.

    Commençons sur de bonnes bases.

    daniel-draig-big.jpgA ma gauche, The James Bond, j'ai nommé Daniel Craig. Sacré l'homme le plus sexy de l'univers par les LCA parisiennes dans un ensemble qui serait touchant s'il n'était pas effrayant. Un regard bleu azur (*soupire*), du muscle utile à revendre (© Choupynette), de la testostérone juste comme il faut, un art de porter le torse nusmoking qui mérite une renommée intergalactique, un romantisme soigneusement caché sous des dehors bourrus.

     

     

    A ma droite, Troy Bolton: le regard également azur, du muscle, du romantisme, du ressort et de l'énergie à revendre. A noter que dans une scène qui a déclenché chez les aventurières que nous sommes une hilarité explosive, il porte plutôt bien le tee-shirt mouillé. Certes pas aussi bien que Colin la chemise tout aussi mouillée, mais on peut noter un potentiel à développer.

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    S'il on en vient à discuter scénario, profondeur psychologique des personnages, ressorts dramatiques, il convient de reconnaître que chacun de ces films atteint des sommets dans son genre.

    Un espion au coeur secrètement brisé (sauf pour les millions de spectateurs suivants ses exploits, mais est-ce bien la question), un basketteur de talent déchiré entre ses aspirations secrètes à monter sur scène et amour débordant du basket. Leur drame commun? Les femmes... Comment s'étonner quand on entend (métaphoriquement hein, sinon je vais faire la fortune de mon pharmacien en achetant du paracétamol) les millions de coeurs énamourés qui battent à la vision de leurs exploits?

    A ma gauche, les James Bond Girls. Bien que j'ai eu des doutes sur le bien fondé du choix de certaines des dernières James Bond Girls (tout comme des James Bond eux-même, mais je n'en dirait pas plus de peur de risquer ma vie en rencontrant certaines fans de l'homme qui porte très bien le lamé bleu), l'arrivée de Daniel Craig a relevé le niveau. Belles , dangereuses, sexy même en marcel déchiré (du moins je suppose), séductrices jusqu'au bout des sourcils, elles crèvent l'écran.

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    Comme vous pouvez le constater, il n'y en a pas que pour nous, mesdames.

     

     

     

     

    Ceci étant, il y a du répondant dans la jeune génération. Armées de leurs gloss, de brosses à cheveux en guise d'arme de poing, le talon aiguille prêt à être dégainé, elles ont du potentiel.

     

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     Par contre, en terme de baisers torrides, l'avantage va sans aucun doute possible à notre James. Ou fais-je preuve ici d'une abominable cécité du au fossé générationnelle qui me fait préférer les pattes d'oies à la mèche et un torse dépassant avantageusement d'un maillot bleu dorénavant bien connu à un celui surplombant un baggy artistiquement tombant (le karma du jean est-il de tomber ou de ne pas tomber, telle est la question)? Les autres participantes à cette entreprise scientifique seront, je le pense, d'accord avec moi sur le fait que High School Musical 3 manque déséspérement de bisous. Notre  spécialiste es adolescentss'est demandé où diable Walt Disney avait bien pu faire passer les hormones qui normalement bouillonnent dans les petits coeurs tout mou des moins de 18 ans. Après mûre réflexion, je pense qu'il a du en faire don à Daniel Craig. Je ne vois que cette explication au fait qu'un seul et unique spécimen masculin soit aussi sexy. Que diable! Un maigre petit bisou et quelques bécots sur la joue, une petite valsounette et quelques étreintes prudes contre des baisers qui font monter la température d'une salle de cinéma à au moins 58,6°C!! La folle passion!!! Dans ce cas bien précis, rien ne vaut l'expérience. Elle évite de regarder vers les étoiles comme si Saint-Michel devait en surgir pour annoncer à nos tourtereaux un avenir radieux et pailleté dans le middle class américaine.

    18895350_w434_h_q80.jpg Le plus beau dans tout cela? La figure maternelle n'est pas oubliée. M., la fabuleuse M. qui couve du regard son James, inquiète de le voir prendre tant de risque (ou serait-elle atteinte du syndrome de l'infirmière elle aussi?), prête à le remettre dans le droit chemin comme le fait Miss D., professeur de théâtre d'une telle abnégation qu'elle prend tout les risques pour amener ses élèves au meilleur, se lançant dans des discours philosophico-orientatifs d'une ampleur encore jamais vue sur grand écran (ce ringard de Robin Williams peut aller se rhabiller avec ses élèves debouts sur les tables, les siens bondissent, grimpent aux murs, et poussent la chansonnette en même temps, si ce n'est pas du talent tout ça)! 

     Cela donne des cascades ébourstiflantes où nos élèves tourbillonnents, sautent sur les capots des voitures tels des super-héros, s'accrochent aux câbles. L'avantage reste cependant à James, capable de se relever après un saut en parachute calamiteux où il sert de coussin à sa James Bond Girl, galant homme comme il est, et de repartir comme si de rien n'était, vodka martini à la main. He's a real man mesdames! Quoi que, traverser la moitié des Etats-Unis dans une épave roulante pour danser la valse avec sa copine sur le campus de Stanford mérite sans aucun doute également une médaille.

     

     

    Passons à des choses bassement matérielles. Les voitures. En temps habituel, pour moi, une voiture est une chose avec quatre roues et un volant (les autres accessoires permettant de faire tenir roues et volant ensemble m'indiffèrent totalement) permettant d'aller d'un point A à un point B distants de moults kilomètres en polluant, certes, mais de manière bien plus pratique qu'avec mes simples petits petons. Dans le cas précis de James Bond, je me transformerais volontiers en mécanicienne. La scène d'ouverture de Quantum of Solace est à ce titre un moment de pur bonheur: une Aston Martin ET une Alfa Roméo dans une course-poursuite d'anthologie! On en oublierait presque (j'ai bien dit presque) que Daniel Craig est au volant. L'avantage de la maturité et d'être au service de Sa Majesté est de pouvoir massacrer de belles voitures. L'épave conduite par Troy n'a donc, vous le comprendrez, rien de bien alléchant pour mon petit coeur tout mou.

     

    Par contre, niveau paillette, High School Musical gagne! Ca brille, ça scintille, ça luit, ça papillote dans tous les coins en rose, en argent, en mauve, en bleu quand James n'est finalement capable que de nous offrir des explosions fort traditionnelles. Il faudra penser à inclure des paillettes dorées à la prochaine explosion d'avion, de bateau ou de voiture.

     

    J'en terminerai ici, laissant de côté mes réflexions sur le travail des stylistes (cette mini-jupe en lamé rose était d'un goût divin) et les mérites comparés des smokings portés à 40 ans et à 17 ans.

    Une seule question me taraude encore... Daniel Craig sait-il chanter?

     

    ps: une dancing queen de talents'est révélée à nous hier soir. Sa chorégraphie folle restera dans nos souvenirs émus. Elle sera sans nul doute engagée pour tenir son propre rôle dans High School Musical 4 (bientôt sur nos écrans je l'espère) ou le monde est injuste.

  • Mamma miiiiaaaaaaaaaaaaa!




    Chuis à la bourre, très très à la bourre à en croire mes comparses!! C'est la faute au travail! Et à mes activités extra-travail!! Si, si!! Vous pensez bien que je n'allais pas passer à côté de l'occasion de vous faire le compte-rendu de cette séance haute en couleur!!
    Il faut savoir qu'a précédé un casse chez Starbuck: lattés en tout genre, sympathiques petites choses à grignoter, c'est repue que la bande complétement hystérique des parisiennes s'est dirigée vers la salle. Stéphanie dans les starting-blocs au sommet de la troupe, chargée d'ouvrir le chemin vers les meilleures places de la salle. Il faut dire que la foule s'était amassée derrière nous!
    Ensuite... Ensuite... Et bien il y en avait qui se trémoussaient sur leur siège, d'autres qui écrasaient leur petite larme, d'autres qui chantaient et tapaient des mains en coeur avec la salle, d'autres qui hoquetaient de rire, et d'autres qui hurlaient en voyant le torse nu de quelques spécimens masculins ma foi fort consommables sympathiques!! Croyez-moi, ces messieurs cachent des choses des plus intéressantes sous leurs chemises!

  • The dead girl

    thedeadgirl_l200612221217.jpgThe dead girl, un film de Karen Moncrieff avec Toni Collette, Brittany Murphy

     

    La découverte du corps d’une jeune femme assassinée va bouleverser quatre vies. Celle de la femme soumise à sa mère qui découvre le corps, celle d’une jeune femme qui espère que le corps retrouvé est celui de sa sœur disparue, celle de l’épouse qui découvre que son mari est le tueur, celle de la mère qui part à la découverte de sa fille. Quatre destins pour celui d’une femme qui rêvait de changer de vie.

    The dead girl est un film coup de poing. Sur le même principe que Babel : faire d’entrecroiser les destins de personnes que rien ne lie a priori, Karen Moncrieff construit un récit qui parvient à rester fluide et cohérent. Ce faisant, elle éclaire cinq vies de femme d’aujourd’hui. Des femmes pétries de doutes, de contradictions mais incroyablement fortes et capables de résister au pire avec une dignité qui laisse pantois.

    Toutes sont malades du manque : malade du manque d’amour, du manque de vie, du manque d’attention, de la culpabilité d’avoir un jour oublié d’ouvrir les yeux pour voir le pire. Toutes tentent de survivre tant bien que mal avec plus ou moins de bonheur et plus ou moins de concessions à ce que la morale permet. Toutes sont servies par un jeu d’actrice proprement fabuleux qui fait passer une émotion et une tension qui ne se relâchent jamais.

    C’est d’autant plus fort que le regard qui est porté sur ces tranches de vie est exempt de tout jugement : de la prostituée à celle qui accepte le pire, la réalisatrice se contente de rendre des faits, des liens, des actes, concentrant de ce fait l’attention du spectateur sur le plus important : ses personnages.

    Sobre, poignant, fort, The dead girl est sans conteste un des films les plus réussis que j’ai vu ces derniers mois.