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Entoilée, étoilée - Page 4

  • De la révolte aux conventions

    Voilà revenue l'envie de parler de mes petites activités cinéphiliques. Il faut dire que j'avais mis la pédale douce sur les toiles ces derniers temps! Mais voilà, comme j'ai vu quelques petites choses ces derniers temps...

       Tout d'abord Persépolis. On ne présente plus Marjane Satrapi née en 1969 dans une famille iranienne progressiste. Installée en France, elle a raconté son enfance et son adolescente, la révolution islamique, la guerre et l'exil dans les quatre tomes de Persépolis, la vie iranienne dans Broderies et Poulet aux prunes. Elle a elle-même travaillé sur l'adaptation de son oeuvre.

    Et on y retrouve toute la magie et l'émotion de la bande-dessinée. Ce dessin net, en noir et blanc un peu matiné de couleur à l'occasion du passage au grand écran. Et on rit, on pleure, on tremble avec Marjane. C'est une histoire dure et merveilleuse qu'elle raconte. On voit une petite fille prendre conscience de l'injustice et de l'opression, une adolescente perdre tous ses repères et une jeune femme tenter de voler de ses propres ailes malgré l'absence de liberté. Ce qui m'a le plus marqué est sans aucun doute que sans dogmatisme, Marjane Qatrapi montre ce qu'est l'exil, la souffrance du départ, de la séparation, la souffrance de ne plus être chez soi nulle part. J'ai encore une peu de mal à expimer tout ça! Les voix sont extraordinairement bien choisies. Il faut entendre Marjane et sa voix un peu éraillée, la grand-mère aussi et surtout, avec ses répliques pleines d'humour, d'humanisme et de bon sens. Je l'ai adorée. Définitivement à voir et à revoir.

       Ensuite, non pas un raté, mais une adaptation légère de Jane Auste. Je veux parler d'Emma l'entremetteuse, un film de Douglas McGrath (inconnu au bataillon pour moi), avec Gwyneth Paltrow, Alan Cumming, Jeremy Northam, Toni Collette et quelques autres. Je ne vais pas résumer l'histoire, silplement parler d'une adaptation moyenne. Les décors et les costumes sont impeccables. La prestation des acteurs pas mauvaise du tout. Mention spéciale à Gwyneth Paltrow qui réussi à donner un peu de couleurs à Emma. Pour le reste, tout ce qui fait le charme de Jane Austen, à savoir la verdeur du regard qu'elle porte sur sa propre société, la mise ne évidence des ridicules, la critique (nuancée) des conventions est absent. Reste une honnête histoire d'amour où une jeune écervelée se fait rattraper par Cupidon. Agréable mais pas inoubliable. A trouvé néanmoins sa place dans ma DVDthèque pour les soirs de déprime.

      Et enfin, la merveille, l'adaptation d'Orgueil et Préjugés réalisée par Simon Langton avec Colin Firth notamment. C'est un petit bijou de 6 fois 50 minutes, fidèle à l'histoire et à l'esprit du roman. Tout y est. Costumes, décors, performance d'acteur... Je crois que je pourrais le revoir deux cent fois que je ne m'en lasserais toujours pas!

  • Sensualité

    Non, non, pas celle de la chanson de la rouquine dont j'ai oublié le nom. Celle qui irrigue le magnifique film que je viens de voir. 2h48 qui laissent dans un état proche de la béatitude. La jeune lady Chatterley se trouve pourvue après la Première Guerre Mondiale d'un mari noble, riche, infirme et impuissant. Transgressant toutes les règles de sa classe, elle va s'éprendre du garde-chasse de la propriété et vivre avec lui une histoire passionnelle, pure et folle.

    Les acteurs sont tout simplement époustouflants. Marina Hands qui incarne lady Chatterley est lumineuse,toute en innocence et en naïveté, follement vivante.  Jean-Louis Coulloc'h cache sous la carapace de l'homme des bois un coeur amoureux, tendre et entier, et sous sa chemise un grain de peau qui accroche la lumière de manière époustouflante. Après le long hiver des sens, la jeune femme s'éveille à la vie, à une sexualité épanouie en même temps que la nature s'éveille au printemps. C'est cru et c'est incroyablement beau tant la caméra se fait oublier et magnifie leur histoire et la nature qui les entoure. La caméra s'attarde longuement sur les fleurs, les arbres, l'herbe folle, et il vient au spectateur l'envie folle de parcourir lui aussi ces sentiers. C'est un hymne sublime à l'amour libre et indomptable dont une scène me restera à l'esprit: deux amants fous courant nus sous la pluie, le rire aux lèvres et l'amour au coeur et au corps.

    Pour l'anecdote, il pleuvait à verse quand je suis sortie de la salle. J'ai regretté de ne pas pouvoir faire la même chose (bon, il m'aurait fallu un amoureux aussi, mais on ne va pas chipoter).

    Lady Chatterley, réalisé par Pascale Ferran, 2006. Adapté du roman de DH Lawrence (deuxième version).

  • Melting-pot cinématographique

    Quelques nouvelles du front cinématographique! C'est que je n'ai pas chômé non plus, même si je ne vais certainement pas chroniquer l'intégralité de mon activité de ce domaine (c'est que je tiens à ma relation intense et passionnée avec mon oreiller)!

    En fait, j'ai surtout continué ma découverte des grands classiques du cinéma américain de l'après-guerre. Et quel bonheur!

    Sabrina (Billy Wilder, 1955), avec l'inestimable Audrey Hepburn est un pur moment de bonheur. La fille du chauffeur fait tourner la tête des deux fils de la famille. En plus, il y a à l'écran la magnifique gueule de Humphrey Bogart. L'histoire est cousue de fil blanc, romantique à souhait, mais cela ne m'a pas empêché de sourire béatement tout le long du film et d'y prendre un vif plaisir.

     

     

    Même verdict pour Vacances romaines (William Wyler, 1953). Là, il y a toujours Audrey Hepburn à qui je voue une admiration sans faille, et pour l'apéritif, Gregory Peck et son sourire craquant. Le postulat de départ est totalement improbable: une princesse fugue pour découvrir la vraie vie le temps d'une journée et se retrouve guidée par un journaliste sans scrupules qui finalement, a des scrupules (ahhh, Cupidon). Les gags pleuvent en finesse et sans finesse avec constance. On se demande si la comédie contemporaine a réussi à faire mieux. Sans doute, mais je suis encore sous le charme et peu encline à la bonne foi!

    Par contre, véritable déception avec Les contes de Terremer de Miyasaki fils (2007). Grande admiratrice du père devant l'Eternel et toujours méfiante devant les critiques, j'ai fini par décider à me faire mon idée... Le graphisme rappelle fortement Princesse Mononoké et Nausicaa. Il y a certes la "patte" Ghibli, mais même son père est parvenu à s'en détacher un peu, alors pourquoi pas lui alors qu'il était attendu au tournant et le savait! On peut y ajouter des ellipses dans l'adaptation du roman d'Ursula LeGuin qui rendent le scénario bancal et finalement peu compréhensible. L'amateur de fantasy, même s'il n'a pas lu le roman éponyme peut s'y retrouver, mais c'est tout de même dommage. Bref, un fiasco qui me laisse un goût amer.

  • Diamonds are beautiful

    Oui, ils sont éternels aussi, comme le sourire d'Audrey Hepburn. Ah, petite précision! Entre deux bouquins et quelques cours, il m'arrive de regarder des films, voire même, comble de l'audace, de diriger mes pas vers une salle de cinéma. Enfin dans ce cas, j'étais confortablement installée dans mon canapé, complétement béate! Car Diamants sur canapé quand même! C'est drôle, c'est romantique! Audrey Hepburn fait n'importe quoi et parvient à faire tourner en bourrique tous les mâles de New York dont le superbe George Peppard (bon sang, ces yeux!). Et puis il y a la musique, et la qualité de la réalisation de Blake Edwards! A déguster avec une bonne tablette de chocolat!

  • Samourai Champloo

    Mon nouveau coup de cœur animé…Je suis en état de manque après avoir fini de regarder les 26 épisodes.
    Comme souvent, ce n’est pas le scénario qui fait l’intérêt de la chose puisque la trame est relativement traditionnelle, mais la manière dont Shinichiro Watanabe traite la chose. Fuu, une jeune fille de quinze ans part à la recherche du samouraï à l’odeur de tournesol accompagnée de deux allumés dont elle a plus ou moins sauvé la vie. Jin est un rônin aussi chatouilleux du sabre que taciturne, Mugen un espèce de psychopathe dont le style de combat mêle capoaira et breakdance. Ce qui fait le charme de la série est le mélange improbable de la période Edo avec des anachronismes (dont le moindre n’est pas les paires de lunettes et la bande son hip-hop) et des digressions savoureuses (notamment celles de l’épisode 7 sur Van Gogh et les tournesols). Les personnages ne sont vraiment, mais alors vraiment pas gentils. L’action est riche, l’humour plus qu’au rendez-vous, et même la VF à ma grande surprise ne manque pas de charme. Quand aux combats, ils sont mémorables et d’une fluidité très agréable.
    Bref une très bonne série.