Aujourd'hui était le grand jour! Celui de la première réunion du Club des théières parisiennes! L'histoire est longue, si, si je vous jure trrrèèès longue! Donc, plutôt que de la résumer, je vous renvoie à l'article fondateur, ici et me contente de rajouter que la préparation de cette réunion a fourni l'occasion d'envoyer une petite centaine de mails, de lancer un défi M&M's, de cuisiner et d'essater désespérement de trouver le livre allant avec le thème choisi pour cette rencontre, soit "La nuit"! Le noir, les étoiles, tout ça et tout ça! Après nous être mises d'accord sur le fait que ce pouvait aussi bien être un livre sur le thème de la nuit qu'un livre dont le titre contient le mot "nuit", nous avons toutes fait (ou presque) nos devoirs!!
Les livres choisis et présentés étaient aussi divers que les participantes. La table bien fournie en gâteaux et autres. Entre deux tasses de thé et deux parts de gâteau, il a été question d'Autant en emporte le vent, de Rhett, Viggo, Johnny et Colin. Le partage s'est fait entre les afficionados des bruns ténébreux, des blonds, des barbus et des moustachus! Il a évidemment été question d'Angélique, défendue avec passion par Fashion Victim, de Janet (Evanovitch), Morelli et Ranger. Les débats ont été profonds sur les adaptations cinéma et télé édulcorées, le vieillissement des oeuvres de science-fiction, Roméo et Juliette en version sarcophage, la difficulté d'entrer dans le monde de certains auteurs.
Il y avait là Fashion Victim, Papillon, Caroline, Delphine, Emeraude, La Nymphette, Douja, Amy, Tamara. Autant vous dire que l'ambiance était au rendez-vous!
Je ne donnerais pas plus de détails maintenant. Un blog est en préparation pour réunir nos contributions et plein d'autres choses!! Cétait en tout cas une superbe après-midi. J'espère qu'elle sera suivie de beaucoup d'autres!
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Dans la peau d'un jeune homo
Hugo a 14 ans et commence à comprendre qu’il n’est pas comme les autres garçons. Peut-être parce qu’il ne comprend guère leurs rites. Ou parce qu’il préfère lire. Ou parce qu’il aime des choses étranges pour un adolescent. Mais de là à accepter et à affirmer qu’il est homosexuel… Le voilà parti sur un long chemin. Est-il vraiment gay ? Mais d’abord, qu’est ce que c’est un gay ? Et comment sait-on qu’on en est un ? Est-ce que ça va lui passer ? Et à qui peut-il bien en parler ?Une bande dessinée drôle et assez fine sur la découverte de son homosexualité par un adolescent. On suit Hugo dans sa vie quotidienne : collège puis lycée, famille, ami(e)s, etc., et surtout dans ses questionnements intérieurs. Et comme Hugo ne manque pas d’humour sur tout ce qui l’entoure et sur lui-même, le récit ne manque pas de saveur. On le voit partir à la découverte de ses fantasmes, sortir avec une fille très garçonne qui le fait penser à un garçon quand elle est de dos, lire tous les dossiers traitant d’homosexualité, essayer de faire passer le message à une mère fermement décidée à ne rien voir et rien entendre.C’est souvent assez bien vu dans les comportements adolescents, dans une partie des réactions de son entourage. J’ai apprécié le fait que l’attitude des milieux religieux soit abordée avec un personnage de prêtre certain de pouvoir guérir ce penchant. Qu’il y ait un brin d’« histoire » sociale de l’homosexualité. Et aussi que l’hypocrisie douce de ceux qui acceptent l’homosexualité sans l’accepter ne soit pas passée sous silence.Malheureusement, on tombe parfois un peu dans le convenu : le happy end avec une famille relativement tolérante et le premier grand amour, le personnage du père ayant eu des relations homosexuelles dans sa jeunesse (hérédité ? Voilà qui renvoie quelque peu à certains débats) par exemple. Et la question de l’homophobie est un peu trop survolée.Le tout reste néanmoins agréable à lire. Le grand atout de cette bande dessinée est sans aucun doute de s’adresser à de jeunes adolescents homosexuels ou s’interrogeant sur leur sexualité, sans provocation et avec humour. Le récit est d’ailleurs servi par un dessin sobre en noir et blanc et un style qui ajoute au charme de personnages beaux et moches comme dans la vraie vie et à la drôlerie des situations.Une belle découverte.Hugues Barthes, Dans la peau d’un jeune homo, Hachettes littératures, 2007, 94 p.