Nouvelles nouvelles du front. Au cours de cette semaine qui m’a semblé durer quelques mois, j’aurais appris quelques petites choses de la vie :
- un camion de 20 m3 c’est gros; Je dirais même plus, c’est énorme.
- les camionneurs sont blagueurs, ils klaxonnent pour de rire.
- les petits cartons Picard sont parfaits pour emballer les livres et éviter de se bloquer les vertèbres. Ce serait vraiment dommage de se bousiller le dos en portant des cartons, il y a plein d’autres choses à faire avec ses vertèbres.
- cela prend tout son intérêt quand il s’agit de descendre lesdits cartons du quatrième étage sans ascenseur. Dommage qu’à ce moment là je n’ai eu que des gros cartons (les petits étaient chez la famille Chiffon). J’en ai eu mal à l’arrière des mollets, ce qui est, il faut bien le dire, un endroit assez improbable pour avoir des courbatures.
- les pinceaux se savonnent après avoir été rincés au white spirit. Au passage, la peinture, ça colle. Et repeindre la moitié d’un 55 m² à deux est de l’inconscience pure.
- il y a plein de formes de vis différentes. Et c’est fou le nombre de rayons qu’il y a dans un Casto. Et le nombre de gentils vendeurs près à expliquer que, oui, une vis en acier est susceptible de se tordre, et que, pour les scies à métaux, c’est au sous-sol. En tout cas je ne pense pas qu’ils aient souvent deux furieuses attendant désespérément l’ouverture à 9h (heure indue s’il en est une) un samedi matin au milieu des gros bras en bleu de travail, ni regardant d’un air énamouré les perceuses. On les aura fait rire.
- il y a toujours un débile profond pour vous faire remarquer que vous avez de la peinture plein la figure quand vous allez changer votre billet de train entre deux coups de rouleau. Est-ce que je lui avais fait remarquer, moi, qu’il avait une tête de débile. Et que j’étais en train d’essayer de lancer la mode des taches de peinture sur la figure ? Non !
- mesdames mères de petits garçons tout mignons, faites œuvre de salubrité publique. Expliquez à vos bambins que si la poussière à l’air pacifique comme ça, ce n’est pas une raison pour la laisser faire des petits. Et que oui, elle va se faufiler dans les endroits les plus improbables. Dans ce placard par exemple. Et puis sur ce rebord. Et derrière ce radiateur. Et qu’en plus, la poussière, cette peste, quand on la laisse faire sa vie plus de deux ou trois ans, elle s’incruste ! Si les mamans des deux précédents locataires de sexe féminins avaient fait cela, je n’aurais pas hurlé d’horreur en ouvrant les placards de la salle de bain, ni passer deux heures à désinfecter l’endroit à la javel (s’il n’y avait eu que la poussière…).
Tout cela pour dire que je tiens le bon bout. Il n’y a plus que quelques petits travaux de peinture à faire (et je ne suis pas propriétaire en plus), quelques meubles à acheter et monter (je sens qu’on va encore atteindre des sommets de burlesque), et des cartons à vider. Je me reposerai donc dans une autre vie. Autant vous dire que je n’ai guère le temps de lire, à mon grand désarroi. D’ailleurs, Harry Potter septième du nom, acheté samedi comme il se doit attend toujours. Mais ça va venir. En tout cas, étant donné que je n’ai toujours pas de connexion Internet, je ne serai pas des vôtres avant un petit moment. Et c’est dur. Une vraie cure de désintoxication ! A bientôt !