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Polars - Page 2

  • Un pied, deux pieds, trois pieds... Tiens, quatre pieds!

     

    Un lieu incertain

     

    17 pieds et autant de chaussures gisent devant le cimetière de Highgate. Quelques courses poursuites, deux ou trois morts atroces, un voyage, une fusillade et des pelletées de nuages plus tard, Adamsberg va trouver le fin mot de l'histoire.

     

    Il y a des livres dans lesquels on se glisse comme dans une paire de vieilles charentaises. Confortables, chaudes, agréables, on les retrouve les soirs de froid avec un plaisir immense. C'est exactement ce que je ressens avec chaque nouveau roman de Fred Vargas. Moi qui ne lis guère de polars en règle générale, je me jette dessus avec un bel appétit et il m'arrive même de relire les opus précédents, juste pour retrouver le temps de quelques pages mes héros préférés! Car c'est bien de retrouvailles dont il s'agit!

    Evidemment, rien de nouveau sous le soleil: ceux qui n'aimaient pas Fred Vargas ne changeront pas d'avis, ceux qui l'aimaient resteront sur leurs positions! On retrouve ce style agréable, ces histoires sans queue ni tête, ces rebondissements improbables, cette galerie de personnages invraisemblables.

    Fred Vargas nous entraîne en Angleterre, puis en Serbie après nous avoir baladés au Canada, utilise avec un certain talent le mythe du vampire en rationnalisme, peurs et croyances ancestrales. Elle prend le temps d'allusions à la situation politique et sociale, de quelques réflexions sur le monde comme il vient. On sourit, on rit parfois franchement, on se laisse prendre et on termine les 383 p. du roman sur les chapeaux de roues avec un pincement au coeur à l'idée qu'il faudra attendre encore un sacré moment avant de retrouver le pelleteux de nuages et sa fine équipe!

     

    L'avis de Jean-Marc Laherrère dont je découvre le blog. Celui de Cathe et celui de Cathulu

     

     

    Fred Vargas, Un lieu incertain, Viviane Hamy, 2008, 383 p.

     

     

  • Du whooper et de Bubulle

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    Où l’on retrouve Lisbeth dans de sales draps, Mikael en pleine enquête et où le tranquille petit monde suédois laisse place à un univers où mafia, secrets d’Etat, et complots ont la part belle.
     
    Inutile de résumer plus avant le deuxième tome de la trilogie Millénium, le phénomène à côté duquel il est difficile de passer depuis quelques mois.
    A tort ou à raison, je ne me prononcerais pas sur la question, mais en tout cas, je n’ai pas boudé on plaisir. Plaisir de renouer avec deux personnages que j’apprécie. Plaisir d’en apprendre plus sur Lisbeth Salander la mystérieuse. Même si j’aurais apprécié d’en savoir moins et moins rapidement sur ce personnage haut en couleur. C’est un personnage intriguant cette Lisbeth. Tour à tour attendrissante, agaçante, effrayante. Un personnage tout en brisures qui surprend au moment même où l’on pensait l’avoir cernée. Par contre, rien à signaler du côté de super-Mikael, fidèle à lui-même et d’Erika Berger (que je n’aime guère).
    En tout cas, Larsson sait entretenir le suspense tout au long de son roman avec un certain brio. Mais je qualifierais le tout de thriller plus que de roman policier à mon avis, tant l’enquête de police n’est finalement que la part congrue de l’ensemble (à mon humble avis en tout cas).
    Abordant le thème difficile des trafics de femme et de la prostitution dans un des pays d’Europe dont la législation est la plus restrictive en la matière, Stieg Larsson montre à quel point la loi ne change pas toujours les mœurs, surtout quand ceux qui sont censés l’appliquée sont les premiers à l’enfreindre. On se rend compte que cette société si souvent citée en exemple n’est pas exempte des tares et problèmes de toute société humaine. Un peu de politique, beaucoup de rebondissements, aboutissent de nouveau à une fin en forme de point d’interrogation qui laisse le pauvre lecteur sur sa faim et avec l’envie pressante de savoir ce qu’il se passe après la page blanche ! Bravo monsieur Larsson.
     
     
    Stieg Larsson, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette, Actes Sud, 2006, 652 p.
  • Les hommes qui n’aimaient pas les femmes

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    Et pourtant je ne suis pas polar. J’ai arrêté d’en lire après une overdose post-adolescente et j’ai depuis le plus grand mal à me lancer ! Mais voilà ! A force d’entendre les théières en parler, de voir de ci de là des articles élogieux, j’ai fini par craquer et emprunter Les hommes qui n’aimaient pas les femmes à Tamara !
     
    Allons y pour la quatrième de couverture : « Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire. »
     
    Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle ne rend pas justice à la richesse du contenu ! Partie de bon matin vers mon sud natal, je me suis sifflé les quatre cinquième du roman pendant le trajet ! C’est dire si ‘ai été happée et séduite !
    L’intrigue principale en elle-même est déjà dense mais on y rajoute pléthore d’intrigues secondaires qui s’entremêlent pour mieux perdre un lecteur qui en redemande. Peinture du monde de la presse, des ratés du système social, des horreurs économiques, des secrets de famille, vengeances professionnelles et personnelles, tout y passe !
    Tout ceci ne va pas sans quelques exagérations, mais dans la course haletante à la vérité, tout passe comme une lettre à la poste ! Je me suis surprise à retenir mon souffle et à trembloter discrètement !
    Quand aux personnages, ils sont excellents. Qu’il s’agisse de Mikael Blomkvist le journaliste, de Lisbeth ou de Henrik Vanger, je les ai adorés ! En peu de temps ils sont devenus de vieux copains dont le sort me tenait en haleine ! Ce qui a été rendu possible par le fait que l’auteur a pris son temps pour les installer et les faire vivre sous le regard du lecteur. Ils sont complexes, attendrissants aussi bien qu’agaçants, ce qui leur donne une sacrée dimension !
    J’ai hâte de les retrouver dans le deuxième volet ! Merci Tamara !!
    Et merci Amy de me prêter le tome 2!
     
    Les avis de Gachucha, Cuné, Valdebaz, Florinette, Cathulu, Fashion, AmyTamara, Amanda 
    Il y en a sans aucun doute d'autres, mais... longue est la route, dur est le chemin, je vous laisse les trouver comme des grands! 

     

    Stieg Larsson, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, Actes Sud, 2006, 574 p.