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vampires

  • Novice




    Une enfant de 10 ans, nue, blessée, amnésique, dont la famille a été massacrée. Recueillie par un charpentier, elle retrouve progressivement le fil de son histoire et découvre ses origines. Celle d'une enfant qui ressemble à une humaine mais qui ne l'est pas. Une Ina, une de ceux qui ont donné naissance au mythe des vampires. Lui reste à comprendre pourquoi ceux qui constituaient sa famille sont massacrés les uns après les autres et pourquoi elle est la cible de mystérieux tueurs. Est-ce sa peau noire? Sa capacité à rester éveillée le jour? Ou est-elle la victime d'une guerre de clans?

    Octavia E. Butler est une écrivaine noire-américaine, féministe, décédée récemment.

    Ce qu'elle offre à ses lecteurs n'est pas une simple histoire de vampire, avec grands êtres blafards qui vont mordre une fois la nuit tombée de malheureux humains. En racontant l'histoire de Shori, la jeune Ina, elle parle de l'altérité et de ce qu'elle provoque. Shori est différente de ceux de son espèce, fruit de manipulations génétiques visant à rendre les enfants Ina plus forts, plus aptes à survivre dans un monde où leur place est de plus en plus tenue. Mais dès que l'on parle de différence, pparaît l'intolérance, le rejet, la haine. Et même les plus sages d'entre les sages ne peuvent faire face à toutes leurs peurs malgré leur sagesse et leurs connaissances.
    Une chose est certaine, c'est un roman prenant et intéressant à défaut d'être très original. Intéressant parce que la société que forment les vampires d'Octavia E. Butler est communautariste, presque matriarcale, et la relation de symbiose que les Ina entretiennent avec les humains qui les nourissent est atypique. Ils ne se contentent pas de leur prendre leur sang, voire leur vie. Ils établissent avec leurs symbiotes un équilibre délicat: nourriture et force contre longue vie, plaisir contre plaisir.  Un échange librement consenti même si irrévocable.
    Et elle aborde des sujets qui fâchent sans avoir peur de choquer.
    Ceci étant, dès les premières pages, Shori malgré son corps d'enfant entame une relation amoureuse avec Whright, son premier symbiote.  J'avoue à titre personnel que cet aspect m'a gênée malgré le fait que les apparences ne sont pas ce qu'elles semblent être.

    Une chose est certaine, c'est un roman qui ne laisse pas indifférent malgré une fin un peu convenue. Et comme il semble que ses précédents romans soient absolument extraordinaires, je les lirai avec curiosité et plaisir!

    L'avis de
    Cuné. Celui d'ActuSF

    Octavia E. Butler, Novice, Au diable vauvert, 2008, 463 p.

  • Un pied, deux pieds, trois pieds... Tiens, quatre pieds!

     

    Un lieu incertain

     

    17 pieds et autant de chaussures gisent devant le cimetière de Highgate. Quelques courses poursuites, deux ou trois morts atroces, un voyage, une fusillade et des pelletées de nuages plus tard, Adamsberg va trouver le fin mot de l'histoire.

     

    Il y a des livres dans lesquels on se glisse comme dans une paire de vieilles charentaises. Confortables, chaudes, agréables, on les retrouve les soirs de froid avec un plaisir immense. C'est exactement ce que je ressens avec chaque nouveau roman de Fred Vargas. Moi qui ne lis guère de polars en règle générale, je me jette dessus avec un bel appétit et il m'arrive même de relire les opus précédents, juste pour retrouver le temps de quelques pages mes héros préférés! Car c'est bien de retrouvailles dont il s'agit!

    Evidemment, rien de nouveau sous le soleil: ceux qui n'aimaient pas Fred Vargas ne changeront pas d'avis, ceux qui l'aimaient resteront sur leurs positions! On retrouve ce style agréable, ces histoires sans queue ni tête, ces rebondissements improbables, cette galerie de personnages invraisemblables.

    Fred Vargas nous entraîne en Angleterre, puis en Serbie après nous avoir baladés au Canada, utilise avec un certain talent le mythe du vampire en rationnalisme, peurs et croyances ancestrales. Elle prend le temps d'allusions à la situation politique et sociale, de quelques réflexions sur le monde comme il vient. On sourit, on rit parfois franchement, on se laisse prendre et on termine les 383 p. du roman sur les chapeaux de roues avec un pincement au coeur à l'idée qu'il faudra attendre encore un sacré moment avant de retrouver le pelleteux de nuages et sa fine équipe!

     

    L'avis de Jean-Marc Laherrère dont je découvre le blog. Celui de Cathe et celui de Cathulu

     

     

    Fred Vargas, Un lieu incertain, Viviane Hamy, 2008, 383 p.