Aujourd’hui m’est venue l’envie de parler d’une de mes passions. Peu originale la passion d’ailleurs ! Comme une bonne partie de la population féminine et une bonne partie de la population masculine, je suis fascinée par cette substance de couleur sombre, généralement marron foncée, parfois marron clair, de temps en temps blanche.
Tout le monde a deviné ?
Pour vous situer mon niveau, j’ai toujours une tablette à la maison, une dans un tiroir du bureau et je n’hésite pas à en balader une dans mon sac, au cas où. Comme on dit « en cas de drame (ou pas), brisez la tablette ». Une de mes fantasmes est la fontaine à chocolat chaud. J’étais et suis toujours dans un état second quand je vois la rivière de chocolat de Charlie et la chocolaterie. Rien que pour avoir inventé ce concept, Roald Dhal mérite la canonisation. A défaut la création d’un Nobel de littérature jeunesse qui lui serait attribué ! Et quand on a procédé au lâché de Chiffonnette dans le salon du chocolat, ce fut un moment d’anthologie. Le Chiffon ne savait plus où porter ses yeux, que goûter, comment éviter la crise de foie ni quelle recette inventer ! Des étoiles plein des yeux, une jolie moustache en chocolat et une certaine tendance à trépigner ont alors pu être observés !
Bref, me voilà partie pour vous parler d’un de mes doudous préférés, et surtout, d’une version un peu particulière de la chose, le chocolat chaud ! Attention hein ! Pas le truc en poudre qu’on dissout dans du lait chaud comme ça ! Pas de la substance frelatée (sauf soupoudrée sur du pain et du beurre, mais là n’est pas la question) dans la boite jaune avec une bestiole bizarre dessus ! Du vrai chocolat chaud ! Et des deux ou trois meilleurs bus à ce jour par votre servante ici présente.
Le premier, est un souvenir. Ovomaltine, lait chaud, tartines de pain grillé et confiture d’orange amère maison. Vous me direz qu’il s’agit de ce que je fustigeais quelques lignes auparavant. Certes. Mais il faut resituer le contexte ! Un temps hivernal gris et pluvieux, une préadolescente pas encore chiffonnesque revenant de sa séance de voile sur une mer Méditerranée déchaînée. Oui, la Méditerranée peut être déchaînée, ça lui arrive ! Et grise et froide et peu sympathique aussi ! D’où l’intense besoin de réconfort et le bonheur ressenti à ce goûter !
Le second est une institution : LE chocolat Cazenave. Grâce à des vacances basques, entre deux musées, une planche de surf et une guirlande de piments d’Espelette, j’ai pu déguster deux tasses du divin mélange. Comment décrire la chose… Par une chaude journée de septembre, vous vous installez bien au frais sous les arcades de la rue Port Neuf, vous passez commande… Et voilà qu’après quelques minutes d’attente, quelqu’un arrive avec une jolie tasse en porcelaine de Limoges, une tasse d’un chocolat moussant accompagnée de chantilly. C’est chaud, onctueux, goûteux, doux et fort en même temps. Et la mousse… Moussée à la main selon un savoir-faire vieux d’un bon siècle et gardé secret, c’est une véritable explosion pour les papilles.
Quatre ans après, le souvenir est intact, c’est vous dire !
Et puis s’il n’y avait que le chocolat moussant… Bayonne est une ville pour les gourmands ! Les chocolatiers y sont légion et tous vendent de petites barres d’or noir mélangé à divers ingrédients tous plus délicieux les uns que les autres !
Le troisième est L’institution parisienne du chocolat chaud. J’ai parlé, mesdames, mesdemoiselles et messieurs de l’incomparable chocolat chaud d’Angelina !
Il faut savoir que cette tasse se mérite ! Il vous faut tout d’abord trouver l’institution cachée sous les arcades de la rue de Rivoli (avec l’adresse cela aurait sans nul doute été plus facile, mais on ne peut pas toujours être organisé et prévoyant), ne pas trébucher en admirant le décors, ensuite faire la queue en salivant devant les pâtisseries, puis vous installer sans baver sur les assiettes des voisins et sans rien casser. Enfin, faire un choix entre la spécialité maison et le truc avec trois chocolats dedans et un glaçage dessus.
Une fois passé ces épreuves, il ne reste plus qu’à attendre qu’on vous amène votre tasse, votre pâtisserie, le pichet de porcelaine blanche contenant un chocolat épais, onctueux, parfumé, et le petit ramequin de chantilly maison.
Ce chocolat est tellement épais qu’étant arrivée au salon la faim au ventre, deux gorgées ont suffit à me rassasier ! Le Mont-blanc (soit une meringue fourrée de crème fouettée et recouverte de crème de marron) n’y était peut-être pas pour rien non plus !
Pour l’information du lecteur, c’est évidemment cher, le service n’est pas forcément à la hauteur et le lieu est touristique… A faire néanmoins au moins une fois !
Une prochaine fois, je vous parlerai de mes tablettes préférées…
Et vous ? Quel est votre chocolat chaud préféré ?