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  • Vocation?

    Voilà, aujourd'hui j'ai envie de pondre une bulle sur mon métier. Oui, mon métier, bibliothécaire. Enfin pas tout à fait encore. Bibliothécaire stagiaire est mon statut. Padawan je suis.

    Ceci dit, le padawan a déjà trainé ses guêtres un peu dans son nouveau milieu naturel et beaucoup dans l'Enfer-des-bibliothécaires-en-formation. Il peut donc affirmer une chose: quand on lui disait qu'aimer lire est une condition nécessaire mais non suffisante pour être bibliothécaire, ce n'était pas une blague. Il faut aussi: des nerfs d'acier, un métabolisme capable d'assimiler le sucre et le gras à haute dose, un sens pratique à toute épreuve (et là, je me sens un tantinet inquiète), un très solide sens de la diplomatie (et je n'ai pas encore trouvé en rayon La diplomatie pour les nuls), savoir compter sans ses doigts (aïe). J'en passe et des meilleures. Mais le pire, le pire... est sans doute de rester assise des heures à écouter des gens parler en rongeant son livre (ou son boîtier de CD selon les affinités). Et parler sur les ratios, les mètres linéaires, les mérites comparés des portiques et des antivols avec la RFID, les bonnes pratiques d'accueil, comment rédiger une bibliographie selon la norme Z-quelque-chose, les marchés publics et la LOLF.

    Ce n'est pas que je ne sache pas l'importance de tout ça, mais heureusement qu'il y a les stages pour se rappeler pourquoi on a passé ce concours. Les chorégraphies sur Meunier tu dors, les chariots de retour, le regard illuminé des petiots auxquels on raconte une histoire, les crises de fou rire devant les imitations de Mandarine la petite souris, et les livres...

  • Rouge baleine

    « Ils n’ont besoin de rien, ces enfants, besoin de rien sinon de calme et de silence afin que doucement la douleurs se taise, afin que doucement revienne la vie, que doucement sèchent les larmes, se dénouent les ventres, afin que leur sang doucement se réchauffe pour les brûler enfin, seuls parmi les étoiles et le temps en suspens, seuls, il leur faut être seuls, comme dans le ventre, tranquilles et insouciants, et tout recommencer. »
    Tom et Laura sont humains, et comme tous les humains, ils sont uns et ils sont deux. Car en ces temps et en ce lieu, très loin et très longtemps après la Terre, les couples naissent et meurent ensembles. Mais voilà qu’arrive l’improbable, l’accident, et qu’ils sont séparés. Et que plus improbable encore, le miracle advient.
    Un court roman magnifique qui touche aussi bien les ados que les adultes. La science-fiction n’est que le prétexte à un texte où l’horreur d’un ordre totalitaire se dissimule sous une langue poétique et difficile. C’est aussi une fable écologique où les hommes paient leur manque d’attention à la Terre mais connaissent la rédemption. Et une magnifique histoire d’un amour fou, hors norme, qui résiste à tout et au pire.
    Un vrai coup de cœur. Je ne l’ai pas lâché alors que j’avais mille et une choses à faire et Guerre et Paix qui me regardait d’un sale œil.
     
    Serge Perez, Rouge baleine, Médium, L’Ecole des Loisirs, 2000.

  • Le cabinet chinois

    Un Belle et la Bête revisité qui m’a laissé froide. L’histoire est décousue, les personnages peu attachants, la fin arrive comme un cheveu sur la soupe. Mais comme finalement le tout était un cheveu sur la soupe… Ajouter au tout un graphisme que je n'aime pas et la coupe est pleine. Avec ma maladresse habituelle, je la renverse. Oups!
     
    Nancy Pena, Le cabinet chinois, La boîte à bulle, Contre-jour, 2003.

  • Blame

    Choc. Un manga intriguant qui voit les déambulations d’un jeune homme dans un monde vertical où pullulent les créatures hostiles. Il cherche. Quoi ? On ne sait pas. Mais on a envie de savoir ! L’ambiance est renforcée par un noir et blanc radical et la quasi absence de dialogues. Difficile mais enthousiasmant.
     
    Tsutomu Nihei, Blame t. 1, Glénat, 2000