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Un bon jour pour mourir

 

 

 

Une soirée alcoolisée et voilà un Tim et un  narrateur qui peut être Jim Harrison comme ne pas l'être partis faire sauter un barrage du côté du Grand Canyon pour que les truites puissent se reproduire. Rejoints en route par la belle Sylvia qui entretient une relation pour le moins compliqué avec Tim, nos compères vont se lancer dans un road movie qui va les mener jusqu'au Montana dans un brouillard d'alcool, de drogue et de désir.

 

 

C'est un roman qui n'est pas facile à résumer. D'abord parce qu'il ne se passe pas grand chose au final. Les trois personnages roulent, achètent de la dynamite, la font sauter, changent de plan, le narrateur tombe amoureux de Sylvia, Tim veut la quitter, Sylvia ne sait plus guère où elle en est. Ensuite parce qu'il me laisse plutôt perplexe.  Et enfin parce que c'est difficile de donner un avis négatif sur un romancier de cette carrure. J'aime beaucoup Jim Harrison sans pour autant avoir lu toutes ses oeuvres. Je garde un souvenir émerveillé de Dalva, de Légende d'automne, de La route du retour. Mais Un bon jour pour mourir m'a moins touchée. Le style est toujours présent, l'amour de la nature aussi, la passion et les grands espaces. C'est le thème du roman qui m'a laissée froide en fait.

 

 

 

Le narrateur est un espèce de raté, perpétuellement entre cuite, interrogations existentielles et poésie. Tim est un vétéran du Vietnam, complètement fou et drogué jusqu'à la mœlle. Sylvia est la fille perdue d'une famille puritaine. Tous se débattent entre un conditionnement, une éducation et la vie qu'ils mènent. Le narrateur et Sylvia notamment sont des personnages assez savoureux en ce sens: le premier par exemple, enseignait le catéchisme à une période de sa vie, avant de devenir un poivrot obsédé par le sexe. Le regard d'Harrison sur les relations humaines, la solitude, le désir d'amour et le désir sexuel est intéressant. Mais les personnages ont fini par m'agacer. 222 pages où Tim avale des petites pilules et part dans des trips, 222 pages où Sylvia chougne, 222 pages où le narrateur pleure sur son existence et son désir "impossible" pour Sylvia. On a envie de les secouer ces enfants perdus de l'Amérique.

 

 

 

Finalement, l'écologie n'est que prétexte à une violence qui n'a besoin de rien pour s'exprimer. Violence dans les relations d'amitié, violence dans les relations amoureuses, violence dans les relations avec le monde. Et personnellement, la description des trips, des cuites et des parties de jambes en l'air, les réflexions politico-sexuello-sociétales m'a fatiguée. Au début pourtant, cette alternance entre réalité, rêve et désir est fascinante. La manière dont les personnages sont coincés dans une vie et des situations qui les dépasse passionnante. La bande-son donne envie de se fournir les CD. Jusqu'à l'écoeurement. C'est assez drôle parce que le narrateur à un moment parle d'une cassette qu'ils on écouté jusqu'à ne plus pouvoir la supporter. Et bien c'est un peu l'effet que le roman m'a fait. Je l'ai quand même terminé. Parce que finalement, dans ce cas, le style à lui tout seul suffit au plaisir.

 

Jim Harrison, Un bon jour pour mourir, 10/18, coll. Domaine étranger, 1985, 222 p.

 

Commentaires

  • ... pas un bon jour pour noter ! ;-)
    Mais j'essaierai un autre titre de J. Harrisson.

  • J'ai une certaine réticence vis à vis de J.Harisson, sans jamais l'avoir lu. Je ne sais pas pourquoi. Mais si un jour je lis un post très élogieux je reverrais peut-être mon préjugé.

  • Bon alors je n'ai plus qu'à ouvrir Dalva maintenant !!! Mais je comprends très bien ce que tu dis je crois. Et si Dalva me plaît, j'essaierai peut-être celui là quand même

  • j'aime beaucoup le titre, mais j'en resterais là :)

  • @ Tamara: c'est un peu la série noire en ce moment! Et j'ai encore une ou deux notes du même genre à venir! Heureusement que j'aime ce que je suis en train de lire!!
     
    @ Anne: ça arrive parfois sans qu'on sache bien pourquoi! J'ai le même genre de réticence avec certains auteurs français contemporains. Mais si un jour l'envie te prends d'ouvrir un Jim Harrison, autant commencer par Dalva!
     
    @ Emeraude: Dalva, est vraiment bien! Du whisky certes, si mes souvenirs sont bons, mais sans cachets bizarres, ce qui fait une différence!
     
    @ Stéphanie: si je te dis que c'est le titre qui m'a fait tomber dans cette galère tu me comprendras alors! Mais bon, il y a aussi la belle plume de l'auteur...

  • Ca n'a ren à voir avec ce livre, je voulais juste te dire : ook ! Bises, et merci pour ta visite ! InF

  • Je vais donc, quand même, noter "Dalva"...

  • Voui, il me semblait bien que tu étais en pleine série noire. Je ne sais pas si ça tient à l'humeur ou à la (mal)chance. C'est terrible quand ça arrive... Bon l'avantage, c'est que ça n'encourage pas mes achats compulsifs. ^^

  • Je passe  donc ...Lesmecs, la  boisson et Cie très peu pour moi ! :)

  • Ook aussi alors! Et de rien, merci pour ta visite!!

  • Je pense que tu ne devrais pas être déçue!

  • Mouip, mais là, la baraka revient! Je viens de terminer ce qui m'a fait l'effet 'une bouffée d'air pur!

  • Ca a son charme arfois, mais là, glups! Ce n'est pas passé!

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