Le dépressif Tony Sepulveda rumine ses malheurs dans son studio jusqu'au jour où la plante vivace que lui a offert un des ses amis révèle ses secrets. Un gentil couple surgit du feuillage et entreprend de faire sa connaissance. Sous les yeux ébahis de Tony se dévoile alors un monde foisonnant , éclatant et attendrissant.
C'est un joli petit roman qu'offre William Goyen avec Merveilleuse Plante. Pendant une petite centaine de page, il va célébrer la profusion de la vie avec tendresse et drôlerie, mettant en scène Polly et Henry Cramoisi, étranges petites créatures vertes et leurs amis (et ennemis) insectes. Merveilleuse Plante est un microcosme où l'on retrouve beaucoup du monde "réel" et aussi une touche de Pays des Merveilles avec des absurdités, des non sens, une logique bizarre. Une belle allégorie de la vie en société, de la force de la vie et de l'amitié. Je crois que je vais essayer d'entamer la conversation avec mon ficus... On ne sait jamais...
Chimère m'avait donné envie...
William Goyen, Merveilleuse plante, Actes Sud, 1994, 99 p.