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mais qui veut la peau de don quichotte!

  • Djeeb le chanceur

    Djeeb est un esthète à sa manière: il aime les beaux gestes, les belles paroles, les belles choses. Il est près à tout pour faire de sa vie une oeuvre sublime. Même à tenter d'atteindre l'inaccessible et merveilleuse cité d'Ambeliane. Un coup de chance aux dés, un bateau gagné, un voyage presque sans histoires et le voilà arrivé à son but. Mais Ambeliane la belle n'aime guère les étrangers et cache bien des dangers dont Djeeb va faire les frais. Voilà le début des aventures.

    Un Quichotte rajeuni, un monde de parfums, de l'élégance, un voyage plaisir, gourmand et chatoyant... Que voulez-vous, j'ai un petit coeur sensible, surtout à la tentation. La quatrième de couverture a visé juste, j'ai attrapé le roman et l'ai ouvert, fermement décidée à passer un sacrément bon moment de lecture en compagnie de ce Djeeb délicieusement amoral.

    Fi! Quelle déception! Je m'attendais à un tourbillon d'aventures, à un de ces héros qu'on adore détester, à des rebondissements incessants! J'ai été servie, c'est le moins qu'on puisse dire: il y en a tant qu'on fini par se noyer! Attention, je ne dit pas que Djeeb le chanceur est un mauvais roman. Au contraire, j'y ai trouvé de réelles qualités d'écriture et des trouvailles qui m'ont fait sourire. Mais sans jamais être convaincue par les aventures de ce Quichotte. Le personnage voulu picaresque devient lassant à force de pirouettes, les aventures se succèdent sans temps mort mais d'une manière un peu articifielle. On reste à la surface alors que la richesse narrative offerte par Ambeliane est incontestable. Les personnages hauts en couleur finissent par sembler errer sans but dans un beau décor et j'avoue avoir traîné la patte pour terminer, faute d'avoir réussi à m'intéresser vraiment au destin de Djeeb. Reste une plume qui vaut la découverte et que je retrouverai avec curiosité dans un autre roman!

    L'avis de Nebal, d'Elbakin, du Nain, Angua qui n'était pas convaincue mais qui m'avait quand même donné envie!    

     Laurent Gidon, Djeeb le chanceur, Mnémos, 2009, 2.5/5