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la sf c'est fantastique!

  • Thomas Drimm, La fin du monde tombe un jeudi - Didier Van Cauwelaert

    "J'AI 13 ANS MOINS LE QUART
    ET JE SUIS LE SEUL
    A POUVOIR SAUVER LE MONDE
    SI JE VEUX."

    Dans une société sous contrôle total où le jeu règne en maître, un ado se retrouve détenteur d'un secret terrifiant, qui déchaîne contre lui les forces du Mal... et celles du Bien.
    Tiraillé entre la femme de ses rêves et un vieux savant parano réincarné dans un ours en peluche, Thomas va découvrir, de pièges en rebondissements, l'exaltant et périlleux destin d'un super-héros à mi-temps.
    Course contre la montre et voyage initiatique, cette aventure de Thomas Drimm, au suspense haletant et à l'humour féroce, a tout pourt passionner les lecteurs de douze à cent douze ans."

    Ou comment Thomas se retrouve à assassiner un vieux professeur bougon à l'aide de son cerf-volant, à abriter ledit professeur dans son ours en peluche et à patauger dans les ennuis.

    J'ai retrouvé dans ce premier tome des aventures de Thomas, les raisons pour lesquelles j'aime les littératures dites de l'imaginaire. Elles, plus que toute autres, permettent de parler de notre monde et de ses évolutions. Didier Van Cauwelaert ne se prive pas de ces possibilités. Le monde de Thomas est un véritable cauchemar: puce implantée dans le cerveau, contrôle et punition par déclassement social de toute transgression, pénalisation de tous les aspects de l'existence de la conception des enfants à la mort. Autant dire qu'on pense très fort aux puces RFID et à certains nombres d'événements. Ainsi qu'à nombre de classiques de la SF.  Ceci dit, si le fonds est riche de références et porteur de réflexion plus intéressantes les unes que les autres, il n'est en rien un obstacle au plaisir de la lecture: Thomas et le professeur sont des personnages attachants et leurs aventures s'enchaînent tambour battant, faisant penser à un feuilleton (ce que Thomas Drimm a été puisqu'il a été publié en épisodes sur téléphone portable cet été). Le premier est d'ailleurs un adolescents fort crédible dans ses petites crises et le second provoque quelques scènes pour le moins cocasses. Il faut dire qu'habiter le corps d'un vieil ours en peluche n'est pas de tout repos!

    Il est vrai que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans cet univers et à me faire au style de Didier Van Cauwelaert, mais une fois installée dans le récit, la lecture a été facile et agréable. Certes les ficelles se voient parfois un peu mais il y a du potentiel chez Thomas Drimm, et des choses tout à fait intéressantes qui donnent envie de savoir ce qu'il va bien pouvoir se passer dans le tome 2. Après tout, maintenant que le décor est planté, la lutte entre le Bien et le Mal va sans doute déployer toute la complexité qu'on aperçoit par moment dans les décisions que doit prendre Thomas et les mystérieux Nox et Noctis. Rien de révolutionnaire donc, mais après tout, en est-il besoin? Thomas Drimm est un bon roman d'aventure, le récit du passage à l'âge adulte d'un adolescent confronté aux dérives d'un monde qui permet de réfléchir au notre.

    Merci à Paola, aux Editions Albin Michet et à Didier Van Cauwelaert pour sa gentille dédicace!
    Van Cauwelaert, Thomas Drimm, La fin du monde tombe un jeudi, Albin Michel, 2009, 3.5/5