"Sujet : LEFÈVRE, Aurore
Âge : 26 ans
Signalement : 1m68, 50 kg, blonde, yeux verts.
Nationalité : Européenne (France)
Formation : Légion Impériale (six ans de service actif, diplôme de stratégie spatiale, grade de commandant, démissionnaire)
Profession actuelle : Éducatrice pour biônes / Maître-orchestreur (nom de scène : der Blonde Engel)
Signes particuliers : Indisciplinée +++/ Dangereuse
Mission : Démanteler la conjuration menaçant l’impératrice Caroline Bonaparte. Note : ne coopérera pas sans y être contrainte…
Fiche synthétique de l’ACI (Agence Centrale Impériale)"
Ceux qui fréquentent quelque peu ce terrier ou qui m'ont déjà vu frétiller d'aise au visionnage d'une bande-annonce pleine d'explosion et /ou de bastons et/ou de voitures vrombissantes et/ou de vaisseaux spatiaux et/ou d'elfes et autres bestioles, connaissent mon amour immodéré et totalement assumé du bon vieux blockbuster (ainsi que de la bouse mais ceci est un autre débat). Or, L'ange blond commence comme un bon vieux blockbuster: par de l'action. Autant dire que dès les premières lignes, j'ai haussé tous les sourcils disponibles, me suis confortablement carrée dans le canapé et ai arboré un large sourire. Qui ne m'a pas quittée jusqu'à la dernière ligne. C'est vous dire.
C'est que le cocktail est détonnant. Premier bon point, ce n'est pas parce qu'il y a de l'action et pas qu'un peu que Laurent Poujois s'exonère de connaître son sujet. Même si je comprends qu'on puisse regretter qu'il ne fouille pas plus son univers qui a un potentiel certain, il n'en reste pas moins que son uchronie est solide, intéressante et se développe sans ajouter de longueurs au texte grâce à des extraits d'articles et de textes divers et l'introduction habile d'un documentaire historique qui permet d'apprendre ce que l'on n'aurait pas encore deviné. L'empire napoléonien qu'il brosse avec ses évolutions technologiques et politique, son opposition à une Grande-Bretagne affaiblie sonne plutôt juste.
On se retrouve du coup avec un univers qui s'enrichit de pages et pages et un récit nerveux, prenant, bourré d'action, qui a indéniablement des accents cinématographiques.Les pérpiéties s'enchaînent sans laisser le temps de respirer, et pour être totalement franche, je n'avais guère envie qu'on me laisse le temps de respirer tant j'avais envie de savoir ce qui allait tomber sur le coin de la figure des personnages à la page suivante. Gros atout du texte d'ailleurs, les personnages. On pourrait certes parler d'un rendez-vous des personnages attendus entre l'héroïne belle et courageuse au sombre passé mystérieux (qui me fait régulièrement hurler, tout comme son avatar masculin), l'ancien subordonné fidèle (itou), l'espion (idem), le méchant très méchant (que dire) flanqué d'un garde du corps très garde du corps (...), mais non. Tout ce petit monde est bien campé, attachant ou repoussant à souhait, et joue son rôle avec bonne humeur. Franchement, que demande le peuple en plus de tout cela?
Moi j'ai ri, frémi, tourné les pages avec avidité, hurlé à la dernière page et j'en redemande. Ca tombe bien, la suite est en chantier!
D'autres sons de cloche là, là, et là!
Poujois, Laurent, L'ange blond, Mnémos, 2010, 336p., 5/5
Commentaires
J'avais déjà lu de beaux articles concernant ce roman. Il semble vraiment bien.
Tu as parfaitement "vendu" ce livre et j'ai maintenant une furieuse envie de le lire, là, maintenant, tout de suite !!!!!!
Ok, c'est beau, vendu! Des personnages bien campés et de l'action, ça me va parfaitement.
J'adore ta présentation des personnages... Et en plus je viens de voir qu'il y avait même de l'allemand dedans; pas impossible que je plonge vite!
(On pourra dire que vous avez une sacrée influence sur moi, dames qui aimez la SF!)
Et un autre de noté!
C'est malin de faire des article comme cela, maintenant j'ai envie de l'acheter !
@ Marc: tout simplement excellent! Je n'ai pas réussi à le lâcher!
@ Bladelor: c'était... l'objectif! ,-))
@ Karine:): je suis sûre et certaine que tu vas l'aimer ce roman!
@ Mo: c'est le même éditeur que Chien du heaume :-)
@ Edelwe: et comme l'autre il vaut le détour!
@ Marie: oui, je sais vile et infâme tentatrice je suis :-)