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Le petites fées de New York

 

Ou ce qu’il se passe quand deux fées écossaises en kilt vert, ivres mortes, débarquent dans l’appartement d’un horrible misanthrope obèse new-yorkais : un bazar pas possible dans New York impliquant un violon magique, une guerre des gangs féerique, une révolution punk au royaume des fée, une invasion, un herbier, une adaptation de Shakespeare et les New York Dolls.
 
Au départ, il y a la préface de Neil Gaiman, ce qui semble dire que la chose rectangulaire qu’on tient en main ne doit pas être mauvaise. Ensuite viennent les premières pages et le premier fou rire. Suivi par un nombre certain d’autres fous rire et de gloussements incontrôlables. Comment dire… C’est un roman, un roman foutraque, un roman génialement foutraque et diaboliquement drôle.
D’une plume alerte et talentueuse, Martin Millard offre une histoire délirante qui voit des communautés de fées diverses et variées s’affronter dans une succession de rebondissements plus absurdes les uns que les autres et se réconcilier dans de spectaculaires beuveries. Il va sans dire que le monsieur ne fait pas dans la dentelle. On frôle parfois la vulgarité, mais sans jamais y tomber et l’aspect totalement jubilatoire des aventures racontées fait de toute manière passer au dessus de quelques petits dérapages. Il faut dire que le tempo est plus allegrissimo qu’andante. Nos fées aiment le rock et le rythme du récit va avec. Impossible de lâcher, on est littéralement embarqué sans aucune envie de descendre en cours de route.
Et puis qu’est-ce qu’elles sont attachantes ces deux petites fées punk et rock’n roll ! Aussi cinglées l’une que l’autres, à moitié alcooliques et incapables de passer plus de deux minutes sans déclencher une catastrophe susceptible de raser New-York mais le cœur sur la main et l’amitié facile. Très très humaines avec leurs crises de jalousie et leurs grands élans d’amour. En les regardant arpenter les rues de New-York et en suivant les remous qui agitent le monde des fées, on entre sans trop s’en rendre compte dans un portrait sans fard de nos sociétés et de leurs marges. Rien qui puisse faire rire a priori et pourtant, Martin Millar nous parle de l’exclusion et de la pauvreté, de la maladie, de l’exploitation sociale et de la tyrannie aussi sans quitter un instant le registre de l’humour. Dinnie, obèse et détestablement misanthrope, Kerry qui cache son désespoir sous ses vêtements colorés, Magenta la clocharde qui se prend pour Xénophon… Tous à leur manière sont aussi attachants que Heather et Morag. Et si tout est bien qui finit bien ou presque, il est difficile de quitter ces personnages qu’on aurait presque envie de rencontrer en vrai (même Dinnie et pourtant, ce n’était pas gagné) et ces petites fées malicieuses.
 
 
Un sacré coup de cœur.

Les billets de la librairie Critic, du Cafard Cosmique, ChimèreAngua...

Martin Millar, Les petites fées de New-York,  Intervista, 2009, 5/5
 

Commentaires

  • Chic moi qui cherchais un roman pour me marrer : je le note ;)

  • Après le billet de Chimère, je l'avais noté, je surligne donc!:)Même si les histoires de fées, je reste un tout petit peu dubitative...

  • Mais c'est la journée des livres complètement dingues on dirait !

  • Extrêmement alléchant, je le note.

  • Ce qu'il est dingue, mais ce qu'il bon ce roman!

  • Il est dans ma pile, celui-là! Il a suscité des réactions similaires sur plusieurs blogs anglo alors je pense que je vais passer un bon moment!!!

  • encore un roman que j'ai failli acheter hier mais que j'ai reposé. Tss, mon instinct a été nul, décidément hier :)

  • Stephie: ça, pour te marrer, tu vas te marrer! Il y en a pour tous les goûts dans ce roman! :-)
    @ Cathulu: elles sont tellement gaffeuses ces deux fées qu'on est loin du conte! C'est vraiment top top top comme lecture!
    @ Ys: il y a de ça! Celui-ci est une sacré découverte! Je vais le garder précieusement pour les jours de déprimes!
    @ Aifelle: c'est un régal!
    @ Angua: c'est exactement ça!! :-))
    @ Karine:): il vaut vraiment le détour! C'est un vrai bonheur!
    @ Amanda: je te le prête dès que je le récupère! :-)

  • Eh bien, quel billet enthousiaste ! Et effectivement si Gaiman a écrit la préface, on ne peut qu'être piqué de curiosité pour ce livre ! :)

  • je craque aussi ! je note !

  • Je l'ai également dans ma pile et je le garde à déguster lors de mes congés en août...

  • Je l'ai repéré chez Chimère. Tu ne fais que confirmer :-)

  • @ Leiloona: j'avoue qu'en ce qui me concerne, je ne peux pas résister!
    @ Theoma: peut-on ne pas craquer? :-)
    @ Marie: c'est une excellente et fantabuleuse lecture de vacances!
    @ Isil: tout est de sa faute en ce qui me concerne!! :-)

  • Et voilà, on s'absente quelques jours et ça y est l'apocalypse c'est nous ! je suis fière de contribuer à la reconnaissance de ce petit bijou d'humour et de joie de vivre. :D

  • @ Chimère: tu peux l'être! C'est un bijou!! Et tout est de ta faute, si! si!

  • Mais qu'il est tentant ce roman !!! Rien que la couverture me plait, c'est déjà bon signe...
    Bon je le note en tout cas pour me faire rire par des temps moroses.

  • @ Restling: et cette couvertue est assortie au contenu ne plus! Ce roman est fait pour toi!!

  • Ca y est, je l'ai lu ! J'ai vraiment bien ri devant les bêtises répétées de ces fées, plutôt pestouilles ! ;-)
    En tous cas, merci pour ton beau billet qui a fini de me convaincre de découvrir ce roman...

  • @ Marie: de rien c'est d'autant plus un plaisir qu'il t'a plu! J'ai bien aimé ton billet!

  • Je ne crie pas au coup de coeur mais je me suis bien marrée :)

  • @ Celsmoon: les dégâts qu'elles font dans les bars... J'en ris encore!

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