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Rêve d'amour

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« Je m’appelle Alice Grangé. J’ai trente ans. Je cherche ma mère. »
 
J’ai lu au gré de mes promenades dans la blogoboule des avis élogieux sur Laurence Tardieu et sur son dernier opus, Rêve d’amour. Je vais devoir, à mon grand regret, être bien moins dithyrambique.
 
Le thème abordé, ou plutôt les thèmes abordés sont des plus intéressant. Comment une enfant a grandi dans le silence, le secret tenu sur la vie et la mort de sa mère trop tôt disparue. Comment ce vide, ce manque initial a conditionné son existence toute entière. Ou plutôt sa non existence. Car ce que Laurence Tardieu montre à travers le personnage d’Alice, c’est à quel point le secret, le manque rongent, détruisent tout sur leur passage. A quel point il faut être fort, bien plus fort que ne le sont les hommes et les femmes à l’ordinaire pour surmonter ce manque. Et ce que peut apporter l’art, la création à ceux qui sont perdus.
J’ai eu du mal à démarrer, je me suis laissée emportée sur la fin, au point de m’endormir sur cette impression de flottement que l’on peut avoir parfois à la fin d’un roman. Mais au réveil le lendemain… Et à relecture de certains passages… Le bilan est bien plus mitigé.
De fait, à quelques instants de grâce près, je me suis un tantinet ennuyée. J’ai aimé certaines phrases sur l’acte d’écriture, la musique, la vie comme elle vient. Parce qu’elle sonnaient juste.
Mais le reste du temps, les phrases hachées, décousues, interrogatives m’ont menée à la lassitude. Ce qui me ramène d’ailleurs à quelques débats assez animés sur la prose de Juliette Dupont-Monod dont je m’étais faite avec plus ou moins de bonheur et de conviction le défendeur. Autant celle-ci m’avaient touchée malgré, ou à cause de son style « froid » (© au Golb), de ses personnages, autant Laurence Tardieu m’a laissée froide. Allez comprendre ! C’est une langue certes incisive, au plus près du cheminement mental de l’héroïne, de ses moments de panique comme de sérénité,  mais qui oscille entre soutenu et parlé en un balancement que j’ai trouvé pénible.
Je ne dirais rien sur le chemin de deuil qui est celui d’Alice. Il lui est propre. Il est propre à l’auteur. Mais ce que Laurence Tardieu dit sur la perte des parents, l’importance de la mémoire familiale et du lien est à retenir.
 
Les avis bien plus enthousiastes de Sylvie, LaureEmeraude, AmandaClarabelFashion
 

Laurence Tardieu, Rêve d’amour, Stock, 2008, 158 p.

Commentaires

  • Volià qui va moderer mon enthousiame à le lire. Ce n'est pas plus mal peut-être, j'en attendrai moins.

  • As tu lu "Puisque rien ne dure", du même auteur ?

  • J'ai lu enfévrier Puisque rien ne dure, et j'ai beaucoup aimé. Je me suis dit que j'allais lire les suivants. Ce sera dans un petit moment, car j'ai pas mal de livres en attente en ce moement. Je regrette seulemetn qu'une fois de plus le deuil soit plus ou moins au centre de son livre. J'ai un peu peur de tourner en rond au final. Quoi que ce ne soit pas du tout abordé de la même maniere...

  • S'ennuyer un tantinet, c'est déjà de trop....je modère comme Sylvie mon envie de le lire. J'attendrais le poche.

  • Je le lirai certainement quand même... mais quand il sera sorti en poche, je crois.  Les thèmes m'intéressent beaucoup et je vais aussi diminuer mes attentes... ça ne m'a pas servie avec "Puisque rien ne dure" que j'ai "bien aimé" mais pas adoré, comme la plupart des gens.

  • J'ai puisque rien ne dure dans ma pal...je lirai peut-être celui-ci en poche !

  • J'ai exactement ressentie la même impression que toi: je n'ai pas réussi à "adhérer" à l'écriture qui m'a lassée.

  • Ce n'est parfois pas plus mal! Ca évite dans certains cas de grosses déceptions! Ceci-dit, mon avis n'engage que moi! Et je comprends tout à fait ce qui a fait aimé ce texte!

  • Non, et je t'avoue que je suis un peu échaudée par cette expérience. Je vais attendre un peu avant de relire Laurence Tardieu!

  • J'ai l'impression que c'est effectivement son thème de prédilection. Ce qui n'est pas gênant si elle se renouvelle (ce que je suis bien en peine d'affirmer puisque c'est le seul roman de sa plume que j'ai lu jusqu'à présent)!  ps: je vois ce que tu veux dire par "pas mal de livres en attente"! Ma PAL est cauchemardesque!

  • C'est une bonne solution!! Je suis allée au bout parce que ce n'était pas long et parce qu'il y avait quelques moments de plaisir! La langue reste très belle.

  • C'est pour ça que je me méfie un peu maintenant quand les avis sont très convergents! Quand on attend trop...

  • J'attends ton avis sur Puisque rien ne dure alors!

  • Ca me fait plaisir de savoir que je ne suis pas seule à avoir ressenti cela à cette lecture!!

  • bon, et bien moi, c'est tout le contraire, tu le sais, (merci pour le lien au passage)... J'avais lu l'an passé puisque rien ne dure et ce livre m'avait bouleversée.

  • C'était d'autant plus normal le lien que mon avis est assez négatif, et que j'aime bien donner un point de vue positif en regard dans ces cas! En fait, c'est ton article qui m'avait décidée après tout ce que j'en avais entendu dire ici ou là! Je reste contente d'avoir découvert cette auteur.

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