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De petits livres en petits livres

Mme Campan fut lectrice à la cour puis femme de chambre de la reine Marie-Antoinette, de l'arrivée de celle-ci à la cour à la révolution française. Instruite, lettrée, fine, elle mit ses souvenirs par écrit bien des années plus tard, alors qu'elle était devenue une éducatrice respectée. Les extraits de ses mémoires, présentés par Martine Reid dans la petite collection des Folios à deux euro est un vrai bonheur. On voit revivre la cour dans ses petits détails, dans le quotidien au lieu de ne voir qu'une galerie des glaces et un Trianon, on voit la politique du royaume en train de se faire. Le regard acéré de la dame ne fait que peu de cadeaux. Fidèle et loyale à sa reine, elle la défend, sans pour autant passer sur ses petits défauts et ses ridicules et sans oublier une rigueur historique qui liui fait honneur. On voit revivre la femme cachée sous la couronne et les fastes. Cest passionnant et agréable à lire. Ceux qui ont aimé le Marie-Antoinette de Sophia Coppola y trouveront largement leur compte.

Mme Campan, Mémoires sur la vie privée de Marie-Antoinette (extraits), ed. établie par Martine Reid, Gallimard, Folio Femmes de Lettres, 2007, 132 p.

Par contre, Nathalie Rheims retrouvée par hasard au fond de ma bibliothèque ne m'a pas fait plus forte impression qu'à ma première lecture qui date d'il y a quelques années. Ses Lettres d'une amoureuse morte sont un oeuvre hybride, à cheval sur le poème et le récit. Une amante éconduite pleure sur l'amour mort et sombre dans une dépression noire au point de se laisser mourir. Mon manque de sensibilité s'explique sans doute par mon absence d'expérience de ce genre de passion, mais j'avoue m'être un brin ennuyée. Ou alors c'est mon coeur de pierre? Après tout on me reproche toujours de m'être écroulée de rire à la fin de la Cité des Anges (suis-je donc la seule personne en ce bas monde à trouver ce film totalement ridicule? Bien sûr que quand on fait du vélo les yeux fermés on se plante!)! Quelques très belles pages toutefois.

Nathalie Rheims, Lettre d'une amoureuse morte, Gallimard, Folio, 2000, 89 p.

Commentaires

  • Je te rassure, j'ai aussi trouvé La cité des anges complètement grotesque !

  • Ouf! Enfin quelqu'un qui ne me jette pas de cailloux! :-)

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